La femme sans peur (4)

by on June 11, 2012
in Des histoires

C'est la crise ?

Cet article est la suite d’une histoire commencée ici.

Trinity Silverman a les yeux fixés sur le grand miroir de la salle de bain.

Elle ne veut pas regarder ailleurs. Elle s’appuie des deux mains sur le lavabo pour se pencher en avant. Les fines bretelles noires de son soutien-gorge Ann Summers lui tirent un peu sur les épaules. Son ventre touche le rebord froid du lavabo et la fait tressaillir.

Ses pieds nus se tendent.

Elle reste ainsi quelques secondes, craintive. Malgré tout, elle veut se voir au plus profond d’elle-même, elle veut voir ce qui se passe dans ses yeux bleus inquiets, quand ça se produira.

Penchée en avant, elle attend. Prête.

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La femme sans peur (3)

by on June 7, 2012
in Des histoires

L'oeil du loup...

Cet article est la suite d’une histoire commencée ici.

Paul Davenport lève un sourcil.

“Ces cachets ne sont pas à vendre, Trinity. Je vous l’ai dit, je ne suis pas un dealer. Venez les chercher. Vous connaissez le numéro de ma chambre.”

Et sans même me laisser le temps de réagir, il se lève avec une aisance surprenante et quitte le bar d’un pas rapide m’abandonnant, stupéfaite, au comptoir.

Je laisse retomber ma tête entre mes mains. J’ai encore envie de pleurer. Le Bolli-Stoli m’empêche d’y voir clair.

C’est du chantage qu’il est en train de me faire. Je ne dois pas céder. Paul Davenport est un être abject, un profiteur, un filou. Je devrais le dénoncer immédiatement à la police.

Je pense aussi à demain. Une nouvelle conférence. De nouvelles angoisses. Un ventre tenaillé par la crainte…

La peur.
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La femme sans peur (2)

by on June 4, 2012
in Des histoires

La solution ?

Cet article est la suite d’une histoire commencée ici.

“Vous vous moquez de moi ?”

Je m’avance un peu sur mon siège de façon à ce que le doigt de Paul Davenport ne touche plus mon dos. Il retire son bras et s’appuie sur le comptoir, regardant droit devant lui.

“Je n’aime pas votre ton, Trinity. Oubliez ce que je viens de vous dire.”

Il regarde sa flûte presque vide. Il la prend lentement, la porte à ses lèvres et fait doucement couler le reste de Bolli-Stoli dans sa gorge. Il la repose sur le comptoir et appelle le barman.

“Mettez tout sur ma note. Chambre 886.”
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