Le pouvoir de l’enthousiasme
Par Jean-Philippe le 4 December 2009
dans Solutions simples
Cet article constitue ma participation à cette rencontre amicale, “A la croisée des blogs” qui est un événement inter-blog dédié au développement personnel. Il est publié mensuellement et chaque nouvelle édition traite d’un nouveau thème. Ce mois-ci c’est Fenice, du blog riche idée, qui en est l’organisateur et qui nous a proposé de plancher sur l’enthousiasme.
Qui n’a pas rêvé d’avoir cette énergie que l’on appelle l’enthousiasme ? Rappelez-vous la dernière fois que vous avez été porté par lui. Tout vous semblait possible, rien ne pouvait vous arrêter. C’était quand ? Hier ? La semaine dernière ? Il y a 6 mois ? Une éternité ? (J’ai l’impression d’être Joe Dassin, là…)
Des gens un peu spéciaux
Si c’était il y a très longtemps, il ne tient qu’à vous de retrouver cet enthousiasme cher à notre bien-être. Avez-vous observé les enfants ? Pour eux tout est une affaire d’enthousiasme. On dirait qu’il ne peuvent rien faire sans être porté par lui. J’irai même plus loin : c’est un critère qui doit être présent pour qu’ils soient pleinement présents dans une quelconque activité.
Que se passe-t-il lorsque nous grandissons ? En clair, nous devenons raisonnable. N’est-ce pas ce que l’on dit lorsqu’on ne veut pas que quelqu’un fasse quelque chose d’un peu différent ? “Soit raisonnable, enfin !…” À force de se l’entendre répété, on finit par admettre qu‘”être raisonnable” est la norme et qu‘”être enthousiaste” est bon pour les doux rêveurs.
Alors justement parlons-en de ces doux rêveurs, ceux qui arrivent à garder cette fraîcheur de vie. Que deviennent-ils ? Ils ont du mal à rentrer dans le moule certes mais très souvent ils accomplissent des choses extraordinaires (= hors de l’ordinaire.) Ils deviennent inventeurs ou artistes et produisent des choses qui brisent les normes et nous conduisent sur le chemin de l’innovation. Merci à eux !
Et les autres ?
La grande majorité d’entre nous perdrait alors son enthousiasme ? Oui, en rentrant dans le monde adulte nous nous adaptons à des règles qui laissent peu de place à cette force. Pourtant vous avez tous et toutes rencontré des personnes qui bien que n’étant ni inventeur, ni artiste, avaient un enthousiasme communicatif.
Un chef des ventes qui a le sourire contagieux et qui sait que l’équipe atteindra ses objectifs de vente. Un docteur dont les patients vont déjà beaucoup mieux dès qu’ils ouvrent la porte de son cabinet. Un professeur dont les élèves se bousculent pour répondre à ses questions engageantes. Vous les avez croisés, enviés peut-être même jalousés pour cette énergie et cet optimisme qu’ils respiraient.
Cet enthousiasme qui les porte est non seulement bon dans leur travail, puisqu’ils obtiennent évidemment des meilleurs résultats mais est aussi bon pour leur santé. Rappelez-vous la dernière fois que vous vous étiez emballé pour un projet. Vous pouviez sentir cette énergie en vous. Vous n’étiez pas fatigué malgré les heures qui passaient. Tous ces effets sont loin d’être négligeables, mais la question fondamentale reste celle-ci : peut-on retrouver son enthousiasme ?
Être ou ne pas être
En fait, je pense que la question n’est pas bien posée. On ne “retrouve” pas exactement son enthousiasme. On l’a ou on ne l’a pas, c’est tout. Alors, qu’est-ce qui fait la différence entre ces deux moments ? Tout simplement le projet que vous choisissez. Remémorez-vous votre dernière vague enthousiasmante. Qu’est-ce qui vous portait ? C’était bien la chose que vous étiez en train de faire ou que vous vous projetiez d’accomplir ! Il n’y avait pas de truc ou d’astuce. Donc si vous voulez retrouver de l’enthousiasme, il faut vous consacrer à des tâches qui le provoquent chez vous.
Vous ne pourrez pas être motivé par quelque chose qui vous laisse indifférent. Si vous n’avez pas été enthousiaste depuis des années, c’est tout simplement parce que vous faites des choses qui vous ennuient ou, que vous avez peur d’être emballé par certaines activités qui briseraient votre train-train si confortable.
Il y a 2 mois de cela, je me suis lancé dans l’écriture de mon premier ebook intitulé “Êtes-vous une sardine ?”. Un véritable challenge pour moi qui n’avait jamais écrit des choses très longues. Je n’étais pas sûr que j’y arriverais mais comme j’étais enthousiasmé à l’idée de m’embarquer dans cette aventure, je me suis jeté à l’eau.
Hier, après avoir écrit et réécrit quelques 8000 mots, après avoir embêté mes amis pour qu’ils corrigent mes brouillons et après avoir effectué de nombreuses révisions avec l’équipe de la mise en page, j’ai enfin donné le feu vert pour finaliser cet ebook de 53 pages. Difficile ? Oui. Enthousiasmant ? Bien sûr car c’est quelque chose que je voulais tenter, qui me motivait et je suis très heureux d’être allé jusqu’au bout.
Les pannes
Une question qui revient souvent est de dire que c’est facile d’être enthousiaste mais qu’au bout d’un moment ça finit par retomber. Et je suis d’accord. Très souvent, cette énergie du début de projet retombe lorsque les premières vraies difficultés apparaissent. C’est normal et il faut s’y faire. N’est pas inventeur qui veut. Nous n’avons pas tous cette faculté de rester éternellement dans cette zone enthousiasmante et ce n’est pas grave. Cette énergie n’est pas perdue, elle est toujours là, dans votre tête.
Pendant que j’écrivais “Êtes-vous une sardine ?”, à peu près à mi-chemin, j’ai senti les premiers doutes m’envahir. J’ai commencé à me demander si ce que j’écrivais aller intéresser quelqu’un. Est-ce que cela valait le coup face à l’énergie dépensée, face aux dépenses engendrés vu que j’allais finalement offrir cet ebook ? J’avoue que pendant quelques jours j’ai “flotté”. Je savais que ce moment arriverait et donc, après avoir laissé passer le gros de la vague, je me suis remémoré ce pourquoi j’avais lancé ce projet. Dans ma tête, je me suis remis exactement au moment où je m’étais lancé, essayant de ressentir les mêmes feelings, d’avoir les mêmes sensations.
Répétant cet exercice sur plusieurs jours, tout doucement, comme une locomotive à vapeur qui redémarre, j’ai petit à petit commencé à récupérer ces émotions qui m’avaient motivé au tout départ. À savoir, apporter une lecture motivante pour ceux et celles qui veulent changer leur vie tout en me prouvant que je pouvais écrire un long texte.
Quand vous vous lancez, faites de même. Soyez bien conscient que vous aurez à un moment une baisse d’enthousiasme, c’est humain. Mais vous serez préparé et en effectuant ce petit exercice pour retrouver vos sensations originelles, vous passerez cet obstacle dont vous rirez bien, une fois votre challenge terminé.
C’est quoi votre projet ?
Alors, vous êtes prêt à vous lancer ? Vous avez bien une idée qui vous trotte dans la tête depuis un certain temps. Qu’attendez-vous pour la démarrer ? Utilisez cet enthousiasme comme un carburant hyper puissant pour vous permettre de commencer votre projet.
Lorsqu’une fusée Ariane s’élance, majestueuse, dans le ciel de Guyane, la puissance de ses moteurs est phénoménale car elle doit s’arracher à l’attraction terrestre. Après quelques minutes, elle se débarrasse d’eux car tout le carburant a été utilisé. Et puis après, tout là-haut dans l’espace, c’est un moteur beaucoup plus petit qui la place en bonne position orbitale pour délivrer ses satellites.
Votre enthousiasme, c’est comme la puissance de ces énormes moteurs qui vous permettent de faire décoller votre projet. Ensuite, une fois votre idée bien avancée et que les doutes vous envahissent, tel l’ingénieur dans la salle de contrôle à Kourou, vous appuyez sur le bouton “Sensations originales” qui vous permet de redonner un coup de fouet, de vous reconnecter avec votre enthousiasme et d’atteindre votre orbite, le but de votre projet.
Car on le sait tous, une fois sorti de l’atmosphère, il n’y a plus de friction. Tout est plus léger. Tout va plus vite, sans grands efforts. Pour nos projets, c’est la même chose, une fois lancé et la touche “sensations originales” enclenchée, plus rien ne nous arrête. Il n’y plus de doutes qui ralentissent. Nous avançons avec facilité. Tout devient fluide. Jusqu’à l’accomplissement final et au bien-être qui en découle.
De quoi découvrir un nouvel enthousiasme. 🙂
(Photo : AlphaTangoBravo)
Lorsqu’on est enfant je pense que l’enthousiasme est l’excitation de faire quelque chose de nouveau, de drôle, de divertissant et même un brin dangereux. Quand on devient adulte, j’ai l’impression que ça se transforme : on doit se forcer à commencer une activité, un devoir, un projet et même une simple tâche ménagère. Et c’est vrai que, dès qu’on a réussi à mettre la machine en route, que j’appelerai tout simplement de la bonne volonté, on arrive à bout de tout objectifs fixés. Et c’est là qu’on est vraiment heureux et fière d’avoir été jusqu’au bout. Alors est-ce que le pouvoir de l’enthousiasme ne serait-il pas la l’essence de la bonne volonté ?
Merci Nathalie pour ce long commentaire !
Je ne sais pas vraiment si la bonne volonté est à mettre sur le même plan que l’enthousiasme. On peut avoir de la bonne volonté pour faire des choses que l’on aime pas trop comme tu l’as dit. Mais personnellement, dans ces situations-là, je n’ai pas d’enthousiasme pur. 🙂
Bonjour Jean-Philippe,
Merci pour ton article et pour ton commentaire sur mon blog.
Le thème de Novembre de la Croisée des Blogs est organisé cette fois par Fenice du blog Riche Idée. Je n’ai fait que proposer le thème de l’enthousiasme.
Oups ! Désolé à Fenice et merci Laurent d’avoir rectifié les choses. 🙂
Merci Jean-Philippe pour ce superbe article. Je l’ai lu grace à presse citron un blog que je suis régulièrement. Personnelement je pense faire partie de la catégorie grande enthousiaste…mais je me brulle souvent les ailes. C’est difficile de trouver des “phares” (gens qui communique leur savoir avec passion). J’ai le sentiment que les gens sont blasés et qu’il faut prendre le temps de gratter un peu pour sonder ce qu’il y a de meilleur en chacun de nous. Depuis que j’ai lancé openwear les témoignages que j’ai receuilli mon redonné la patate. Après tout, les mondes merveilleux sont créer par l’imaginaire des adultes 😉
Merci pour les compliments lyz. 🙂 Bravo pour openwear, c’est une idée brillante. Tu es une sorte de catalyseur. Tu aides et tu donnes confiance aux autres. Cela doit t’apporter beaucoup de jubilation !
Et puis tu as raison, à quelques exceptions près, cela prend un certain temps pour trouver sa passion. Alors on tâtonne, on “a” des expériences, on se plante un peu, on recommence et, tout doucement, on s’enrichit. Si on n’abandonne pas, on finit un jour par trouver ce qui nous convient et nous rend heureux, passionné. C’est ce procédé qui nous permet, comme tu le dis si bien, de créer des mondes merveilleux en les imaginant d’abord. 🙂
Un GRAND merci pour ton article Jean-Philippe. Ton article me donne beaucoup d’émotions et de motivations et tombe à point car j’ai l’idée et je suis au stade du doute.
L’analogie que tu empruntes aux enfants est merveilleuse. Comme tu le soulignes si bien, la norme tend à tuer cette énergie porteuse que nous ressentons tous à un moment donné de notre vie. Seulement, au profit de la norme, nous venons à ressentir un sentiment de honte si nous partageons notre enthousiasme lorsque nous en ressentons alors même que c’est cela qui touche tellement lorsqu’on voit des enfants l’exprimer.
Je te souhaite une belle semaine et me RÉJOUIS de découvrir ton ebook.
Merci beaucoup Thomas pour ton feedback ! et je suis très heureux que mon article puisse t’aider. Alors, un nouvel élan pour l’année nouvelle ? 😉
Le bateau est déjà à l’eau. Les voiles sont déjà sorties mais… parfois, on ose simplement pas assez les hisser assez haut. On a “peur”, on “doute”, … Et le genre de propos que tu partages permettent de tirer sur la corde qui hisse les voiles.
Le vent peut ensuite partager toute sa puissance avec la volonté. Bon après midi
Alors, bon vent ! 😉
Bonjour,
Je me permets de partager une petite astuce personnelle pour garder l’enthousiasme qui fait avancer comme vous l’avez si bien dit. Personnellement je ne fonctionne pratiquement qu’à l’enthousiasme. Si je n’ai pas ça dans ma vie, je déprime.
Souvent l’enthousiasme est présent au début d’un projet et dans mon cas le début de projets, en tout cas, professionnels, commence souvent par un mail. Mails concrétisant un accord, mails marquant le début ou l’avancée dans quelque chose, l’atteinte d’un objectif, mails de félicitations,… Tous ces mails je les classe dans Gmail dans un dossier “Special Motivation” que j’ouvre de temps en temps pour relire les mails qui ont déclenché du plaisir, de l’enthousiasme, de la surprise et de la motivation. En extrapolant, on pourrait même faire un dossier dans son ordinateur, bien en évidence sur le Bureau, et y mettre des articles du genre de ceux présents sur ce blog.
Merci pour votre blog à la fois utile, agréable à lire et poétique.
Super idée!
Excellente suggestion Mathilde. 🙂
C’est vrai que nous avons tendance à bien nous rappeler les événements négatifs de la vie, alors que les positifs s’oublient très vite. Donc il faut garder la mémoire de toutes ces félicitations et autres compliments.
Dites, j’imagine qu’il doit être très épais votre dossier… 😉
Merci pour l’astuce Mathilde. C’est simple, rapidement mis en œuvre, et doit “redoutablement” être efficace lorsqu’on se demande pourquoi on bûche sur un projet qui nous tient à cœur !
bjr
je suis d’accord avec vous mais je voulais seulement ajouter que le fait d’etre enthousiste est un avantage pour l’homme :il se peut qu’une sourire cultive la personne difficilement à avoir…de meme une larme peut decrire la faiblesse d’où l’isolement
merci à tous
Merci pour votre commentaire Izarang ! Excusez-moi mais je n’ai pas compris l’idée que vous vouliez partager. Pouvez-vous expliquer ? Merci. 🙂
Je vous remeriec d’abord cher collegue pour votre reponse .quant à c que j’ai dit je voulais bien vous apporter quelques precisions ;en effet l’enthousiasme est un avantage pour l’homme cela veut dire qu’on rencontre des pessimistes moroses ayant des competences pourtant ils restent incapales de prendre la balle pour faire evoluer leur carrieres d’une maniere significative.la balle sera seulement disponible chez l’optimiste.
En tant qu’un etudiant ingenieur je considere que la sociabilité et l’enthousisme doivent faire partie de notre boite emmagasinant les competences.je suis desolé par mes expressions qui ne sont plus a la portee de tout le monde mais essauyez seulement de comprendre par comparaison.on n’envoie pas le message net mais on voit seulement ombre.
SOYONS OPTIMISTES POUR BIEN ESCOMPTER UN SUCCES SI DESIRE!
Merci Izarang pour cette belle tirade ! Là, je comprends mieux. Bonne continuation dans vos études. 😉
voilà…! je serai tres heureux de savoir les avis des autres membres sur le meme theme et je parle plus precisement à Laurent Brixius .
@IZARANG Je sais que Laurent est très occupé en ce moment mais peut-être qu’il aura le temps de vous répondre. Autrement, contactez-le directement sur son site archimarketing.com. 🙂
Ah ça fait du bien de lire ces qqs lignes !!!!
L’enthousiasme nous l’avons tous au fond de nous, mais il faut savoir libérer cette énergie. Effectivement lors de notre éducation on nous a toujours inculqué “fais pas si fais pas ça” “comporte toi comme cela” etc.. Du coup on deviens très sérieux….Mais au fond de nous il y a qqs chose de dissonant !
Et je peux vous affirmer qu’à 42 ans dans tous mes jobs j’ai toujours laissé parlé mon enthousiame et cela me permets chaque jour de mener à bien tous mes projets.
Pourquoi ? Parce que l’enthousiame et la joie sont CONTAGIEUX ! Du coup on démultiplie l’aventure avec ses collègues !
Et pour les dubitatifs qui n’arrivent pas à extérioriser leurs resentis et bien ils commencent à douter devnt nos résultats et là c’est gagné ! Pourquoi pas !
Très bonne journée ensoleillée !
Ah, merci Valérie pour ce commentaire ensoleillé ! Vos collègues de bureau ont de la chance de vous avoir. 😉