Réfléchissez bien avant de prendre un escalator

Tout la haut, se trouve mon but. Il suffit de se laisser porter, les yeux fixés sur le point d'arrivée.

Comme dans le monde entier, au Japon, il y a des escalators partout. Il y en a de très longs, des courts, des rapides, des lents, des beaux, des bruyants et bien sûr, beaucoup de monde dessus. Il y a quelques jours, alors que j’étais dans une célèbre chaîne de magasins, Takashimaya, j’ai fait les 10 étages à partir du sous-sol en les utilisant. C’est long.

Alors, on a le temps de penser. En regardant mes pieds posés sur ces marches d’acier qui montaient inexorablement vers l’étage supérieur, je me suis dit que finalement, la vie, c’était comme circuler sur des escalators.

RDC

Lorsque nous naissons, en quelque sorte, nous apparaissons au rez-de-chaussée. Nous sommes tout en bas de l’escalator, au pied de cet escalier mécanique qui va nous emmener vers les hauteurs. Tout ce que l’on fait à partir de ce moment là, nous fait grimper dans l’échelle sociale et vers les paliers supérieurs. Éducation parentale, professeurs, rencontres, etc… tout nous enrichit à mesure que nous grandissons.

A chaque étage, nous avons la possibilité de prendre le suivant pour continuer à monter. Je me suis imaginé que (je sais, je pense à beaucoup de choses sur un escalator) dès que nous sortons de l’école, nous arrivons à un étage. Et après? Nous prenons l’escalier mécanique suivant pour atteindre l’étage supérieur. C’est un ballet qui peut durer longtemps. Normalement, il devrait durer toute une vie. Nous devrions constamment être sur l’escalator qui monte, celui qui nous rend meilleur, celui qui nous permet d’apprendre de nouvelles choses, mêmes modestes. Celui où nous sentons que nous avançons.

L’étage

Il n’en va pas toujours de cette façon. A un palier donné, de nombreuses personnes, au lieu de prendre l’escalator vers le haut, prennent celui qui redescend. Pourquoi? Les raisons en sont variées mais vous les connaissez. Peur de l’inconnu, fatigue de se battre, manque de motivation, etc… A partir du moment où l’on prend cet escalier mécanique vers le bas, nous perdons des connaissances, nous restons dans la facilité, nous ne faisons plus vraiment travailler nos neurones, qui rapidement perdent leur élasticité.

Lorsque vous montez dans l’escalator, vous pouvez voir ceux qui descendent, comme dans la vraie vie. Certaines personnes vont constamment améliorer leurs connaissances ou chercher d’autres expériences sous la forme de voyages, de livres, de stages. D’autres, la télécommande à la main, vont regarder les derniers programmes de télé-réalité, se positionnant ainsi pour une descente rapide.

Mais à chaque étage, il y a toujours la possibilité de choisir. On n’est pas obligé de continuer à descendre. On peut reprendre l’escalier roulant qui nous conduira à nouveau vers les paliers supérieurs. C’est ce qu’on pourrait appeler une prise de conscience, une raison qui, à un moment ou un autre de notre existence, nous pousse à repartir. La naissance d’un bébé, la découverte d’un être aimé, le désir d’émuler un ou une championne, sont des facteurs qui peuvent remotiver et redonner envie de prendre l’escalator montant.

Entre deux ?

Certains font le yo-yo. Ils restent bloqués entre deux étages. Ils montent pour redescendre immédiatement. Il remontent encore et reprennent la direction du bas. Qu’y a-t-il à comprendre ici? Que parfois dans la vie, nous nous entêtons dans les mêmes situations, dans les mêmes travers. Nous croyons agir différemment, mais en fait nous faisons les mêmes erreurs qui nous emmèneront à redescendre vers notre point de départ.

Un exemple simple est celui des régimes. Nombreux et nombreuses sont ceux qui parmi nous veulent perdre du poids. Nous réussissons un temps et puis ensuite, pour différentes raisons, nous nous laissons aller et finissons le paquet de biscuit, la glace au chocolat, la pizza ou la nième canette de coca. Nous montons et redescendons.

C’est comme les personnes que l’on rencontre. Toujours avoir exactement les mêmes relations n’est pas toujours bon. Si elles sont d’un naturel négatives, elles vont feront systématiquement prendre l’escalator vers le bas, si elles ont exactement la même expérience que la vôtre, vous allez aussi finir par, tout doucement, redescendre. C’est ce qui se produit souvent lorsque l’on reste isolé dans sa communauté, sans chercher à voir ce qui se passe à l’extérieur, à vivre des expériences différentes. Faire de nouvelles rencontres, sans négliger ses vrais amis, apporte toujours un plus, surtout si elles sont issues d’un domaine différent.

Différents styles

Près de chez moi, dans la ville de Kawasaki – rien à voir avec les motos -, j’ai trouvé un mini escalator. Il y a d’ailleurs un signe qui indique que c’est le plus court au monde. Grâce à lui on s’élève d’un généreux 83 cm ! Celui-là est emprunté par ceux qui rêvent. Ceux qui pensent se lancer dans de grands projets mais ne veulent pas comprendre qu’ils se font des illusions, parce que mal préparés. Il est aussi utilisé par ceux qui se fixent des objectifs trop faciles ou trop simples. Ils ne prennent pas assez de risques, le challenge n’est pas assez fort et donc leur progression est minimale.

Par contre, non loin de là, à Yokohama, dans le centre commercial de la Landmark Tower, on peut admirer un escalator courbé. Au lieu de monter en ligne droite, il le fait en arc de cercle. Qui peut bien utiliser celui-là? La courbe, c’est la sortie des sentiers battus, c’est différent. Donc cette expérience a une grande valeur et vous apporte aussi le dépaysement, la nouveauté, tout en vous emmenant à l’étage supérieur.

L’arc de cercle c’est aussi la danse, la romance – je pousse un peu là ? -. C’est comme dans toutes les relations passionnelles. La courbe nous fait chavirer et nous donne des émotions spéciales, très agréables. Ceci dit, le secret technologique de cet escalator est qu’il est, en fait, constitué d’un seul grand cercle où la moitié monte et l’autre moitié descend. Donc prudence, car une fois arrivé en haut, charmé par la courbure agréable de la montée, il est facile de se retrouver très vite dans la descente, sans même s’en être rendu compte.

Rester là-haut

Certains pourraient me dire qu’il n’est nul besoin de redescendre. On peut tout simplement rester sur son palier et garder ses connaissances. Ce à quoi je répondrai que ce n’est pas possible. On monte ou on descend. Notre cerveau n’est pas comme un disque dur où les données, une fois imprimées, restent stockées. Notre matière grise est élastique, bien vivante. Si on ne fait pas travailler ses neurones, on va automatiquement perdre l’habitude de les utiliser. C’est pour ça qu’on va redescendre. Le statu quo n’existe pas. C’est un mirage. Si cela fait 5 ou 10 ans que vous n’avez absolument rien appris ou changé dans votre existence, en fait vous êtes déjà redescendu et vous continuez à le faire, lentement, sans vous en rendre compte.

La bonne nouvelle donc, c’est qu’à tout moment, à tout étage vous pouvez reprendre l’escalier mécanique qui remonte, celui qui va vous faire redémarrer dans la vie. Peut-être qu’au début, il n’y aura pas de grands progrès, comme sur le mini-escalator de Kawasaki, mais sous peu, vous vous retrouverez sans doute sur celui de Yokohama, savourant sa courbure enivrante.

La prochaine fois que vous prendrez un escalier roulant, pensez-y. Posez-vous la question de savoir si vous montez réellement, si vous allez plus haut, si vos défis sont conséquents. Non pas pour écraser les autres mais bien pour vous enrichir et ensuite, partager. 🙂

Il existe aussi une autre possibilité. C’est de décider de faire sa révolution personnelle “en force”. De prendre la décision de changer son existence pour le meilleur et de donner un grand coup de pied dans la fourmilière, pour tout chambouler et grimper très vite.

Cela s’appelle, prendre l’ascenseur. 😉

(Photo : OiMax)

Commentaires

34 commentaires pour “Réfléchissez bien avant de prendre un escalator”
  1. AMie says:

    Merci Jean-Philippe pour cet excellent article qui m’a largement fait sourire ! Pendant longtemps, j’ai cru que je me lassais très vite de toutes sortes de situations. Vu sous cet angle, j’apparaissais comme quelqu’un de volage ou zappeur ou perpétuel insatisfait. En fait, j’avais toujours envie de découvrir autre chose sans trop savoir pourquoi. Maintenant, je me perçois comme quelqu’un qui a juste toujours envie de progresser, de m’améliorer sans pour autant écraser les autres. 😉
    Évidemment, dans cette “ascension”, on laisse souvent des personnes à chaque palier mais on les retrouve parfois un peu plus haut. Là, on sait qu’on a cessé de monter et ça nous booste pour reprendre un escalator. 😉
    Pour ma part, je préfère ce dernier à l’ascenseur qui peut avoir un effet “boîte de sardines”. 😉
    L’escalator reste ouvert sur le monde et on peut voir les étages et les autres escalators, ceux qui montent et ceux qui descendent. Et voir aussi les personnes aller et venir, monter et descendre. Et puis, sur l’escalator, on peut grimper les marches quatre à quatre. On peut aussi se tourner et se retourner et donc voir le chemin parcouru ou à parcourir.
    C’est plus instructif et plus fluide, n’est-ce pas ? 😉
    Bonne journée à tous !

  2. Jean-Philippe says:

    Euh… là en fait, AMie, j’aurais dû te laisser la plume. C’est toi qui aurait dû écrire l’article. Tu y apportes beaucoup et tu l’enrichis !

    Je me dis que c’est moi qui ait beaucoup de chance d’avoir des lectrices aussi talentueuses. 🙂

    (Hum, je n’oublie pas les lecteurs non plus et puis non, je ne suis pas en train de “fayoter” !)

  3. Lyse says:

    merci Jean-Philippe pour cette belle métaphore, à laquelle j’aimerais aussi apporter quelques éléments…

    La montée en elle même est valorisante (ne serait-ce que de soi à soi), mais il m’apparaît important de savoir ce que nous attendons de cette montée? quel étage cherchons nous à atteindre? Pour quoi y faire?
    Parfois, redescendre d’un étage n’est pas forcément négatif. Revisiter un paysage, même s’il est glauque, c’est toujours découvrir quelque chose,mais avec un autre regard, peut-être plus lucide.
    Il me semble que la re-descente fait partie du chemin. Je la vois comme quelque chose à accepter, sans culpabilité mais en toute conscience.
    Ma seule question est “que vais-je faire de ça?”
    Peut importe la réponse, la question en elle-même est importante pour moi!

    bonne journée à tous 🙂

  4. Jean-Philippe says:

    Quand je disais que j’avais des lectrices talentueuses… Merci beaucoup Lyse ! et en plus c’est très juste. 🙂

  5. Nicolas says:

    Bon alors moi j’ai l’impression d’être sur un escalator interminable (je ne sais pas si les marches sont en acier mais l’impression est d’avoir des pieds de plomb !) , encore plus haut que la dernière tour de Dubaï (810 m je crois ; d’être en danseuse sur la selle de mon VTT dernier cris, pourtant réglé sur le meilleur braquet, et pourtant, c’est dur, dur, dur …
    Il y a des lundis comme ça, ou on aimerait revenir à des années plus cool, aux images colorées de Grease,Xanadu, Auax chansons de Lio, à des plages de sable fin ombragées sous les palmes…

  6. Jean-Philippe says:

    …Eh bien voilà, j’avais raison. Voici maintenant les lecteurs talentueux et poètes ! Merci Nicolas. 😉

    A propos, si tu changes d’escalator et prends celui qui est sur ta gauche – ou sur ta droite – tu iras droit sur la plage de sable fin et le sourire d’Olivia Newton-John, sur fond de musique “banana-split”. Garanti. 😀

  7. laure says:

    Bravo, je trouve cet article excellent, il m’a fait prendre conscience de pas mal de choses,et donne la pêche !…je sens que je vais souvent le relire..notamment dans mes périodes auto-destructives où je me complets dans l’escalier du RDC,voir le sous-sol..LOL

  8. Jean-Philippe says:

    C’est joliment dit ! Merci Laure. 🙂 A partir du sous-sol, il y a toujours un escalator caché quelque part et ça vaut le coup parce qu’il est ultra rapide. Il nous fait gagner des étapes. Cherchez bien ! 😉

  9. Hiba says:

    chaque jours j’ouvre votre site, et je lis et relis vos articles, je cherche une motivation mais ça ne vient pas de suite, mais je pense que je suis sur le bon chemin, mais votre texte là ma fait un peu sourire et en le lisons je me suis imaginer dans un escalier roulant.
    Mais je pense que moi il me faudrait prendre l’ascenseur ça serait un peu difficile mais je pense que je releverais le défis
    Merci pour votre texte

  10. Jean-Philippe says:

    Bravo Hiba ! Si c’est l’ascenseur qu’il vous faut, n’hésitez pas. 🙂 J’ai entendu dire que dans ces ascenseurs on y rencontre des gens bien sympas qui vous aident en partageant leur savoir. Là, le défi est non seulement relevé mais aussi plié. 😉

  11. Tina says:

    Bonjour à tous!
    A chacun de mes passages sur ce site, je me régale de tes articles !
    En voilà un qui me plaît bien, et je tiens à y ajouter un peu de ma sauce… =)

    Il est vrai que l’ascenseur va plus vite que l’escalator… Mais est-ce que c’est la meilleure solution ? Déjà, ne dit-on pas d’une personne qui a monté très rapidement les échelons qu’elle va redescendre aussitôt ? Monter mille étages, et tomber par dessus la rambarde pour revenir à l’étage de départ, voire plus bas, avec des bras, jambes cassées, ou pire, non merci. Ce n’est pas vraiment pour moi.
    Donc, voici quelques arguments en la faveur de l’escalator, qui va, je l’espère, va devenir mon meilleur ami (l’escalator qui monte, je dis ! 😉 ).

    Imaginez donc une personne dans l’ascenseur, qui discute avec d’autres personnes (on l’appellera A), et une autre personne qui discute avec les autres passagers à bord de l’escalator en direction de Là-haut (on l’appellera B). Bien. A va plus vite que B. Donc, s’il arrivait Là-haut, il aura eut moins de temps pour discuter, et donc, s’enrichir. Ce qui serait dommage. De plus, imaginons que, vlan!, une panne d’électricité surgit. Qui va pouvoir continuer à monter sans encombres (à une vitesse inférieure à la précédente, certes) ? Monsieur B! Vous avez déjà été bloqué dans un ascenseur ? Difficile de parler avec des gens lorsque tout le monde panique parce que son rendez-vous avec Là-haut risque d’être annulé, ou reporté… 🙂
    Et puis, quand on est petit, (ou juste âgé et jeune d’esprit!) on s’amuse à monter l’escalator descendant, et inversement. Donc, si jamais on vient de prendre l’escalator descendant, pas la peine d’attendre le prochain étage pour changer de sens ! Courons dans le sens inverse si le haut de l’escalator est proche ! (On notera : difficile de descendre dans un ascenseur programmé pour monter…)
    Au pire, on peut toujours passer par-dessus la rambarde pour aller sur l’escalator d’à côté qui monte : Là, il faut être en forme, avoir de la volonté, et… Un peu d’audace ! (les personnes qui font ça ne sont-elles pas souvent ce qu’on appelle facilement des “délinquants” ?)

    J’aime beaucoup cette métaphore de l’escalator que tu as établie ici, et je rajouterai juste que c’est bien agréable quand tous les gens qui ne marchent pas se mettent sur la droite, pour laisser passer les pressés à gauche, mais que si deux personnes bloquent l’escalator, il ne faut pas hésiter à demander à la personne de se pousser… =) Un peu de confiance en soi est alors nécessaire.
    Tout ce dont on a besoin dans la vie, on en a besoin dans l’escalator, merci d’avoir partagé cette idée sur ton blog, Jean-Philippe.

    Et je m’arrêterai là. 😉

    Amicalement !

  12. Jean-Philippe says:

    Merci Tina pour toutes ces additions à la métaphore ! J’aime beaucoup l’idée de bavarder pendant qu’on est sur l’escalator pour s’enrichir. 🙂

  13. Olive says:

    En approchant la fin de l’article je me suis dis “je prendrai bien l’ascenseur moi”, tout en me demandant quelle interprétation vous pourriez bien donner à cette “image”, la réponse est venue dans les dernières lignes, le coup de pied dans la fourmilière !
    C’est assez révélateur pour moi, sauf que pour l’instant je ne me résous ni à appeler l’ascenseur ni à donner le coup de pied nécessaire.

    Peut être que c’est moi qui aurai besoin d’un bon coup de pied……ailleurs.
    (merci pour ces articles, grandes sources de réflexions.)

  14. Rémy says:

    Merci encore pour cet article, comme toujours passionnant ^^
    Du nouveau du club rev perso?

  15. Jean-Philippe says:

    @Olive Merci ! Oui, donner un grand coup dans la fourmilière est parfois nécessaire. Si vous pratiquez le foot ça devrait être assez facile. 😉

    @Rémy Merci à toi ! Le club ou groupe révoperso mijote tout doucement. Je veux vraiment apporter une expérience originale aux participants, alors cela prend du temps pour rassembler toutes les infos nécessaires. 😉

  16. Valérie says:

    Lorsqu’on arrive en lieu étranger, que la foule est dense et se dirige inexorablement dans une direction, il faut beaucoup de détermination et de confiance pour se hisser hors cette cohue et prendre le bon escalator. Il ne faut pas se laisser entraîner dans le mauvais sens, même si tout le monde semble se diriger dans cette direction. Alors c’est pratique d’avoir une tête de plus pour garder notre objectif en vue et s’y rendre… sans piétiner les autre, ça va de soi! Vous avez déjà traversé une foule à contre sens? Il faut être fluide pour y parvenir! Et garder le sourire, dégager de la confiance, du positivisme, ça peut convaincre tout le monde de céder un peu d’espace. Ou bien, repérer un petit courant qui se distingue, marcher avec les bonnes personnes, qui vont dans la direction souhaitée, ça aide!

    Depuis 5 ans, j’ai un projet en action. J’ai monté plusieurs étages par les escalators et rencontré de petites descentes, ainsi que des escalators ascendants en panne. En chemin, on m’a bien informé sur la structure de l’édifice que je prenais d’assaut et grâce à un bon plan, hier, j’ai trouvé l’ascenseur, et voilà, bientôt, je prendrai mon envol!

    Vive les métaphores, pour développer ses petites cellules grises!

  17. Hakim says:

    Superbe article comme toujours, très inspirant merci.

  18. mom says:

    merci de votre visite je travaille à partir de photos bonne journée

  19. Jean-Philippe says:

    @Valérie Et encore une poétesse ! Merci beaucoup pour ces beaux ajouts au sujet de la métaphore. 🙂

    @Hakim Merci et bonne continuation. 🙂

    @mom Merci pour la réponse !

  20. Stan says:

    Bravo à tous ! Belle contributions à cette métaphore… auxquelles je ne peux m’empêcher d’ajouter la mienne 🙂

    Pour moi l’escalator reste quand même l’image de la voie toute tracée, facile. Presque imposée.

    Tout le monde n’a pas toujours la chance d’avoir accès à cette voie. Il y a des immeubles qui n’ont qu’un vieil escalier qui grince en plus… (comme moi par exemple qui me tape 6 étages pour aller acheter ma baguette de pain 🙂

    Mais bon, l’important c’est de monter et puis ça muscle 😉

    Il y a aussi des gens qui ne prennent jamais l’escalator ou l’ascenseur, et cherchent toujours la discrète porte qui mène à l’escalier de service. Comme une manière de dire : pas besoin qu’on m’aide! (?)

  21. Jean-Philippe says:

    Merci Stan ! Je n’en attendais pas moins de ta part. Belle contribution. 🙂

  22. Glob says:

    Cet escalator je le prends pour aller manger les meilleurs dimsons du monde et aller voir la belle vue sur Shinjuku Gyoen. Et une fois le ventre rempli et Tokyo plein les yeux, je redescends… Pas la peine de se prendre la tete, les petits bonheurs font une vie heureuse!

  23. Jean-Philippe says:

    Ah, je vois, un fin connaisseur ! Merci Glob. 😉

  24. ChrisToonet says:

    L’escalator a aussi l’avantage de donner une vue “d’en haut” sur l’étage que l’on quitte, on peut même s’il n’y a pas trop de monde prolonger ce regard en descendant une marche à plusieurs reprises. Par contre on ne voit pas à quoi ressemble le nouvel étage auquel on va parvenir, comme notre avenir que l’on imagine ou visualise, mais qui peut s’avérer différent.
    L’important est que le regard porté sur l’étage quitté soit positif et qu’il nous donne envie de poursuivre l’ascension. Alors une fois atteint un niveau confortable n’oublions pas les autres ! Il faut leur “renvoyer l’ascenseur” (je sais !! c’est mal choisi !! exprès!!) pour qu’à leur tour ils aient envie de prendre l’escalator !!

  25. Jean-Philippe says:

    Ah, ChrisToonet ! Quelle imagination également ! L’image du regard porté sur ce que l’on vient de quitter est très bonne, je trouve. Une sorte d’analyse a posteriori de ce que l’on a accompli afin de ne pas refaire les mêmes erreurs. 🙂

  26. Hend says:

    Article parfait , j’aime tjrs votre analyse philosophique , justement après avoir monté on doit redescendre , le plus important je pense que, lorsqu’on monte , on doit savoir ou on va, on doit bien fixer le sommet pour ne pas monter pour n’arriver nulle part ou redescendre vite, mais on doit surtout apprendre comment remonter vite après avoir descendu brusquement !!!

    Mnt chaque fois que je monterai dans un escaltor, je penserai à cet image, cet image me fait peur , car j’aime pas descendre!!!!!!!!!!!!

  27. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Hend ! Ne redescendez pas, restez là-haut où les rêves se réalisent souvent. 😉

  28. Sidonie says:

    Moi, je préfère l’escalator courbe, avec des méandres, des inattendus, et pourquoi pas, comme sur un grand huit, des descentes et des montées, pimentées de bouffées d’adrénaline garanties…. La ligne droite? Directe vers le haut? Quel ennui…. Et puis, parole, j’ai plus appris des descentes que des montées… Mais, coriace, j’ai toujours rebondi, résisté, avec, à chaque fois, un petit quelque chose en plus….

  29. Jean-Philippe says:

    Sidonie, tu m’as bien fait rire ! Quelle vie pimentée… et surtout, ne change rien. 😀

  30. Toto says:

    vouais, trop t’as raison, et meme que on peut changer l’monde rien qu’en claquant des doigts. (d’oh ca marche pas en vrai) pietre qu’en fait y’a des facteurs exterieurs des fois qui influent et empechent de progresser (allé, au pif total jte file mon cas un grostaré de mari qui me fous dans la merde depuis des années et qui fait procès sur procès parce que y’a des connards dans ce monde qui si on les epouse un jour ca signifie prison pour eux, et le nentil systeme aime tellement a écouter ces braves cons la qu’il laisse faire)

    mais clair, on monte les escalateurs autant qu’on veut, clair (vive le pays des poneys), jvais plutot les monter a pattes hein

    • Merci beaucoup “Toto” (un pseudonyme, je présume ?) pour ton commentaire plein d’entrain et de verdeur… Peut-être même un peu trop vert, non ? Si tu es comme ça dans la vraie vie, je peux – un peu – comprendre ton mari.

      Le coup des doigts qui claque, ça marche. Tu devrais essayer. Comment on fait ? Alors, tu choisis ton but, tu claques des doigts et ensuite tu te mets au travail. C’est tout. 😉

    • Merci Toto pour le lien !

      Aragon ? Moi j’aime bien ce passage :

      Qui peut dire où la mémoire commence
      Qui peut dire où le temps présent finit
      Où le passé rejoindra la romance
      Où le malheur n’est qu’un papier jauni

      Joli, non ? 🙂

Commentez ce billet