Les génies que nous sommes

Une tour, solitaire. Que deviendra-t-elle ?

Nous avons tous et toutes faits ce rêve d’être un jour un génie. Non, pas dans le style d’Aladin mais bien dans le style d’Einstein.

La journée à l’école serait bien plus cool. La réunion de travail serait bien plus passionnante. La conversation entre amis serait bien plus palpitante. Et nous aurions une estime de nous-même bien plus haute.

Mais, malgré ce que l’inventeur de la théorie de la relativité a dit, “dieu” a quand même lancé les dés et, c’est dommage, car pour nous, il a sorti un QI assez bas. Nous voilà donc condamnés avec nos petites habilités à avancer sans pouvoir faire grande chose d’autre que ce qui nous a été donné par la nature…

Si vous croyez encore à toutes ces histoires, sachez que rien n’est plus faux.

On ne nait pas un génie, on le devient. 🙂

Des enfants géniaux ?

Lorsque l’on parle de génie, on pense tout de suite à Mozart, l’enfant qui compose des œuvres dès l’âge de 5 ans, qui est un musicien virtuose et à qui toutes les possibilités sont permises.

Ce qu’on oublie souvent de noter c’est que le père de Mozart, Léopold, était lui-même un très bon musicien et un excellent professeur de musique, qui adorait enseigner. C’est à dire que le jeune Wolfgang baigna dès sa naissance dans une ambiance musicale constante et avec un prof qui voulait vraiment le faire réussir.

Il est à noter que les œuvres “précoces” du jeune homme furent transcrites sur papier par son père. On peut se poser la question de savoir qui a exactement composé quoi, simplement pour séparer la légende de la vérité.

Le but n’est pas de rabaisser l’œuvre de l’immense compositeur autrichien mais bien de montrer que si, vous ou moi, étions nés dans les mêmes circonstances, nous aurions eu toutes les chances de devenir un grand musicien ou un grand compositeur. En tout cas, bien plus qu’avec le milieu au sein duquel nous avons été élevé.

La preuve ? Les propres fils de Mozart, Karl et Franz Xaver, devinrent eux aussi d’excellents musiciens. Mais, ils n’atteignirent pas le niveau de leur père, sans doute parce que ce dernier ne devait pas être un aussi bon pédagogue que son propre père, Léopold. La vie mouvementée du compositeur autrichien et la propre aura écrasante qu’il devait projeter sur ses garçons, y sont sans doute aussi pour quelque chose.

Le Mozart du golf

Prenons un autre exemple, bien actuel celui-là : Tiger Woods.

C’est l’un des plus grands golfeurs de tous les temps et sa carrière est loin d’être terminée. Il a battu de nombreux records de jeunesse et sa précocité en a étonné plus d’un. Comme Mozart en musique, il est considéré comme un prodige.

Le petit Eldrick – son vrai prénom – avait déjà un club de golf entre les mains avant de savoir marcher. Son père, Earl, était un militaire à la retraite qui avait été pendant longtemps un instructeur, c’est à dire qu’il était un prof qui aimait enseigner aux nouvelles recrues. Paradoxalement, il devint un passionné de golf sur le tard, à plus de 40 ans, peu de temps avant la naissance de Tiger. Cette passion, il n’eut qu’une envie, celle de l’insuffler, jour après jour, à son fils.

Alors qu’il n’avait que 2 ans, Tiger apparut à la télévision où il montra déjà toute l’étendue de sa dextérité et chacun déclara “quel prodige ce petit garçon !”. Effectivement, vu d’un œil extérieur, cela ressemblait à quelque chose d’inné, car il était si jeune. Mais papa Woods était déjà en train de l’entrainer et ceci, jour après jour.

Ce sont juste deux exemples, dans le domaine des sports et de la musique, milieux très prisés par les parents pour leurs possibilités  financières mais qui ne garantissent pas, Mozart et Woods l’ont amèrement appris, une vie personnelle équilibrée.

Alors, peut-être qu’en prenant un exemple hors sports et musique, on peut se faire une meilleure idée des possibilités des enfants.

Tout est possible

En Hongrie, dans les années 60, Laszlo Polgar, un modeste psychologue spécialisé dans l’éducation, émit lui aussi l’idée que le génie n’était pas inné mais bien acquis. Face aux multiples réactions négatives qu’il subit, il décida de prouver qu’il avait raison en appliquant ses idées à ses propres enfants.

C’est par une petite annonce qu’il commença sa démonstration. En effet, pour prouver qu’il avait raison, il fallait qu’il ait des enfants et donc qu’il ait une compagne. Ayant bien spécifié qu’il désirait élever ses enfants à la maison pour en faire des génies, il finit par rencontrer Klara, une jeune femme d’origine ukrainienne, qui accepta le challenge.

Ainsi, en 1969, leur premier enfant, une petite fille prénommée Susan naquit, et l’expérience débuta. Les parents se consacrèrent exclusivement à son éducation en quittant leur travail. Le psychologue avait pensé que les mathématiques seraient un bon domaine pour Susan mais, un jour, cette dernière s’intéressa à un jeu d’échecs qui se trouvait parmi ses jouets et devint apparemment complètement fascinée par l’échiquier.

Laszlo était persuadé qu’il pouvait faire de sa fille une experte dans n’importe quel domaine à condition qu’elle soit intéressée. Il aurait préféré qu’elle se passionnât pour la musique ou pour les sciences, mais les échecs ! A cette époque, le monde de l’échiquier était réservé aux hommes et se comportait de façon très machiste.

L’appartement de la famille se transforma donc en une école d’échecs et Susan commença à pratiquer plusieurs heures par jour. Entre temps, ses parents, avaient eu deux autres filles, Sofia née en 1974 et Judit, arrivée elle au foyer des Polgar en 1976. Les deux jeunes sœurs furent elles aussi “intégrées” au programme qui comportait, des plages de sport, de détente et d’éducation plus traditionnelle, puisque Laszlo ne pensait pas que l’école “normale” puisse leur apporter quelque chose d’utile.

Que sont-elles devenues ?

Si vous êtes un passionné de ce jeu vous connaissez leurs noms car Susan, Sofia et Judit se sont toutes les trois hissées sur les plus hautes marches des podiums internationaux d’échecs. Non seulement ça, mais elles semblent aussi être devenues des femmes bien dans leur peau, les pieds sur terre, ayant chacune fondé leur propre famille et possédant des intérêts divers.

Et moi dans tout ça ?

Le but de ces multiples exemples n’est pas d’encourager les parents à pousser leurs bambins à pratiquer une activité dès qu’ils peuvent tenir debout afin de leur assurer le succès. A chacun de faire ses propres choix.

Non, mon but est bien plus personnel.

Ce qui est possible pour des enfants, l’est-il aussi pour des adultes ? N’est-il pas trop tard ? Peut-on, non pas devenir des prodiges, mais changer dramatiquement ses circonstances pour avoir une vie meilleure, en s’inspirant de ces exemples ?

La première réponse qui vient à l’esprit est que non. Les enfants ont toute la vie devant eux pour recevoir l’éducation nécessaire à leur future expertise. Nous, les adultes, nous avons un emploi et des responsabilités qui nous laissent peu de temps et d’énergie pour nous consacrer à faire jaillir le génie qui est en nous.

De plus, étant personnellement un scanneur, cela complique encore les choses.

Et pourtant.

Des recherches et des exemples ont prouvé qu’une fois adulte, on pouvait quand même faire sortir le génie qui est en nous.

Comment ? C’est ce que l’on verra dans la deuxième partie de cet article. 🙂

(Photo : mingo.nl)

Commentaires

77 commentaires pour “Les génies que nous sommes”
  1. david says:

    Avec cet article, tu vas réussir à nous tenir plus en haleine qu’avec les contes habituels… et pourtant j’ai d’habitude très hâte de sauter de Jeudi en Jeudi, c’est dire… A ce rythme là, les semaines ne compteront plus que 2 jours : le lundi et le jeudi 😉
    Sans pouvoir argumenter et sans avoir fait de recherches particulières, j’ai toujours penser que c’était notre environnement de naissance qui faisait de nous ce que nous sommes. J’ai longtemps (et toujours) eu envie d’imaginer la vie de deux jumeaux (au patrimoine génétique strictement identique) qui seraient élevés dans deux univers différents, histoire de montrer de façon romancée ce que tu nous proposes en article aujourd’hui. Si tu veux je te vends le concept !
    Je me suis souvent dit aussi que la beauté des gens était influencé de la même façon (mais c’est plus subjectif).
    Enfin, la différence que je verrais entre les enfants et les adultes, c’est l’inertie qu’il doit falloir à un adulte pour changer… Mais j’attends que tu me contredise la semaine prochaine !

  2. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup David pour les compliments ! Je sais que l’expérience des jumeaux a déjà été tentée, pas volontairement mais je n’arrive pas à retrouver les références sur le net.

    Tiens, c’est amusant car Olivier de simpleslide.com vient juste de publier un article sur la meilleure façon d’utiliser son cerveau. Voilà qui colle parfaitement au sujet et à lire ici. 🙂

  3. Thomas says:

    C’est merveilleux de commencer la journée en lisant ces mots (je te l’avoue : c’est plus motivant que la presse !).

    Pour en revenir à ton article, je pense qu’il est plus “facile” d’apprendre à être un génie pendant son enfance car on en a pas vraiment le choix (ce sont les parents qui “imposent” une discipline à leurs enfants). Une fois adulte, c’est moins “évident” car c’est une question de détermination personnelle, de rêve, de volonté personnelle et de courage. En plus, sans être un “négativiste”, je n’ai pas le sentiment que les institutions scolaires préparent les futures adultes à une telle perception des choses 😉

    C’est pour cela qu’il faut tendre à maintenir, chaque jour, notre curiosité éveillée. Je te souhaite une belle semaine. Et merci !

  4. Thomas says:

    @David : Tu serais certainement très intéressé par l’Anthropologie culturelle et sociale David. En effet, cette discipline scientifique a largement démontré que notre environnement naturelle n’a quasi aucune influence sur les sociétés.

    Pendant longtemps, on a cru que la culture des grandes civilisations avaient directement été influencées par leur environnement naturel. En fait, c’est l’inverse : c’est la culture de ces civilisations qui définit leur rapport à la nature et leur environnement. C’est d’ailleurs ce qui permet de comprendre la domination et l’exploitation intensive de la nature par les occidentaux (car depuis la deuxième révolution industrielle, l’Occident à complètement extériorisé la nature de sa culture. La nature est devenue un objet que l’homme peut “dominer” pour ses besoins).

    Autre exemple : notre perception des sexes (homme/femme). En Occident, nous avons longtemps considéré que la femme était faible et moins intelligente que l’homme. Plusieurs anthropologues (dont M. Mead) ont démontré, par l’observation d’autres sociétés, que le sexe était une construction sociale. Dans d’autres civilisations, les rôles homme/femme sont en effet inversés et c’est l’homme qui s’occupe des enfants et la femme qui qui devient plus agressive et dominante. La fameuse phrase de Simone de Beauvoir “on ne naît pas femme, on le devient” résume bien mes propos.

    Tout (ou presque) est donc une question d’éducation. Au-delà de l’environnement, la culture d’une société a donc un impact énorme sur ses membres. Et qui transmet majoritairement la culture aux enfants ? Les parents… puis ensuite les institutions scolaires, les copains, le travail, etc.

    Si tu souhaites en savoir plus, je te recommande cet ouvrage (un peu pénible à lire mais très complet : Anthropologie : Du local au global (de Mondher Kilani). La page de Wikipedia est sans intérêt, je te le dis d’avance 😉

  5. Jean-Philippe says:

    Merci Thomas pour toutes ces informations !

    Je te rejoins sur pas mal de points mais en temps qu’adultes nous avons cet avantage que nous pouvons choisir, à tout moment. Nous pouvons décider de développer une de nos qualités pour qu’elle devienne meilleure et nous donne une plus grande joie financière ou personnelle.

    Ceci dit, décider est peut-être la partie la plus facile. L’application, c’est une autre histoire dont je parlerai un peu plus dans la 2ème partie. 😉

  6. FG says:

    article très intéressant.
    je ne rejoint cependant qu’à moitié sa conclusion.
    je pense qu’un génie est avant tout quelqu’un qui est capable de créer, non par mimétisme, mais par pure inspiration.
    le milieu dans lequel nous serions élevé ne servant plus alors que de catalyseur pour atteindre le plein potentiel de ce génie.
    je pense qu’on peut effectivement tous atteindre cet état, mais certains devront travailler beaucoup plus que d’autres pour l’atteindre.
    d’autres n’aurons pas le bonheur de naître dans un milieu propice à leur éveil intellectuel.
    du coup, on se retrouve très inégaux…
    et c’est pourquoi je pense que le système éducatif est plus que prépondérant pour compenser au maximum ce genre d’inégalité et donner envie à tous d’atteindre leur plein potentiel.
    réussir seul me parait presque utopique, mais cependant pas impensable non plus.

  7. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup FG pour ton commentaire sincère et franc ! Mais j’ai un peu de mal à suivre ta pensée. Sans vouloir faire une guerre des mots, qu’appelles-tu “pure inspiration” ? D’où vient-elle ? Comment se forme-t-elle ? 🙂

    Mon opinion, et bien sûr à chacun son point de vue, est que cette inspiration – même chez un artiste – n’apparait pas comme ça. Il y a à un moment quelqu’un, un parent, un mentor, un prof, qui va guider la personne et l’aider à développer cet embryon d’inspiration.

    Et puis, je crains que l’école, au lieu de développer l’inspiration, ne fasse que la supprimer en utilisant un système scolaire hors d’âge et qui ne laisse aucune place – ou si peu – à la créativité.

    FG, je suis vraiment intéressé par ton point de vue et j’espère que tu pourras m’enrichir sur des choses que je n’ai pas vues. 🙂

  8. Mickael says:

    Super billet ! Idéal pour bien commencer la semaine.
    Je me me posais cependant une question, qui trotte dans mon esprit depuis pas mal de temps et qui me revient en tête à la lecture de ce billet :

    Les génies, comme Tiger Woods, Mozart ou autres, sont en général focalisés sur une activité, dans laquelle ils excellent.

    Mais quand on est un “scanneur” (je pense que j’en suis un aussi), n’est on pas condamnés à finalement s’attacher a un domaine sur lequel on focalisera son temps et son énergie pour devenir un “génie”, car sauf cas hors normes comme Leonard de Vinci, on ne pourra pas être un génie dans plus d’1 voir 2 domaines ?
    N’est ils pas dangereux de rester dans une posture “touche à tout”, dans un univers pro qui ne reconnait et ne demande que l’expertise pointue ? (cf les propos de Seth Godin qui prône la spécialisation sur une niche dont on est le meilleur, les principes du personnal branding qui prônent la spécialisation dans un domaine afin de devenir une marque, une référence dans ce domaine)

    Voilà, je me pose quotidiennement ces questions en tant que scanneur…
    Je serai heureux d’avoir l’avis d’un scanneur plus expérimenté 🙂

  9. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Mickael ! Tu soulèves là un point que j’effleure à la fin de l’article et qui chaque semaine revient sur le devant de ma scène professionnelle. 🙂

    Il est vrai que pour l’instant, la spécialisation est la clef de l’emploi en ce début de XXIe siècle. Les scanneurs que nous sommes, rencontrons donc des difficultés pour faire notre place au soleil. Que faire ? Déjà, je pense qu’il y a toujours des solutions et que les scanneurs ne seront pas les martyrs du personal branding. Nous avons simplement des qualités ou des savoir-faire qui sortent des classifications habituelles. Mais ce qui fait aussi notre force ! Je vais en parler plus en 3ème partie de cet article.

    Est-ce que tu veux bien patienter un peu ? 😉

    (Ou alors contacte-moi par email !)

  10. kategriss says:

    Salut,

    Ca fait une dizaine de jours que je te suis et j’aime beaucoup ce que tu écris.
    Je suis tombée sur ton site en suivant un lien de chez Presse Citron vers ton article “Je fais pipi sous la douche” qui décomplexe (et rend plus “noble”) un acte que pas mal devaient déjà faire 😛

    Je voulais commenter ton post car ayant fait quelques recherches concernant les écoles différentes (Montessori par exemple), je suis ravie de constater que tout le monde ne jure pas uniquement par l’école publique ^^”
    J’ai notamment lu ton histoire “Une étrange école” qui m’a bien plu.

    Pour en revenir à ton post, je pense que nous les adultes avons beaucoup moins de facilité à nous transformer en génies car on apprend moins facilement et plus lentement. Mais pourquoi pas après tout ? Si on est passionné par quelque chose, je pense qu’on peut arriver à tout. On arrive bien à s’auto-former, c’est un début non ?

  11. Jean-Philippe says:

    Merci kategriss pour cette explication ! C’est toujours intéressant de savoir d’où arrivent les lecteurs.

    Oui, les adultes peuvent changer ! Et s’ils le font plus lentement que les enfants c’est tout simplement dû au temps qu’ils passent sur la tâche choisie. Si tu arrêtais tout pour te consacrer exclusivement, par exemple, au tennis, ton niveau s’améliorerait grandement. Pas assez pour devenir aussi bonne que les meilleures pros qui ont commencé dès l’enfance mais tu finirais par avoir de plus en plus de mal à trouver des adversaires à ton niveau dans ta région. 🙂

    Le tennis est juste un exemple. Remplace ça par “rédiger mieux”, “vendre mieux”, “faire de meilleures présentations”, “écouter mieux” ou “être une meilleure leader” et les possibilités sont infinies, encore une fois, avec du temps. 😉

  12. Nathalie says:

    Impatiente de lire la suite 😉

  13. Olivier says:

    Je suis impatient de lire la deuxième partie. C’est d’ailleurs pour une raison très intéressée : A priori je suis assez peu convaincu que l’on puisse devenir un génie à l’âge adulte.
    Pour simplifier, j’ai le sentiment que le génie n’est finalement qu’une histoire de connexion de neurones à un moment donné. Et ce moment donné, c’est effectivement l’enfance et la jeunesse comme le montre les exemples de ton article.
    J’avais lu dans « Découvrez vos points forts » qu’après un certain âge l’essentiel des connexions étaient faîtes et que c’est cela que déterminait nos points forts. En même temps, des recherches sur le cerveau montrent que le cerveau « se recâble » sans cesse. Donc difficile de se faire une opinion nette sur le sujet.

    En lisant ton article, je me suis posé la question suivante « Mais c’est quoi un génie ? ». Est-ce que c’est quelqu’un d’exceptionnel dans un domaine (comme Woods ou Mozart) ou bien est-ce que c’est encore plus que ça (par exemple Léonard de Vinci qui excellait dans différents domaines) ? Je pense qu’un génie c’est quelqu’un qui sait transposer ses aptitudes et sa vision des choses d’un domaine à l’autre comme de Vinci.

    Un petit conseil de lecture : L’art d’apprendre de Josh Waitzkin qui retrace le parcours de cet homme qui est devenu dans un premier temps champion d’échecs alors qu’il était enfant puis ensuite champion du monde de taï-chi à l’âge adulte. C’est intéressant à lire.

    PS : Jean-Philippe, merci pour le lien.

  14. Jean-Philippe says:

    @Nathalie Merci pour ton soutien !

    @Olivier Tu poses de très bonnes questions et un complément d’information très intéressant. Merci pour le lien vers l’article de docG !

    Mon titre accrocheur veut résumer un fait tout simple : nous pouvons tous et toutes changer certains aspects de notre personnalité. Nous pouvons tous et toutes progresser et trouver de nouvelles voies vers notre épanouissement. Nous le pouvons grâce à notre cerveau, que nous soyons surdoué ou pas. Alors ce qui paraitra comme une modeste avancée pour l’un sera un pas de géant pour l’autre. Ainsi je ne classerai pas les génies. Mozart, Woods ou de Vinci sont tous des génies à leur façon. Le balayeur qui trouve un moyen de finir plus vite son travail, aussi. 😉

  15. Mickael says:

    Je vais être patient, merci de ta réponse 🙂

  16. fraZck says:

    Vivement la suite ! Je rejoins plusieurs des avis laissés en commentaires ci-dessus sur le fait que, plus nous vieillissons, plus il est difficile d’apprendre. Mais je me demande si c’est vraiment le cas car, plus nous travaillons notre mémoire par exemple, plus elle revient. Donc il “suffirait” d’avoir envie d’apprendre, non ?

  17. Jean-Philippe says:

    @Mickael Ah, la patience… l’une des clefs du succès ! 😉

    @fraZck Oui on peut toujours apprendre et “redévelopper” notre cerveau. La neuroplasticité de ce dernier – dont parle brièvement docG dans son article – nous permet, pour simplifier, de créer de nouvelles connections neuronales à tout moment. La solidité de ces dernières dépend de l’intensité et de la méthode. Cela correspond en gros à la mémorisation. 😉

  18. FG says:

    salut Jean-Philippe,
    je te remercie encore pour ton article et les questions qu’il permet de soulever.

    ce que j’entends par “pur inspiration”, c’est avant que les génies sont des personnes originales et créatives, des personnes qui révolutionnent souvent la société dans laquelle ils vivent ou, en tout cas, leur entourage.

    alors évidemment je te rejoint pour dire que ce savoir faire exceptionnel est souvent sublimé et influencé par leur éducation et le milieu ou ils ont grandi, mais je pense qu’ils restent des personnes au potentiel construit différemment et qui leur confère des capacité de création et d’apprentissage différentes de la majorité des gens.
    les mentors et autres guides ne sont jamais que des aides qui facilitent l’accès à ce potentiel présent en chacun et qui sera plus ou moins facile à développer.
    je pense profondément que nous ne sommes pas égaux de ce coté mais que c’est un défis que ne rend nos parcours que plus intéressants.

    d’autre part, concernant le système éducatif, je te rejoint lorsque tu parles de son état de décrépitude avancé.
    mais de mon coté, je garde une lueur d’espoir lorsque je vois des enseignants (aussi rare soient-ils) passionnés, qui se régalent à transmettre ce qu’ils savent et à aider à la sublimations des capacités de leurs élèves.

    en bref, je pense qu’on a tous ce potentiel “génial” en sommeil à l’intérieur de nous, qu’il est plus ou moins facilement accessible mais qu’on ne nait pas avec une égalité de chance de pouvoir révéler la pleine puissance de nos facultés, selon notre environnement et notre histoire.

  19. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup FG d’avoir pris le temps de développer tes idées. Je comprends bien ton point de vue maintenant. 🙂

    Franchement, j’avoue ne pas savoir quoi te répondre. Peut-être que tu as raison, de récentes découvertes en génétique sembleraient indiquer de même. Mais, le plus important c’est bien de savoir que l’on peut faire quelque chose pour changer, que nous ne sommes pas pieds et poings liés face au hasard qui nous a donné le cerveau que nous possédons et que, quelque soit notre distribution neuronale, nous avons un pouvoir dessus. 🙂

  20. Lanza says:

    “La journée à l’école serait bien plus cool.”
    Heuuu… tu sais à quoi ressemble une scolarité où l’on comprend tout du premier coup ?

    A l’ennui… C’est ce que j’y ai le mieux appris. A m’ennuyer.

    Je rejoins globalement FG, même si pas tout à fait. Le potentiel est inéquitablement réparti et apparemment ça se décide déjà avant la naissance.

    “je pense qu’ils restent des personnes au potentiel construit différemment”.
    De fait. Un cerveau pas tout à fait organisé pareil, il paraît. Et relisez leurs biographies, ça a pas toujours été très marrant ^^.

  21. Jean-Philippe says:

    Merci Lanza pour ton commentaire !

    Je me suis mal exprimé sur la phrase “La journée à l’école serait bien plus cool”. J’aurai dû dire “La journée éducationnelle sous toutes ses formes…”, car je pensais aussi aux autres formes d’éducation. D’ailleurs, j’aimerais bien savoir, avec ton recul, quelle forme aurait été bonne pour toi ? Cela pourrait aider des parents qui auraient des enfants dans un cas similaire au tien.

    Et merci encore pour les liens en provenance de ZebraCrossing. 😉

  22. @Jean-Philippe Quel suspens! 😉
    Ce débat même vieux entre l'”inné” et l'”acquis” est toujours aussi passionnant et j’apprécie comment tu l’abordes.
    @FG Le mimétisme ne s’oppose ni à la création ni au talent. l’homme est avant tout un imitateur. Il imite avant de créer. Nous apprenons à nous tenir debout, à marcher, à manger … en regardant notre entourage. Puis nous créons notre style.

  23. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Fadhila ! et merci aussi pour les informations complémentaires que tu apportes. D’où l’importance d’avoir un mentor, quelqu’un qui nous guide et que l’on puisse imiter avant de voler de ses propres ailes. 🙂

  24. @Jean-Philippe C’est vrai. Bien que le mentor ne soit pas exclusif. Nous pouvons aussi faire briller notre étoile sans avoir de mentor dans LA discipline mais tous les génies évoquent la rencontre avec un ou des passeurs de messages. J’ai un article en brouillon sur ce thème. Je suis persuadée que nous avons tous une petite musique qui nous a été léguée par une rencontre. Une phrase qui a joué et joue un rôle dans notre vie.
    De tout ce que j’ai pu lire sur le thème du talent ou du génie; il y a un point commun : un proche qui croit en nous et à nos rêves dès notre plus jeune âge.

    Pour info, un bel article pour accompagner notre réflexion 😉
    How To Raise A Superstar http://www.wired.com/wiredscience/2010/08/how-to-raise-a-superstar/

  25. Jean-Philippe says:

    Ah, merci Fadhila ! J’aime cette idée d’un “passeur de message”. J’attends avec impatience ton article sur ça et n’hésite pas à le poster ici. 🙂

    Et merci pour cet article de Wired !

  26. @Jean-Philippe si tu connais le nombre d’articles en attente !! 😉 Je pense que je vais passer au mezzo blogging pour pouvoir accoucher.
    Merci pour ton accueil 🙂

  27. Cherokee says:

    Quelqu’un qui vous fait découvrir tous les raffinements d’un sujet, qui vous transmet toute la sensibilité qu’il a acquise par l’apprentissage et l’expérience, qui vous donne son regard, celui-là est certainement un pédagogue qui permet à l’enfant de se développer grandement, pour peu qu’il soit sensible aux choses et doté d’un esprit fin.

    De mon point de vue le pédagogue a un rôle central, c’est lui qui montre ce qui existe à celui qui découvre le monde ; c’est lui qui amène une nourriture que le jeune, ignorant par nature, ne sait aller chercher.

    Si je crois comme toi à la possibilité d’épanouir un potentiel une fois adulte, c’est que cet âge présente l’avantage de l’indépendance d’esprit. Nous avons appris de la vie, assez pour reconnaître ce qui peut nous apporter, ce qui est de bonne facture et à partir soi-même en recherche de ce raffinement (à travers des écrits, dans des cours de bon niveau, des échanges personnels…).

    On a encore du potentiel à l’âge adulte, et certainement de manière bien plus consciente que dans la jeunesse ; avec une véritable volonté de le réaliser.
    Est-ce très bon de pousser les enfants à réaliser ? Pour ma part je pense que l’âge adulte est bien plus pertinent pour créer, car on a conscience de soi et du monde.

    Ce qui ne m’empêche pas de soupirer sur l’idée que j’aurais pu être nourrie par des esprits fins et non végéter une bonne part de mon âge tendre 🙂

  28. Jean-Philippe says:

    @Fadhila Brahimi Un bébé, bientôt ? Félicitations, alors !! 🙂

    @Cherokee Tes mots sont plein de sagesse. Dommage qu’enfant, on ne peut pas choisir ses mentors, cela serait bien pratique. 😉

  29. link_samurai says:

    Être un génie c’est savoir réfléchir et non seulement apprendre alors oui il faut être capable d’avoir une inspiration, mais celle ci vient du travail, Einstein lui même ne s’est pas réveillé un matin en sachant tout.
    Pour le reste tout à été dit, sauf que si les differences de cerveau homme/femme sont significative, mais comme toujours avec le cerveau, pas décisive et surtout il s’agit de type de cerveau féminin et masculin.

    il existe donc des hommes avec un cerveaux féminins et des femmes un cerveau masculin.

    Et non ca n’a surement rien à voir avec l’homosexualité ^^

  30. Coolface says:

    Non, non et non, vous mélangez la mémoire, l’intelligence mathématique, tout et vous raisonnez sur des cas particulier, c’est une catastrophe. Cas particulier foireux d’ailleurs puisque Mozart devait ses facilités (et son oreille absolue) à sa mémoire éidétique, particularité extrêmement rare.

    Le génie est un terme extrêmement vague : est-ce avoir une très bonne mémoire (comme les génies des échecs notamment) ? est-ce pouvoir faire facilement des liens logiques et des déductions et percevoir une élégance mathématique (comme les génies scientifiques) ? une réunion des deux comme les célèbres polymathes ?

    Peu importe en fait. Une étude (sur un échantillon représentatif de la polulation, pas des cas particuliers donc) récente établit le degré d’hérédité dans les différentes parties du cerveau. http://www.sciencedaily.com/releases/2009/03/090317142841.htm

    On peut y voir que la capacité de mémorisation n’est qu’à 45% génétique, ce qui fait qu’en s’entraînant n’importe qui peut avoir une capacité de mémoire impressionnante. Mais à quoi sert d’avoir une grande mémoire dans un monde où une encyclopédie tient sur une clé usb ?

    En revanche, la capacité de raisonnement mathématique est à 85% héréditaire et tout le monde ne peut pas devenir un grand scientifique.

    De nombreuses études visant à déterminer si l’intelligence est aquise ou innée sont effectuées en comparant des jumaux élevés ensembles à des jumaux séparés à la naissance. Il s’avère que l’intelligence entre les jumaux élevés séparément est bien plus forte que celle deux faux jumaux élevés ensembles. http://www.nature.com/nature/journal/v388/n6641/full/388468a0.html

    La france baigne dans une idéologie égalitariste tellement extrême que la biodiversité humaine est complètement niée, mais la Chine prend des airs de bienvenue à Gattacca http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20090806.OBS6654/les-enfants-chinois-d-une-colonie-de-vacances-soumis-a-des-tests-adn.html

    Vous trouverez ça juste ou injuste, mais en propulsant des génies au sommet de leurs capacités c’est tout le pays qui s’enrichit. Au contraire c’est de la pure perte se s’acharner à faire faire des mathématiques à quelqu’un qui n’est pas fait pour : http://www.newscientist.com/article/dn14678-good-with-numbers-its-in-your-genes.html

    Voilà voilà je sens que je vais encore me faire taper dessus. Sachez toutefois que la psychanalyse, une autre fumisterie bien française, culpabilisait les parents d’autistes en les accusant de mauvaise éducation. Il y a eu pendant longtemps une grande bataille inné/acquis attisée par des idéologies plus que par de la science. Il est entendu aujourd’hui que l’autisme est génétique. http://www.nydailynews.com/lifestyle/health/2009/04/29/2009-04-29_researchers_identify_autism_genes.html

  31. CA says:

    Moi aussi j’apprécie le suspens que vous savez mettre dans votre manière d’écrire 🙂 en attendant la suite j’ai lu les commentaires très intéressants eux-aussi.
    Tout d’abord je pense que votre article ne peut se comprendre sans celui dans lequel vous vous définissez comme un scanneur. Vous y écrivez : “Dès notre plus jeune âge, à la maison ou à l’école, on nous apprend les règles de la vie”. c’est complètement faux ! Ce que je dis aux personnes qui viennent me consulter, parce qu’elles rencontrent des obstacles dans leur vie, c’est que justement à l’école on n’apprend pas les règles d’une vie harmonieuse, équilibrée, riche où chacun reconnaît son caractére unique et ses talents propres, donc son génie intrinsèque.
    Deuxièmement votre compréhension est bien limitée si elle n’intègre pas la dimension spirituelle. Quand on intègre la dimension spirituelle le chemin de vie de chaque individu s’éclaire d’une manière bien plus large, vivante et absolument géniale !

  32. Jean-Philippe says:

    @CA Merci pour vos compliments ! Désolé pour mes explications peu claires sur les règles de vie à l’école. Je voulais dire “rigides” et peu favorable à l’épanouissement. 🙂

    Le côté spirituel est-il obligatoire pour avoir une vie harmonieuse ? Je ne le pense pas, c’est plus un choix personnel. 😉

  33. J’ai longtemps été fascinée par les expériences de Lozanoz en Bulgarie dans le domaine de l’enseignement des langues. Georgi Lozanov a développé une approche pour accélérer l’apprentissage des langues, approche qu’il a baptisé Suggestopédie. Les ingrédients de sa recette pour éveiller en nous le génie des langues ?

    Des pédagogues qui inspirent le respect, un environnement agréable et confortable, l’apprentissage se fait sur un fond de musique baroque et surtout, si mes souvenirs sont bons, l’adulte qui suit un cours de langue adopte un personnage tout le long de son cours. C’est donc le personnage qui tâtonne, fait des erreurs, puis prend de plus en plus d’assurance. Ce n’est pas « moi » avec mes limites, mes fausses croyances et mon bagage d’échecs passés.

    J’ai connu quelqu’un à Ottawa qui a suivi des cours de français avec cette approche et dont les progrès furent très rapides même si c’est son employeur qui l’avait obligé à suivre ce cours.

    Il semble donc, que pour éveiller le génie en soi, un contexte ludique et un environnement agréable et gratifiant prête plus facilement à faire de nouveaux apprentissages et surtout, même pour un adulte, à acquérir de nouvelles connaissances rapidement.

    Pour en savoir plus sur la suggestopédie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Suggestop%C3%A9die

    Mais j’ai bien hâte de lire la suite de ton article …

  34. Pour compléter mon commentaire précédent, voici un lien avec un article que le professeur Jean Lerède avait publié sur la suggestopédie : http://www.erudit.org/revue/rse/1980/v6/n1/900273ar.pdf

  35. Jean-Philippe says:

    Merci MarieBo pour ces informations supplémentaires ! Je viens de lire que même l’UNESCO a recommandé la suggestothérapie ! Je n’en avais jamais entendu parler avant…

  36. link_samurai says:

    Coolface, la mémoire éidétique n’existe pas. jamais prouvé et de nombreuses avancées scientifiques prouve que cela est impossible, sauf dans les cas d’autistes…

    Et je ne confond rien personnellement, mais vos liens sur la mémoire héréditaire, je regarderai plus quand j’aurai le temps mais je précise que tout ce que j’ai lu jusqu’à présent démolie cette hypothèse aussi, et pour cause, notre mémoire est totalement différente d’une personne a l’autre dans son fonctionnement, d’où la difficulté que nous avons à la comprendre. Et si elle est différente c’est parce qu’elle se forme en fonction de ce que nous vivons et de la façon dont nous le vivons, ca laisse peu de place a l’hérédité.
    La logique ce n’est pas inné non plus mon chère ca s’apprend, ou alors ce n’est pas de la logique.
    Les conneries sur le raisonnement mathématique je n’en parle pas, cherche l’allemand qui a développé de façon impressionnante son ” cerveau des maths” à partir de l’âge de 20 ans…
    Mais vous avez bien dit une chose intéressante la psychanalyse n’est que fumisterie, ceci dit personne de censé n’a jamais dis le contraire, c’est nous qui pensons que la psychanalyse est une science ce qui est faux.
    L’encyclopédie tient sur une clé usb mais le cerveau est bien plus fiable que la machine et l’apprentissage et le raisonnement sont la base de la formation de l’intelligence, mais bien sur cela vous fait défaut puisque vous croyez que notre potentiel est définit à la naissance. Et c’est tellement facile comme ca. Mais si la question de l’hérédité vous intéresse je vous invite a vous renseigner sur ses origines, je vous facilite la tache, il s’agit de mouvements scientifiques minoritaires et qui n’ont jamais pu prouver ceux qu’ils disaient qui il y a quelques siècles de cela ont voulu démontrer la supériorité de l’homme sur la femme et d’une race sur les autres… le premier argument était la taille du cerveau. Aujourd’hui y a il encore un chercheur qui ose utiliser cet argument? non ? pourquoi? que peuvent ils utiliser d’autre à la place? eh bien les gènes, c’est si facile on les connait si peu, et je vois que tes liens sont en anglais, n’oublie pas que les US sont aussi le pays de la scientologie, le pays qui comptabilise le plus d’imbécile au monde, le pays ou les parents croient pouvoir payer pour implanter un gêne de génie dans leur enfant ( et depuis le temps, ils sont où tous ces petits génies ?)
    Il est triste à en pleurer que des gens puissent encore penser comme vous alors que tout, absolument tout démonte vos thèses mystiques…
    sauf les imbéciles heureux et il y en a et évidemment les laboratoires américains, qui rappelons le ne sont pas payé pour faire de la qualité mais pour faire ce qu’on attend d’eux, et des chiffres sont si vites truqués.
    je ne peux que vous conseiller de vous mettre à réfléchir, faites moi confiance, vous n’avez peut être pas les gênes pour mais ca ne peut que vous faire progresser ^^.

  37. FG says:

    tout à fait d’accord avec link_samurai sur le fond de son commentaire, c’est exactement ce que je pense.
    (en revanche l’aspect corrosif risque de choquer certains, parmi lesquels la personne à qui sont adressés ces quelques jets acides…)

  38. @ coolface et link_samurai,

    Je suis complètement ébahie devant l’étendue de vos connaissances scientifiques. Les sciences sont en constante évolution, mais avec de profonds penseurs comme vous, l’apogée est atteinte.

    @ link_samurai,

    Votre connaissance approfondie et finement analysée de la civilisation américaine vous fait honneur tout autant que l’élégance des propos avec laquelle vous exprimez le tout. Superbe !

  39. Link_samurai says:

    @ MarieBoSolution,

    La manière dont j’ai répondu a Coolface est certes critiquable, mais votre message est je trouve assez dénué de sens étant donné que je n’ai jamais dis ni que:

    je connaissais tout
    ni que la science savait tout aujourd’hui
    ni même que je n’avais pas tord

    Mais il est évident que le seul moyen de ne pas commettre d’erreur est de ne rien tenter.

    Alors voilà oui j’ai quelques connaissances, oui elles sont en totales opposition avec ce que dit Coolface et je le dis, ne vous en déplaise.
    ( et j’ai quand même l’orgueil d’avoir été chercher ses informations ailleurs que sur internet qui est nous le savons tous la source la plus sure d’information qui existe et ce grâce a la surveillance d’autorité compétentes et a une interdiction de dire tout ce qui n’est pas fondé n’est ce pas? )

    Ensuite pour ce qui est de ma connaissances de la civilisation américaine, pensez en ce que vous en voulez si tant est que vous pensiez réellement pouvoir vous faire un avis avec l’échantillon que j’ai donné précédemment. Je vous recommande donc de prendre ce que j’ai dit comme il se doit, sans rien déformer, c’est a dire dans son contexte, ca vous paraitra peut-être plus clair ainsi.
    Cordialement^^

  40. Jean-Philippe says:

    @Coolface @Link_samurai Alors ? Je m’absente un peu et voilà que vous vous comportez comme des chiffonniers ? Et en plus sur un article qui est sensé mettre en avant le génie humain… Là, vous ne m’aidez pas beaucoup !

    C’est dommage parce que je suis certain que vous êtes tous les deux brillants et que vous avez des arguments intéressants à faire valoir mais, vu la façon et le ton avec lesquels vous les présentez, ils perdent toute valeur à mes yeux. Si vous voulez réécrire ces mêmes arguments d’une manière posée et respectueuse, je suis prêt à y répondre… courtoisement. 🙂

  41. Passionnant comme d’habitude.
    Ton exemple de Tiger Woods m’a fait penser à un article de Steve Rubel : Become an Expert with the Power of Deliberate Practice. Il explique qu’avec un peu de talent mais surtout avec un entrainement d’environ dix ans à raison de deux heures par jour chacun peut devenir un expert dans le domaine de son choix (http://bit.ly/cwccaQ).

  42. Noé says:

    Je suis nouveau sur ton blog, que je lis depuis quelques jours et que je trouve exceptionnel! Cet article m’intéresse énormément. J’ai 20 ans, je fais des études de musique (piano) et j’ai comme projet de faire carrière dans le jazz et la musique de film. Mon objectif est élevé mais je me donne tous les moyens pour y arriver. Le chemin pour y arriver est difficile et semé de beaucoup d’interrogations: vais-je y arriver? En ai-je les moyens? etc. Je ne me laisse pas envahir par ces questions et je fonce en bossant un maximum pour la réalisation de mon rêve, un jour ca paiera j’en suis certain. Mais la question de la possibilité d’acquérir le génie après l’enfance s’est souvent posée à moi et c’est peut-être celle qui me perturbe le plus!
    Je n’ai en effet pas commencé la musique à l’âge de 3 ans comme bcp de grands musiciens, mais je m’y suis mis plus tard vers l’âge de 11-12 ans, et je m’y suis vraiment consacré à fond il y a seulement 2-3 ans. Autant dire que j’ai accumulé bcp de retard!
    J’attends vraiment avec beaucoup d’impatience la suite de ton article!! J’espère y trouver quelques réponses au travers d’exemples de personnes qui ont atteint le génie après leur adolescence! Parce que peut-être que ce n’est qu’une impression, mais l’immense et écrasante majorité des “génies” ont été bercé dans un univers qui a grandement favorisé l’essor de leur génie, à tel point que c’en est excessivement décourageant pour nous autres qui avons eu une éducation “banale” (le terme est un peu abusif et péjoratif, mais tu comprendras ma pensée!).
    J’ai cru comprendre en lisant les commentaires que la suite serait publiée aujourd’hui, me suis-je trompé? Je suis impatient!

  43. Jean-Philippe says:

    @Yann Merci pour le lien ! Tu as tout compris. 😉

    @Noé Merci de partager ton parcours avec nous. A mon avis, ce que tu fais en ce moment est déjà le signe de la réussite. Tu te rapproches des 10000 heures ! et vu ta façon de penser, tu vas droit au but ! La 2ème partie, c’est lundi. 😉

  44. Superbe article, je m’en veux d’avoir louper ca jusqu’a aujourd’hui !
    Cette article resonne en moi du fait d’etre prof bien sur mais aussi d’etre tout nouveau papa (mon petit Adam a a peine 17 mois).

    En fait je me suis pose la question plusieurs fois de l’inne et de l’acquis mais au final la reponse qui me vient le plus naturellement (en l’etat actuel des choses) est la suivante :

    Ecarte-toi de son chemin !

    Je ne sais pas vraiment ce que je veux pour mon enfant. Je sais en revanche tres bien ce que je ne veux pas. Je pense donc qu’il trouvera son chemin si je m’efforce de ne pas lui indiquer MES chemins. Je pense aussi que c’est une question de confiance en les capacites d’autrui et specialement des ses propres enfants.

    En tous les cas merci Jean-Philippe pour cet article vraiment interessant.

    Mohamed Semeunacte

  45. Jean-Philippe says:

    Merci Mohamed ! Une chose dont je suis certain est qu’Adam a une chance ïnouie d’avoir un papa comme toi. (Fais-lui lire ça dans 20 ans, merci. 😀 )

    En plus, avec tout ce que tu fais sur ton blog, toutes les excellentes ressources que tu y accumules, tous les ebooks que tu vas écrire, il aura un trésor de documentation à portée de main de souris. 🙂

  46. Noé says:

    Ok génial, vivement lundi!
    Sinon j’ai pas compris, c’est quoi les 10 000 heures?

  47. Jean-Philippe says:

    La règle des 10000 heures ou des 10 ans est celle qui permet de devenir un expert dans presque n’importe quel domaine – hors physique. Plus de détails lundi mais tu peux déjà cliquer sur le lien proposé par Yann au-dessus, pour avoir plus d’info. 😉

  48. Noé says:

    Super cette “règle” des 10 000 heures!! Ca rend compte d’une réalité tout bête mais qu’on oublie souvent : le temps que l’on consacre à un apprentissage quel qu’il soit est probablement le facteur le plus déterminant de notre réussite dans ce domaine!
    A lundi ;).

  49. Coolface says:

    Bon alors les résultats sont faux parce qu’ils ont été trouvés par des américains et que les américains sont bêtes. Très bien alors annullons tous leurs prix nobels et cessons d’utiliser leurs machines. Quelle analyse pertinente.

    Petit rappel : la recherche est faite principalement par des docteurs (minimum 8 ans d’étude sélectives), les résultats sont obtenus avec une démarche scientifique éprouvée et publiés dans une revue scientifique avec comité de lecture avant d’être vulgarisés par les magazines.

    Vous dites que tout ce que vous avez lu jusqu’à présent démolit l’hypothèse d’une intelligence héréditaire. Evidemment, en tant que français vous subissez chaque jour une idéologie égalitariste extrême, de l’école primaire à la maison de retraite.

    Les rares études qui aboutissent à une intelligence acquise se basent sur le fait qu’il existe des différences entre jumeaux. En réalité, ces résultats sont biaisés par le fait que chez les femmes, un des deux chromosomes X s’active aléatoirement et donc que les jumelles n’ont pas tout à fait les même gènes. Or, la plupart des gènes identifiés comme ayant une influence sur l’intelligence sont situés sur le chromosome X.
    http://www.psychologytoday.com/blog/the-imprinted-brain/201002/identical-genetically-different-and-why-you-can-thank-your-mother-yo

    Je suppose que vous êtes assez intelligent pour comprendre cela car je n’accuse pas ceux qui ont des idées différentes des miennes de stupidité.

    J’évite bien sûr d’aborder les implications racialistes de ces découvertes car je suis conscient du risque de reprise politique dangereuse par des personnes qui font fi des subtilités des études statistiques. Ca doit rester une affaire de spécialistes.

    Sur ce, bonne continuation, en espérant que personne ne ruinera l’éducation de son enfant en suivant vos idées fausses.

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