5 Raisons Pour Lesquelles Un Auteur DOIT Avoir Une Stratégie Marketing

Par le 18 March 2013
dans Article invité

Mettez le feu à vos ebooks !

(J’ai le grand plaisir d’accueillir Mohamed Mouras, du blog Sème un acte, qui est l’auteur de cet article.)


Il est vraiment important de commencer un bon article par une phrase-choc, la voilà :

Avoir une page facebook n’est pas une stratégie marketing. Ça s’appelle « avoir une présence virtuelle ». Ni plus, ni moins !

Choqué ? Ca va, vous vous en remettrez 🙂

Comment-Vendre-Son-LivreDepuis la sortie de mon dernier livre Comment Vendre Son Livre Sans Faire Le Tapin, je remarque que le mot « marketing » est obscène dans la tête de certaines personnes alors en plus en faire une stratégie, c’est peut-être un peu trop. Si c’est ainsi que vous pensez, je vous demande de simplement mettre vos aprioris de côté pour un moment. Ne les jetez pas aux orties immédiatement, posez-les juste le temps de la lecture. Les commentaires sont de toute façon faits pour les personnes qui aiment se défouler… donc ne vous inquiétez pas, vous pourrez vous défouler ! Mais avant le défouloir, commençons par le commencement :

Qu’est-ce qu’une stratégie marketing ?

Il y a des termes qui parfois peuvent paraitre tellement compliqués qu’on n’a tout simplement pas envie de s’encombrer à les comprendre. Le mot « stratégie » par exemple, est typique. Il évoque quelque chose de guerrier, donc de mauvais.

La vérité c’est qu’on peut définir une stratégie marketing de manière très simple :

Elle traduit la mission, la vision et les objectifs de l’auteur en initiatives promotionnelles clairs.

Ce n’est rien de plus que cela. Vous aurez remarqué que nulle part il n’est écrit : prendre les lecteurs pour des idiots et vendre des congélos à des esquimaux. Il s’agit de simplement diminuer au maximum les pertes de temps involontaires. Si vous aimez perdre votre temps volontairement, c’est autre chose… mais dans ce cas pourquoi lire cet article ? Il me semble que Débila fait son show sur TF1 en ce moment.

Maintenant que nous nous sommes mis d’accord sur une définition commune qui ne mettra pas le lecteur dans la case « pigeon », je vous propose de passer aux raisons pour lesquelles un auteur DOIT avoir une stratégie marketing efficace.

Une stratégie marketing donne à l’auteur un focus

C’est le point le plus important selon moi. Pourquoi écrivez-vous ? Si c’est simplement pour écrire, c’est excellent, je m’excuse, mais :

  • Soit vous vous mentez (ou alors dépubliez vos livres, car l’argent ne vous intéresse pas)
  • Soit vous n’êtes vraiment pas sur le bon article (JP à un tas d’autres articles bien plus sympa que celui-ci)

Répondre à la question : pourquoi est-ce que j’écris et de la manière la plus honnête possible donne la possibilité de savoir dans quelle direction aller. Cela permet donc de ne pas errer et d’aller et venir au gré des vents et marées que d’autres auront créé en vous. Exemple : mon dernier livre Comment Vendre Son Livre Sans Faire Le Tapin est à 0.99€. On m’a dit que c’était un prix débile, vu ma stratégie marketing, je ne crois pas ! Mais ce n’est pas une raison non plus pour perdre mon temps à tout expliquer à tout le monde.

Une stratégie marketing permet de définir clairement les forces d’un auteur

En tant qu’auteur quelles sont vos forces et donc quelles sont vos faiblesses ?

La force de Jean-Philippe est son imagination. Je ne sais pas où il va chercher toutes ces histoires. Je ne le sais tellement pas que je me contente d’écrire des guides pratiques, je ne touche pas à la fiction.

Ma force est dans ma rapidité d’écriture et ma compréhension des mécanismes de réflexion humaine. Je peux donc écrire beaucoup et varier les plaisirs. Je me sers donc de mes forces pour mon approche promotionnelle. Je fais en sorte de donner un maximum d’interviews et d’articles invités autour de moi. Mon but étant bien entendu d’attirer l’attention sur mes livres, mon travail et puisque mes prix sont contenus, j’ai la folie de croire qu’ils ne seront pas un frein pour celles et ceux qui voudraient s’arrêter ici et jeter un œil à Amazon.

Une stratégie marketing donne à l’auteur les outils pour vendre son travail

Avez-vous pensé au pire en tant qu’auteur ? Il y a de grandes chances que oui. Nous le faisons tous. Nous pensons tous à ce qui pourrait arriver de pire. Mais avez-vous pensé au meilleur ? Et le meilleur en tant qu’auteur, c’est quoi ? Eh bien, c’est à vous de le définir… d’où la stratégie marketing !

Si vous êtes un auteur indépendant, comment prendriez-vous l’appel d’un éditeur papier intéressé par votre livre ? Pour ma part, écrire est un business et pas une philosophie. Je chercherai donc immédiatement à parler chiffres et droits (car dans ma stratégie, je sais que garder mes droits numériques est crucial pour moi).

Et si un jour vous rencontriez totalement par « hasard » une personne que vous savez VRAIMENT importante dans le domaine qui est le vôtre. Sauriez-vous lui présenter en 30 secondes les qualités et les forces de votre livre ? Allez-y, faites l’exercice, tournez-vous vers un miroir et prenez 30 secondes pour vous pitcher. Si vous trouvez la manœuvre difficile, je vous conseille sincèrement de travailler votre pitch… et votre stratégie.

Une stratégie marketing permet au lecteur de savoir ce qu’il aura

Il y a toujours des impondérables dans la vie. Que vous soyez auteur, salarié, entrepreneur à domicile avec deux enfants ou Barack Obama, vous aurez toujours des situations inédites auxquelles vous n’aurez jamais pensé. Le travail d’une stratégie marketing est d’en limiter le nombre ET de vous donner des réponses adéquates pour les autres.

Le but est simple, mais il est rarement facile à atteindre ! Le but ? C’est celui que vous définissez dans votre stratégie, c’est en ce sens que je dis qu’une stratégie vous permet de savoir ce que vous aurez.

Une stratégie marketing permet de différencier ce qui marche et ce qui ne marche pas

Et rien que pour ce dernier point, avoir une stratégie marketing est vraiment la meilleure initiative que vous puissiez avoir cette semaine. Si vous n’êtes jamais sûr de ce qui a marché, de ce qui n’a pas marché, je peux vous assurer que vous serez toujours en panique au moindre changement de conditions.

  • Vos livres se vendent moins « oh mon dieu que dois-je faire ? »
  • Vos commentaires sont entachés par des rageux « oh mon dieu je n’aurais jamais du dire ce que je pensais dans tel article ! »
  • Vos heures d’écriture sont bouffées « oh mon dieu j’ai passé trop de temps en marketing »

Comprenez que si vous n’avez pas de but… comment allez-vous trouver un chemin ?

Qu’en pensez-vous ? C’est le moment où vous pouvez vous défouler, profitez-en 🙂

A propos de l’auteur : Mohamed MOURAS est auteur de 6 livres que vous pouvez retrouver ici sur Amazon. Vous pouvez télécharger gratuitement son premier livre sur son blog principal SemeUnActe.com/livre-gratuit. Ses sujets de prédilection le leadership, l’efficacité et la motivation. N’hésitez pas à le contacter pour des conseils, il aboie beaucoup, mais mord peu 🙂

(Je confirme, Mohamed ne mord pas et est très efficace ! D’autre part, pour ceux et celles qui veulent écrire et gagner leur vie avec leurs ebooks, la prochaine formation Cloudbraining vous apprendra tout pour réussir avec le système Kindle ! Les portes pour tout savoir ouvrent très bientôt. Inscrivez-vous, sans engagement, sur cette page.)

Commentaires

8 commentaires pour “5 Raisons Pour Lesquelles Un Auteur DOIT Avoir Une Stratégie Marketing”
  1. Merci beaucoup Jean-Philippe 🙂

  2. Amibe_R Nard says:

    Pourquoi dépublier ses livres ?

    Quand on écrit, ce n’est pas forcément pour gagner de l’argent… (*) Donc pas forcément pour le marketing.

    Mais peut-être, avant tout, pour être lu. Ou pour échanger des idées.

    La notion de marketing dit bien ce qu’elle dit : on cherche à vendre, pour récupérer de l’argent.

    (*) = Je reviens sur la phrase : “Quand on écrit, ce n’est pas forcément pour gagner de l’argent”.
    Pour cela, il suffit de compter le nombre d’heures investies et ce que rapporte vraiment un livre au final, ou même effectuer le calcul sur toute sa production littéraire.

    D’après certains auteurs professionnels, le rapport était de 0,50 centime de l’heure.

    Sauf gros coup Jackpot, soit un livre qui devient best-seller, la rentabilité est moins intéressante que d’aller faire le ménage au SMIC. (en 2013 : 9,43 euros net de l’heure… soit 19 heures d’écriture à 0,50)

    Ceci dit, si on cherche vraiment à vendre ses livres (ou au moins à les faire connaître), la stratégie est plus que nécessaire.

    0,99 €. Est-ce vraiment débile ?

    Voyons voir. Supposons que tu touches la moitié de 0,99 €. Soit 0,50 €.
    Combien toucherait un auteur pour un livre papier : 10 % du coût HT du livre.
    Ce qui amènerait ton livre à 5,27 € (TVA 5,5 %), s’il était publié en papier. Et tu toucherais la même somme par exemplaire. Après un délai d’un an, environ.

    Le choix marketing d’Amazon n’est donc pas débile.
    Le prix, suivant la taille (nb de pages), non plus.

    Ensuite, supposons que tu aies mis le prix à 1,99 €, mais que tu aies deux fois moins d’achats… Au bout du compte, tu toucheras la même somme. Plus le prix est élevé, plus le nombre des ventes s’écroule. On est sur une courbe de Gauss, en cloche.

    Une courbe de Gauss qui doit tenir compte d’autres paramètres. Ceux du marché.

    Comme tu le dis 0,99 €, c’est un prix d’appel.
    C’est aussi le prix d’autres ebooks.

    Toute l’astuce marketing est donc bien de se positionner dans la moyenne des ebooks équivalents. Plus cher, on sera moins acheté. Moins cher, on le sera peut-être plus… mais il faut faire attention à ne pas vendre trop bon marché, sous peine de passer son ebook dans la gamme camelote et, comble, de ne pas être acheté parce que trop peu cher.

    Pas facile de mettre le bon prix.

    Ce qui est vrai pour les ebooks est vrai pour toute marchandise. Certains prix sont calculés suivant l’état du marché… qui peut être fort loin du coût réel des marchandises.

    Ce que je retiens surtout dans la notion de stratégie marketing, c’est bien le mot stratégie.

    Qui n’est guerrier que dans l’étymologie, puisque c’est devenu “l’art de diriger et de coordonner des actions pour atteindre un objectif.”

    Atteindre un objectif,
    En fonction de ses forces et de ses faiblesses… me dit la Wikipédia.
    Ce qui devient très introspectif. Et Jean-Philippe a certes de l’imagination, mais bien d’autres forces, style fluide, qualité d’intrigue et de mise en suspens, sens du détail qui marque et fait mouche : on se souvient de ses histoires. Cela va bien au-delà de l’imagination pure. 😉

    Cependant le principal d’une stratégie (on devrait même se poser la question pour toute action), c’est bien d’atteindre un objectif, un but.
    Pas d’objectif, pas de but possible.

    Une stratégie marketing donne à l’auteur les outils pour vendre son travail et pour travailler tout court. 🙂

    Même si, au début, on peut commencer à écrire “au hasard”, poursuivre “au hasard”, sans but, c’est juste se fourvoyer nulle part.

    Ne pas regarder la production identique, c’est vouloir passer à trente par le chas d’une aiguille.
    Et ne pas non plus savoir marquer sa différence.

    Comme tu l’écris, sans stratégie, on ne trouve pas son chemin, ni sa voie.
    Et je pousse même à dire : ni son départ.

    Faute de regarder au lointain horizon, le capitaine du navire ne peut qu’échouer.

    A se demander, même, si on ne tient pas là une règle de vie, plus que d’écriture ou de marketing.

    Avez-vous pensé au pire en tant qu’auteur ?

    Le pire en tant qu’auteur, c’est d’être trop célèbre et de courir les salons littéraires, les interviews et autres radios / multimédias… sans plus avoir le temps d’écrire (ou de vivre, ce qui est équivalent pour un auteur).

    Le meilleur pour un auteur, c’est d’avoir la paix et de pouvoir écrire ce qui lui tient le plus à coeur. Sans oublier d’être lu et apprécié.

    Pour ma part, écrire est un business et pas une philosophie.
    Voilà qui m’explique le côté livre technique que tu préfères.

    Dans la littérature, on ne peut pas avoir du pur business… sauf pour les séries à la chaîne, bâties sur un même modèle. La littérature, ce n’est pas juste de l’information ou du savoir technique. On touche à l’émotionnel, à l’humain, à sa psyché, et l’apport du lecteur est considérable.

    Même si je ne dénie pas un côté marketing dans la construction de bien des romans. 🙂

    Intéressant l’idée du pitch en 30 secondes. Trente secondes, c’est une demie page de mots. Quinze lignes.
    Un mindmap devrait néanmoins se révéler plus intéressant.

    Surtout si la personne te dit : intéressant, parlez-m’en un peu plus. 😉

    Pour finir, amusons-nous dans tes questions :

    – Vos livres se vendent moins « oh mon dieu que dois-je faire ? »

    Ecrire un autre livre ! (depuis longtemps d’ailleurs. Auteur, toujours un livre ou un texte sur le feu. C’est la règle.) En écriture, vivre sur ses rentes, c’est se faire brouter son champ fleuri par les moutons du voisin.

    C’est aussi être moins crédible vis-à-vis de la personne importante.

    – Vos commentaires sont entachés par des rageux « oh mon dieu je n’aurais jamais du dire ce que je pensais dans tel article ! »

    Oui et non. Il y a la pub dite “positive” et celle dite “négative”. Sauf que c’est toujours de la pub. Une personnalité peut osciller entre les deux pôles. Souffler le chaud et le froid, en pleine connaissance de cause.
    Et puis, être honnête avec soi-même, sans se préoccuper des rageux, c’est un point primordial. Si on écrit toujours en fonction des autres, ce sont les autres qui écrivent et non plus soi, auteur.

    Tant pis si ça fâche ou si ça choque. Il y a des moments où il faut en passer par là.
    Pour rester entier et honnête avec soi-même. (avec soi-même et avec son but)

    – Vos heures d’écriture sont bouffées « oh mon dieu j’ai passé trop de temps en marketing »

    C’était le pire de l’auteur. 🙂
    Reste que, tant que ce pire passe par le biais de l’écriture, c’est toujours autant d’ajouté à sa progression d’auteur. S’en rendre compte, c’est avoir la possibilité de corriger son cap.

    D’ailleurs, une bonne stratégie devrait quantifier les proportions dévolues à chaque tâche.

    Quitte à les établir au cours du temps, suivant le ROI : Return On Investment (Retour sur investissement). Nombre de ventes par nombre d’heures passées en marketing.

    Là aussi, cela s’acquiert avec le temps.
    Comme en écriture, les premières heures ne rapporteront rien. Alors peut-être qu’acheter la connaissance à travers un livre ou un ebook, c’est ROI.
    Deux heures de lecture, dix d’application. Si ça peut éviter d’en passer cinquante à cent pour le même résultat, c’est d’un bon ROI.

    Bien Amicalement
    L’Amibe_R Nard (bien bavard pour le coup, à moins que ce ne soit le coût du ROI, vu le peu de commentaires ! :o) )

  3. damien says:

    Je vais être honnête. Je passais par là suite à un commentaire que j’ai mis ce matin sur un autre texte et qui n’a pas été validé ? Et puis j’ai vu le titre de Mohamed, qui m’a interpellé.

    Alors faisons le test, ce commentaire va-t-il être validé ? C’est parti 🙂

    Au regard de ce qu’écrit Mohamed je ne sais pas si de façon générale j’ai une stratégie pour mon business comme il l’entend.

    Ma stratégie, bossez pour être intéressant et crédible dans mon domaine.
    Utilisez tout moyen pour que ma clientèle potentielle sache que j’existe.
    Ne jamais me fâcher contre ce que me propose la vie, mais toujours prendre la balle au bon. Ce qui fait que je peux complétement abandonner un plan pour saisir dans l’immédiat ce que me propose la vie.

  4. MAAMER Kerim says:

    J’ai rassemblé les connaissance diverses, rédaction, mise en page, même le dessin de couverture, le financement ect… et maintenant je dois savoir vendre mon livre! Je suis à Tunis. J’irai chercher mon livre de l’imprimerie et je n’ai pas commencé ma stratégie de marketing. Si vous savez m’aider? Kérim Maamer auteur de “OUTRAGES AUX LOTOPHAGES” tél à Tunis 95-80.50.40 précédé de +216

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