Regarde la vague qui vient

Prendre son envol
Vous avez déjà regardé une vague ?

Oui, une vraie vague, noble, écumante, invincible ?

Vous en avez, vous, déjà senti une ?

Oui, sûrement que vous en avez vu, surtout si vous étiez en vacances quelque part où il y avait une belle plage. Mais peut-être que ce n’étaient que des vaguelettes, comme celles de la côte méditerranéenne.

Ou alors, vous étiez plutôt sur la côte atlantique où l’on peut admirer de vrais beaux rouleaux blancs qui sentent bon le sel. Est-ce que ça constitue une vraie vague ? Une vraie de vraie ?

Pas sûr.

Ou bien, vous avez pu visiter une de ces destinations exotiques placardées sur les murs des agences touristiques par des posters aux couleurs dorées. Alors là oui, ce sont de véritables murs d’eaux qui rugissent au loin pendant que vous, vous êtes tranquillement installé dans une chaise longue, sous un parasol bienfaisant.

Pourtant non, ce n’est pas encore ça.

Car il n’y a pas besoin de voyager pour découvrir ces vagues puissantes. Il n’y a pas besoin d’aller au bord de la mer.

En fait, il faut juste s’arrêter, ne plus bouger et fermer les yeux.

Et là, vous allez la sentir.

C’est la vague de la vie qui emporte tout sur son passage. Elle est parfois douce, tendre et légère, parfois violente, sans pitié, nous laissant sans souffle, prêt à nous noyer dans nos pleurs.

C’est cette vague qui nous indique le chemin à suivre.

Le meilleur chemin pour vous ou moi.

On peut lutter, se battre, refuser de céder, mais on finit par s’épuiser et la vague elle, finit toujours par gagner.

Cette vague, c’est cette sensation nette que, par exemple, une relation est terminée, qu’il faut vraiment changer de travail, qu’il faut partir loin ou que, cette idée qui nous trotte dans la tête, il faut vraiment l’accomplir.

Combien de semaines, de mois ou d’années avons-nous parfois perdu à nous arc-bouter contre elle ?

Pourquoi ?

Pour protéger notre petit ego ? Par peur du qu’en-dira-t-on ? Pour continuer à nous bercer d’illusions ? Ou par peur de l’inconnu ?

Regardez votre passé et dites-moi si quelques vagues de vie, excédées par votre manque de coopération ne vous ont pas bousculé d’un coup, vous faisant perdre pied ?

Moi, cela m’est arrivé tout récemment mais cela faisait un moment déjà que ça poussait dans mon dos.

Alors j’ai résisté. J’ai refusé de voir ce qui était évident, j’ai refusé de faire le choix juste.

Cela a traîné pendant des mois et des mois.

Et puis un jour, la vague s’est rappelée à moi. Non pas que le tremblement de terre et le tsunami m’étaient directement destinés mais les jours qui ont suivi le 11 mars ont été très forts et très perturbants émotionnellement.

Ensuite, tout a été très vite.

Quelques années plus tôt, lorsque nous vivions à Los Angeles avec Takako, ma compagne, nous nous étions promis de vivre dans nos pays de naissance le même nombre d’années. Pourquoi ? Parce qu’elle n’avait pas envie de retourner au Japon et moi je ne me voyais pas revenir en France. Du tout. Alors on avait décidé de faire du 50-50. Ce qui était la chose juste à faire, chacun faisant ainsi un effort.

Une première vague avait fait que nous avions atterri au Japon – pour mon plus grand plaisir – avec une promesse de n’y rester que trois ou quatre ans avant de rejoindre l’Hexagone.

Le temps passant, Takako attendait avec de plus en plus d’impatience de pouvoir quitter Tokyo pour rejoindre la France, pays qu’elle adore. Moi ? J’étais bien moins pressé, heureux de baigner dans l’ambiance nippone et, malgré de petites vagues, de petits signes, je faisais traîner les choses en longueur.

Finalement, le tsunami m’a ramené à la réalité.

Les conditions, primordiales pour nous, de vouloir fonder une famille n’était plus réunies au Japon – le problème à Fukushima n’est absolument pas réglé – et nous avons donc plié bagages afin de respecter la deuxième partie du contrat : habiter en France.

Rien que de l’écrire, cela me fait tout drôle. Franchement, après tant d’années hors de mon pays de naissance, j’ai l’impression d’atterrir dans un pays étranger où je parle la langue mais dont je ne connais plus les règles de bases.

Des exemples ?

Les magasins fermés le dimanche ou le lundi. Arriver à différencier les multiples pièces de monnaie de l’euro. Serrer la main pour dire bonjour. Faire la bise. Se réhabituer aux hors d’œuvres. Comment fonctionnent les trains. C’est quoi la carte Vitale ? Le séjour mid-week ? Qu’est-ce que c’est que le triple-play ? Le dégroupage ? Ah bon, il est mort l’abbé Pierre ? Et Bashung aussi ?

Je n’arrête pas de tâtonner, plein d’étonnements, un peu titubant. Je suis sur le haut de la vague, pas encore posé, toujours en mouvement, comme le surfeur recherchant le meilleur rouleau, vers une destination pas encore certaine (sans doute le sud-ouest).

L’été est propice aux vagues (sans jeu de mots !) et peut-être qu’une grosse, vous a, vous aussi, emporté dans son tourbillon.

Comme nous, vous voilà presque arrivé – presque ! – sur une nouvelle berge, dans une nouvelle situation, avec une nouvelle donne, dans un environnement qui vous est plus ou moins étranger. C’est toujours déstabilisant mais, je vous promets que cela peut être le début de quelque chose d’encore plus beau, qui vous emmènera vers des niveaux auxquels vous ne pensiez même pas.

Le mouvement, le changement, nous enrichissent.

Après le tsunami de mars dernier, j’avais illustré mon article par une image du grand artiste japonais Hokusai, appelée La grande vague de Kanagawa. Elle était énorme, terrifiante, représentant cette vie, fragile, qui est parfois secouée d’un grand coup.

Hokusai, en son temps, alors qu’il pensait prendre une paisible retraite, perdit sa femme, toutes ses économies et se retrouva à la rue, obligé de mendier un logement dans un temple. Et c’est à ce moment-là, laissant passer la force brutale de cette onde de choc, puis se relevant, qu’il commença à plus de 70 ans, à produire ses plus belles œuvres, dont cette grande vague.

Mais moi, j’aime beaucoup une autre de ses images, celle qui est en haut de cet article, cette vague fougueuse qui s’envole dans une nuée d’embruns et d’oiseaux légers, cette vague qui nous pousse vers le haut et ne semble jamais retomber.

Ainsi, notre capacité de rebond après une grosse vague est la clef de notre progrès. Si on se recroqueville, tout cela n’aura servi à rien, nos acquis passés seront gaspillés. Au contraire, si nous nous levons, si nous nous ouvrons aux nouvelles possibilités créées par cette vague, il est certain, que nous verrons la différence et que nous nous envolerons, plus haut, pas uniquement dans le sens capitaliste du terme mais aussi dans son sens humain.

Je prends ici rendez-vous avec vous dans quelques mois pour en reparler. 🙂

Commentaires

28 commentaires pour “Regarde la vague qui vient”
  1. Coumarine says:

    cher Jean-Philippe
    ton billet me parle énormément ÉNORMÉMENT
    je suis en train de traverser une vague inattendue… différente de la tienne mais déstabilisante elle aussi
    ton dernier paragraphe résume ce que j’essaie de faire, ne pas me recroqueviller, mais rebondir
    Je te remercie pour ce billet si riche
    (j’ai expliqué sur le billet précédent de mon blog ce qu’il m’est arrivé)
    je vais BIEN
    Et je t’embrasse, fort

  2. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Coumarine ! Je suis surpris par la force de la vague qui t’a submergée… et de la façon dont tu retrouves la surface. Quelle belle leçon tu nous donnes. Mes mots ne sont que ça, des mots mais toi, tu la vis vraiment cette vague. Ton attitude est vraiment un exemple pour nous tous. Respect !

    Je t’embrasse aussi TRÈS FORT. 🙂

  3. Benoit says:

    Bonjour Jean-Philippe,

    C’est ma première intervention dans les commentaires,
    donc j’en profite pour te remercier pour tous tes articles.

    Celui-ci est encore une fois parfaitement bien écrit. 🙂

    Sinon, j’ai passé 7 années à l’étranger et surtout en Europe,
    et je reviens sans doute plus souvent en France que toi.
    Malgré cela, il me faut toujours un petit temps de réadaptation
    quand je reviens en France.
    Donc sans avoir à faire face à tous ces changements d’un coup
    comme toi, ton impression de te sentir comme étant presque
    à l’étranger est bien compréhensible.

    Bonne continuation en tout cas !

    @Coumarine : bon courage !

    Benoît

  4. fabrice says:

    Ha enfin, la vague est de retour!

  5. Mestizaje says:

    Heureuse de te relire Jean-Philippe !
    Bienvenue à nouveau en France et bon courage pour la réadaptation !

  6. Philippe says:

    Bon courage à toi pour ton retour. Il vous faudra en effet un temps de ré adaptation, mais ça sera l’occasion pour les ‘FrancoRevoPerso’ d’avoir le plaisir de te croiser !!

    A bientôt

  7. Jean-Philippe says:

    @Benoit Merci beaucoup pour tes compliments et ton soutien. 🙂

    @Fabrice Oui, la vague est toujours avec moi (comme dans mes ebooks !) 😀

    @Mestizaje Merci à toi ! …et la Turquie c’était comment ? 😉

    @Philippe Tiens, excellente idée de faire une rencontre comme ça. On en a déjà parlé avec les membres du challenge Cloudbraining mais effectivement ce serait aussi intéressant de le faire avec la communauté RevoPerso !

  8. nana fafo says:

    on sent dans tes mots beaucoup d’émotion, une sorte de peur et de regret mélangés… même si le changement est toujours bon, parfois on fait des choix sans grande conviction, parce que à ce moment là “il faut” changer, mais au fond de soi, on sait que si on avait été “seul” on aurait choisi autre chose, quoi, on ne sait pas forcément, mais autre chose c’est sûr. J’espère que cette vague de changement en France t’apportera aussi de beaux moments de vie et que ce choix t’apparaîtra dans les années à venir comme sans regret. Même si on sort grandi d’une mauvaise expérience, c’est quand même mieux de l’être par une bonne expérience ! Alors je te souhaite que la vie en France te soit agréable… une petite mise en garde : beaucoup de gens deviennent individualistes, irrespectueux et ont du mal à communiquer spontanément avec d’autres gens qu’ils ne connaissent pas, souvent ce sera à toi d’aller vers eux

  9. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Nana pour ton soutien ! C’est certain que j’aurais préféré rester au Japon mais d’abord, il faut respecter sa parole et ensuite on ne peut pas tout contrôler dans la vie (en particulier la nature). Enfin, l’expérience m’a apprise que face à des circonstances inattendues, nous pouvons quand même donner le meilleur de nous-mêmes et souvent, en nous adaptant, ouvrir des portes insoupçonnées. 🙂

    Je commence déjà à en voir les effets inattendus mais ça, je le garde pour un autre article… l’année prochaine. 😉

  10. Michèle says:

    Effectivement pas besoin d’être au bord de la mer pour sentir la vague ! ou plutôt une vague car il y en a tellement dans une vie… Vague de bonheurs, vague de tritesse, vague de détresse, vague de nouveaux départs.
    La vague c’est l’aller-retour, c’est le balancier de l’horloge, c’est ce qui nous permet d’aller de l’avant mais aussi de prendre du recul. La seule chose qui compte c’est de l’accepter et de se laisser porter par elle.
    Bonne continuation et une petite citation de F. MAURIAC, que j’affectionne particulièrement : “Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destinée, il nous suffit d’en comprendre le sens…”

  11. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Michèle pour ces belles paroles et aussi pour la citation de François Mauriac !

    PS : La vague, c’est aussi le yin et le yang que l’on retrouve évidemment dans le dessin d’Hokusai. 🙂

  12. Andy says:

    C’est de cela dont je vous ai parlé.

    Vous l’aviez déja bien résumé.

    Cette vague qui vous tombe dessus. Vous regardez autour de vous , tout est là mais vous , vous avez changé. Ce stage qui ne me convient pas, ces relations qui semblent sans lendemain, ces rencontres bizarres qui vous font comprendre que tout est encore en mouvement …

    Très intéressant.

    • Andy says:

      Fukushima, c’était il y’a 2 ans déja … Terrifiant.

      • Merci beaucoup Andy pour vos commentaires !

        Je ne sais pas exactement ce que vous voulez dire en mentionnant que Fukushima, c’était terrifiant. Pour moi, c’est moins les images chocs du tsunami que la main invisible des retombées radioactives sur Tokyo qui m’ont marquées à jamais. Ce jour-là, je suis devenu un anti-nucléaire…

        Sur une note plus gaie, ma toute dernière phrase “Je prends ici rendez-vous avec vous dans quelques mois pour en reparler“, renvoie sans doute à cet article et je note que ce n’est pas quelques mois mais bien deux ans qu’il a fallu ! 😉

  13. Andy says:

    Bonsoir Jean-Philippe,

    Ce qui m’a terrifié avec Fukushima est la désolation après cette catastrophe, tous ces gens qui ont été impactés et notre technologie , qui au final , se retourne contre nous.

    Terrifiant aussi les mensonges que Tepco a voulu faire avaler. Et terrifiant que pour moi, Fukushima a déja deux ans bien que je crois que c’est hier.

    J’apprécie aussi de voir toutes ces personnes qui onnt fait preuve d’un courage incroyable pour aider toutes ces personnes à la rue.

    J’ai lu votre article. Je suis d’accord avec tout.

    Félicitations à vous et votre compagne pour ce petit être que vous attendez.

    La journée a été longue, je vais aller dormir

    Bonne soirée,
    Andy

    • Merci pour vos mots Andy. 🙂

      Fukushima est loin d’être réglé. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais je suis l’actualité sur la centrale (dont personne ne parle) et Tepco (les propriétaires) n’ont absolument aucune idée de comment résoudre tout ça. Un exemple ? L’eau contaminée qui maintenant se reverse dans l’océan (300 tonnes par jour) et que Tepco pompe quotidiennement depuis la catastrophe… mais où la stocker ? Il sont en train de manquer de place et les réservoirs doivent être parfaitement hermétiques pour longtemps.

      Désolé Andy de vous imposer cela mais, de temps en temps, c’est important de dire les choses. 😉

  14. Andy says:

    Bonjour Jean-Philippe,

    Vous ne m’imposez pas ce rappel des faits. Je sais que Tepco a manqué à ses obligations et que la chaine de la destruction est encore intact.

    Sans tomber dans une verve mordante, il est dommage que le seppuku ne soit plus de rigueur au Japon pour les “dirigeants” qui ont géré cette catastrophe.

    Je pensais à cet accident et que plus que jamais, il faut être robuste dans son travail , ne pas faire du travail bacler et plus encore , refuser que l’on soit uniquement un rouage dans une chaîne. Je pense à Masao Yoshida qui a fait une différence dans cette catastrophe.

    Trève de bavardages.

    Merci de vos quelques notes, vous m’accompagnez dans cette nouvelle étape que je suis en train de franchir. Pas évident d’aller vers un nouveau défi après ce que j’ai vécu cette année. Mais soit c’est un nouveau défi, soit je suis non robuste dans le travail que je fournis. Et je refuse que mon travail ne parle pas pour lui-même.

    Le livre de Louis Bachelier est très facile à lire. On voit qu’il ne faisait pas parti de Bourbaki : )

    Sur ce , je vous souhaite une bonne soirée.

    Andy

    • Merci beaucoup pour vos pensées envers Masao Yoshida, car le monde entier, sans le savoir, lui doit beaucoup. Pour ceux et celles qui voudraient en savoir plus, voici l’article wikipédia (en anglais) qui lui est consacré.

      Je suis aussi content que vous appréciez la simplicité du livre de Bachelier et des ses idées, ce qui n’est pas le cas des “Bourbaki boys”. 😉

  15. Andy says:

    Bonsoir Jean-Philippe,

    Mon approche de la spiritualité que je lie à la Foi sont ici vus dans un contexte humaniste mais qui cependant restent dans une perspective ou nos vies s’articulent dans un contexte qui peut nous dépasser.

    Je pensais à votre blog, à vos livres et à tous les divers livres consacrés au développement personnel que j’ai feuilleté grâce au préface des éditeurs.

    En regardant les jaquettes de présentation des éditeurs , tous ou presque tous parlent de saut dans l’inconnu pour vivre “sa vie rêvée” (je paraphraserais Henry James pour l’occasion).

    Mais aucun ou très peu mentionne la spiritualité, la Foi et le saut de foi nécessaire pour aller vers cette vie rêvée, vers l’espérance d’un jour meilleur.

    Pourquoi l’aspect spirituel n’est-il pas plus évoqué , spirituel que je deconnecte du religieux ?

    Les romans de Paulo Coelho, pour moi , ont ce trait spirituel mêlé de religieux. Je peux comprendre le côté religieux de par l’éducation catholique que Paulo Coelho a reçu dans sa jeunesse. Les romans comme l’Alchimiste ou la 5ème montagne le montrent bien. Mais je vois le spirituel , que l’on est pas sur cette terre pour rien, que tout a un sens.

    Pour en revenir a certains ouvrages français dont les vôtres et les ouvrages de développement personnel occidentaux/américains que j’ai pu croisé, cette spiritualité est passée sous silence,absente. Pourtant quand on prend un risque, c’est bien sur la Foi de lendemains meilleurs non ? C’est bien cette Foi qu’on lie à une prise de risque personnel ,du moins je crois.

    Paulo Coelho et vous-même appelez cela votre légende personnelle mais la notion n’est-elle pas étriquée si on ne lie pas cette légende à quelque chose qui nous dépasse , à la Foi , a un Destin … (peut-être pour le Destin que c’est beaucoup et que la religion s’invite sans y être invité …)

    Le discours cartésien s’adresse à ses peurs et aide à se dépasser, à rationaliser l’irrationnel mais est-ce suffisant ?

    Je crois que la spiritualité, la Foi donne ce “gentle nudge”, cette main sur l’épaule qui vous dit , ça ira et que l’on a pas à s’inquiéter. Je sais aussi qu’on peut en parler sans tomber dans un dogme religieux. je sais aussi que nombres de personne y croient.

    Mais pourtant pourquoi n’en parle t’on pas plus ?

    Est-ce parce que notre civilisation occidental est devenu plus séculaire que cette notion de Foi , de Spiritualité est désormais absente et obligatoirement lié à la religion ? Est-ce devenu rétrograde d’avoir Foi ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi n’en parle t’on pas plus et par extrapolation , pourquoi les auteurs en Occident n’en parlent-ils pas plus ?

    Voilà les quelques questions qui m’ont trottés dans la tête entre hier et aujourd’hui.

    Bonne soirée.

    • Merci Andy !

      Deux remarques qui me viennent alors que je lis votre commentaire :

      1 – La foi est intimement liée au religieux dans la compréhension que nous en avons (et surtout au christianisme).

      2 – Alors, si on ôte son aspect religieux, avoir la foi en quoi ?… 🙂

      • Andy says:

        On peut avoir la Foi dans une perspective humaniste, que les choses iront mieux. Cela n’implique pas , du moins pour moi à une connotation religieuse. Gene Roddenberry avait cette foi de par le progrès, Star Trek repose beaucoup sur cette notion que le Progrès résoud beaucoup de problèmes.

        Non ?

        Bon, je remarque que je pollue un peu votre blog. Dites-le moi si vous souhaitez que j’arrête.

        Bonne journée.

        • Je comprends ! Bon, ça me dit en quoi Roddenberry avait la foi… mais vous ? 🙂

          (Vous ne polluez pas, vous partagez…)

          • Andy says:

            Merci pour vos mots, Jean-Philippe.

            J’ai une Foi humaniste en des lendemains meilleurs , que tout ce que nous avons fais à un sens, même si le chemin est dynamique donc non-linéaire et donc non séquentielle avec un sens lent, très lent à venir.

            Est-ce ma conception , l’idée que je fais d’une présence supérieure ? Peut-être. Est-ce l’idée d’un ensemble de coutume sacralisée codifiée comme la religion ? Non.

            Est-ce l’idée que l’Homme, l’espèce humaine , malgré les destructions que nous et nos aïeux ont provoqués , a quelque chose à apporter , à faire ? Je dirais oui mais je doute.

            J’ai la Foi même si je suis actuellement dans un moment de doute, un vide intérieur proche du vide interstellaire , la peur que tout ce qui a été fait, tout ce que j’ai fais soit comme des larmes dans la pluie.

            Peut-être que j’ai été trop bercé dans un cycle narratif (storytelling), peut être que j’ai trop lu le livre de Job ou l’Alchimiste ? Peut-être.

            Voilà ma Spiritualité, ma déclaration de Foi. Pour ce qu’elle vaut.

            • Andy says:

              Mais vous ne répondez pas à ma question : Pourquoi vous , entre autres , en tant qu’auteur ne parlez pas de Foi ?

              : )

            • Andy says:

              et de Spiritualité.

            • Parce qu’il faut prendre le temps de poser les choses dans une histoire (vous faites référence à “La femme sans peur” sans doute). A partir du volume 3, on va rentrer un peu plus dans le vif du sujet. 😉

              PS : …et ce que je vais y dire, c’est ce que je crois au jour d’aujourd’hui, en sachant qu’on évolue.

  16. Andy says:

    Bonjour Jean-Philippe,

    Ca va mieux. Je ne sais pas comment , ou je sais en fait, mais la tempête est partie.

    Je suis en train de finir mon rapport de stage.

    Je vais acheter les volumes de la Femme sans peur ou je regarderais vos vues sur la Foi , la Spiritualité, allègre melting pot.

    Une chose cependant que je voulais vous dire. Les romans fleuves sont biens mais c’est bien d’avoir une fin à un moment à un autre. Un happy end ou pas

    : )

    Merci d’avoir répondu, j’apprécie et oui, c’est important pour moi.

    Amicalement.

    • Promis Andy ! Il y aura une fin (mais pas dans le volume 3). On y parlera de la foi et pensez bien qu’il y aura une petite parcelle de vous là-dedans. 😉

Commentez ce billet