La charrue, les bœufs et votre avenir

The road less traveled

C’est tout bien réfléchi.

Je vais me lancer.

Je vais accomplir mon but. Je vais atteindre mon objectif. Je vais répondre à mon défi.

Je vais le faire.

Je vais, je vais, je vais…”

Et en attendant, ça n’avance pas.

Thèse

C’est vous ça ?

En tout cas, cela a souvent été moi, surtout dans mon domaine professionnel, c’est à dire tout ce qui est lié à l’écriture.

Au bout d’un moment, dans ma vie, “Je vais, je vais, je vais…” a toujours résonné comme une litanie funeste annonçant, par avance, l’échec de tout projet que je désirais accomplir.

J’en ai même fini par ne plus rien tenter, désabusé.

Tout ça parce que j’avais appris qu’il fallait bien préparer son projet avant de se lancer.

En effet, c’est bien ce que l’on nous apprend non ? Il faut faire des recherches, préparer ce qu’il y a à préparer, réfléchir, mettre tout sur papier, y repenser, choisir le bon moment-jour-climat-lieu pour tout débuter et puis… attaquer !

Le jour où je me suis vraiment demandé pourquoi le moment de “l’attaque” n’existait pas chez moi, j’ai fini par comprendre après pas mal de lectures sur ce sujet, qu’avec cette façon de faire, il ne pourrait jamais apparaitre.

Antithèse

Je ne sais pas pour vous mais moi, mon cerveau ne fonctionne pas avec le système qu’on nous rabâche depuis l’école.

C’est une grande découverte ? Pour moi ça l’a vraiment été !

Dans mon existence cela a tout changé et cela m’a posé de nouveaux problèmes puisque tout notre cadre de société repose sur cette base :

J’ai une idée –> je la prépare –> je l’accomplis

Cela parait logique, non ?

Et c’est normal puisque je rappelle, tout notre cadre de vie est basé sur cette façon d’avancer. Il faut donc être prudent, bien rechercher une idée avant de se lancer. Il y a même un proverbe pour ça :

Ne pas mettre la charrue avant les bœufs

Combien de fois l’a-t-on entendu celui-là ? Nous vivons réellement dans une société qui ne met pas la charrue avant ses bœufs. Cela nous a été martelé maintes et maintes fois. Je ne dis pas que ce système est mauvais mais je pose simplement la question : pourquoi ne pourrait-il pas y avoir d’autres méthodes qui coexisteraient aux côtés de celle-ci ?

Y a-t-il une seule façon pour tout faire dans la vie ?

Si vous creusez un peu, vous verrez que non. Le problème, c’est que nous sommes tellement focalisés sur la théorie officielle, qu’on la considère comme parole divine et nous ne pensons même pas à la remettre en cause.

Ceci dit, une fois que nous osons le faire, par quoi la remplacer ? Le “manuel” qu’on nous a donné dans notre enfance ne nous offrait pas d’autres alternatives.

Synthèse

En tâtonnant et en lisant des biographies de personnages célèbres , je me suis rendu compte que beaucoup de personnes ayant accompli quelque chose dans leur vie, n’avaient pas suivi cette méthode. Pas du tout. Cela m’a beaucoup surpris puisque j’avais été endoctriné par, encore une fois, la méthode officielle :

J’ai une idée –> Je la prépare –> je l’accomplis

Qui selon ces rebelles devenait :

J’ai une idée –> je l’accomplis –> je la prépare

Cela parait stupide, non ? Comment peut-on accomplir quelque chose avant de le préparer ? Cela devrait conduire à un échec systématique…

Comme j’ai toujours été moi aussi un rebelle et que j’aime bien tout ce qui ne rentre pas dans le moule, j’ai testé. De toute façon, j’étais désespéré, je vous l’ai dit, n’osant plus tenter quoi que ce soit.

Alors ?

Synthèse-ta-mère

De la frustration de stagner, je suis passé au plaisir d’avancer.

Du “management” serré, je suis passé au plaisir de créer, sans contraintes.

De la dictature du cadre, je suis passé à la liberté, hors cadre.

Le système officiel n’est pas à rejeter. Il fonctionne très bien et est nécessaire dans certains domaines. Par contre, dans d’autres et selon votre personnalité, il peut être plus une prison avec chaines au pieds qu’autre chose.

En plus, je trouve que c’est très difficile de garder une envie d’accomplir quelque chose, tant qu’on en reste au stade de la planification. On y perd sa spontanéité, son énergie, tout ce “jus” créatif de la première heure.

Pour être plus concret, je vous donne un exemple.

Vous connaissez peut-être ma série La femme sans peur dont le volume 4 sortira dans quelques semaines. Quatre volumes, cela correspond en gros à 800 ou 1000 pages de livre de taille moyenne.

Comment ai-je pu écrire un millier de pages sur une même histoire ? En utilisant ma volonté de fer ? Une persévérance inoxydable ? Une énergie inextinguible ?…

Pas du tout. 🙂

Certains auteurs peuvent se lancer de pareils défis en planifiant toute leur saga et c’est tant mieux pour eux.

Le jour où j’ai écrit le premier chapitre de La femme sans peur sur ce blog, je n’avais aucune idée derrière la tête. J’avais juste un bout d’idée que je trouvais intéressant et que j’ai développé tout de suite sur 1000 mots environ, car c’est la distance sur laquelle je suis le plus à l’aise.

Je ne me suis pas posé de questions. Je ne me suis pas dit que j’allais écrire une série, la décliner sur plusieurs volumes, rédiger 1000 pages et ensuite publier.

De cette façon, je n’aurais absolument rien accompli. Garanti. 😉

Dès que j’ai eu l’idée, j’ai écrit et ensuite quand j’ai vu que l’histoire plaisait, j’ai commencé à la développer, puis à préparer une structure à plus long terme, sans pression.

Tranquille.

Alors, il est certain que cette méthode crée beaucoup de déchets. Tout ce que l’on commence n’aboutit pas (c’est normal, je suis un scanneur). Mais au moins on avance, on fait des choses, on se donne des chances de réussir. On sort des sentiers battus, on prend des chemins de traverse qui nous conviennent mieux. 😉

De plus, sortir toutes ces idées de sa tête et les concrétiser immédiatement, cela fait énormément de bien. On assouvit ainsi un besoin instinctif : accomplir quelque chose, le partager et en être fier.

Alors, finalement, quel que soit votre domaine, si vous n’avancez pas, si vous êtes bloqué(e), si vous êtes frustré(e), posez-vous cette simple question :

Est-ce que vous ne mettez pas la charrue après les bœufs ? 🙂

Et si vous la mettiez avant, que pourriez-vous accomplir dont vous rêvez tant ?

——

Si vous voulez tester cette méthode, sans risques, rejoignez-nous pour notre prochaine session de formation Cloudbraining où pendant 21 jours nous allons passer notre temps, à justement, mettre la charrue avant les bœufs. 😉

Toutes les infos seront sur cette page.

Commentaires

26 commentaires pour “La charrue, les bœufs et votre avenir”
  1. Bregman says:

    Excellente analyse. J’ai compris ça moi aussi à mes dépends il y a seulement quelques mois. La planification a quelque chose de terriblement décourageant lorsqu’on a un projet en tête. Plus on le décortique et plus on veut le connaître avant de s’y confronter, moins on a envie de passer à l’action.
    C’est en se lançant avec confiance dans une aventure qu’elle nous offre finalement toute sa gratitude 😉

    • Merci Charlie ! Alors on est au moins deux à aimer mettre la charrue avant les bœufs. 😉

      J’aurais pu rédiger un article beaucoup plus long car, sur ce sujet, j’ai vraiment beaucoup de choses à expliquer. Je sais que des critiques vont me dire que sans organisation une entreprise ou un état ne peuvent tourner et je suis plutôt d’accord, sauf que parfois l’organisation millimétrée bloque tout.

      De plus, où est le plaisir ? Personnellement, je ne cherche pas à atteindre les sommets en étant super efficace… pour quoi ? Il faut une dose d’inspiration et d’intuition dans ce que l’on fait, car nous n’avons qu’une seule vie. 🙂

      PS : On va mettre l’interview avant la charrue, promis. 😉

  2. Milène says:

    Comme tu as raison Jean-Philippe ! Et comme les boeufs font bien de passer derrière ! Heureusement que tu es là… ce que tu dis me conforte dans ma façon d’avancer. Merci !

  3. emmanuelle says:

    Hello JP!
    Je commence à comprendre, moi aussi…
    J’adore cette phrase:
    “Comme j’ai toujours été moi aussi un rebelle et que j’aime bien tout ce qui ne rentre pas dans le moule, j’ai testé. ”
    Par des voies détournées, ça me fait penser à :
    “Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté à une société profondément malade.” Jiddu Krishnamurti.
    J’en profite pour me réabonner à ton blog, dont je ne reçois plus les posts.
    à bientôt

    • Merci pour ce partage d’une bien jolie phrase Emmanuelle ! Question abonnement, j’ai le même souci avec ton blog auquel pourtant je suis abonné… mais bon, ça me donnera l’occasion de te rendre visite plus souvent. 😉

      • emmanuelle says:

        J’ai vérifié: tu n’apparais pas parmi les abonnés. Inscription à retenter? à voir. Je vais être plus vigilante concernant tes posts.
        à bientôt 🙂

        • Merci Emmanuelle, je me réinscris immédiatement. Je ne veux pas manquer la suite de ton histoire. 😉

          • Max Engels says:

            Merci Charlie, je me donnais beaucoup de mal pour commencer à me préparer pour un concours de médecine…je me réveille à l’instant pour me mettre à l’oeuvre

  4. Jeanne says:

    Bravo Jean Philippe, ta vision me plait beaucoup. Après tout, si les boeuf ont la force de tirer la charrue, ils doivent aussi avoir la force de la pousser, il suffit d’inventer un système adapté!Ah, quel plaisir de ne pas faire “comme tout le monde” … 🙂

    • Exactement Jeanne ! A nous d’être originaux dans nos domaines respectifs, car les solutions courantes ne sont pas toujours les meilleures pour nos cas particuliers.

      Il faut savoir que dès l’école, nos cerveaux sont poussés dans cette direction, à savoir qu’aussitôt qu’une solution est adoptée, on ne se pose plus la question de savoir si c’est la meilleure. Par défaut, notre cerveau reviendra automatiquement vers elle et fermera les autres possibilités (par souci d’économie d’énergie). Il faut donc faire un effort pour explorer d’autres sentiers…

      Mais maintenant qu’on a les bœufs, solides animaux, on peut pousser ! 😉

  5. Hélène says:

    Ah ! Enfin quelqu’un qui écrit comme moi !
    À chaque fois que j’ai voulu préparer un texte, travailler une idée, faire des fiches avant d’écrire, comme on me l’a souvent conseillé, comme beaucoup d’auteurs le font, ça a toujours mené à l’extinction radicale et quasi immédiate de l’idée. Par contre, si je mets les boeufs après la charrue ça me donne… des romans ! Ou des nouvelles de 30 pages… Bref l’écriture avance.
    C’est sûr qu’en se disant “je vais le faire”, on ne fait rien.
    Dans d’autres domaines, je ne saurais dire si cet adage fonctionne aussi bien ou pas, mais c’est souvent sans trop réfléchir (un minimum quand même) qu’on fait les meilleurs choses, je trouve.

    • Bravo Hélène ! On a un peu le même parcours, alors ?

      Ce n’est pas moi qui ait eu cette idée, c’est le Stephen King qui m’a “soufflé” cette solution de travail lorsque j’ai lu sa biographie. Je te recommande d’ailleurs de la lire, c’est un peu ma bible en ce qui concerne l’écriture. Tu y liras d’ailleurs toute l’énergie qu’il a dû déployer pour mettre sa charrue avant ses bœufs. 😉

      Bien sûr, cela ne peut pas fonctionner dans tous les domaines. Dans un hôpital, un chirurgien par exemple, va devoir suivre un protocole précis. Quoique même là, il est possible de remettre en question certaines pratiques. 🙂

      PS : Merci pour la coquille !

  6. Ccile says:

    Cher Jean-Philippe,
    C’est toujours un réel plaisir de te lire et quelle liberté! Ouf! Rien de plus pénible que suivre un plan… Par exemple, la randonnée : Quoi de plus frustrant que de suivre, à l’heure prêt, le tracé de la journée prévue pour arriver à l’auberge pour le dîner! Et si je veux observer une fourmilière pendant 1 heure? Et si je veux me baigner dans ces grands lacs du nord de l’Italie:-)? Je préfère transporter ma tente et vivre librement, tant pis si on va moins loin que prévu!Libre et heureux : voilà le programme!

    • Merci Ccile ! Oui tu as parfaitement raison et c’est d’ailleurs pour cela que je ne fais pas de voyage en groupe car tu ne peux pas changer tes plans. Lorsque j’étais justement au lac d’Orta, j’ai pu y revenir autant de fois que je le voulais pour mes recherches. 😉

  7. Amibernard says:

    Certains auteurs peuvent se lancer de pareils défis en planifiant toute leur saga et c’est tant mieux pour eux.

    Là, j’ai envie de dire : oui et non.

    On peut planifier les grandes lignes d’un texte. (les grandes étapes d’un voyage)
    Prévoir les personnages / les arguments qui vont bien
    Etablir des wish-lists (listes de souhaits : je veux visiter ceci et cela, je veux écrire une scène d’amour, cinq scènes d’action, deux scènes de suspense)

    Sans être pour autant sûr de pouvoir tout faire/tout écrire, de pouvoir relier tous les éléments entre eux… et parfois les personnages t’entraînent vers des choses, des pistes imprévues.

    C’est tout à fait comme le story-board dans un film. On a une idée générale du film, mais pas les détails techniques, ni la vision personnelle du cinéaste, ni le jeu des acteurs. Sans oublier la météo. 😉

    Mais je suis d’accord, Jean-Philippe, quand tu dis que parfois/souvent, on ne se lance pas, car le rêve est plus intéressant que la réalisation. Le rêve, ou la sensation de ne pas être à la hauteur (ce qui est du rêve inversé, un rêve glu).

    L’école a ce défaut du schéma unique, mais elle apprend aussi qu’il faut se fixer une date butoir. Si tu ne remets pas ton devoir tel jour, tu as zéro. Quand on est adulte, libre et indépendant (en théorie ;-)), on oublie ce principe : sans date butoir, rien ne se fait.

    Pas totalement prêt, il faut se lancer un jour, et ne plus pouvoir reculer.

    Je ne crache pas non plus sur la solution : Ninja de la vie !
    Coups de sabre pendant 10 minutes et on regarde ce qui se fait.

    Par contre, tu triches un peu, Jean-Philippe (et Stephen King aussi), quand tu dis que jamais tu n’aurais cru arriver au bout de plusieurs livres. Tu triches encore quand tu dis mettre la charrue avant les boeufs.
    Parce que, si je regarde ton parcours, je te pose la question : depuis combien de temps blogues-tu à 1000 mots par billet ? Depuis combien de temps, sabres-tu de petits textes, de petites histoires courtes ?

    Ton parcours, ce n’est pas la charrue avant les boeufs, c’est j’avance à petit pas (méthode kaizen ?)
    Et quand on avance à petits pas, on se muscle, on devient lentement plus fort.
    On sait, on apprend ce qui est bon, et ce qui ne l’est pas (pour soi). On teste.

    Simenon, auteur prolifique, ne construisait pas de plan non plus pour ses livres. Non, il y réfléchissait pendant deux ou trois mois (sans rien écrire), puis, à une date fixée, il se lançait pendant 10 à 15 jours d’écriture non stop. Personne pour le déranger : interdiction, plus de téléphone, plus de télé, à peine le temps de manger, c’était écriture marathon durant 10-15 jours.

    Là aussi, il y a triche d’ailleurs, car Stephen King et Simenon, ce sont des auteurs prolifiques, et des auteurs capables de tout jeter à la poubelle, pour recommencer… sans se décourager.
    Car ils savent que chaque mot posé, c’est un mot de plus sur la route du texte.

    Tu le dis, il y a des déchets… mais dans ces déchets, il y a l’apprentissage, il y a l’expérience acquise. Faux déchets, ce sont les cailloux du petit Poucet.

    J’ai aussi peur de ça, quand on dit boeufs avant la charrue :
    Si je pousse un enfant dans l’eau de la piscine pour lui apprendre à nager, cela va-t-il marcher ? Pour certains, c’est vrai, ça marche, mais pour de nombreux autres, le stop est total et définitif : ils ont peur de l’eau, à vie !

    A petits pas, on avance n’importe où.
    A petits pas, il n’y a pas de risque.

    En dix minutes, non plus d’ailleurs. 🙂 Ninja !

    Par contre, tu as raison, quand la charrue est enlisée, il faut l’attaquer sur tous les fronts.

    Ninja ! Ninja ! Ninja !… De la vie ! 🙂
    L’Amibe_R Nard

    • Merci beaucoup L’Amibe pour ton long commentaire ! (Si un jour tu réponds en une seule phrase, je me poserai des questions…)

      L’approche de la charrue est uniquement pour se lancer, c’est vraiment ce point que je voulais mettre en avant. Pour le reste, je suis entièrement d’accord avec toi, le pas à pas, c’est le meilleur ! C’est d’ailleurs le principe de la méthode Sashimi qui se trouve au cœur de l’action des Ninjas de la vie. 😉

      PS : Pour Simenon je savais. J’ai visionné des documents de l’INA passionnants où justement il explique en détail sa façon de travailler. Il m’arrive de m’enfermer quelques jours dans une chambre d’hôtel et un jour, j’aimerai bien le faire pour tout un livre. Je suis certain que cela sera efficace avec moi. 😀

  8. lucie says:

    Bonjour !
    Eh oui par moment on se retrouve bloque…
    J ai bien avance ces dernières années, mais une nouvelle étape approche je veux l atteindre ce rêve… Mais le chemin est flou, qui plus je suis scanneuse donc le chemin est sinueux ! Je pense aussi que de partager avec d autre me permettrais d avancer mais ça c a m est difficile, peur du ridicule? D assumer mes réussites ? Un peu des deux.
    A bientôt

    • Merci Lucie pour votre commentaire !

      Nous sommes similaires dans nos avancées, n’est-ce pas ? La peur du ridicule, j’ai finalement réussi à la surmonter en pensant à l’effet de ce ridicule dans 100 ans… ça calme tout de suite, non ? 🙂

      Quant à assumer ses réussites (une autre peur), je suis encore en chemin… c’est beaucoup plus insidieux et je travaille dessus en essayant d’avancer, sans réfléchir (trop penser bloque) et en acceptant la possibilité de futurs échecs potentiels. Mais tant que j’aurai donné le meilleur de moi-même, je n’aurai aucun regret. 😉

      • Lucie says:

        Nous sommes similaires dans nos avancés, prochaine étape en vue! Je cafouille encore sur comment y parvenir, mais la première étape : progresser en écriture! 🙂

        Pour surmonter ma peur du ridicule j’ai décidé de poster des commentaires pour commencer, exprimermes points de vue et ressentis, et la double bénéfice : progression en écriture et surmonter ma peur !

        Dire que je suis révolution personnelle depuis quasi ces débuts et ne suis jamais sorti de l’ombre, mais aujourd’hui j’ai envie de dire:
        A bientôt !

        • Ah bon ? Alors merci beaucoup Lucie pour ta fidélité !

          Jolie idée que de commencer avec des commentaires. Chacun(e) trouve ses petites astuces pour avancer, pour briser ses chaines, pour larguer ses amarres… et une fois que nous voguons, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas frêle esquif mais bien voilier conquérant. 😉

          PS : Rendez-vous au prochain port.

  9. Romain says:

    Ton post m’a fait penser à ce que j’expérimente ces temps-ci en dessin Jean-Philippe ^^
    L’écriture contrôlée, précise, méthodique, ordonnée, “charrue avant les boeufs” … et l’écriture libre, plus “freestyle” ! D’après ce que j’ai vu, les deux donnent de très beaux résultats : ) C’est ce qui compte, non ?

    Et savoir combiner les deux donnent de plus belles choses encore : on peut se concentrer sur ce la partie précise du dessin, et s’évader dans la partie libre, qu’on soit auteur ou spectateur d’ailleurs.

    Merci pour ton idée : )

    • Merci Romain ! Je te l’ai déjà dit mais je suis impressionné par la qualité de tes dessins qui s’améliorent de jour en jour. Je trouve que c’est une belle idée d’allier un blog sur le devperso avec le dessin, bravo encore ! 😉

  10. patrick says:

    Bravo pour cet article, j’adhère totalement. Important de briser les cadres! Ecrire avant de réfléchir, c’est souvent ce que je conseille aux personnes qui sont en panne d’écriture. Plus de problème avec la page blanche, elle s’envole d’elle-même!
    J’ai toujours été étonné par la façon de travailler des Américains. Ils agissent et réfléchissent après. Avouons que ça leur réussit pas trop mal. Alors que nous, les Français, il nous faut de nombreuses réunions qui donnent lieu à de nombreux débats avant de commencer à se dire qu’on va enfin peut-être prendre une décision.
    Merci encore.
    PS : Paradoxalement, cet article est si bien construit qu’on a le sentiment qu’il a demandé une extrême préparation (sourire).

    • Merci Patrick ! Tu me fais trop de compliments. 😉

      C’est au contact des Américains (10 ans en Californie) que j’ai changé. Avant, j’étais très français dans l’esprit, même si en moi, j’avais des choses à sortir. Je suis certain que pour la majorité de nos autres concitoyens, c’est pareil. Mais voilà, le carcan d’idées préconçues est toujours bien présent…

  11. Paul says:

    Mettre la charrue avant les bœufs ? J’aime bien.

    Je suis d’accord avec toi Jean-Philippe, le système ordinaire : (1) avoir un projet ; (2) le planifier ; (3) l’accomplir est parfois utile. Notamment dans les cas où on ne peut pas se permettre de faire des erreurs.

    Mais pour la plupart des gens et dans la plupart des situations, les erreurs commises n’ont pas de conséquences dramatiques. Il faut juste oser agir et risquer l’erreur ainsi que l’échec. Et ça, c’est une autre paire de manches.

    Plus facile à dire qu’à faire dans notre société qui met l’accent sur la réalisation parfaite, réalisée du premier coup et sans écueils.

    Le système éducatif lui-même favorise cette approche, en stigmatisant les erreurs (et d’ailleurs toute créativité « sortant du rang ». Si le sujet vous intéresse, je vous conseille de visionner la conférence TED de Sir Ken Robinson sur le sujet, que j’ai publiée sur mon blog avec une synthèse des éléments essentiels de cette dernière. Vous pouvez la consulter à l’adresse suivante : http://secretsdusucces.com/notre-systeme-educatif-tue-t-il-la-creativite/).

    Donc il faut oser agir, se lancer et faire des erreurs. Les échecs ne sont pas des catastrophes et ne sont pas purement négatifs…pour autant qu’on en tire des leçons.

    Les erreurs vous permettent de progresser. Peut-être même plus que vos succès.

    Et, comme le dirait Napoleon Hill, les échecs contiennent en eux le germe d’un succès à venir.

    Donc si vous voulez réussir, il va vous falloir agir et oser faire des erreurs.

    Et ne doutez pas que, dans le processus, vous allez enrichir votre vie et celle des autres.

    Ne remettez pas à demain. Ne vous condamnez pas à regretter.

    Agissez aujourd’hui.

    Paul

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