Comme un air de scannitude

Tout change, tout tourne, c'est le rythme de la vie.

Il y a quelques semaines, je publiais un article sur les scanneurs, ces personnes, dont je fais partie, qui ont beaucoup de mal à se concentrer sur un seul grand objectif. Elles ont besoin de différents buts pour rester motivées et cela n’est pas bien vu du tout dans notre société actuelle.

Vos réactions sur ce sujet dans les commentaires m’ont beaucoup impressionné et depuis il y a même eu quelques prises de conscience. Cela me fait penser que j’ai touché à quelque chose d’important et j’ai envie de “creuser” plus le sujet. Alors, comment vous aider face à une scannitude nouvellement découverte et aussi, comment m’aider moi-même ? Ma solution est tout simplement de développer un nouveau projet d’ebook. C’est, je pense la meilleure façon de vous apporter de bonnes infos à travers mes recherches et aussi toutes mes conversations avec vous.

Si vous pensez ne pas être un scanneur, vous avez le droit d’arrêter votre lecture ici, je vous fais un mot d’excuse. Mais sans doute que vous y gagneriez à lire plus, car vous allez peut-être changer d’avis. Pour tous les autres, pour tous ceux et toutes celles qui se sentent concernés, j’ai besoin de votre aide. 🙂

Yin

Des scanneurs et des scanneuses, il y en a de toutes formes et de toutes sortes – la nature est riche ! -. Il est ainsi très difficile de définir des types précis. Barbara Sher, qui a donné ce nom de scanneur à notre façon de voir la vie, a créé un système de classification qui se décompose en de nombreuses catégories, à tel point qu’il est parfois difficile de s’y retrouver.

J’aimerai essayer d’améliorer ça, en simplifiant le tout. Pour cela, j’ai besoin de vos témoignages. Si vous pensez que vous avez une certaine forme de scannitude en vous, j’apprécierais beaucoup que vous me laissiez un commentaire ou que vous me contactiez directement à mon email (jp[AT]revoperso.com) ou par facebook.

Pour me confier quoi ? Eh bien comment vous faites, vous, pour vivre cette scannitude ? Comment vous organisez votre journée, comment vous balancez votre vie de scanneur avec votre travail, quelles sont les petites astuces que vous utilisez pour avancer dans vos projets, quels problèmes vous rencontrez, quel serait votre mode de vie idéal, tout ça bien sûr en n’hésitant pas à me faire passer les liens que vous jugerez utiles.

Toutes vos informations me seront précieuses parce qu’elles me permettront de créer un ebook d’une valeur certaine dont chacun et chacune pourra tirer des enseignements. Merci d’avance. 🙂

Yang

Il est intéressant de constater que, c’est en ce début de XXIe siècle que l’on voit ressurgir cette idée que tout le monde ne travaille pas comme un robot. C’est à dire, à partir de 8-9 heures du matin sans s’arrêter, tout au long de la journée.

Les recherches scientifiques prouvent de plus en plus qu’un homme attaché à un bureau n’est pas aussi efficace que quelqu’un qui travaille par impulsions. En clair, le travail doit être entrecoupé de pauses conséquentes. Ne pas le faire, cela conduit à une baisse de la créativité, à une chute de la capacité à générer de bonnes idées ou une vision à long terme.

Si nous remontons assez loin dans le passé, on pense que l’homme de la préhistoire fonctionnait de cette manière. Il possédait de longues plages pendant lesquelles il vivait au ralenti, pour à un moment précis, se mettre en marche et courir en groupe, pendant quelques heures, derrière la proie qu’il voulait chasser. Ensuite c’était à nouveau la pause-café ou plutôt, la longue pause-mammouth. 😉

Et vous ? Ne sentez-vous pas qu’il y a des moments où vous êtes plus productifs qu’à d’autres ?

Yin ou yang ?

Tout sur Terre fonctionne comme ça, par impulsions. Le cœur qui bat, le rythme des marées, nos jours et nos nuits, notre respiration, tout est un perpétuel mouvement entre action et repos. Pourquoi devrait-il en être autrement dans notre vie ? Dans notre travail ?

Dans mon dernier ebook, Réveil ultra matinal, j’expliquai que notre cycle du sommeil exécute la même danse. Nous avons des périodes d’environ 90 minutes d’un sommeil de plus en profond pour ensuite faire un micro-réveil et replonger dans le sommeil.

Le plus intéressant c’est que ce cycle ne s’interrompt jamais. Il nous suit tout au long de la journée, ce qui peut nous aider à expliquer nos coups de barres. Alors, quel est le meilleur moment pour être créatif ? Quel est la meilleure heure pour réaliser une tâche qui demande beaucoup d’attention ?

Les scanneurs ont peut-être un début de réponse. Car nous sommes bons pour changer de tâche à l’instinct. Nous savons pertinemment quand il faut stopper, quand nous ne sommes plus productifs dans un domaine spécifique.

Le problème, c’est que notre société ne nous permet pas de changer comme ça. Si notre job implique de rester à un bureau, eh bien nous y restons, productif ou pas ! Il est hors de question d’aller prendre une pause d’une heure pour faire totalement autre chose, d’aller faire une sieste ou même de rentrer chez soi. Sacrilège !

Alors le travail sera moins bien fait ou tout simplement bâclé, au grand préjudice de l’entreprise.

Pourtant, des initiatives isolées ont montré toute l’efficacité et le gain de productivité lorsqu’on laissait les employés venir et partir du bureau quand ils le désiraient. Et même mieux, le laxisme disparaissait, les prises d’initiatives augmentaient.

Yin et yang

Les scanneurs ne seraient-ils finalement que des vestiges de nos habitudes naturelles, d’avant l’ère industrielle ? Devrions-nous alors montrer au monde comment on se doit d’être productif ?

Action, pause. Inspirer, expirer. Travailler, se relaxer.

Voilà peut-être la clé toute simple d’une vie plus agréable. Écouter son cœur, écouter son corps et être créatif, être productif en harmonie avec les grands mouvements de la nature.

Non, je ne me fais pas le chantre d’un quelconque new age, je garde bien les pieds sur terre. Néanmoins, à ma connaissance, nous autres Humains, nous ne sommes pas encore équipés d’un disque dur mais bien d’un cœur. Alors, avouons qu’on y gagnerait à moins s’épuiser en voulant ressembler à tout prix à un ordinateur qui tourne à plein régime. Nous devrions plutôt suivre notre rythme naturel d’être vivant que nous sommes.

Et ça on l’oublie, car entourés, voire bardés, d’objets électroniques ultra sophistiqués, on finit par se croire d’invincibles maitres du monde.

La scannitude ramène tout le monde à la réalité et on a beau essayer de la cacher, en fait, elle existe peut-être en chacun de nous à des degrés divers. Pourquoi en avoir honte ? Surtout si elle nous permet de mieux nous épanouir dans les domaines importants de notre vie.

Mais là, il y a encore beaucoup de monde à convaincre et je n’ai aucune intention de le faire.

A chacun et chacune de choisir ce qui lui parait le meilleur… d’instinct ? 😉

(Photo : Blyzz)

Commentaires

37 commentaires pour “Comme un air de scannitude”
  1. Oui c’est ca tu as raison…c’est ce qui me definit “je travaille par impulsion”, ca c’est vraiment une phrase qui me va bien lol
    Je correspond tout a fait a cette description et c’est surtout comme tu le dis que je suis beaucoup plus efficace lors d’une impulsion. Perso j’appelle ca “etre prolifique et créatif avant 8h du mat” et c’est vraiment ca l’impulsion qui est genere en moi vient de la creativite elle-meme.
    Cependant comme je l’ai fait dans le premier article, je souhaite moderer en disant que ces impulsions sont la cerise sur le gateau et qu’il ne faut pas les attendre mais au contraire les provoquer. Parfois je peux observer la meme photo durant 20 minutes pour avoir l’etincelle et commencer a ecrire et si l’etincelle ne vient pas j’ecris quand meme, ce sera du travail de seconde zone mais j’aurais quand meme la sensation d’avoir fait quelque chose de ma journee. Au final le mauvais versant de la scannitude c’est vraiment cela, butiner partout pour finir sa journee sans avoir gouter a quelque chose 🙂

    Je suis vraiment content de voir que tu continues dans la lancee des scanneurs et comme tu l’as dit, peut-etre que l’ebook va devoir s’imposer rapidement.

    C’est tout ce que l’on se (et te) souhaite 🙂

    Mohamed Semeunacte

  2. Jean-Philippe says:

    Merci Mohamed pour ton commentaire !

    Tu as raison, il ne faut pas attendre ces impulsions, mais ça tout le monde ne le sait pas dans le monde des scanneurs. Car sinon, on peut passer à côté de sa vie en culpabilisant sans avoir rien fait. Lorsque l’on se connait mieux, comme toi, on sait quand il faut pousser et quand il faut se relâcher. Notre mode de travail actuel est lui, de toujours pousser… jusqu’à l’épuisement intellectuel. Merci pour cette importante précision. 😉

  3. Rémy Bigot says:

    Pour ma part, j’ai besoin sans cesse de nouveaux projets, sinon je m’ennuie profondément et ne suis plus productif. Un besoin perpétuels de nouveaux challenges, d’apprendre aussi de nouvelles choses.
    Je ne sais pas s’il on peut qualifier ça de scannitude, qu’en penses-tu?

  4. Jean-Philippe says:

    Merci pour ton témoignage Rémy ! Comme je ne suis pas un docteur diplômé en scannitude – je l’étudie pour l’instant – je ne peux pas te donner une r’eponse claire. Mais vu ce que tu me dis, tu en as les symptômes. 😉

    Maintenant, comment fais-tu pour gérer tous ces projets ? Comment organises-tu ? Car je sais que tu es efficace… 😉

  5. Cyberlabe says:

    “Alors, comment vous aider face à une scannitude nouvellement découverte et aussi, comment m’aider moi-même ?”

    Un début de solution : Etudier, produire, connecter
    http://www.simpleslide.com/2010/05/20/petit-dessin-n%C2%B02-etudier-produire-connecter/

  6. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup pour ce lien Cyberlabe ! Surtout que j’aime beaucoup le travail original que nous propose Olivier Richard sur son blog SimpleSlide.

    Étudier, produire, connecter oui, mais pas sur une seule chose à la fois. Je pense qu’un scanneur ne peut étudier qu’une seule chose à la fois. Si je prends mon exemple, j’ai besoin de faire tourner mes projets qui avancent tous à un rythme différent. Au final, certains sont achevés et d’autres non mais ce n’est pas grave car les leçons apprises (pendant l’étude) m’enrichissent et peuvent être utile à d’autre projets. 😉

  7. Pascal says:

    Je me reconnais un peu dans ce qui a été dit, surtout que je me lève à 4H pour travailler sur des projets personnels. Même si j’y vois une cohérence (que je suis peut être le seul à voir pour le moment) cela peut paraître étrange de l’extérieur. J’ai également besoin de nouveaux projets et de challenges, et d’apprendre. Etant autodidacte, peut être est ce également lié.
    Excellente idée que ce projet d’ebook.

  8. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Pascal pour ce retour d’expérience ! Si les autres ne voient pas la cohérence, ce n’est pas grave, tant que toi, tu la voies. Mais un point important est de savoir comment tu t’y retrouves ? Comment tu t’organises ?

    (Tu peux me contacter par mail si tu le désires)

  9. Mathilde says:

    Etant 100% pure scanneuse et me reconnaissant dans chacune de ces descriptions (pleins de projets en même temps sinon on s’ennuie, désir de challenges, désir d’apprendre, impulsivité sur les choses,…), je peux essayer d’apporter ma petite pierre.

    Pour ce qui est de l’organisation quotidienne, j’ai la chance de pouvoir travailler à domicile (vive le télétravail) et donc d’organiser mon rythme librement selon mes pics de productivité. Dans mes moments les plus improductifs, soit j’arrête carrément (sport, courses,..) soit plutôt que de rêvasser, ou de butiner sur des choses sans importance, pour ensuite avoir le sentiment de n’avoir rien fait, je me force à faire des tâches qui ne demandent pas beaucoup de ressources mais qu’il faut faire (rangement, classement, tri,..). cf la méthode du time boxing par exemple pour se forcer un peu

    Pour l’organisation à plus long terme, je m’aperçois qu’une des motivations qui me pousse le plus à finir un projet c’est quand d’autres personnes y sont également impliquées même indirectement. Par exemple, lors d’un nouveau projet, j’en parle à un maximum de monde et je sais qu’un jour ils me demanderont où j’en suis dans l’avancée de ce projet. Comme je ne veux pas passer pour une personne peu combattive qui abandonne tout ce qu’elle fait, je poursuis le projet pour ne pas “perdre la face”. La plus grande des motivations c’est quand quelqu’un aura passé du temps à m’aider sur mon projet. Par respect pour son travail, je trouve une solution pour poursuivre et terminer ce projet ou alors transmettre ce projet à quelqu’un de plus persévérant pour le voir aboutir.

    Bon courage pour ce projet d’ebook et en espérant que vous allez le terminer…

  10. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Mathilde pour toutes ces explications détaillées sur votre vie professionnelle qui vont déjà beaucoup aider les autres et aller enrichir les méthodes de travail pour scanneurs de mon ebook. 🙂

  11. Audesou says:

    Jean-Philippe, je lis ton blog depuis quelques semaines maintenant. Je suis une sorte d’hybride, perpétuellement tiraillé entre l’attitude d’un “scanneur” et celle d’un “spécialiste”. Cet article et son début d’analyse me touche et me semble particulièrement pertinent.

    Il me donne l’envie de commenter pour te dire que j’apprécie cette capacité que tu as de retourner et secouer les idées reçues pour observer ce qui peut en tomber. C’est courageux et culotté. Que du bon, quoi !

    Quant aux pistes pour composer avec le besoin de liberté décrit dans cet article (parce qu’au final, il s’agit probablement de ça) : assumer nos modes de fonctionnement respectifs, exprimer ces derniers pour rassurer notre entourage professionnel ou personnel, exploiter au maximum les instants créatifs tout en s’autorisant des instants de rêverie, s’entourer de personnes exprimant le désir de nous accepter tels que nous sommes, entretenir avec soin ces relations de qualité.

    Aussi, je remarque que tous les créatifs ont une grande part de “scanneur” en eux (peintres, poètes, chorégraphes, etc.), mais que ça ne les empêche jamais de développer une énergie impressionnante pour faire bouger des montagnes, même si c’est parfois sur un laps de temps très court. A cet instant précis, ils sont “spécialistes”.

    J’attends l’ebook avec impatience. 😉

  12. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Audesou pour les compliments ! J’apprécie également beaucoup ta propre analyse où tu apportes des éléments nouveaux. Par exemple, qu’en fait un scanneur devient un spécialiste pendant sont “temps” d’intense concentration, est très bon… et ça me donne des idées. 😉

  13. Bonjour Jean-Philippe,

    Je suis de nature extrêmement indépendante et mon esprit suit le mouvement.

    S’il se sent contraint à une tâche ou à une façon de faire, c’est foutu, il se rebelle.

    D’où la nécessité d’avoir une porte de sortie sous forme d’alternatives que ce soit dans la manière de faire quelque chose ou dans le choix d’une tâche à accomplir.

    Tu ne m’en voudras pas d’avoir élaborer ici : http://vie-internet.com/2010/05/scanneurs-et-vie-internet/

    … parce que, comme commentaire, ce “fut été” passablement long 😉

    Mes oiseaux moqueurs te font un clin d’oeil …

    Et je suis preneuse pour ton prochain ebook !

  14. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup MarieBo pour toutes les infos que tu as notées sur la page du lien. Une véritable mine, presque un ebook, quoi ! et en plus la petite bande-dessinée des oiseaux est très sympa. 😉

  15. Aurelien says:

    C’est amusant car je me faisais la meme reflexion récemment concernant le rythme de travail de nos ancêtres comparé à celui imposé par notre société. Il est clair que quelqu’un au bureau de 9h du matin à 19h du soir ne sera pas productif toute la journée, dans certaines sociétés ou les gens doivent travailler des heures encore plus longues sous la pression de la hiérarchie je pense que cette productivité est encore plus mauvaise !

    Pour ma part j’essaye de travailler mes projets en fonction de mes envies pour conserver le plaisir de travailler et ma créativité, pour le reste j’essaye tout de meme de garder un cap en fixant es objectifs à long terme.

  16. Jean-Philippe says:

    Merci Aurélien de partager ici ta façon de travailler ! En faisant mes recherches sur les temps de travail à travers les âges, il semblerait qu’au Moyen-Âge, il y avait environ 140 jours chômés. Pourquoi alors travaille-t-on plus maintenant alors que nous sommes entourés d’outils biens plus performants ? Ça donne à réfléchir mais je crois que toi, tu as déjà trouvé “ta” solution. 😉

  17. Carl says:

    Jean-Phillippe, tu es sur le point de devenir un spécialiste en Scanneurs. Bonjour l’ironie haha! 😀

    Je viens d’inventer la premiere «inside» blague pour Scanneurs.

    Le e-book c’est une excellente idée. Je ponds quelque chose et je t’envoie ça dès que possible.

  18. Jean-Philippe says:

    Merci Carl ! Elle est très bonne celle-là. 😀

    Heureusement, je me connais un peu en temps que scanneur donc je vais procéder à ma façon… et puis merci d’avance pour ton témoignage. 😉

  19. Cédric says:

    Depuis ton article, je me suis procuré le livre de B. Sher et c’est vrai que j’ai un peu de mal à voir dans quel type de scanner me “classer” !
    Je me reconnais pas mal dans le “Sybil” mais aussi dans le “Wanderer” voire le “High-speed indecisive” !

    J’ai aussi la chance de pouvoir organiser ma journée comme je le souhaite (même si c’est parfois problématique). Je n’ai pas vraiment de “petites astuces” même si depuis que j’utilise la “méthode Pomodoro”, j’arrive mieux à avancer sur le projet le plus important/urgent pour moi en ce moment.

  20. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Cédric pour ton opinion sur le livre de Barbara Sher. Oui, en ce moment, je réfléchis beaucoup à un système de classification qui soit plus simple mais j’avoue que pour l’instant je n’avance pas trop. Si quelqu’un a une idée et qu’il désire la partager…

    Je connais la méthode Pomodoro qui est un peu plus stricte que le timeboxing. C’est vrai que pour certaines personnes ce pourrait être efficace. Le détail de la technique, créé par un Italien se trouve sur cette page mais j’avoue que pour moi elle est un peu trop stricte. 🙂

  21. Fenice says:

    Hello Jean-Philippe,

    Effectivement, la vie au bureau ressemble de plus en plus à la vision de Chaplin des temps modernes.
    Personnellement, je deviens de plus en plus répulsif au 8-18 devant un ordinateur à répéter inlassablement les mêmes activités. Peut-être est-ce aussi parce-que je commence/finis de prendre conscience qu’il est possible de sortir de cette robotisation du cadre moderne.

    En tout cas, je suis impatient de lire ton futur ebook car, comme tu peux le voir sur ce commentaire, j’ai également besoin d’une vue extérieure sur ce profil que je connais si bien et qui malheureusement n’est pas en adéquation avec mon “actuelle” vie professionnelle.

  22. Jean-Philippe says:

    Merci pour l’image Fenice, elle est très parlante ! Je suis heureux qu’il ait de plus en plus de personnes qui prennent conscience que le système de travail de la révolution industrielle n’est plus adapté – c’est comme le système scolaire d’ailleurs ! – à une vie au XXIe siècle.

    Heureusement, les réseaux sociaux brisent les chaines et maintenant l’information peut circuler, plus ou moins librement. Je pense que nous sommes un peu des pionniers qui cherchons de nouvelles voies adaptées, entre autres, pour les scanneurs qui sont plus nombreux que je ne le pensais. Je tiens toujours à mon idée d’Homme fluide, dans laquelle, je pense, le travail du scanneur s’imbrique parfaitement. 😉

  23. Cédric says:

    En fait, j’utilise Workrave pour gérer mon temps http://www.couchet.org/blog/index.php?post/2010/02/20/Sur-la-route-de-Pomodoro
    En ce moment, j’ai besoin de quelque chose d’assez strict pour avancer mais il faudra que je jette un oeil au timeboxing un de ces jours !

  24. Fenice says:

    Si tu es d’accord, on va préparer une grande révolution avec nos idées de pionniers 😉

  25. Jean-Philippe says:

    @Cédric Merci pour le lien que je recommande – c’est un retour d’expérience – à tous ceux et toutes celles intéressés par la méthode Pomodoro. Comme je l’ai déjà dit, je préfère le timeboxing qui me donne plus de liberté mais c’est un système qui plaira certainement à de nombreux scanneurs. 🙂

    @Fenice …effectivement, nous allons marquer l’Histoire ! 😉

  26. Soraya says:

    Pour ceux qui peuvent dans leur domaine d’activité, encadrer et former des jeunes qui prennent chacun en charge un projet qu’on a imaginé permet de scanner à volonté… Et le travail en équipe relance la motivation!

  27. Jean-Philippe says:

    Excellente idée Soraya ! C’est à ajouter à la palette du scanneur : faire quelque chose qui le passionne tout en guidant une nouvelle génération. Que demander de plus ? 🙂

  28. Carl says:

    Journal d’un Scanneur, pour ceux et celles qui seraient intéressés :
    http://www.blogue-en-canette.com/?p=572

    J’ai l’impression que c’est le premier d’une série. Une nouvelle section sur mon blogue peut-être…

  29. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Carl pour le lien et les nombreuses informations que tu partages avec nous sur ton expérience. Cela va être très utile pour beaucoup parmi nous et pour mon ebook. 🙂

    PS : Pour la série Golden Boy, je peux difficilement supporter la dub américaine des voix, surtout celle de Kintaro… 😉

  30. altruiste says:

    Merci pour tes articles Jean Philippe et merci beaucoup pour m’avoir permis de mettre un mot sur cette situation de scanneur (ou butineur comme proposé dans un des commentaires).

    J’en ai profité pour lire ton ebook “Etes vous une sardine?” qui fait un bien fou, c’est très positif et pousse a aller de l’avant.
    La lecture de cet ebook m’a fait penser a cette video a voir absolument: http://www.ted.com/talks/lang/fre_fr/bertrand_piccard_s_solar_powered_adventure.html, rien a voir en apparence, et pourtant…

    Je me demande si l’autosuggestion peut vraiment améliorer les choses, il serait interessant d’avoir des résultats d’études sérieuses sur le sujet. A ce sujet, je signale une emission sur la méthode Coué (pas Caué heing!!!) sur France Inter. C’est passé dans l’emission “la tete au carré” qu’on peut écouter sur leur site dans les archives. Un historien raconte l’histoire de cette méthode pour positiver et c’est assez interessant. Il signale a un moment que le développement personnel a tendance a fleurir dans les périodes difficiles (comme pendant la première guerre mondiale) et je crois qu’on en vit une, très grave. A rapprocher du petit raz le bol sur scoopeo qui voit arriver de très nombreux sites de developpement personnel peut etre.

    Bonne continuation.

  31. Jean-Philippe says:

    Merci altruiste pour les liens. J’ai écouté l’émission de radio sur la méthode Coué et c’est très intéressant. Il était donc une star aux États-Unis, ce bon docteur. Néanmoins, l’autosuggestion, même si ce n’est qu’un effet “placebo” est utile. A partir du moment où cela nous permet d’aller mieux. 🙂

  32. Kowa says:

    Salut j’ai découvert ce blog par hasard aujourd’hui et je ne sais pas où en est ton idée de I-book sur la scannitude, je vais tout de même modestement essayer d’ajouter ma pierre à l’édifice:

    Mon fonctionnement:

    – J’ai l’impression de ne pouvoir m’intéresser à un sujet que si je sent que je peux en extraire une loi générale de fonctionnement applicable à un maximum de domaine et de sujet. Une fois que j’ai trouvé cette loi le sujet me motive moins, jusqu’au jour ou je retombe dessus et que je pressent que que ce que j’ai appris ailleurs, me permettra de voir d’autres lois qui m’était invisible.

    Rythme:

    – Je peux pas m’arrêter de penser où d’analyser. Il m’arrive encore quand je découvre quelques choses de radicalement nouveau d’avoir le cerveaux en surchauffe, je ne fait pas d’effort pour assimiler mais ça se fait quand même dans ces moments je peux difficilement avoir une démarche consciente de réflexions, où même interagir avec des amis de manière fluide. Comme-ci toutes mes capacité était réquisitionner pour des choses plus importantes. Du coup soi je fais une sieste quand je le peux, soi je joue à un jeu vidéo, le must étant le jeux de rythme (zéro réflexion, que du réflexe. Et une détente nécessaire pour obtenir de bon résultats). Quand je ne peux faire ni l’un ni l’autre c’est très difficile…

    Organisation:

    – Depuis peu, je me ballade avec un cahier qui me sert à peu près d’agenda. J’y note les chose que je dois faire à mesure que je les apprends. je séquence ce cahier au fur et à mesure en jours: si je reçois le lundi 18, un courrier “m’invitant” à payer un PV sous huitaine. Je marque “lundi 18” puis avec une astérisque “payer PV” je rajoute des petite flèche à angle droit pour les précisions et idées connexes (payer avant le “tant”/ adresse où envoyer/ ordre du chèque…etc). Tout le jour je relis le cahier pour voir ce qui me reste à faire, dès que je fais un truc je le raye. C’est tout con, mais avec un agenda classique je suis incapable de m’y retrouver, je l’oublie, j’ai pas la méthode pour m’en servir. Alors que là je suis sûr de ne pas oublier et je vois à mesure ce que j’ai déjà fait ce qui me conforte dans l’idée que finalement je ne passe pas mon temps à rien faire!

    Boulot:

    Je fais un boulot où on bosse par intermittence et qui recoupe un tas de branche différente. Du coup c’est assez adapté à ma façon de fonctionner. Par contre il faut que je cherche en permanence du boulot, et que je sois organiser ce qui n’est pas toujours le cas…

    Voilà, pour ma contribution!

  33. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Kowa ! Tu nous fait un peu partager ta vie quotidienne et ça c’est très utile pour nous tous. 😉

    L’idée du petit cahier est, je trouve, brillante. Nous avons besoin de savoir que nous avançons dans nos projets et le meilleur moyen, c’est de noter ce que nous faisons. Cela donne plus de sens aux jours qui passent.

    Le guide des scanneurs avance et sera prêt bientôt. 😉

  34. lartus says:

    J’ai vécu jusqu’à maintenant en me voyant comme un inadapté social, indécis, jamais à ma place (on me le faisait bien remarquer…) Quel bol d’oxygène que de voir que je suis loin d’être seul !
    J’ai commencé ma jeune carrière en tant qu’indépendant, proposant des prestations diverses dans le web (marketing, développement de sites, webdesign), tout en consacrant pas mal d’énergie à la musique (piano, guitare, voix, tout instrument à ma portée), à la cuisine, à l’écriture. En fait je serais incapable de lister toutes les activités que j’ai tenté d’apprendre par la pratique (électronique, hypnose, développement personnel, dessin, theatre et films, etc.)

    Tout ce que j’ai réussi, c’était grâce à la passion, sans laquelle je ne fais rien de bon et je suis un procrastinateur invétéré (invertébré). Je me rends compte que j’ai longtemps essayé de changer, et j’ai perdu du temps pour rien, car je n’ai pas changé d’un pouce, et j’aurais pu faire tellement de choses si je m’étais respecté dans ma “scannitude” !

    Le seul fait de me laisser le choix de ne pas choisir me donne aujourd’hui un regain d’énergie formidable !

    Mes stratégies qui fonctionnent (conscientes ou non) sont décrites dans les commentaires au dessus (ce qui prouve qu’on touche là quelque chose d’universel), en vrac :
    – subordination de l’action aux objectifs
    – transversalité des compétences et connaissance
    – réflexion circonvolutionnaire (en spirale ascendante)
    – organisation en étoile
    – apprentissage par la pratique
    – ne pas se soucier du regard des autres, être soi-même, s’assumer
    – ne pas culpabiliser de ne pas finir un projet, mais passer à autre chose plutôt que d’être bloqué
    – rester très ouvert, à l’écoute
    – engager d’autres personnes dans les projets pour avoir des comptes à rendre (mais être leader et non subordonné)
    – ne pas saper son énergie sous prétexte qu’on risque de se disperser
    – noter et faire les choses quand elles viennent à l’esprit
    – établir des stratégies pour faire ce qui ne nous intéresse pas

    J’attends avec grande impatience le guide des scanneurs !!

    PS : c’est quand même un problème de riches trop bien éduqués 😉

  35. chrissie says:

    excellente intervention lartus
    ton post résonne (raisonne aussi) tout à fait avec mon actualité
    mon projet dans la vie est globalement d’avoir un projet, de le choisir, de l’écrire, le structurer et de m’y tenir jusqu’au bout, sans sauter à autre chose 😉 (avec au bout l’accomplissement et la réussite, qui sait 😉 lol)
    or donc me voici à 47 ans qui tente de sortir d’une “union de 25 ans” avec le même employeur, avec un statut de fonctionnaire subordonné qui ne me vont pas du tout
    alors je pense que je vais essayer d’appliquer ce que tu suggères :
    ” – ne pas se soucier du regard des autres, être soi-même, s’assumer
    – ne pas culpabiliser de ne pas finir un projet, mais passer à autre chose plutôt que d’être bloqué
    – rester très ouvert, à l’écoute
    – engager d’autres personnes dans les projets pour avoir des comptes à rendre (mais être leader et non subordonné)
    – ne pas saper son énergie sous prétexte qu’on risque de se disperser
    – noter et faire les choses quand elles viennent à l’esprit
    – établir des stratégies pour faire ce qui ne nous intéresse pas”

    à suivre

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