Auto-décolle

Par le 5 September 2011
dans Vous êtes bloqués?

C'est beau une vie, la nuit...
Souvent, lorsque l’on a un projet, une idée, un désir, on hésite.

Trop.

Que faire ? Quelle direction prendre ? Quelle option choisir ? On pense beaucoup et les journées passent. On a peur de faire une erreur alors on réfléchit encore. Le temps – si précieux – fuit et on ne fait rien. On le regrette et on s’accuse. On devient aigri et on meurt… à petit feu.

La solution ? C’est de faire un choix et rapidement !

Ne pas attendre indéfiniment est, à mon avis, la réponse.

Première

Combien de personnes autour de vous ressemblent à des momies ?

C’est à dire à des gens qui ont eu des projets, car on a tous à un moment ou un autre de notre vie. Des gens qui ont hésité, qui ont pesé le pour et le contre, qui ont décidé d’y réfléchir un peu plus pour finalement laisser trop de temps passer et, leur motivation, leur énergie, leur allant, s’éteindre ?

Alors, pour votre idée, peu importe si ce n’est pas la meilleure solution, la meilleure formule, le bon agencement que vous possédez, car en fait vous ne l’avez pas encore. Le plus important c’est d’avancer, de faire ce mouvement qui empêche la stagnation et le dessèchement émotionnel.

Ce petit pas, cher à Cloudbraining, c’est ce qui donne de la vie à votre projet, c’est comme si vous redonniez de l’oxygène à une personne inanimée. Et cette personne, c’est vous, c’est moi, c’est nous, les spectateurs trop souvent figés d’une existence qui s’écoule sans s’attarder. Alors, autant être un des acteurs du film de sa vie, plutôt que de s’observer dans son propre rétroviseur.

Seconde

Les hésitations, les tergiversations, les calculs mentaux ne vous donneront pas de solutions définitives. Vous ne saurez jamais si votre idée est vraiment vraiment bonne si vous ne la testez pas et rapidement.

Alors vous embrayez.

Le fait de vous lancer dans le grand bain va vous permettre de savoir définitivement si, à ce moment précis, vous êtes dans le vrai.

Souvent, vous serez dans le faux mais ce n’est pas grave. Vous pourrez barrer de votre liste de choses à faire ce résultat qui, à ce moment précis de votre vie, n’est pas le bon. Mais au moins vous le saurez et vous aurez agi, vous rapprochant petit à petit de votre bonne solution.

C’est pour cela que je teste beaucoup. Je ne suis pas plus intelligent que vous (vous l’êtes sans doute plus que moi) mais en lançant de petites choses sur le côté, comme ça, je finis par trouver des solutions utiles à beaucoup de personnes.

C’est ce qui s’est passé pour le challenge Cloudbraining (qui reprend dans trois semaines !). Je suis tout bêtement parti d’un début d’idée qui n’avait rien d’original pour aboutir, après quelques tâtonnements (les portes qui se ferment), à une petite communauté fantastique, brillant de tous feux pendant chaque challenge. Ainsi, à chaque fois, de nouveaux membres nous joignent, se découvrent et apprennent beaucoup sur eux-mêmes.

Tout n’est pas encore parfait – les choses le sont-elles un jour ? – mais de challenge en challenge, le concept Cloudbraining s’affine et s’améliore.

Pour vous donner un autre exemple que j’aime beaucoup, depuis des années maintenant, j’utilise Google Docs, un traitement de texte en ligne qui est bien pratique pour pouvoir conserver ses écrits et pouvoir y accéder de partout. D’ailleurs je suis en train d’écrire cet article dessus.

Au fil des ans, Google Docs a dramatiquement changé. La version que j’utilisais en 2006, celle d’une toute petite startup avant qu’elle ne soit rachetée par Google, n’a absolument rien à voir avec la version actuelle.

Régulièrement, je note de petits changements dans les fonctions et le design. Par petites touches, il est amélioré, des idées sont testées pour améliorer notre expérience, certaines disparaissent, d’autres sont définitivement intégrées.

Si Google avait dû attendre d’avoir un produit “parfait”, à la Microsoft, nous aurions dû patienter longtemps avant de voir apparaître quelque chose de lourd à utiliser, pas pratique du tout pour les utilisateurs et, sans doute, plein de bugs. 🙂

D’office, ça vous fait penser à quoi ?

Troisième

Enfin, succès ou pas, vous apprenez. L’expérience de la vie est là, dans l’action. La théorie, c’est bien beau mais cela ne vous permet pas d’améliorer vos connaissances, votre savoir.

Chaque échec ou réussite vous sculpte et vient s’additionner à votre expérience. Plus vous avez vu de situations différentes, plus vous êtes zen. Qui est le plus fébrile au début d’un gros challenge ? Sans aucun doute, celui ou celle qui ne s’est jamais (ou très rarement) testé face à des défis plus ou moins grands.

C’est un peu comme la conduite. Souvenez-vous, lorsque pour la première fois nous avons claqué la porte du côté conducteur, avec un moniteur assis dans le siège passager, nous n’en menions pas large. Maintenant, rien qu’en y repensant, cela nous fait sourire cette petite angoisse qui nous étreignait.

Pour les projets secrets, c’est la même chose.

L’habitude de se lancer, les multiples départs, les “créneaux”, les nouvelles situations auxquelles on a dû faire face, donnent un recul qui fait que l’on peut aborder avec beaucoup plus de sérénité une nouvelle opportunité sur sa route.

On passe la quatrième avec fluidité, sans peur, sans même y penser et, la vitre grande ouverte, on pousse un grand cri car, enfin, on se sent vivre. 😉

(Photo : David John Harris)

Commentaires

17 commentaires pour “Auto-décolle”
  1. Michael says:

    Salut jean Phillipe,je suis d’accord avec toi sur le principe mais ce n’est pas applicable a tout projet. Par exemple : avoir un enfant, ce n’est pas un projet que l’on peut tester et abandonner comme ca.

    Sinon pour les petits projets qui ne demande pas un investissement sans retour possible, tu as raison : on réfléchi de trop.

    Ca me rappelle quand je suis parti faire de l’Acrobranche (parcours dans les arbres). Il y des épreuves qui sont tres dures (pour moi en tout cas) comme sauter au dessus du vide. La premiere fois,j’ai réflechi…, hesité… et j’ai bien du mettre 20 minutes a me decider… la deuxieme fois (c’etait un autre jour), je suis revenu a une epreuve du meme style et j’y suis allé directement! Et bien ca m’a fait peur mais moins longtemps et en prime je n’ai pas eu l’angoisse!

  2. Jean-Philippe says:

    Tout a fait d’accord avec toi Michael ! Avoir un bébé, c’est aussi un de nos objectifs et pourtant jusqu’à maintenant nous ne l’avons pas fait. Là oui, nous sommes très prudents.

    Par contre, un petit projet peut devenir un gros et inversement. Donc, je suis vraiment pour foncer – non pas tête baissée – et ajuster le tir après.

    Sinon merci beaucoup d’avoir partagé cette histoire de l’Acrobranche, un sport que je ne connaissais pas. 🙂

  3. gally says:

    Bonjour,

    Merci beaucoup pour ton texte.

    Tout est dit. Maintenant il n’y a plus qu’à…
    Et c’est souvent le plus difficile, je me sens bloquée. Je trouve ton texte très touchant car tu te prends comme exemple. Ton message donne plein d’espoir, et oui nous avons été aux premières loges de tes différents passages de vitesse.

  4. Jean-Philippe says:

    @gally Mais comme je le dis, je n’ai absolument rien de spécial ! Tu peux aussi bien avancer que moi. Ce que tu peux essayer de faire, c’est de te dire (pour un projet particulier), “Bon si je fais un premier pas qu’est-ce qui va se passer ? Qu’est-ce que je risque ?” La méthode des petits pas que nous utilisons dans le challenge Cloudbraining est vraiment efficace, si on la suit bien.

    Alors tu passes la cinquième ? 😉

  5. nana fafo says:

    pfff… là je ris moins ! beaucoup moins ! tes mots raisonnent en moi comme la gong de la rentrée : “allez ma fille, ça fait 15 jours que tu es rentrée de vacances, tu as réorganisé ton quotidien, tes loisirs, maintenant il n’y a plus qu’à chercher et trouver ce nouveau travail.
    Bon je crois que je suis prête pour cet entretien téléphonique… à ta convenance. Et ce n’est pas la peur du changement car j’adore le changement, l’adaptation me booste comme un drogue elle me permet de me dépasser, c’est plutôt la peur de l’enjeu financier qu’il y a derrière tout ça. Mais bon “chercher” puis “trouver” n’implique par forcément “accepter” si ce n’est pas financièrement viable !

  6. Jean-Philippe says:

    Bravo nana ! C’est exactement ce qu’il faut faire. Bel esprit ! 🙂

    (Pour ceux qui ne comprendraient pas le sens des mots de nana fafo, le mois dernier, j’avais offert par l’intermédiaire de ma newsletter, une séance gratuite d’introduction aux Clés pour changer et ceci aux dix membres les plus rapides à me répondre par mail. Le but était pendant cette séance d’accompagnement de clarifier les choses et de mettre en place un premier pas vers un meilleur futur, car on peut tous et toutes faire quelque chose pour l’améliorer.)

  7. gally says:

    Oui c est vrai il faut que je passe la cinquième…

    Je me sens prête, j’en ai marre de me bloquer. Bizarement je pense qu’il faut d’abord que je me lève tôt. Je suis beaucoup plus efficace le matin.

    c’est d ailleurs en recherchant des rituels matinals que je suis tombée sur ton blog il y a un an je pense…

  8. Jean-Philippe says:

    Je te comprends gally ! On a tous envie d’y aller et puis, c’est un petit rien qui nous bloque, une petite peur qui prend des proportions considérables, alors qu’elle n’est juste qu’une peur, une émotion créée par notre esprit. Mais une fois que tu passeras ce cap, tu en riras toi-même de cette “peur”. 🙂

  9. Amibe_R Nard says:

    un produit “parfait”, à la Microsoft…

    Hou là, tu vas faire hurler dans les chaumières ! 🙂

    Microsoft et “parfait”, c’est antinomique.
    Exemple ici : http://www.forum-auto.com/les-clubs/section7/sujet41749.htm

    :o)

    Mais c’est sûr, bouger, se confronter à l’obstacle permet de trouver un nouvel équilibre.
    Et surtout peut-être, de trouver des idées neuves, d’avoir de nouvelles envies.

    Comme rien n’oblige à tout secouer d’un coup, passer la première est une très bonne idée. Faire le premier pas, c’est toujours le plus difficile. 😉

    Par contre, ce qui retient l’hésitant, c’est de tomber sur un désir volatile.
    Tant de possibilités, si peu de temps pour les tester toutes.

    Le choix est souvent cruel. (Surtout quand il implique d’autres personnes.)

    Savoir se restreindre, et se concentrer sur une poignée de projets, c’est toute une discipline.
    Pas facile, facile.

    A croire que, là aussi, il faut passer la première… 🙂

    Bien Amicalement
    L’Amibe_R Nard (content de te revoir sur ton blog)

  10. Jean-Philippe says:

    Merci ! C’est vrai L’Amibe_R Nard, les choix sont souvent cornéliens. En plus, nous avons beaucoup de choix, de possibilités, de facilités qu’avant et c’est peut-être ce qui nous fait hésiter encore plus.

    Et pourtant, on ne va pas patienter toute la vie, non ? Alors tu as sans doute raison de dire qu’il faut se concentrer sur un groupe de projets. Tous les scanneurs en savent quelque chose. 😉

  11. Julien says:

    Encore un très bel article.

    Bravo à toi

  12. Jean-Philippe says:

    Merci à toi Julien ! …et cette Life list elle avance bien ? 😉

  13. Trumel Inès says:

    Bonjour Jean Philippe,
    Je trouve ton blog très enrichissant et il répond à mes interrogations intérieures, auxquelles je pensais être perdue. Je suis donc soulagé de lire tout ça. Je me pose encore pas mal de questions par rapport à la réalisation de mes objectifs, est-ce que je dois suivre des exemples type “fixe” ou bien le faire suivant ma façon de penser ? A force de tout essayer, je me sens perdu. Est-ce que l’on pourrait discuter ensemble ? Je pense que ton aide peut m’être très utile, si tu le veux bien.
    Amitiés,
    Inès

  14. sarah D says:

    Oser faire des erreurs et se lancer dans la vie !!

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