Êtes-vous un scanneur ?

Une porte ouverte sur un océan de possibilités... (je sais, elle est facile)

Je sais que vous n’allez pas me croire parce que j’écris de longs articles mais celui-ci est vraiment très très long. Prévoyez environ 12 minutes pour le lire.

Est-ce que la situation qui suit vous est familière ?

Vous travaillez sur une idée depuis quelques heures, quelques jours ou quelques semaines et soudain vous sentez que vous n’avancez plus. Cela va même plus loin, vous sentez que vous ne voulez plus avancer.

La tâche à laquelle vous êtes attelé ne vous intéresse plus. Mais alors plus du tout. Car dans votre tête une nouvelle idée, dans un domaine complètement différent, a germé. Ou alors, votre attention a été attirée par une autre activité que vous aimeriez bien débuter.

Ce qui s’ensuit alors est un dialogue intérieur où une certaine angoisse commence à monter. En effet, vous vous dites que, lorsque l’on travaille sur un projet quel qu’il soit, on se doit de le terminer, et ensuite seulement, on passe à autre chose. Ceux et celles qui réussissent dans la vie sont comme cela, c’est bien connu. Mais pas vous.

Vous, vous êtes le roi des projets inachevés. Vous êtes la reine des idées à peine commencées et jamais finies. Vous êtes l’artiste qui n’a jamais terminé une œuvre. Vous êtes celui ou celle que le monde considère comme ayant peu de volonté et ayant une mentalité de girouette.

En fait, au fond de vous-même, vous vous considérez comme un loser, un raté ou une bonne à rien.

Et pourtant.

Si le monde savait, il comprendrait qu’il est en train de gaspiller un incroyable talent qui pourrait être tant utile à l’humanité. Car vous êtes peut-être un scanneur.

Découverte

Comment pourrait-on exactement définir un scanneur ? Rosine Caplot, une scanneuse comme moi, sur son blog (en anglais) nous en donne une belle définition :

Un scanneur est le contraire d’un spécialiste. Il lui est difficile de choisir une seule passion ou carrière et s’il se force à le faire, il devient malheureux et sa productivité en souffre. Les scanneurs peuvent s’intéresser à de nombreux domaines, complètement différents les uns des autres. Ils ont habituellement plusieurs projets “sur le feu” et ont constamment de nouvelles idées. Ils poursuivent rarement toutes ces dernières et s’ils le font, ils vont rarement jusqu’au bout.”

Vous vous reconnaissez dans cette définition ? Alors soyez le ou la bienvenue au club ! 🙂

Vous allez voir que le fait de pouvoir mettre un nom sur ce que vous considériez comme une “tare” va déjà vous ôter d’un grand poids. Maintenant vous savez qui vous êtes et que vous n’êtes pas seul(e).

La première personne, à ma connaissance, à avoir vraiment creusé les choses est l’américaine Barbara Sher, celle-là même qui a inventé le terme de “scanneur” par opposition aux plongeurs (“divers” en anglais) ceux qui peuvent justement se plonger dans un seul domaine très précis. Elle a défini, analysé et classé différents types de scanneurs et a offert des solutions pour aider chacun et chacune à avoir une vie plus agréable. Je vous recommande son livre Refuse to Choose! comme point de départ de votre redécouverte.

Alors, n’hésitez pas à être fier(e) de votre scannitude, car vous revenez de loin.

Formatage

Dès notre plus jeune âge, à la maison ou à l’école, on nous apprend les règles de la vie. Ces lois ne sont jamais remises en question et chacun les considère comme des commandements fondamentaux, nécessaires à une vie bien réussie.

L’un d’entre eux, est l’un de ces soi-disant principes du succès et, très jeune, il nous est inculqué à force de devoirs, examens, tests et si nécessaire, punitions.

“Toute activité commencée doit être achevée avant de passer à une autre.”

Cette règle s’applique aux plus petites tâches comme aux grandes étapes de notre vie. L’école nous propose des classes dans un ordre précis, avec des dates de  tests et d’examens fixés arbitrairement. Plus tard, on est encouragé à choisir une voie unique qui parait définitive. Dans notre travail on se doit de mener jusqu’au bout une mission qui nous est confiée. C’est normal après tout. Et même si l’envie nous en prend, on ne change pas d’activité, on reste sur ce que l’on fait. Cela montre notre force de caractère, notre volonté.

C’est comme ça que l’on réussit, s’entend on dire dans notre entourage. Même nos proches, ceux qui veulent notre bien, comme nos parents, nous encouragent à choisir et à ne plus changer. On finit par y croire puisque tout changement est considéré comme 2ème classe, comme celui des paresseux, des procrastinateurs, de ceux qui ne savent pas ce qu’ils veulent dans la vie.

Cette dictature de l’efficacité, des projets rondement menés, des buts atteints en serrant les dents et des objectifs soulignés en rouge dans son emploi du temps finissent par complètement masquer d’autres possibilités.

Anthropologie

Est-ce ainsi dans la nature humaine que d’avoir un chronomètre à la main et de vivre sa vie en accumulant les lignes d’arrivées franchies ? Est-ce réellement dans nos gènes ?

Regardons autour de nous. Après tout, “nous” venons de cette nature qui nous a permis d’évoluer et de nous développer dans cette race humaine qui maintenant domine la planète. N’oublions pas qu’au départ, nous n’étions qu’une espèce parmi tant d’autres et que les dés du hasard nous ont permis d’avoir une évolution plus rapide.

Je me demande si nos lointains ancêtres étaient comme nous ? Par exemple l’homme de Cro-magnon avait-il ce besoin compulsif d’en terminer avec une cueillette de fruits avant d’attaquer – dans les deux sens du terme – le dossier mammouth pour le diner ? Où se situait la spontanéité dans ses décisions ?

La nature nous montre également un règne animal qui ne se préoccupe pas beaucoup d’efficacité et de buts atteints.

La lionne ne tue pas son quota d’antilopes. L’éléphant ne s’arrête pas de fourrager après un certain nombre de kilos. Les poissons ne vont pas dormir à 22h00 pile tous les soirs. Les moustiques ne recueillent pas exactement 2 milligrammes de sang par victime.

Les animaux agissent à l’instinct. L’homme plus du tout. Mais il était un temps où ce dernier avançait aussi dans la vie selon ses humeurs et ses besoins. Ceci dit, un jour, peut-être que les premiers hominidés ont noté inconsciemment que, si on s’organisait en groupe pour chasser le gibier, eh bien on en ramenait bien plus et bien plus vite. De là, peut-être que tout le reste a découlé, pour le bonheur des hommes mais pas vraiment celui du reste de la terre.

Hyper-simplification

Je suis certain que, nombreux sont parmi vous ceux qui se disent que sans cette concentration sur un objectif, sans ce fait d’atteindre un but, notre monde serait d’une grande pagaille et pas si agréable à vivre. Toutes les inventions, les découvertes scientifiques et autres progrès de l’humanité, ont bien dû avoir derrière des hommes qui n’étaient pas en train de changer d’intérêt comme des girouettes. Sinon rien n’aurait pu être inventé.

Ce que je dis ce n’est pas que ceux et celles qui aiment atteindre leurs buts sans quitter des yeux leurs objectifs ne sont pas utiles, bien au contraire. Moi-même, j’ai déjà pas mal écrit sur les bienfaits de l’efficacité. Ce que je reproche à notre société, c’est de prendre ce modèle de travail comme “le” modèle et de rejeter tous les autres.

La richesse des humains est justement dans cette variété de façons de faire. Appliquer un modèle standard, c’est formater la race humaine comme un ordinateur avec un seul programme. Or, des programmes, il en existe des milliers et plus il y a de variété, mieux c’est.

C’est un petit peu comme la globalisation que nous vivons maintenant. Prenez l’exemple de la consommation. Les entreprises les plus performantes dans ce domaine ont gagné, ont fait disparaitre les autres et maintenant dominent tous les marchés du monde. Si vous voyagez un peu, vous avez remarqué que vous pouvez trouver les mêmes chaines de restaurants, de cafés, de vêtements, de chaussures de sport – de tout quoi – dans la plupart des grandes villes du monde. Uniformité égale efficacité.

C’est vrai que c’est pratique. Mais qu’en est-il du petit commerce qui apporte sa touche originale ? Au moment où j’écris ces lignes je suis en vacances au Portugal. Chaque fois que j’ai envie de boire un café au lait, je ne vais pas au Starbucks du coin car leur “café latte” possède exactement le même goût que je connais déjà à Tokyo et que j’avais découvert auparavant à Los Angeles. Où en est l’intérêt ?

Non je préfère rechercher les petits cafés locaux pour découvrir une nouvelle saveur et enrichir mon palais, tout en buvant un abatanado – nom local – au goût délicieux.

Scannitude

Ainsi la variété est importante. Tout comme nous n’aimerions pas manger la même chose tous les jours, notre société ne doit pas devenir uniforme et ne garder qu’un seul style de travail qui, à mon avis, appauvrirait nos cultures.

Bien sûr, nous avons besoin de personnes qui aiment la précision, les buts clairement définis à atteindre mais, à côté d’eux, il devrait y avoir plus de place pour ceux et celles qui ont une autre manière de travailler et qui apporteront aussi leur contribution à l’humanité.

D’ailleurs, regardez autour de vous. Beaucoup ne sont pas vraiment heureux dans ce qu’ils font. Peut-être est-ce parce qu’ils ont été forcé de choisir une voie et que cela ne leur correspondait pas vraiment.

Le scanneur qui ne se connait pas, balloté de droite à gauche au gré de la vie, finit souvent par accomplir très peu. Ce dont le scanneur a besoin c’est d’abord de bien comprendre qu’il n’y a aucun mal à en être un et qu’ensuite les méthodes de travail qu’on apprend à l’école ou en entreprise peuvent difficilement s’appliquer à lui ou elle, puisque les scanneurs ont une manière différente de structurer leurs pensées et donc leur vie.

C’est ce que j’essaye de faire. Dans tout ce que j’entreprends, j’ai toujours besoin d’y inclure cette notion de changement. Inconsciemment au début, j’ai toujours recherché des activités qui me permettraient de vivre pleinement ma scannitude. Cela m’a coûté beaucoup au niveau de la promotion et de la réussite extérieure mais je ne le regrette pas car, de toute façon, j’aurais été très malheureux. Certains peuvent serrer les dents et tenir. Pas moi. Là aussi, c’est simplement une question de choix, le vôtre. 😉

Histoire

Enfin, pour ceux qui auraient des doutes sur ce que peuvent accomplir les scanneurs, il suffit de regarder le passé pour les découvrir. En fait, plus on remonte dans le temps et plus on va en trouver. Il n’était pas rare alors de se spécialiser dans plusieurs domaines et de sauter de l’un à l’autre, au gré de ses humeurs. Ceux ou celles capables de jongler avec plusieurs disciplines étaient admirés et courtisés. Et ce, jusqu’à ce que la révolution industrielle fasse table rase sur tout ça.

Prenons un exemple, celui peut-être, du plus grand de tous les scanneurs que nous connaissions, Léonard de Vinci. Si on essaie de le définir comme un grand peintre, on fait une grosse erreur. Il faut savoir qu’en tout et pour tout, seulement une douzaine de tableaux lui sont attribués. Qu’a-t-il donc fait du reste de son temps, car il a quand même vécu jusqu’à 67 ans ? Vous le savez sans doute, il avait de multiples intérêts, était un touche à tout et prenait aussi le temps de vivre. Il a d’ailleurs souvent été traité de procrastinateur par ses contemporains… un comble !

Une précision quand même : Léonard était sans aucun doute un scanneur mais cela ne veut pas dire que tous les scanneurs sont des génies. Dommage. 😉

En fait chacun et chacune utilise ses talents et fait de son mieux avec. L’avantage, lorsque l’on sait que l’on est un scanneur, c’est qu’on va arrêter de se taper la tête contre les murs parce que l’on ne correspond pas aux schémas mis en avant par la société et, qu’ensuite, on peut créer son propre modèle de vie en s’appuyant sur ses points forts.

Là, cela demande une certaine recherche car il existe de nombreux types de scanneurs. De celui ou celle qui ne peut rester sur une activité que quelques heures à ceux qui peuvent passer plusieurs semaines voire plusieurs mois sur le même projet avant d’enchainer sur autre chose. De celles qui reviennent constamment à des projets déjà commencés à ceux qui, une fois qu’ils ont mis de côté une idée, n’y reviennent jamais. De tous ceux qui peuvent vivre leur vie de scanneur à côté d’un emploi régulier à ceux qui ne peuvent accepter cet état de fait et sont considérés comme des marginaux, refusant de complètement s’intégrer dans “la” société. Et ça, c’est moi. 🙂

Et vous, vous vous situez où ?

Mise à jour : Pour aller plus loin dans votre scannitude, sachez que le guide des scanneurs, Reconquérir sa vie, est maintenant disponible sur cette page.

(Photo : Wolfgang Staudt)

Commentaires

320 commentaires pour “Êtes-vous un scanneur ?”
  1. Nicolas says:

    Tout d’abord félicitations pour votre site et son contenu. Je viens de tomber dessus par hasard qui, encore une fois, a bien fait les choses ! Je ne vous raconterai pas ma vie car c’est compliqué, mais élevé dans une famille ( avec une mère gravement malade depuis mon plus jeune âge ) oú normes et sécurité étaient les maitres mots je me suis souvent senti “anormal” : en effet, avec une idée neuve chaque jour allant de la creation d entreprise au tour du monde en camping-car je suis souvent passé pour un farfelus! Aujourd’hui encore, avec mon épouse ( que j’adore depuis 20 ans !) très cartésienne je passe pour ce doux rêveur dont on écouté plus les envies….au point d’aller consulter un Psy ( bon, pas que pour ça, mais en partie ) dont le verdict est : ” ayez un projet et tout ira mieux! “. Oui mais comment s atteler à un unique projet quand on en a 10 par jour sans être suffisamment passionné pour aller au bout?

    Ce soir je comprends un peu mieux : je suis un scanner, la révélation ! Reste maintenant à l’accepter et savourer ma nature !

    Merci encore

  2. @ Nicolas : Bonjour Nicolas, je me retrouve bien dans ton commentaire, et je te conseille fortement de lire le livre de Barbara Sher “Refuse to choose”. Il m’a beaucoup aidé par contre il est en anglais, j’espère que ça en posera pas de problème !!

    Bon courage,
    V

  3. Chris says:

    Merciiiiiiiii! ♥ Heureuse de découvrir ce blog et la famille des scanneurs dont je fais également partie. Plus de prise de tête d’avoir tricoter une manche de pull cet hiver*couper et teinter des branches en vue de fabriquer un lampadaire de salon en mars*laisser le tout de côté pour demander à un copain de repeindre mon studio la semaine passée*je vis l’instant présent*n’ai jamais de projet (trop pesant de ne pas arriver à les réaliser)ce qui ne m’empêche pas non plus d’accomplir plein de choses*je travaille à mi-temps*et ayant peu d’avoirs*je ne manque cependant jamais de rien*j’ai la cinquantaine et les gens savent rarement dans quel case me classifier :-)))très heureuse de vous lire ici ☼

  4. Bonjour !

    Je me reconnais sauf … que je fini toujours par finir ce que j’ai commencé …
    si il y a un engagement ( je fabrique un cadeau pour un anniversaire par ex) je suis à l’heure mais des projet perso-perso peuvent n’etre fini que 10 ans apres
    mais je fini !!
    suis quand meme une scanneuse ?
    bonne journée

  5. Sophie Royer says:

    J’aime tellement ce que tu écris. Ça me touche toujours d’une façon ou d’une autre. Le scanneur…c’est moi aussi! Je me trouvais bien girouette! J’aime mieux scanneur! 😉 Bonne continuation JP et Merci!

  6. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup à tous pour vos commentaires !

    Et pour aller plus loin dans votre scannitude, sachez que le guide des scanneurs, Reconquérir sa vie, est paru. Pour en savoir plus, rendez-vous sur cette page. 🙂

  7. Kho6 says:

    Oula, c’est tout moi. Ca fait peur.

  8. azori says:

    merci bcp bcp !!maintenant je sais que je ss un scanneur donc pas de souci c normal !! peut etre que je fais parti des genies qui sait !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  9. Au fait, je me suis permis de citer cet article dans mon dernier billet, http://www.acide-ici.fr/vie/de-la-specialisation.html , et si je t’y égratigne à dose homéopathique, c’est en toute amitié et avec respect pour la qualité de tes écrits, comme tu le sais. 😉

  10. Aude says:

    C’est étonnant, je n’avais jamais entendu parler des scanneurs… et après lecture de l’ebook, force est de constater que je fais partie de la bande, révélation tardive à un tournant de ma vie, où ne pouvant plus faire face à mon travail et tombant dans la dépression, finalement je m’éclate à découvrir tout un tas de choses (tissage, sculpture sur pierre, équitation, …etc). Bon, je n’ai pas encore découvert ma dominante, mais le livre m’a confortée dans l’envie de quitter ce travail et de trouver quelque chose différent à temps partiel (faut bien faire vivre la famille) pour pouvoir exprimer ma scannitude !!!
    Merci beaucoup pour ce livre,
    à bientôt !

  11. Mimi says:

    Je sais quel sera mon prochain livre maintenant!! Merci pour le diagnostique! Je suis scanneuse et maintenant fière de l’être!

    J’ai travaillé dans les bureaux d’un grand groupe de cosmétique, puis j’ai ouvert une crêperie/café, puis je me suis lancé dans l’import/export et maintenant je voudrais me lancer dans le webmarketing!

    Normal, quoi!

  12. Bonjour Jean-Philippe,

    Voilà que je me découvre scanneuse aussi. J’en entendais beaucoup parle mais je n’avais pas encore pris le temps de venir lire ton article. C’est chose faite ! Et en même temps je suis rassurée de ne pas être déraisonnable. C’est juste que je m’intéresse à plein de choses en même temps.
    Merci pour m’avoir éclairée sur le concept de la scannitude.

    A bientôt,
    Judith

  13. Scanneurs, Jack of all trades, polymath, renaissance man, etc…
    Autant de mots pour définir ce qui parfois est vécu comme une malédiction.

    Combien d’entre nous arrivent à mener à bien ne serait-ce que le quart de nos projets ?

  14. Article enfin fait sur ton e book ….
    La rapidité même ^^
    Isa Miaou

  15. Guy Gaetan says:

    j’ai pas trouvé le formulaire d’inscription au Club.

    Je veux en être car j’en suis depuis bientôt 60 ans. Vivent nous qui ne nous emm……ons pas dans nos projets et qui ne serons probablement jamais riches.

    A moins que l’une de ces idées ou l’un de ces projets finisse par porter ses fruits.

  16. Céline says:

    Je suis tombée par hasard sur votre article et je dois avouer que ligne après ligne,j’avais la bouche qui s’ouvrait un peu plus à chaque minute tant la stupéfaction était grande de voir qu’une description aussi précise pouvait être faite sur cette condition qu’est la mienne que je pensais jusqu’à cet instant unique,marginale.
    Poser enfin une analyse claire sur ce que j’apprends comme étant un concept,c’est un support inespéré,inestimable.
    What a relief!
    Le fait de ne pas savoir quel était l’étrange phénomène qui m’amenait à vouloir faire tellement de choses différentes,à trouver tellement de choses intéressantes sans jamais réussir me fixer sur une seule et unique chose et m’y investir jusqu’au bout,a été (et est toujours jusqu’à ce que je réussisse à ne plus me trouver frustrée par cet état de fait)source d’angoisse car au final ce qu’il en ressort c’est que je n’avance pas.Parce que je fais partie de ceux qui ne finissent jamais ce qu’ils entreprennent.
    Je n’ai jamais cessé de me poser la question : “mais que ferai-je de ma vie AU FINAL?”
    Je n’ai jamais trouvé la réponse…Trouvé LA chose est une tâche existentielle bien ardue.
    J’ai longtemps envié ceux qui étaient capables de se lancer dans quelque chose et de s’y tenir jusqu’à la fin -quitte à se forcer à tenir cet objectif-.
    Mais la vérité c’est que je ne supporte pas la contrainte.Ainsi,si je ne trouve plus d’entrain à faire ce que j’avais commencé parce que mon intérêt s’essouffle malheureusement très vite puisque je pense déjà à autre chose,et bien je ne n’y force pas et c’est parti pour le rajout sur le tableau des choses inachevées!
    Bref,je serai ravie de lire votre livre.

  17. Lily Yoshi says:

    Alors ce n’est donc pas simplement quelque chose de néfaste, de négatif? Cette impression que de toute façon j’ai fait le tour du sujet, et de me dire que mon cerveau a fourni tout ce qui était possible? Je ne suis donc pas “anormale”? En marge de cette société qui fait de nous des métro-boulots-dodo, des gens qui doivent impérativement terminer ce qu’ils ont entrepris pour être reconnus?
    J’ai rencontré il y a peu de temps en jeune homme qui est comme moi. Ce fut une véritable révélation. Une sorte de découverte de mon âme sœur. Même manière de penser, de réfléchir. Je suis heureuse de voir que des gens comme moi existent. Sincèrement.

  18. Cécile says:

    Pour moi c’est une confirmation rassurante, je suis une scanneur. Je vais enfin pouvoir accélerer, avancer dans tous les sens comme d’habitude mais sans me culpabiliser. j’ai tellement de chose à essayer à 40 ans !

  19. Daneuilie says:

    Après avoir touché a beaucoup de choses dans ma vie que j’ai vraiment trouvé mon vrai moi.J’aime découvrir autres choses car je m’ennuie très vite,mais ce n’est pas pour autant que je suis nulle.Quand je reste trop longtemps sur une activité par exemple je me sens stagner,c’est la raison pour laquelle j’aime m’enrichir dans des différents domaines.Au contraire j’apprécie beaucoup les gens comme moi et ça me rassure.

  20. Rayden says:

    Bonjour Jean-Phillipe,

    C’est fou, mais cet article me définis clairement :p
    Trés curieux de nature je me suis intéressé a des choses tres differentes, et puis je n’arrete pas de l’faire on laissant tombé ce que je fesais avant parceque souvent je trouve que ce n’est plus aussi captivant qu’au début (ce qui est normal en quelquesorte :s). Ces derniers temps j’arrive plus a me controler mais ca ne prend pas beacoup de temps.
    Merci enormement pour cet article, ca fait du bien de savoir que l’on est pas tout seul 😉
    J’espere juste que je vais pouvoir l’assumer, mais pas pour autant en faire une excuse pour reste aussi eparpillé…

  21. SMZ says:

    Bonjour, Mille mercis pour ce magnifique témoignage. JE me sens juste beaucoup mieux car je croyais être la super flemmarde qui n’arrivait jamais à rien ou une indécise. D’un seul coup la pression retombe…

    Rares sont ceux qui sont capables de comprendre nos agissements car dans le cadre du travail on est des instables. Ah oui c’est ça, quand on ne comprend pas un parcours on le juge. C’est plus pratique !! Quand je m’ennuie et bien je passe la main et je pars faire autre chose. Lorsqu’on me demande ce que je veux faire de ma vie ? Je ne sais pas, car je veux tout faire et tout connaître. Tout m’intéresse donc je n’ai pas de domaine de prédilection, bien sûr j’ai un métier mais au bout du compte, j’ai envie d’en explorer d’autres !!! Comment valoriser ce magnifique don d’autodidacte ? Plus compliqué à comprendre pour un employeur qui, lui, a eu l’obligation de passer par la case études afin d’acquérir ses connaissances. C’est un challenge que ce don… à nous de le relever !!

  22. Christine says:

    Splendide ! Merci Jean-Philippe,
    Je suis inscrite au club ! et comment.
    Cela fait un bien fou de se sentir entouré….
    Voici j’ai touché à presque tout en sport, en artisanat-bricolage, en peinture (ah! le stockage de matos !!!) Patchwork, Céramique, approches thérapeutiques “avec de nombreuses cordes à ma harpe”, nature : survie, botanique, phyto, aroma, séjour curatif aux plantes (que j’anime : http://www.plantes-sauvages.fr)- Chevaux,
    En général ce sont des cyles de 4 à 5 ans.
    Le phénomène est accentué par une naissance “prématurée” ce qui implique une difficulté (prénatale) à ne pas finir les choses. (Il n’y a pas le programme de fin). Un autre point que je retrouve dans l’empreinte de naissance ou projet-sens (réf. Biologie Totale des Etres Vivants comparant les 3 Règnes) :
    Ma mère est une scanneuse (directrice de crêche) et mon père plutôt dans la haute précision mais avec une vue aussi globale. Je ne me sens pas tiraillée par ses 2 pôles : les 2 potentiels.
    Mon ami Jean-Phlippe BREBION (Auteur de l’Empreinte de Naissance ; Empreinte de l’Ame”) n’avait bien que mon Empreinte est d’Etre EN CONTACT avec la TOTALITÉ.
    Il est vrai que c’est un peu usant par moment. Besoin de bc d’énergies.
    Pour faire à nouveau réf. à la Biologie Totale (avec l’aspect : éthologie) :
    L’on peut réaliser qu’il y a 2 programmes principaux de SURVIE (la partie animale en nous, gérée par l’intellect) la FUITE des proies (gd axe occulaire et oreille multi-directionnelles) qui correspond aux SCANNEURS (programme féminin) et l’AFFRONTEMENT (prog. masculin) devoir affronter, suivant le type de société actuel, c’est l’ATTAQUE -des lionnes- avec le regard FOCALISÉ avec précision sur le point d’impact vulnérable de la proie.
    Cela vous parle …. ? c’est la grande histoire de C.Sabbah.B.T. des “Lionnes et des Gazelles”
    Ces fontionnements archétypaux de survie sont en lien direct avec “nos dysfontionnements ” ou maladies. C’est pationnant et c’est mon job.
    Toutefois il y a la voie du milieu, du silence, du vide, hors intellect…
    c’est une autre histoire.
    AMITIÉS
    Christine

  23. Haya B. says:

    Article très intéressant et concept nouveau pour moi ! J’ai découvert ton blog par l’intermédiaire de cet article et je découvre de nombreux points communs avec ma démarche sans parler du fait que je suis une vrai scanneuse, une touche à tout ou femme à tout faire comme j’aime à m’appeler ! Dès que l’occasion se présentera je ne manquerai pas de lire ton livre. Un petit bémol tout de même, c’est dommage que le prix affiché soit assez élevé !

  24. hop says:

    Cela fait tellement de bien de lire cet article.
    Je suis véritablement une touche à tout qui laisse au gens une impression de superficialité pourtant je sais que j’aurai été malheureuse avec un seul métier.

    je suis ” De celles qui reviennent constamment à des projets déjà commencés”
    Et Léonard a toujours été mon héros préféré, maintenant je sais pourquoi 🙂

  25. Rajendra says:

    Bonjour,

    super article. Je suis tombé dessus via le blog semeunacte.

    Cette notion de scanneur me plait beaucoup! (et me rassure 🙂 )
    Ca me parle tellement que c’est la premiere fois que je reponds à un article sur un blog!

    Bref, je ne sais pas si c’est dû au fait que le modèle “standard” de réussite est tellement ancré en moi mais j’ai du mal à voir comment on peut réussir en se dispersant. Je me dis qu’on ne peut avoir ce sentiment de réalisation si rien de ce qui est entrepris n’arrive à terme. Ceci dit, la notion “d’arriver à terme” est personnelle et complétement liée à nos objectifs personnels.

    En revanche, je mettrai un bémol sur la partie histoire : Je suis d’accord avec le raisonnement global mais il faut aussi prendre en compte le fait qu’à l’époque les connaissances les plus poussées de chaque domaine (mathématiques, astronomie, mécanique, …) pouvaient être assimilées par une seule personne. Pour moi, ceci relève de nos jours de l’exploit.

    Rajendra

  26. Alonso says:

    Très intéressant, et je me sens vraiment concerné. Mais je reviendrai plus tard pour commenter, j’ai du travail sur autre chose.

  27. Benoît says:

    Bonjour Jean-Philippe, et bonjour à tous !

    Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, j’ai eu envie de relire cet article que j’avais découvert avec ton blog il y a environ 2 ans :).

    Très intéressant, cependant, je suis moins enthousiaste qu’à l’époque.

    En fait, c’est le terme de “scanneur” qui me gêne un petit peu et pour 2 raisons :

    – d’abord, je pense que quand on s’intéresse au développement personnel (et d’autant plus quand on est coach comme moi 🙂 ), on apprend à éviter de mettre des étiquettes sur les gens, et donc à fortiori sur soi-même. (on a des comportement, mais on n’est pas ces comportements).
    Je préfèrerais donc dire que j’ai parfois/souvent une tendance à scanner.

    – et ensuite, le terme scanneur lui-même me semble un peu trop restrictif par rapport à l’idée qu’il veut représenter. Ce terme connote un comportement de consommateur (on passe d’une chose à l’autre en les “scannant”), alors qu’il est aussi question de produire quelque chose(comme avec l’exemple de Da Vinci).
    C’est peut-être juste mon interprétation personnelle du mot “scanneur” et je ne dis pas que je peux trouver un mot qui colle plus à l’idée, mais ça me semblait important de partager cette petite réserve sur ce mot.

    Bref, je chipotte :), j’aime quand même beaucoup cette façon de considérer ce type de comportement comme tout à fait normal (mais attention à ne pas tomber dans l’extrême inverse, c’est à dire dans le multi-tâche…)

    Benoît

    • Merci Benoit ! Et tu as raison. 🙂

      Si je devais le réécrire je nous ne appellerai plus “scanneurs”. A l’époque je n’avais que traduire le terme de Barbara Sher. D’autres depuis ont proposé le terme “butineurs” ou encore “explorateurs”, que je trouve bien meilleurs. 😉

      • Pierre says:

        Bonjour Jean-Philippe et merci de cet article qui amène de l’eau à mon moulin !

        Je me considère comme un “baroudeur”, à mi-chemin entre l’explorateur, le scanneur et le butineur, car je prends aussi des risques parfois physiques dans mon exploration de différents mondes, me lance souvent des défis, genre faire du parachutisme et de l’escalade pour contrer mon vertige à 3 m de haut !!

        Je me considère un “spécialiste” du touche à tout, un petit “De Vinci” qui n’a pas encore réellement produit d’oeuvre, mais ça va arriver, question de temps, car quand on a enfin compris qui on est, ça aide à terminer enfin quelque chose… ceci dit, j’ai quand même terminé des choses, mais si peu au regard de tout ce que je peux encore faire jusqu’au bout !

        Une pensée qui m’est venue : les entreprises devraient avoir leurs “scanneurs” afin de débusquer les opportunités, car nous autres avons une vision globale du monde et de ses systèmes, on voit les failles, les possibilités, nous savons créer des liens entre les éléments, et pouvons donc vraiment apporter un plus aux autres…

  28. Je suis le roi
    des projets discutables,
    des intentions
    qui jamais n’aboutissent,
    des idées envolées
    et des plans qui flétrissent

    Je suis le meilleur
    dans le domaine de l’inachevé,
    où les robinets fuient
    et les eaux se tarissent

    C’est dans l’indécis
    que j’entreprends,
    démolis et bricole,
    laisse fuir les lièvres
    et n’arrose pas les fleurs…

  29. Edwige says:

    Quel article ! Je me reconnais dans certains points. Je me suis toujours définie comme une personne éclectique et curieuse.
    Par contre je ne dirais pas que je ne finis rien, mais plutôt que je n’approfondie rien.
    Il faut de tout, heureusement qu’il y a des spécialistes et des touches à tout plutôt créatifs.

    Merci pour cette belle promotion de la diversité !

  30. Chris says:

    Merci et bravo pour votre article. Les «scanneur» semblent avoir de nombreuses caractéristiques communes avec les adultes avec TDAH. Que constatez vous dans votre expérience? Rencontrez-vous beaucoup de scanneurs avec un TDA/H?

    TDAH: trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité

  31. Céline says:

    Oh bon sang je viens de tomber sur cet article mais c´est tout à fait moi!!
    Ma mère me dit très souvent : “t´en as pas marre d´avoir tout le temps une autre idée??”. C´est vrai que j´ai toujours autre chose en tête, je finis pas souvent ce que j´ai commencé et du coup je me sens un peu nulle… Mais il y a toujours autre chose qui me vient à l´esprit!! J´ai une chaîne Youtube, je viens de lancer 2 blogs sur des thèmes complètement différents (le dernier: http://objectifcinq-huit.blogspot.fr/), je pratique 3 sports différents, même mon métier me pousse à faire plusieurs choses et j´ai encore un autre boulot le week end qui n´a rien avoir avec ma formation (je travaille comme manager produit en Allemagne et j´anime des cours de conversations anglaises le week end…rien à voir)… Bref, je me sens un peu mieux maintenant que j´ai lu ton article… MERCI!

  32. Pepps says:

    Bonjour !

    Cet article est très intéressant et je me sens pleinement concernée. Par contre, ce que vous décrivez sous le terme “scanneur” peut se retrouver dasn des comportements associés aux “neuro-droitiers”. Quelques recherches sur le net vous permettra d’en savoir plus.

    En tout cas si vous vous êtes reconnus dans cet article, je vous conseille de lire le “petit guide à l’usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués” de Béatrice Millêtre qui m’a ouvert les yeux sur un mal-être que je n’arrivais pas à définir.

    Je pense que je passerai acquérir “Reconquérir sa vie” quand j’aurais fini le bouquin que je viens de commencer. L’extrait proposé est prometteur 😉

  33. Garrulus says:

    Je me retrouve assez dans ce que vous énoncez, mais je ne peux me résoudre à me dire “scanneur”. J’ai l’impression que toute cette histoire marche un peu comme les horoscopes. Le “diagnostic” est fait d’une telle façon que tout le monde peut se retrouver dans le personnage. Et je pense que les gens ont dans le fond envie d’être différents ( du moins, cette différence ci, qui est je dois dire assez alléchante), et peuvent donc, sous couvert d’être plus ou moins intéressés par plusieurs centres d’intérêt, se déclarer scanneur.

    C’était la morale de ce commentaire; tous les marginaux ne sont pas surdoués =)

  34. Garrulus says:

    Vous savez, je suis encore à un âge où je peux me persuader que l’on ne me rangera jamais dans une boîte. Alors, vous pensez bien que je profite !
    En somme, je me complais dans l’incertitude, qui est sans doute bien plus supportable que la déception.
    Voyez, je préfère me croire minable, que de l’entendre dans la bouche des autres.
    Et puis, j’ai peur de défaillir à la modestie la plus élémentaire, en m’autoproclamant plus malin que les autres !

    • Merci Garrulus pour votre réponse. Moi je pense que les gens qui ont des certitudes sont des gens dangereux ou, au moins, des gens peu intéressants dont il faut se méfier. La confiance en soi, ce n’est pas ça. En fait, ce serait proche de votre propre définition… étonnant, non ? 🙂

  35. sandrine says:

    Electron libre, autodidacte, artiste, inventeur, touche à tout, marginal, intelligence arborescente ….

    Je découvre un nouveau terme depuis hier : scanneur traduit de l’anglais.

    Même si nous fonctionnons en système ouvert, j’ai besoin que nous soyons reconnu et définis par la société car je vis l’exclusion et pire mes enfants aussi. L ‘école est un drame pour eux et se faire des amis.

    Si vous ne connaissez pas le TDA/ H, sachez que cette tendance est une volonté de détruire notre forme d’intelligence et d’adaptation.
    Ils ont voulu cataloguer ma fille du trouble de TDA/H ! J ‘ai passé les tests et je peux confirmer que c’est de la foutaise complète.

    Ainsi, des enfants sont drogués à des substances dangereuses et les adultes sont mis sous camisole chimique.

    • Eh oui Sandrine… on grandit de jour en jour ! Bienvenue dans le club ! 😉

    • Domi says:

      C’est dommage de voir un tel avis à propos du TDAH car, si votre fille n’est pas concernée (je ne la connais pas), c’est une réelle souffrance pour certains et la “camisole chimique” n’est certainement pas la seule solution mais elle peut être une béquille pour aider certains à s’en sortir !

  36. Heiser Quentin says:

    Bonjour Jean-Phillipe !!

    J’ai 19 ans et votre article me touche profondément !!

    En regardant mon parcours je comprends que j’en suis un :
    -1èreS
    -Terminale ES ( Je suis en Terminale ES)
    -Fac de bio ^^ ( Je pense aller en fac de bio mais la photographie, l’anglais,le voyage m’intéresse ..)

    Je pense après mes 3 ans de licence faire un tour du monde !

    Je suis attiré par les sciences fondamentales ( biologie,chimie,physique..) et donc je vais choisir la licence chimie-biologie pour ne pas que faire de la bio ou ne pas que faire de la chimie ^^. Mais j’aime aussi l’ethnologie,la sociologie et l’anthropologie. J’ai souvent pleins de projets ,de nouvelles idées dans ma têtes qui changent souvent !. Par exemple je lis beaucoup et donc une fois je m’intéresse à un livre, je commence à le lire, et environ quelque semaines plus tard,je trouve un autre livre totalement différends je lis celui-la. Ou simplement pour mon voyage autour du monde,je ne sais pas encore quels pays je vais choisir ^^. on me dis souvent ” Tu sais ce que tu veux ?” ou “tu en a pas marre de changer d’avis ?” et ben honnêtement je n’y peux rien !

    J’espère trouver des solutions …

    Quentin

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