Arrêtons de positiver !

Par le 6 December 2010
dans Changer les règles

mi-sentiment, mi-action...

Vous vous levez le matin, en chantonnant.

Bien réveillé, vous allez dans la salle de bains et vous vous regardez dans le miroir.

En fronçant les sourcils, vous vous fixez droit dans les yeux et vous vous dites : “Je suis en pleine forme et aujourd’hui sera un jour fantastique !”

Un petit sourire se forme aux coins de vos lèvres et vous faites demi-tour, confiant dans le fait que cette journée sera effectivement merveilleuse.

La vie est belle, non ?

Perfection

Si votre vie est comme un film, cela vous arrive tous les jours. Mais si vous êtes plutôt comme moi… cela vous arrive rarement. 😉

Je crois que dans le monde du développement personnel, on fait beaucoup de mal en disant que la méthode Coué fonctionne tout le temps, que l’on doit toujours penser positif, que le monde est fabuleux… tous les jours !

Le pire dans cette situation, quand on ne réussit pas – et ça arrive souvent – c’est qu’on finit par s’accuser d’être incapable de penser positif 24 heures sur 24. On se punit de ne pas être heureux à tout moment et de ne pas voir la vie en rose. Tout ceci est dangereux puisque cela conduit à se dévaloriser, à se voir comme un ou une incapable et, bien sûr, à ne pas pouvoir accomplir quoi que ce soit. D’ailleurs, ceux qui devraient etre “punis” sont bien ceux qui colportent ce genre d’idées fausses et néfastes.

Répétez cette situation des milliers de fois dans votre vie et vous verrez qu’au bout d’un moment – plus ou moins long – vous finirez par abandonner toute velléité inventive ou créatrice

Imperfection

Il ne faut pas espérer un jour avoir une vie parfaite. Cela n’existe pas. Je suis désolé si j’en déçois certains mais je soupçonne que pour beaucoup d’entre nous, cela ressemble plus à un soulagement qu’à autre chose. Pourquoi vouloir être parfait ? Qu’est-ce qu’être parfait d’ailleurs ? Chacun possède sa façon de voir les choses et les règles de certains ne vont pas correspondre aux attentes des autres.

Moi, il y a des jours, – assez souvent d’ailleurs – où je n’ai envie de rien faire. Je ne pense pas être le seul dans cette situation. Enfin, “rien envie de faire” n’est pas l’expression exacte. J’ai des choses que je dois faire et je n’en ai strictement aucun désir. Par contre, il y a ce bon bouquin que j’ai envie de dévorer, cette vidéo sur Youtube qui me tend les bras et wikipédia qui essaie de me séduire avec ses liens captivants.

Et puis au-delà de cela, il y a la vie professionnelle. Là, il n’est plus question de désir, de souhait. Il y a un but à atteindre avant une certaine date limite. Des collègues comptent sur nous. Le patron n’en attend pas moins. Dans ces cas-là, est-ce que vous courez dans les toilettes pour vous redonner de l’énergie, pour vous dire que c’est un jour fantastique et que vous êtes le plus heureux des hommes, la plus heureuse des femmes ?

Réflection

Lorsqu’une mère se lève le matin et qu’une longue journée l’attend à s’occuper de ses deux enfants en bas âge, elle n’est pas souriante tous les jours. Elle “fait” avec. Quel que soit son humeur ce matin là. Cette façon d’agir est très zen, et je parle bien de cette philosophie que je côtoye ici au Japon. En gros, il y a des choses contre lesquelles on ne peut rien, alors on les remarque, et puis on agit. Point.

Pour ceux et celles que la “zen attitude” n’attire pas trop, il y existe aussi un psychologue japonais qui mérite toute notre attention car son histoire est intéressante.

Shoma Morita était un jeune étudiant d’université à la santé très fragile et au lourd suivi médical. Mais, le jour où son père lui annonça qu’il ne pouvait plus lui donner de l’argent de poche, le jeune Morita – un peu enfant gâté – en fit une crise et décida de se venger.

Il arrêta de prendre ses médicaments et se mit à étudier comme un forcené, mangeant à peine et dormant peu. Son but ? Mourir d’épuisement et laisser d’immenses regrets à ses parents pour lui avoir coupé les vivres. Les monstres !

Mais, étonnamment, c’est l’inverse qui se produisit et l’étudiant gâté vit sa santé s’améliorer et ses notes augmenter. Quelques temps plus tard, son docteur déclara qu’il était complètement guéri et qu’il pouvait arrêter son traitement médicamenteux, ce qui fit bien rire Shoma Morita.

Mais surtout, cela lui donna à réfléchir et son expérience le dirigea dans le domaine de la psychologie. Il comprit une chose, c’est que les sentiments n’ont rien à voir avec nos actions, si on le veut bien.

Rénovation

Dans le monde occidental, nous sommes plus habitués à suivre nos feelings, alors qu’en Asie, les sentiments et les actions sont deux choses bien différentes. Lorsque je prenais l’exemple de la maman qui doit s’occuper de ses enfants, c’est un petit peu la même chose. Heureuse ou pas, asiatique ou européenne, elle va faire ce qui doit l’être ce jour-là.

Toutes les méthodes que nous utilisons comme le timeboxing ou le challenge sur un mois, ne sont que des subterfuges pour réussir à dépasser nos résistances et nos “histoires d’amour” avec nos propres feelings. Les scanneurs, par exemple, sont fous amoureux de leurs moindres sentiments. Je ne sais pas si c’est du nombrilisme mais nous, scanneurs, sommes peut-être trop à l’écoute de ce que nous disent nos émotions du moment.

Mon guide pour les scanneurs, Reconquérir sa vie, est justement ma contribution pour modifier cette situation. Le programme Cloudbraining que je lancerai en janvier prochain, possède le même but. Nous donner des outils pour que nous ne soyons plus esclaves de nos sentiments, très souvent négatifs.

La prochaine fois que vous serez en colère, énervé ou démotivé, rappelez-vous de Shoma Morita et essayez d’appliquer sa méthode. Écoutez vos sentiments et accueillez-les. Acceptez que vous êtes, par exemple, démotivé et puis, voyez quelle action vous pouvez entreprendre à côté. Même si elle est toute petite, elle vous permettra d’avancer, de comprendre que même si on n’est pas très heureux aujourd’hui, on peut quand même accomplir des choses, en attendant que notre humeur change.

Régulièrement, j’applique ces méthodes mais je ne réussis pas toujours, loin de là. Pourtant, quand ça fonctionne, le sentiment est alors très agréable, on a l’impression d’avoir dominé ses émotions et soudain, on se dit que nous ne sommes pas “que” nos émotions.

C’est un sentiment libérateur, que nous devrions tous et toutes rechercher.

…et arrêtez de me dire de penser positif. 😉

Commentaires

39 commentaires pour “Arrêtons de positiver !”
  1. Bonjour Jean-Philippe,

    Ha! Quel article ! Et désolée d’être positive, mais cette semaine commence vraiment bien 😉

    Avant-hier, je discutais justement avec un ami sur ce sujet.

    J’abordais les mirages de la soi-disant pensée positive et d’un de ses pires rejetons : La lôa de l’Attraction. Que c’est pas bô de dire des choses comme ça. Après tout, il paraît que ça fonctionne me disait-il.

    Je t’épargne mes arguments, tu les as très bien exprimés ici, mais j’en concluais une chose, c’est qu’il faut plutôt s’arrimer à la Loi de l’Action et que les sentiments positifs en seront la conséquence plutôt que le point de départ.

    J’ai mis le lien sur mon site avec quelques réflexions sur le sujet.

    Mille mercis pour ton solide bon sens un peu iconoclaste, j’adore !

    Et, bonne semaine …

  2. Nathalie says:

    Il y a peu de ce que je voulais dire dans mon dernier commentaire que tu n’avais pas saisi 🙂 dans ce billet tu expliques des choses que je pensais !
    Dès notre réveil une nouvelle journée s’annonce, à nous de voir si on va la subir, l’affronter ou essayer de se la négocier ou renégocier. On essayera en tout cas à ce qu’elle soit agréable, même si on doit faire des choses qui ne nous donne pas entière satisfaction. On subit des évènements, on affronte, et souvent on se dit “j’ai fait tout ça donc je vais m’autoriser ça !” ou ” avec tout ce que j’ai subi aujourd’hui, je mérite bien ça! ” Et tous les jours ça recommence…
    J’essaye de me m’octroyer un moment agréable à chaque fois que je fait quelque chose que je suis obligée de faire et qui ne me fait pas plaisir. 😉
    Hélas, c’est pas toujours aussi simple.

  3. AMie says:

    “Je suis en pleine forme et aujourd’hui sera un jour fantastique !” est plutôt une croyance limitante car elle nous empêche de progresser.
    Penser positif pour moi, c’est plutôt agir positif : “Je ne suis pas en pleine forme et aujourd’hui risque de ne pas être un jour fantastique ! Comment agir pour retourner la situation en ma faveur ?”
    Et je vais de ce pas prendre des vitamines et appeler des clients potentiels. 😉

  4. Bertrand says:

    Bonjour,
    Je suis ravi de lire que le mirage du tout positif n’éblouit pas tout le monde.
    Je suis d’accord avec le fait qu’il ne suffit pas de se dire que tout va bien pour que les portes d’un Eden virtuel s’ouvrent devant nous. De même qu’il ne suffit pas d’une contrariété petite ou grande pour que l’on soit propulsé en Enfer. Ceci pour une bonne raison, c’est que l’Eden et l’Enfer ne sont que des concepts. Pour tout un chacun, le quotidien, c’est un mélange des deux. Suivant les jours le dosage varie, à nous de nous adapter et nous projeter au-delà de la circonstance en fonction de nos valeurs. S’adapter, ce n’est pas plier, c’est juste faire en sorte d’accepter: accepter une chose “positive”, c’est en prendre conscience, prendre le temps d’en profiter. Accepter une chose “négative”, c’est envisager par ou commence notre survie (au sens large du terme) plutôt que craindre la mise en danger que l’on ressent. Pour tout cela, il faut prendre du recul. Non pas un recul passif du spectateur, mais un recul investi qui nourrit notre expérience, avec, en ligne de mire le respect de nos valeurs.

  5. Joanna says:

    Le positivisme qui consiste à ignorer la réalité et essayer de se persuader que tout va bien n’a aucun intérêt. Mais avoir confiance dans une situation difficile en notre capacité à trouver une solution ou une issue positive reste pour moi un facteur clé de la résolution. Plus que le positivisme peut être optimisme. Pas une technique mais une manière d’être qui met souvent des années à s’installer car nos automatismes sont bien plus puissants que notre volonté. … Vivement janvier pour découvrir Cloudbraining 🙂

  6. Bertrand says:

    “Dans la vie il n’y a pas de solutions ; il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent”. A. de St Exupery.
    J’adapterais cette citation en: Dans la vie, il n’y a jamais UNE Solution, il y a des forces en marche, il faut les crèer et des solutions suivent.

  7. Hend says:

    Bonjour ,

    D’abord merci pour l’article , ça coincide vraiment avec mon cas actuel , lorsque je l’ai lue je me suis soulagée , heureusement je ss pas la seule à ne pas etre positive ts les jours et ts les instants , sauf que parfois je me combat pour positiver malgré tt , parfois je me lache mais au fond je sais que c’est un sentiment inévitable , je pense que c’est la nature humaine , en tt cas je positive ou pas , les jours passent ,je dois positiver pour aimer la vie , positiver n’est plus un choix à faire, en fait le positivisme ca s’apprend avec les expériences les plus dures, avec le temps il devient comme l’air qu’on respire, très essentiel . Bon je sais , que tt le monde connait ts ces mots , mais qui est positif tt le temps!!!!!!!

  8. Il y a plusieurs dimensions au positivisme : le climat émotionnel dans lequel on vit en général, comment on se sent face aux tâches à réaliser au quotidien et aussi, comment on interprète ce qui nous arrive.

    Ce qui mine souvent notre moral, c’est qu’on s’identifie à nos émotions, c’est vrai, mais aussi qu’on s’identifie à la perception d’une situation plutôt que d’observer calmement les faits. “Ce maniaque me klaxonne et me coupe ? Il me prend pour une imbécile ?” Mais au fond, qui sait, sa femme est peut-être en train d’accoucher et c’est urgent pour lui d’arriver à l’hôpital à temps ! Relativiser aide à garder sa sérénité.

    J’aime bien sortir de la grisaille du jour (ou d’une période difficile) en m’inspirant de l’expression chinoise 😉 “Count your blessings”. Ou comme on dit au Québec : “Quand j’me regarde, j’me désole, quand j’me compare, j’me console !”

    En fin de journée, j’aime faire la liste de tout ce qui a bien été dans la journée. Je n’ai pas été productive aujourd’hui ? Au moins, je n’étais pas malade, j’ai respecté mon budget, je ne me suis pas fait voler ma voiture etc. Mon patron est pénible ? Oui, mais je ne suis pas au chômage, c’était bien pire quand je travaillais avec « X », j’ai 3 collègues super, les vacances s’en viennent, etc.

    Dans les périodes où j’ai le moral vraiment à plat, je ne fais jamais de listes de choses à faire, mais systématiquement le soir je fais une liste de tout ce que j’ai réalisé dans la journée, et oui, bon, je vois bien que je ne suis pas devenue si nulle que ça. 🙂

    Bon, c’est un peu long, mais si ces trucs peuvent aider quelqu’un.

    Jean-Philippe, ce sujet est vraiment inspirant !

  9. Thomas says:

    Merci pour ces mots tellement plus raisonnés que la phrase qui achève “mais sois-positif, tout va bien !”. Comme si le fait de montrer aux autres qu’on va bien était un devoir.

    Accepter nos émotions. Les écouter. Les vivre. Et puis soudain, les yeux se dirigent vers le bas et aperçoivent une fleur entre deux pavés… Woaw.

    Ta manière de percevoir les choses m’inspire Jean-Philippe. Il faut que je me prenne plus souvent le temps de venir lire tes réflexions.

  10. Joel says:

    Voici que j’entâme la lecture des commentaires des internautes, qui se ressemblent sans se ressembler. Je ne peux qu’être d’accord avec tous, et rejoint les remerciements pour cette prose emplie de bon sens. Mais, au fur et à mesure de ces réactions positives, je commençais à ressentir une gène.

    Puis, j’ai compris. Ce matin, j’avais la tête où je l’ai généralement lorsque je me lève trop tôt et j’évitais à la fois, congères, escargots de la route et autres plaques de verglas (ma commune, une des plus dense de Belgique, était à court de sel après seulement… 2 dates de salage). Arrivé sur l’autoroute, maudissant tous ces gens en travers de mon chemin, je me laisse peu à peu bercer par les cahots des trop fameuses routes belges.

    Je me sens bien, de mieux en mieux, et je ne comprenais pas pourquoi. Je me surprends à apprécier la route dégagée et la conduite prudente des autres conducteurs, alors que rien n’avait changé. En tendant l’oreille, je commence à entendre distinctement “And I think to myself… What a wonderful world”.

    Même si je n’ai pas vu les arbres verts, les roses rouges et le ciel bleu, je savais que ma journée serait réussie.

    Et ce que je veux dire par là, c’est que ce billet que tu nous proposes, Jean-Philippe, va au-delà des petits plaisirs quotidiens que tu partages habituellement avec nous.

    C’est assez déroutant et même après avoir rassemblé mes idées, je ne sais toujours pas quoi en penser.

    Je vais y réfléchir plus sérieusement. La nuit porte conseil, dit-on.

  11. Bertrand says:

    En fait, la question à se poser c’est qu’est-ce que le positivisme? Est-ce ce telle une autruche tahitienne se plonger la tête dans le lagon pour constater que c’est beau et bleu pour oublier les noix de coco qui nous tombent sur la tête et prier St Coué en se disant que ça ne fait pas mal? ou est-ce faire le premier pas pour rejoindre l’endroit ou l’on peut éviter les noix de coco, voire pouvoir s’installer confortablement pour en déguster une en admirant le lagon?

  12. Bertrand says:

    Après réflexion, peut-être faut-il faire le premier pas en gardant la tête dans le bleu du lagon. Comme souvent, il n’y aurait pas UNE SOLUTION, mais des débuts de solutions qui, mises bout à bout mèneraient là ou l’on pense trouver du mieux.

  13. Fabrice says:

    Très non article!

    D’accord avec Joanna!

  14. Catia95 says:

    Je n’ai jamais accroché avec la fameuse méthode Coué.
    On est l’acteur de notre vie ,à nous de faire en sorte que les événements tournent en notre faveur.C’est notre interprétation des événements et notre réactivité pour y faire face qui feront qu’on optimera ou subira notre vie.

    Je tenais par la même occasion à te dire un grand MERCI pour ce blog si enrichissant et qui change des autres blogs de DP de par son originalité et sa poésie.Il m’ouvre de nouvelles et enthousiasmantes perspectives,j’ai déja lu beaucoup d’articles et ils sont tous plus intéressants les uns que les autres 🙂
    Bref je suis fan !

    A+ Catia

  15. Alban says:

    Cloudbraining ? Waou, ça éveille la curiosité 😉

    En tout cas très sympa cet article. L’histoire de Shoma Morita me fait penser quelque part à un livre que j’ai lu il n’y a pas longtemps, par Steven Pressfield, The War of Art. Dedans, il décrit le “combat” de tout artiste, écrivain, créateur d’entreprise ou créateur tout court contre ce qu’il appelle la Résistance avec un grand R. Une force qui nous assaille tous, sans exception, et qui nous freine pour développer nos projets. Elle prend toutes les formes possibles pour arriver à ses fins : procrastination, sentiments & émotions, rationalisations, distractions, mauvaise humeur etc. Tout ça pour, chaque jour, nous empêcher de commencer (parce qu’en général, une fois qu’on est lancé c’est bon).

    En effet, être positif et béat, ça ne suffit pas. On peut dire que la vie est un combat, un jeu, une aventure, mais c’est certain qu’il y’a des hauts et des bas, et ce qui lui donne aussi toute sa saveur ! (me voilà qui reviens à l’optimisme 😉 )

  16. Laure says:

    Article toujours aussi pertinent, comme je les aime chez toi.
    C’est vrai qu’on a facilement tendance à se culpabiliser de ne pas toujours être au top, à fond, tout le temps. Surtout en cette période où on nous en demande toujours plus ;o)

  17. Hakim says:

    Bonsoir Jean-Philippe,

    Oui super cet article! Ca m’es arrivé d’utiliser la méthode penser positif 24h sur 24 je vais bien tout va bien… Résultats au bout d’un moment je me suis bien cassé la gueule 😉

    Quand c’est noir c’est noir, quand c’est blanc c’est blanc… Il faut voir les
    choses tels quelles sont, mais pas plus mal quelles ne le sont.

    Effectivement je suis d’accord avec toi il faut aller au delà de ses émotions, les émotions ne sont pas la finalités…C’est pas du tout évident à gérer j’adore la psychologie, je pense qu’une des astuces est de se voir en dehors de nous en tant qu’observateur…

  18. Jean-Philippe says:

    @MarieBo Merci beaucoup pour le lien !

    @Nathalie D’accord, maintenant je comprends beaucoup mieux ce que tu voulais dire dans ton autre commentaire. 🙂

    @AMie Excellente façon de voir les choses ! Oui, agir est bien plus efficace. 😉

  19. Jean-Philippe says:

    @Bertrand J’aime beaucoup cette idée de dosage qui varie quotidiennement entre Eden et Enfer. 😉

    @Joanna Tu as tout à fait raison! L’optimisme oui, le positivisme non. 🙂

    @Bertrand Merci pour cette belle citation, très utile en plus.

  20. Jean-Philippe says:

    @Hend Merci beaucoup pour cette introspection !

    @MarieBo Au contraire, c’est très utile de développer tes explications. Je suis certain que cela peut en aider d’autres.

    @Thomas Merci beaucoup pour tes compliments et l’image de cette petite fleur !

  21. Jean-Philippe says:

    @Joel Tes mots sont beaux ! Pas besoin de les analyser, on les ressent, c’est tout. 😉

    @Bertrand Merci de continuer à développer tes idées ! Oui, je ne pense pas qu’il n’y ait qu’une solution mais bien plusieurs.

    @Fabrice Merci pour le compliment !

  22. Jean-Philippe says:

    @Catia95 Merci beaucoup pour les compliments ! Oui nous sommes les acteurs de notre vie. 😉

    @Alban Très bonne analyse ! Le livre de Steven Pressfield je le recommande aussi, c’est une excellente lecture.Et puis tu vois, je parles de Cloudbraining et j’oublie de mettre le lien. 😉

    @Laure Merci beaucoup pour ton commentaire !

  23. Jean-Philippe says:

    @Hakim Merci de partager ton expérience et aussi les petits trucs que tu utilises. 😉

  24. Joel says:

    @Jean-Philippe: Je fais le maximum (mais sans me forcer, ça vient tout naturellement) pour être en phase avec ce blog. Ca me plait. Je ne m’étais jamais penché en détails sur les paroles de Louis Armstrong et bien je l’ai fait grâce à cet article!

  25. Jean-Philippe says:

    Merci Joel pour ta réponse ! Il m’est arrivé la même histoire avec la chance de Louis Armstrong. Pendant des années j’ai cru l’avoir écoutée jusqu’au jour où je me suis vraiment posé et j’ai bien prêté l’oreille à chaque mot. Ça change tout. 😉

  26. Gaelle says:

    SOULAGÉE !! Merci Jean-Philippe.

  27. Jean-Philippe says:

    Alors moi aussi Gaelle ! Bonne continuation pour la suite. 😉

  28. chrissie says:

    ton point de vue est tout à fait pertinent Jean Philippe
    qui n’a pas entendu ces injonctions à la “positive attitude”
    déjà prendre position par rapport à ce qui est positif ou pas, après tout cela peut varier d’un sujet à un autre, d’un moment à un autre
    je me dis pour ma part qu’il est plus important d’être lucide et “aware”, et tout ce qui nous arrive même les pires choses peut être accepté et géré…
    mes côtés obsessionnels, ma frustration permanente envers un monde si mal foutu pour moi, les petits soucis de la vie, faut les resituer à leur juste place
    je me dis toujours “demain il fera jour” ou bien “demain est un autre jour”, la roue tourne, positif et négatif alternent

    enfin et pour finir : “if I am pissed off, I am pissed off don’t ever tell me to be positive !!”

    j’espère ne pas être encore une fois hors sujet 😉

    allez un acte de positivisme pour toi Jean Philippe et pour vous tous fidèles à son blog, mais je suis sincère

    BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2011

    ;);)

  29. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Chrissie pour ton commentaire ! et pour ton soutien. 😉 Excellente année à toi et aux tiens !

  30. Bonjour Jean-Philippe,

    Le titre de ton article a attiré ton attention car il semble peu commun !

    En fait, je te rejoins sur le fond car je suis passée par là. En découvrant le développement personnel, je pensais que si je n’étais pas bien tout le temps c’est que je faisais quelque chose de mal ou bien que j’avais une mauvaise attitude. Mais j’ai compris qu’on peut être “bien” tout le temps en acceptant nos émotions.

    Pour imager, je dirai qu’il y a deux couches. La première couche des émotions que l’on ne peut pas contrôler et que la “positive attitude” tend à nous faire culpabiliser,
    et il y a la deuxième couche : le bien être ou le mal être.

    Quand j’accepte les émotions de la première couche, un bien être s’installe car il n’y a pas de résistance et donc pas de combat en moi-même.

    Alors que lorsque je ressens une émotion négative et que je ne l’accepte pas car je crois que je dois toujours ressentir des émotions positives, là, il y a un mal être dans la deuxième couche, et ca crée un malaise de fond.

    C’est pourquoi, je pense que la “positive attitude” n’est pas mauvaise en soi, tout dépend de quelle couche on parle 🙂

    C’est ma vision des choses en tout cas,

    Merci pour cet article qui m’a permis de clarifie mes idées sur le sujet !!

  31. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Virginie pour ton commentaire ! Ta vision des choses est très intéressante et je crois que je la partage. Ce que tu appelles la “positive attitude” je l’appellerais l’optimisme et je me rends compte maintenant que je n’en ai pas du tout parlé dans mon article.
    Il y a aux US tout un pan de la recherche scientifique en psychologie qui s’y consacre et Martin Seligman en est le leader. Tu as peut-être lu un de ses livres sur ce sujet comme “Learned Optimism” ou “Authentic Happiness”. Ce sont d’excellents livres que je recommande à tous et à toutes. 🙂

  32. Ah, il faut que je vérifie mais il me semble que j’ai lu un article sur lui dans un science et avenir sur la psychologie positive… Mais merci, je vais mettre ces livres de suite dans ma liste de livres à lire.

    D’ailleurs, ton article m’a tellement inspiré que j’ai écrit un article en rapport avec celui-ci sur mon blog. Je pense que tu as dû recevoir un ping mais je t’en informe au cas où…

    A bientôt, et encore merci 🙂

  33. thierry says:

    hello, sympa le truc de Shoma Morita, vraiment sympa.
    Moi je vis dans la nation qui a adopté le positivisme(brésil). Et ça me gonfle parfois. De plus on y a ajouté une couche religieuse. “Si dieu le veux, ça va marcher” ou encore “grâce à dieu, je ne suis pas mort, seulement amputé des deux jambes”. Même si ça fait du bien de dire que tout va bien, faut pas non plus dire que tout est rose. En tout cas, faut pouvoir mettre en pratique les choses. Exemple, les parents des enfants qui sont morts dans le bus. ça va être dur de positiver. Ici au Brésil on serait déjà en train de dire “dieu voulait un peu de jeunesse autour de lui, il a récupéré quelques anges” (véridique). Dur dur de voir tout du bon côté, pourtant certains y arrivent bien!

  34. Jean-Philippe says:

    Merci Thierry pour ton commentaire ! Je connais bien le Brésil (pas autant que toi !) mais je vois très bien ce que tu veux dire. Les “religieux” de tous bords trouveront toujours un sens là où il n’y a que du hasard.

    Prends le cas de la bible, un tas de textes copiés, recopiés, déformés au fil des siècles puis rassemblés en une sorte de Reader’s Digest. Tu pourras toujours y trouver un verset qui va dans ton sens, quel qu’il soit. Mais je devrais me taire car l’ensemble est très pessimiste et peu positif donc, nous sommes au moins d’accord sur un point. 8)

  35. Tu dis :

    “Écoutez vos sentiments et accueillez-les. Acceptez que vous êtes, par exemple, démotivé et puis, voyez quelle action vous pouvez entreprendre à côté”

    ce n’est pas positiver ça (en quelques sortes)?

    Lorsqu’on se dit “bon là je suis fatigué, mais bon c’est pas grave, je vais faire autre chose” on positive non ?

    • Merci Mohammed pour ton commentaire ! Positiver serait plutôt, à mon avis, de se répéter que tout va bien et de refuser de voir sa fatigue. Dans l’exemple que je prends, on fait un choix conscient de comprendre que quelque chose ne va pas et de se diriger vers autre chose, sans se lancer dans un “mantra couéien”. 😀

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