Les 9 étoiles du désert (4)

by on September 16, 2010
in Des histoires

L'aventure d'une vie est juste là...

Cet article est la quatrième partie d’une histoire qui a commencé ici.

Les télex crépitent. Les téléphones n’arrêtent pas de sonner. Les voix crient des ordres. C’est l’effervescence, c’est reparti pour une journée.

Et Julien Delage n’en peut plus.

Cela fait 5 ans qu’il travaille dans cette salle exiguë. Cinq années à obéir aux ordres. A subir les pressions en tout genre, à plier aux exigences des patrons, à se faire mépriser par ceux de la CAC, la Compagnie des Agents de Change.
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Les génies que nous sommes (3)

by on September 13, 2010
in Changer les règles

L'"Ina Bauer" parfait... après 20 000 chutes !

Cet article est le troisième d’une série qui a commencé ici.

La musique de Puccini remplit les oreilles et les cœurs.

A cet instant, par télévision interposée, une grande partie du monde entier a les yeux fixés sur cette frêle silhouette qui glisse sur la patinoire. La Japonaise Shizuka Arakawa a une chance unique de décrocher la médaille d’or des Jeux Olympiques, car la favorite – une Américaine – est tombée par deux fois.

Unique, car à 24 ans, elle est considérée comme une “grand-mère” dans le monde du patinage artistique. Unique, parce qu’à plusieurs fois, elle avait déjà pensé à abandonner, à prendre sa retraite sportive.

Mais pour décrocher l’or, elle ne doit pas chuter pendant les quatre longues minutes de sa prestation et surtout, elle doit réussir sa figure favorite, un “Ina Bauer” avec tête renversée, un mouvement qu’elle est la seule à réaliser.

Shizuka, au fil des minutes, se contente d’assurer en réduisant la difficulté de son programme. Là où d’habitude elle réalise des triples, elle se contente de doubles. Là où d’habitude elle accélère, elle se montre beaucoup plus prudente.

Mais, elle le sait, les juges ne lui pardonneront pas si elle ne leur offre pas un “Ina Bauer” parfait.

Et à presque 3 minutes dans son programme, le moment de vérité arrive.
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Les 9 étoiles du désert (3)

by on September 9, 2010
in Des histoires

Touareg signifie homme libre, libre comme le sable du désert.

Cet article est la troisième partie d’une histoire qui a commencé ici.

Pleurer.

C’est tout ce que Madani put faire lorsqu’il comprit que son père et son oncle l’avaient abandonné dans le grand Ténéré, le grand désert. Le soleil n’était pas encore très haut, les dernières étoiles venaient de disparaitre là-bas à l’ouest mais Madani lui, ne voyait rien de tout cela.

Paniqué et sanglotant, il voulut oublier.

S’oublier.
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Les génies que nous sommes (2)

by on September 6, 2010
in Changer les règles

Lorsque l'on ne connait pas la réalité des choses, on est comme séparé de ceux qui connaissent la vérité.

Cet article est le deuxième d’une série qui a commencé ici.

Une petite fille de 4 ans et 6 mois s’avance vers le milieu du court de tennis. Elle a d’ailleurs du mal à tenir sa raquette qui lui pèse un peu. Elle fronce les sourcils. Elle se place entre deux autres joueuses, des adolescentes, qui se tiennent prêtes.

Face à elles, de l’autre côté du filet, l’entraineur commence à leur envoyer des balles assez fortes qu’elles doivent retourner à tour de rôle. 10, 20, 30, 50, 100 balles sont ainsi envoyées et les 3 jeunes joueuses essayent de les frapper du mieux qu’elles le peuvent. On sent que l’on s’entraine sérieusement.

A la deux centième balle, la plus grande sur la gauche, lève la main indiquant qu’elle a besoin de souffler. Elle quitte le terrain et va s’asseoir sur le banc pour se désaltérer. A la trois cent cinquantième, c’est celle de droite qui abandonne.

Mais la plus petite, au milieu, est toujours présente. Elle manque beaucoup  de ces balles jaunes mais elle continue à essayer de les frapper. Encore et encore.

A 500 balles, le panier est vide.

Et elle en redemande.
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Les 9 étoiles du désert (2)

by on September 2, 2010
in Des histoires

Là, se trouve la vérité, sans artifices.

Cet article est la deuxième partie d’une histoire qui a commencé ici.

Madani était fier ce soir.

Il était là, aux côtés de son père et de son oncle maternel, Elhadji. Ils regardaient en silence le petit feu autour duquel ils avaient mangé et partagé le thé. Tout autour d’eux, le sable et ses dunes formait un écrin dans lequel il était aisé de s’oublier. La température était basse mais, bien enveloppés dans leur bernouz, ils restaient silencieux.

Tout avait été dit. Il n’y avait plus besoin de parler. Seulement méditer pour respecter l’immensité aride qui les entourait et qui, à la moindre erreur de l’imprudent voyageur, pouvait l’engloutir en silence.
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