Êtes-vous un scanneur ?

Une porte ouverte sur un océan de possibilités... (je sais, elle est facile)

Je sais que vous n’allez pas me croire parce que j’écris de longs articles mais celui-ci est vraiment très très long. Prévoyez environ 12 minutes pour le lire.

Est-ce que la situation qui suit vous est familière ?

Vous travaillez sur une idée depuis quelques heures, quelques jours ou quelques semaines et soudain vous sentez que vous n’avancez plus. Cela va même plus loin, vous sentez que vous ne voulez plus avancer.

La tâche à laquelle vous êtes attelé ne vous intéresse plus. Mais alors plus du tout. Car dans votre tête une nouvelle idée, dans un domaine complètement différent, a germé. Ou alors, votre attention a été attirée par une autre activité que vous aimeriez bien débuter.

Ce qui s’ensuit alors est un dialogue intérieur où une certaine angoisse commence à monter. En effet, vous vous dites que, lorsque l’on travaille sur un projet quel qu’il soit, on se doit de le terminer, et ensuite seulement, on passe à autre chose. Ceux et celles qui réussissent dans la vie sont comme cela, c’est bien connu. Mais pas vous.

Vous, vous êtes le roi des projets inachevés. Vous êtes la reine des idées à peine commencées et jamais finies. Vous êtes l’artiste qui n’a jamais terminé une œuvre. Vous êtes celui ou celle que le monde considère comme ayant peu de volonté et ayant une mentalité de girouette.

En fait, au fond de vous-même, vous vous considérez comme un loser, un raté ou une bonne à rien.

Et pourtant.

Si le monde savait, il comprendrait qu’il est en train de gaspiller un incroyable talent qui pourrait être tant utile à l’humanité. Car vous êtes peut-être un scanneur.

Découverte

Comment pourrait-on exactement définir un scanneur ? Rosine Caplot, une scanneuse comme moi, sur son blog (en anglais) nous en donne une belle définition :

Un scanneur est le contraire d’un spécialiste. Il lui est difficile de choisir une seule passion ou carrière et s’il se force à le faire, il devient malheureux et sa productivité en souffre. Les scanneurs peuvent s’intéresser à de nombreux domaines, complètement différents les uns des autres. Ils ont habituellement plusieurs projets “sur le feu” et ont constamment de nouvelles idées. Ils poursuivent rarement toutes ces dernières et s’ils le font, ils vont rarement jusqu’au bout.”

Vous vous reconnaissez dans cette définition ? Alors soyez le ou la bienvenue au club ! 🙂

Vous allez voir que le fait de pouvoir mettre un nom sur ce que vous considériez comme une “tare” va déjà vous ôter d’un grand poids. Maintenant vous savez qui vous êtes et que vous n’êtes pas seul(e).

La première personne, à ma connaissance, à avoir vraiment creusé les choses est l’américaine Barbara Sher, celle-là même qui a inventé le terme de “scanneur” par opposition aux plongeurs (“divers” en anglais) ceux qui peuvent justement se plonger dans un seul domaine très précis. Elle a défini, analysé et classé différents types de scanneurs et a offert des solutions pour aider chacun et chacune à avoir une vie plus agréable. Je vous recommande son livre Refuse to Choose! comme point de départ de votre redécouverte.

Alors, n’hésitez pas à être fier(e) de votre scannitude, car vous revenez de loin.

Formatage

Dès notre plus jeune âge, à la maison ou à l’école, on nous apprend les règles de la vie. Ces lois ne sont jamais remises en question et chacun les considère comme des commandements fondamentaux, nécessaires à une vie bien réussie.

L’un d’entre eux, est l’un de ces soi-disant principes du succès et, très jeune, il nous est inculqué à force de devoirs, examens, tests et si nécessaire, punitions.

“Toute activité commencée doit être achevée avant de passer à une autre.”

Cette règle s’applique aux plus petites tâches comme aux grandes étapes de notre vie. L’école nous propose des classes dans un ordre précis, avec des dates de  tests et d’examens fixés arbitrairement. Plus tard, on est encouragé à choisir une voie unique qui parait définitive. Dans notre travail on se doit de mener jusqu’au bout une mission qui nous est confiée. C’est normal après tout. Et même si l’envie nous en prend, on ne change pas d’activité, on reste sur ce que l’on fait. Cela montre notre force de caractère, notre volonté.

C’est comme ça que l’on réussit, s’entend on dire dans notre entourage. Même nos proches, ceux qui veulent notre bien, comme nos parents, nous encouragent à choisir et à ne plus changer. On finit par y croire puisque tout changement est considéré comme 2ème classe, comme celui des paresseux, des procrastinateurs, de ceux qui ne savent pas ce qu’ils veulent dans la vie.

Cette dictature de l’efficacité, des projets rondement menés, des buts atteints en serrant les dents et des objectifs soulignés en rouge dans son emploi du temps finissent par complètement masquer d’autres possibilités.

Anthropologie

Est-ce ainsi dans la nature humaine que d’avoir un chronomètre à la main et de vivre sa vie en accumulant les lignes d’arrivées franchies ? Est-ce réellement dans nos gènes ?

Regardons autour de nous. Après tout, “nous” venons de cette nature qui nous a permis d’évoluer et de nous développer dans cette race humaine qui maintenant domine la planète. N’oublions pas qu’au départ, nous n’étions qu’une espèce parmi tant d’autres et que les dés du hasard nous ont permis d’avoir une évolution plus rapide.

Je me demande si nos lointains ancêtres étaient comme nous ? Par exemple l’homme de Cro-magnon avait-il ce besoin compulsif d’en terminer avec une cueillette de fruits avant d’attaquer – dans les deux sens du terme – le dossier mammouth pour le diner ? Où se situait la spontanéité dans ses décisions ?

La nature nous montre également un règne animal qui ne se préoccupe pas beaucoup d’efficacité et de buts atteints.

La lionne ne tue pas son quota d’antilopes. L’éléphant ne s’arrête pas de fourrager après un certain nombre de kilos. Les poissons ne vont pas dormir à 22h00 pile tous les soirs. Les moustiques ne recueillent pas exactement 2 milligrammes de sang par victime.

Les animaux agissent à l’instinct. L’homme plus du tout. Mais il était un temps où ce dernier avançait aussi dans la vie selon ses humeurs et ses besoins. Ceci dit, un jour, peut-être que les premiers hominidés ont noté inconsciemment que, si on s’organisait en groupe pour chasser le gibier, eh bien on en ramenait bien plus et bien plus vite. De là, peut-être que tout le reste a découlé, pour le bonheur des hommes mais pas vraiment celui du reste de la terre.

Hyper-simplification

Je suis certain que, nombreux sont parmi vous ceux qui se disent que sans cette concentration sur un objectif, sans ce fait d’atteindre un but, notre monde serait d’une grande pagaille et pas si agréable à vivre. Toutes les inventions, les découvertes scientifiques et autres progrès de l’humanité, ont bien dû avoir derrière des hommes qui n’étaient pas en train de changer d’intérêt comme des girouettes. Sinon rien n’aurait pu être inventé.

Ce que je dis ce n’est pas que ceux et celles qui aiment atteindre leurs buts sans quitter des yeux leurs objectifs ne sont pas utiles, bien au contraire. Moi-même, j’ai déjà pas mal écrit sur les bienfaits de l’efficacité. Ce que je reproche à notre société, c’est de prendre ce modèle de travail comme “le” modèle et de rejeter tous les autres.

La richesse des humains est justement dans cette variété de façons de faire. Appliquer un modèle standard, c’est formater la race humaine comme un ordinateur avec un seul programme. Or, des programmes, il en existe des milliers et plus il y a de variété, mieux c’est.

C’est un petit peu comme la globalisation que nous vivons maintenant. Prenez l’exemple de la consommation. Les entreprises les plus performantes dans ce domaine ont gagné, ont fait disparaitre les autres et maintenant dominent tous les marchés du monde. Si vous voyagez un peu, vous avez remarqué que vous pouvez trouver les mêmes chaines de restaurants, de cafés, de vêtements, de chaussures de sport – de tout quoi – dans la plupart des grandes villes du monde. Uniformité égale efficacité.

C’est vrai que c’est pratique. Mais qu’en est-il du petit commerce qui apporte sa touche originale ? Au moment où j’écris ces lignes je suis en vacances au Portugal. Chaque fois que j’ai envie de boire un café au lait, je ne vais pas au Starbucks du coin car leur “café latte” possède exactement le même goût que je connais déjà à Tokyo et que j’avais découvert auparavant à Los Angeles. Où en est l’intérêt ?

Non je préfère rechercher les petits cafés locaux pour découvrir une nouvelle saveur et enrichir mon palais, tout en buvant un abatanado – nom local – au goût délicieux.

Scannitude

Ainsi la variété est importante. Tout comme nous n’aimerions pas manger la même chose tous les jours, notre société ne doit pas devenir uniforme et ne garder qu’un seul style de travail qui, à mon avis, appauvrirait nos cultures.

Bien sûr, nous avons besoin de personnes qui aiment la précision, les buts clairement définis à atteindre mais, à côté d’eux, il devrait y avoir plus de place pour ceux et celles qui ont une autre manière de travailler et qui apporteront aussi leur contribution à l’humanité.

D’ailleurs, regardez autour de vous. Beaucoup ne sont pas vraiment heureux dans ce qu’ils font. Peut-être est-ce parce qu’ils ont été forcé de choisir une voie et que cela ne leur correspondait pas vraiment.

Le scanneur qui ne se connait pas, balloté de droite à gauche au gré de la vie, finit souvent par accomplir très peu. Ce dont le scanneur a besoin c’est d’abord de bien comprendre qu’il n’y a aucun mal à en être un et qu’ensuite les méthodes de travail qu’on apprend à l’école ou en entreprise peuvent difficilement s’appliquer à lui ou elle, puisque les scanneurs ont une manière différente de structurer leurs pensées et donc leur vie.

C’est ce que j’essaye de faire. Dans tout ce que j’entreprends, j’ai toujours besoin d’y inclure cette notion de changement. Inconsciemment au début, j’ai toujours recherché des activités qui me permettraient de vivre pleinement ma scannitude. Cela m’a coûté beaucoup au niveau de la promotion et de la réussite extérieure mais je ne le regrette pas car, de toute façon, j’aurais été très malheureux. Certains peuvent serrer les dents et tenir. Pas moi. Là aussi, c’est simplement une question de choix, le vôtre. 😉

Histoire

Enfin, pour ceux qui auraient des doutes sur ce que peuvent accomplir les scanneurs, il suffit de regarder le passé pour les découvrir. En fait, plus on remonte dans le temps et plus on va en trouver. Il n’était pas rare alors de se spécialiser dans plusieurs domaines et de sauter de l’un à l’autre, au gré de ses humeurs. Ceux ou celles capables de jongler avec plusieurs disciplines étaient admirés et courtisés. Et ce, jusqu’à ce que la révolution industrielle fasse table rase sur tout ça.

Prenons un exemple, celui peut-être, du plus grand de tous les scanneurs que nous connaissions, Léonard de Vinci. Si on essaie de le définir comme un grand peintre, on fait une grosse erreur. Il faut savoir qu’en tout et pour tout, seulement une douzaine de tableaux lui sont attribués. Qu’a-t-il donc fait du reste de son temps, car il a quand même vécu jusqu’à 67 ans ? Vous le savez sans doute, il avait de multiples intérêts, était un touche à tout et prenait aussi le temps de vivre. Il a d’ailleurs souvent été traité de procrastinateur par ses contemporains… un comble !

Une précision quand même : Léonard était sans aucun doute un scanneur mais cela ne veut pas dire que tous les scanneurs sont des génies. Dommage. 😉

En fait chacun et chacune utilise ses talents et fait de son mieux avec. L’avantage, lorsque l’on sait que l’on est un scanneur, c’est qu’on va arrêter de se taper la tête contre les murs parce que l’on ne correspond pas aux schémas mis en avant par la société et, qu’ensuite, on peut créer son propre modèle de vie en s’appuyant sur ses points forts.

Là, cela demande une certaine recherche car il existe de nombreux types de scanneurs. De celui ou celle qui ne peut rester sur une activité que quelques heures à ceux qui peuvent passer plusieurs semaines voire plusieurs mois sur le même projet avant d’enchainer sur autre chose. De celles qui reviennent constamment à des projets déjà commencés à ceux qui, une fois qu’ils ont mis de côté une idée, n’y reviennent jamais. De tous ceux qui peuvent vivre leur vie de scanneur à côté d’un emploi régulier à ceux qui ne peuvent accepter cet état de fait et sont considérés comme des marginaux, refusant de complètement s’intégrer dans “la” société. Et ça, c’est moi. 🙂

Et vous, vous vous situez où ?

Mise à jour : Pour aller plus loin dans votre scannitude, sachez que le guide des scanneurs, Reconquérir sa vie, est maintenant disponible sur cette page.

(Photo : Wolfgang Staudt)

Commentaires

320 commentaires pour “Êtes-vous un scanneur ?”
  1. Lanza says:

    De rien.

    Tous les “surdoués” non plus ne sont pas des Leonard de Vinci, 2% de la population ça représente quand même un paquet. 😀

    Soit plus d’un million en France.

    En fait beaucoup se perdent en cours de route, comme moi, à cause de cette fichue inadéquation à l’école et une sensation de “décalage” par rapport aux autres.

  2. Lanza says:

    @Rosine : non.

    Je vais lire ça, merci.

  3. De rien !

    Oui, qu’on les appelle scanneurs ou surdoués, beaucoup se perdent et n’arrivent à rien. Comme je l’ai raconté dans mon article sur les scanneurs, j’ai quitté l’université après beaucoup d’années d’échec sans aucun diplôme. 🙂

    C’est pourquoi il faut que nous développions de nouvelles techniques et méthodes de productivité adaptées à notre manière de penser ! Et surtout un nouvel état d’esprit, avec des croyances plus positives quant à notre scannitude et à nos chances de réussite.

  4. Jean-Philippe says:

    Merci pour ces multiples infos Rosine !

    En particulier pour les HSPs, un domaine sur lequel j’ai beaucoup lu, ayant même assisté à une petite conférence d’Elaine Aron en 1997. A l’époque c’était tout neuf mais très intéressant. 🙂

  5. Cerran says:

    Bonjour à tous.
    Moi aussi je suis définitivement ce qui est nommé ici comme étant un scanneur, et ce que Jeanne Siaud-Fachin nomme des zèbres (je n’ai pas lu le lien donné par Lanza, en tout cas pas encore …) dans son livre “Trop intelligent pour être heureux ? : L’adulte surdoué” que j’ai lu il y deux ans maintenant …
    Mais avant ça j’avais lu un autre livre qui lui a révolutionné ma manière de voir les choses : “Petit guide à l’usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués ” de Béatrice Millêtre ; Il faut dire que c’était la première fois que l’on me disait que j’avais un comportement atypique, mais pas anormal … un vrai soulagement !
    Merci Jean-Phillipe d’aborder ce sujet sur un site de développement personnel.

  6. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Cerran d’ajouter de nouvelles informations au “dossier”. Tout cela est très utile et donne de la matière pour tous ceux et celles que veulent mieux se comprendre. 🙂

  7. Benjamin Letz says:

    Comme j’aime le développement personnel lorsque je lis des articles comme celui-ci !

    Découvrir, au détour d’un article, la définition du mot “procrastination” m’avait fait faire un pas de géant dans la compréhension de moi-même, dans ma déculpabilisation, et dans la recherche de techniques pour pallier à ce qu’à l’époque j’appelais “ma fainéantise”.

    Ce concept de “scanneur”, j’ai su dès tes premières lignes que ce serait le deuxième temps fort de mon développement personnel, la seconde grosse découverte.

    Pour raconter ma vie deux minutes, j’ai écrit ma première nouvelle à 9 ans, puis entamé plusieurs romans que je n’ai jamais finis. J’ai passé mes années collège à faire rire mes camarades en apprenant à dessiner des caricatures et des bandes dessinées. Puis j’ai été journaliste local pour un quotidien régional pendant mes années lycée. Après mon bac, j’ai réalisé quelques courts métrages et entamé une école de cinéma que je n’ai jamais finie. Ensuite, je me suis intéressé à la photographie, jusqu’à devenir assez bon pour qu’on me propose de me payer pour mes services, me faisant ainsi devenir professionnel. Enfin, j’ai passé l’année dernière à apprendre le webdesign et j’ai créé mon auto-entreprise dans ce domaine.

    Comprendre la nature de mon “mal” est donc très intéressant. Cependant, ce n’est pas suffisant et dans l’état actuel des choses, je trouve cela handicapant, de changer d’intérêt sans cesse et de ne donc pouvoir devenir spécialiste de rien, ni se fixer de plan de carrière bien défini. J’aimerais par exemple lancer un blog, mais quelle thématique choisir ? Si je prends une de mes passions, il y a fort à parier que je me serai lassé d’ici quelques mois.

    Tu parles, Jean-Philippe, de techniques pour apprendre à gérer ce fonctionnement atypique. Pourrais-tu en dire plus ? Ou bien cela fera-t-il l’objet d’un prochain article ? Car si les ressources sur la procrastination, qui est un mal probablement beaucoup plus répandu, abondent, je n’ai jamais lu d’articles donnant des techniques au sujet du “scanneur”. Ce qui veut dire que tu as trouvé une niche, d’ailleurs 😉

    Merci beaucoup pour cette découverte en tout cas, je te suis très reconnaissant 🙂

  8. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Benjamin !

    Et merci aussi de partager ton histoire qui, une fois de plus, montre tout le potentiel qui existe dans un scanneur.

    Tu as raison, je ne donne pas de clefs dans cet article et ce pour 2 raisons. D’abord, cela aurait été trop long et ensuite je n’ai pas toutes les réponses. Un bon début est de commencer par le livre de Barbara Sher.

    Vu les réactions et commentaires provoqués par cet article, je suis en train de me demander si je ne devrais pas passer directement à l’étape ebook, plutôt que d’écrire un autre article qui serait incomplet. Aussi comme je ne détiens pas toutes les réponses, il faudrait que j’effectue un travail de recherche et de sondage parmi tous ceux et toutes celles qui se considèrent comme scanneurs. Quels techniques utilisent-ils pour avancer dans la vie ? Quelles méthodes les ont aidé ?

    Pour en savoir plus, sache que je vais sans doute passer par les membres de ma newsletter afin de les sonder. Donc, si ce n’est pas déjà fait, je te recommande de t’abonner pour être tenu au courant et pourquoi pas participer à l’enquête. 🙂 (Pour s’inscrire c’est en haut et à droite de la page)

    Sinon, de toute façon, je continuerai à poster des commentaires ici pour tenir tout le monde au courant. 🙂

  9. ju says:

    J’ai 20 ans et depuis 5 ans environ, j’enchaîne les projets sans jamais arriver à en terminer un seul, qu’il s’agisse de robotique, électronique, informatique (création de sites web) ou n’importe-quoi d’autre.

    J’ai de bonnes idées, quasiment toutes les connaissances nécessaires et le matériel requis, et pourtant, je trouve toujours “mieux” à faire en cours de route. J’ai ainsi bien entamé une quinzaine de sites internet innovants qui ne verront jamais le jour à cause de ça.
    Ce qui est certain, c’est que si d’autres avaient la motivation et la possibilité de mettre en application certaines de mes idées, ils se feraient des cacahuètes en or.

  10. Albert says:

    Merci Jean-Philippe pour les liens concernant les sites de crowd sourcing, et pas de soucis pour l’image des casseroles 😉 (la cuisine est avec le chant une passion constante chez moi). Oui, j’ai bien compris qu’il y avait plusieurs type de scanneur (j’ai tj du mal avec les cases).

    Entre hier soir et cet après-midi, je vois que de nouveaux commentaires sont venus enrichir le billet.

    Il me semble important de signaler que depuis une dizaine d’années j’ai l’impression que tout autour de nous appel à plus de “zapping”, et si j’avais dû me construire dans ce milieu sans doute aurais-je eu bien plus de mal.

    Scanner en l’absence de repères fixes, de piliers, m’apparait comme risqué.
    Ce qui me permet de scanner en liberté et sans trop de mauvaise conscience c’est qu’il y a certaines choses que je considère comme des bases.

    Aujourd’hui, nous vivons dans un monde de flux toujours plus rapides.
    Ancrer le navire et lui donner du mou permet de suivre les flux, d’aller d’un point à l’autre, mais toujours en sachant qui nous sommes et quels sont les buts que l’on poursuit.

    L’une des choses que je prends comme acquise c’est de m’appliquer à prendre, chaque jour, un temps de silence, un moment où je me retrouve avec moi-même.

  11. Jean-Philippe says:

    @ju Merci pour le témoignage. Mais ne soyez pas déçu avec les projets que vous ne terminez pas. Cela se fera avec l’expérience. 🙂

    @Albert Merci de partager ta technique, elle est très imagée et très jolie. Et puis le point sur le zapping que tu soulèves est important. Un scanneur n’est pas un zappeur. Ce dernier ne pourra rester sur une activité que quelques secondes, il n’avance jamais. Le scanneur lui, fait des progrès et s’il ou elle sait se “manager” en termine certains.

  12. l'altruiste says:

    Voila un article qui fait du bien, met sur la piste mais laisse finalement un peu sur sa faim.
    C’est vrai que cela fait du bien de pouvoir mettre un mot sur cette chose, mais quelles pourraient etre les solutions a mettre en place?

    Il y a quelques temps j’ai découvert (grace a un article dans un blog comme celui là) la méthode gtd qui, je peux le dire, a changé complétement ma façon de travailler et m’apporte beaucoup de sérénité dans ma vie de tous les jours. J’ai l’impression que c’est un premier outil à utiliser par les scanneurs car il permet d’organiser ses taches de façon très souple (pas rigide comme un agenda) tout en se vidant la tête (ce qui est important quand on est une vraie girouette avec des idées qui fusent dans tous les sens).

  13. Arkanciel says:

    Et bien moi, c’est très clair, totale scanneuse ! J’avais lu le livre de barbra Sher et je m’étais de suite reconnue en tant “qu’exploratrice” ceci dit je suis diagnostiquée comme hyper-active réelle (et non pas selon le sens commun “quelqu’un qui à la bougeotte”), ceci explique peut-être en partie cela, mais je ne sais pas s’il en est de même pour les autres scanneurs ?

    Merci à toi Jean-Philippe encore une fois pour la qualité de tes articles !

  14. Jean-Philippe says:

    @l’altruiste Merci pour le commentaire et je te réfère au mien écrit plus haut en réponse à Benjamin. La méthode GTD peut sans doute aider les scanneurs puisqu’elle fonctionne pour toi. Pour moi, je la trouve un peu rigide et j’utilise des éléments de ZTD (Zen To Done) créé par Léo Babauta auquel j’ajoute mes propres éléments. Au-dessus j’ai aussi ajouté un lien sur la façon de faire de Rosine Caplot, qui je trouve est excellente.

    @Arkanciel Merci beaucoup ! Je ne suis pas un hyper-actif, ayant plutôt tendance à aimer le calme et la sieste. Des scanneurs, je pense qu’il en existe de toutes les couleurs, d’où la difficulté à cerner les méthodes pour nous aider. On ne peut pas tous et toutes nous mettre dans une grande boite ! Chaque scanneur possède ses spécificités, d’ailleurs Barbara Sher arrive, dans son livre a un nombre considérable de types de scanneurs. 🙂

    A propos de Barbara, pour ceux et celles que cela intéresse, sachez qu’elle fait régulièrement des séminaires sur plusieurs jours pour aider les scanneurs. Souvent ces retraites se font en France mais bien sûr, en anglais, avec des scanneurs venus du monde entier.

  15. C’est vraiment marrant que je n’ai pas repere ton article plus tot, c’est exactement ce dont on discutait dans notre mail quand je te disais : “Parfois trop de projets tuent certains projets”
    Alors comme ca je suis un scanneur ? ben ca me va tres bien, il y avait deja pas mal de cases ou j’ete range, arabe, barbu, colerique, procrastinateur (celui la je viens juste d’en changer) Merci Jean-Philippe 🙂
    Plus serieusement, c’est vrai que le jour ou l’on peut apprendre sur soi-meme et meme un mot sur ce qu’on PENSE que l’on est et pas sur ce que la societe PENSE que l’on est, ce jour la peut-etre vu comme une liberation.
    Personnelement, le mythe qui m’a ouvert les yeux est celui de ??? (quelqu’un pour me redonner le nom de dieu ? grecque), en tres raccourci, le jeune homme est maudit d’une maniere toute particuliere, il est tellement doue a tout qu’il entreprend tellement de choses qu’au final il ne finit jamais rien.
    Je ne suis certainement pas doue en tout mais personnelement cela m’a ouvert les yeux sur ma capacite principale. Je prefere donc m’appeler “optimiseur”. Je suis doue a trouver ce en quoi les autres sont doues (a noter la aussi que c’est ce que je PENSE de moi-meme + quelques temoignages de gens trop sympa pour dire la verite de toute facon 🙂
    Je finirais quand meme en insistant que si ce n’est pas une tart d’etre un scanneur, ca peut le devenir et beaucoup plus vite qu’on pourrait le penser ! je pense que c’est une benediction qui si elle ne connait pas un fil conducteur qui perdurera longtemps et permettra de toujours retrouver son chemin, peut se transformer en reelle malediction ! (ta tam tam – fin hollywoodienne – l’un de mes eleves a decider de faire ce bruit a chaque fois que je finis une de mes grandes phrases annonciatrices / prophetesses et comme je ne peux pas m’empecher d’exploser de rire a chaque fois qu’il le fait…eh bien il continue. Desole fallait que j’en fasse profiter fin du HS…jusqu’au prochain HS 🙂

  16. Jean-Philippe says:

    Merci Mohamed pour ta longue tirade !

    Oui tu as raison. Il faut trouver un moyen d’optimiser son statut de scanneur, car pour moi c’est une qualité. Mais bien sûr, comme tu le dis si bien, une qualité peut se transformer en défaut si elle n’est pas correctement encadrée.

    Merci aussi de nous avoir fait partager l’ambiance qui règne dans ta classe. 🙂

  17. Agnès says:

    Bonjour à tous,
    C’est vrai que ça n’est pas facile d’être un scanneur mais au bout de quelques années, on a un sacré bagage de connaissances. Reste à apprendre à le valoriser… En attendant, voici une délicieuse animation sur la procrastination :
    http://vimeo.com/9553205

  18. Mestizaje says:

    Une fois de plus Jean-Philippe, merci pour votre article.
    Vous n’avez pas idée combien votre blog m’aide en ce moment !
    J’ai fini mes études et cherche mon premier emploi… mon seul souci c’est que je ne sais pas quel CV poster sur Monster and co… parce que j’aime beaucoup de choses, cherche beaucoup de choses (et en même temps, j’ai peur que l’on me propose une de ces choses, puisque ça reviendrait à renoncer à d’autres aspirations)
    Bref… peut-être suis-je une scanneuse. Je pense me plonger dans les livres et blogs que vous conseillez pour savoir enfin quoi faire et où aller !
    En tous cas, un grand merci pour ces articles de qualité que vous postez 🙂

  19. Jean-Philippe says:

    @Agnès Exactement, vous avez parfaitement raison. Comment le valoriser ? Le livre de Barbara Sher vous donnera déjà certaines réponses avant que vous n’apportiez les vôtres. 😉

    @Mestizaje Merci pour tous vos compliments ! Il me font très plaisir. Ceci dit, ne vous inquiétiez pas trop. Le premier emploi n’a pas à être un choix définitif. Vous n’y jouez pas votre vie comme avant ! Si ça ne vous convient pas, vous pouvez toujours changer. Et puis, quand on est jeune c’est plus facile de se remettre en question, de se recréer, que si l’on reste ankylosé puis pétrifié et enfin fossilisé dans le même job. Le mouvement, la fluidité, il n’y a que ça de vrai !

  20. Le Izem says:

    Habituellement je ne SUPPORTE PAS les site de développement personnel.

    Cela dit ton article m’a vachement plus, Jean Phillipe.

    A l’instar des autres commentaires, je suis ce que tu appellerais un “scanneur”. Je ne l’ai jamais mal vécu, car j’ai toujours su dissocier le terme de scolarité et celui d’étude. J’ai toujours aimé apprendre, lire et comprendre, j’ai toujours détesté l’école.

    Qu’est ce qu’un scanneur au final? Quelqu’un de curieux, qui, plus que d’aimer, à besoin de toujours plus connaitre, de croiser entre elle ses connaissances, de comparer, de réfléchir.
    J’ai la chance d’avoir un boulot qui me permet d’assouvir ma curiosité: je suis graphiste.

    Je poste seulement ce commentaire pour donner des exemples concret de scanneur:

    bn Sīnā ou Avicenne (forme latinisée), était un philosophe, un écrivain, un médecin et un scientifique musulman chiite d’origine persane. Il s’intéressa à de nombreuses sciences, notamment l’astronomie, l’alchimie, la chimie et la psychologie.

    Averroès, philosophe, théologien islamique, juriste, mathématicien et médecin musulman andalou du XIIe siècle.

    Omar Khayyam, mathématicien, astronome, poete, philosophe du XIeme siècle (je vous conseille la lecture de ses quatrains!!)

    Ce n’est que quelques exemples auquel je pense car je m’intéresse en ce moment a ces grands hommes de l’histoire de la perse.

    De nos jours ou on se doit d’être un SPÉCIALISTE, quelqu’un de POINTU dans son domaine, on oublie par exemple ce qui construit les humaniste de la renaissance française: la maitrise et le croisement de différente discipline, plus généralement la quête de savoir.

    Je finirais par un conseil à tout les “scanneurs” (j’aime pas trop ce terme, ça sonne trop développement personnel, story telling, routine, PNL et j’en passe :p)

    Produisez des choses concretes (texte, dessin, installation, sculpture, vidéo -n’importe quoi) à la suite de vos errance, ça aide a mémoriser et mettre en relation tout ce qu’on peu savoir 🙂

    PS: il y a une chose que je n’arriverais définitivement pas a intégrer, c’est l’othographe. Mea Culpa! 🙂

  21. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Le Izem pour votre commentaire qui apporte de nouvelles informations sur les scanneurs. 🙂

    Merci aussi d’avoir cité votre profession. Des exemples concrets, cela ne peut qu’éclairer ceux et celles qui pour l’instant ne savent pas trop comment diriger cette énergie liée à leur scannitude. Et cette énergie, il faut bien qu’elle aille quelque part ! Sinon elle ne devient que frustration et engendre des comportements négatifs. Peut-être qu’en jouant sur ses valeurs morales (reconnaissance de ses talents, respect de l’autre) et intellectuelles (Comment aider les autres avec ses propres talents ?), on peut arriver a des solutions très positives pour les scanneurs. C’est au moins ce que j’essaie de faire. 😉

    (Je connaissais les 2 premiers scanneurs que vous citez mais pas le 3ème… je vais donc – en tant que pur scanneur – lire les Rubaïyat de ce pas ! 😉 )

  22. Chatzen says:

    Hello à tous, merci pour l’article, et les commentaires. En tant que nouvellement intitulée “scanneuse” qui se reconnait bien dans le portrait et qui n’a jamais rien creusé de sa vie, ce que je retiens des mes apprentissages variés et non finis c’est la capacité des “scanneurs” à trouver des liens à croiser les information informelles qu’ils acquièrent pour comprendre ce que d’autres n’auraient pas compris ou pas vu. Et vous avez raison il faut écrire, dessinner, concrétiser… pour l’instant j’ai beaucoup reçu de la part de quelques personnes et j’essaye de transmettre oralement, d’aider les personnes en difficultés avec leur malêtre pour se regarder en face et enfin voir quelle personne merveilleuse ils sont à mes yeux… Je n’ai pas encore trouvé comment concrétiser, mais maintenant je vais tenter de suivre ce conseil. Merci encore !

  23. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Chatzen de partager votre propre expérience !

    J’irai même plus loin : par “tenter”, il faut comprendre faire de son mieux. Je sais que c’est juste de la sémantique mais le fait de dire “je vais tenter” (comme ça m’arrive souvent) implique souvent la possibilité d’un échec dans notre tête. Or, à chaque fois que nous “tentons”, il y a un progrès, une avancée, un pas en avant dans l’apprentissage. Il n’y a pas d’échec.

    J’insiste un peu là-dessus parce que le scanneur, il a l’impression de passer sa vie à tenter des choses sans jamais arriver à du concret. Pour, il ou elle apprend beaucoup, croise ses informations comme vous l’avez bien dit et au final trouve un moyen de s’épanouir en les utilisant. Le problème, c’est que beaucoup parmi les scanneurs, se découragent bien avant d’avoir pu résoudre leur puzzle – et on les comprend face aux canons de la société – en réussissant à imbriquer les multiples pièces de leur expérience.

    Ou alors c’est comme de nombreux brins sur un écheveau. Tant qu’on a pas éclairci et trié ses brins d’expérience, cela ne ressemble à rien. Avec du temps, on arrive à tout séparer et à créer une œuvre, son œuvre. 🙂

    Merci encore Chatzen pour le mot “tenter” qui m’a permis d’éclaircir ce point. 😉

  24. cobaye007 says:

    Merci pour cet article. J’ai découvert l’existence du terme “scanneur” il y a peu de temps et m’y suis reconnue.
    Mon seul problème en tant que scanneuse, c’est que le fait de juste effleurer les sujets et de n’être pas une spécialiste dans chaque domaine s’accorde mal avec mon besoin de perfectionnisme.
    Du coup, j’ai souvent l’impression d’être une imposteur/usurpatrice/intruse/mystificatrice/charlatan… en me disant “photographe” ou “graphiste” ou “peintre” ou “lettrée”… parce que j’ai l’impression de ne pas maîtriser mon sujet comme quelqu’un qui ne serait ‘que’ peintre ou graphiste ou photographe…
    Bref, j’envie Léonard de Vinci qui est par ailleurs un modèle pour moi.
    Mais bon, tout le monde n’est pas un génie.
    Il va falloir que je me fasse à ma ‘médiocrité’ de scanneuse qui ne va pas au fond des choses ou que j’augmente mon estime de moi pour le vivre mieux. ;o)

  25. Jean-Philippe says:

    Merci pour ton commentaire Cobaye007 !

    Quand je vois la qualité de tes dessins sur ton blog, je ne vois pas de médiocrité. Quand je vois ta réussite professionnelle, je ne vois pas de médiocrité. Quand je vois ton courage devant tes choix de vie, je ne vois toujours pas de médiocrité. 🙂

    Les scanneurs sont différents, c’est tout. Nous n’avons pas besoin de nous comparer avec les autres selon “leur” modèle. Mais depuis notre enfance, c’est la compétition et donc la comparaison des performances. Ce trait reste profondément implanté chez nous tout au long de notre vie. Alors laissons les compétiteurs “compétitionner”. Profitons tout simplement de la chance que nous avons de pouvoir vivre des expériences riches et différentes, justement parce que nous sommes des scanneurs.

    Je viens de finir un voyage au Portugal et en France, qui me reste encore dans la tête avec plein d’images multicolores. Tu vas bientôt découvrir les mystères de l’Asie et ça, les “premiers de la classe” passeront à côté. 😉

  26. Lanza says:

    C’est dommage que les commentaires soient paginés, j’ai l’impression que beaucoup auraient besoin de lire “trop intelligents pour être heureux : l’adulte surdoué”…

    @Cerran : mon lien est un article extrait du bouquin sur les enfants. La même chose que pour l’adulte, mais centré sur les enfants.

  27. Jean-Philippe says:

    Oui bonne idée Lanza. Je rajoute donc le lien direct sur Amazon pour découvrir le livre de Jeanne Siaud-Facchin : Trop intelligent pour être heureux ? l’adulte surdoué.

  28. clément says:

    Je crois aussi être un scanneur…
    Je pense avoir trouvé une partie de la réponse pour mieux le vivre. En effet, je suis consultant depuis plusieurs années. La possibilité de concrétiser de nombreux projets, en ce qui concerne ma spécialité, plutot courts… Et la possibilité, au fil du temps, de capitaliser sur mes nombreuses rencontres, projets, échecs et réussites.
    Du coup, je suis resté un peu sur ma fin également, j’irai surement me renseigner sur les différentes références citées dans ton article et commentaires, pour profiter davantage de cette réelle compétence qui nous permet de rapidement passer d’un projet à l’autre et au bout du compte,, avancer, apprendre.

    Merci Jean-Philippe pour cet article et à tous ceux qui participent à cette discussion au travers des commentaires.

  29. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Clément de partager ton expérience !

    Je pense que tu as trouvé une des clefs que j’utilise moi-même : la variété par des mini-projets dans la même niche. C’est comme cela que je peux avancer (réussite ou échec peu importe).

    De manière générale, vu le nombre de commentaires et l’intérêt suscité par cet article, je vais maintenant sérieusement me pencher sur l’idée d’un guide du scanneur. Attendez-vous, à recevoir plus d’info par la newsletter. 😉

    (Pour vous abonner, c’est en haut et à droite de la page, merci !)

  30. Albert says:

    Devant le nombre de commentaires et à lire certains je me pose une question : le monde dans lequel nous vivons actuellement (où tout va très vite, où les médias passent régulièrement d’un sujet à l’autre, où la technologie est obsolète avant même d’avoir conquis son marché…), ce monde là, est-il un handicap supplémentaire ou un avantage pour le scanneur ?
    En clair : était-il plus simple d’être scanneur au XVIe siècle, ou bien au XXIe ?
    Dans ce monde où notre cerveau est en sollicitation permanente, le scanneur est-il renforcé par ses caractéristiques ou bien d’autant plus vulnérable ?

  31. Jean-Philippe says:

    Merci Albert, ta question est excellente ! J’y réponds en premier.

    C’est vrai qu’il y avait bien plus de scanneurs célèbres avant. On en a cité quelques-uns dans les commentaires, à la liste desquels je viens de rajouter Jean-Jacques Rousseau. Ceci dit, peut-être qu’on ne connait qu’eux, justement parce qu’ils sont devenus célèbres par les voies artistiques ou scientifiques qu’ils avaient choisies. Dans l’ombre, il y en avait sans doute beaucoup d’autres…

    Au XXIe siècle, tout change. Chaque personne peut faire parler d’elle, peut donner son opinion sur la scène globale et soudain on redécouvre qu’il y a beaucoup de scanneurs. La différence ? C’est le système de communication qui permet a beaucoup d’entre nous de pouvoir s’entraider et de se soutenir.

    Le fait que maintenant l’information arrive de partout et que notre cerveau soit bien plus sollicité, est un atout. Je parle pour moi, mais je n’ai aucun problème à passer d’une chose à l’autre sur le net. Je peux répondre à un commentaire, préparer un mail et ouvrir une nouvelle page pour chercher une info “presque” en même temps. Le seul moment où je coupe tout, c’est quand j’écris… ou quand je fais la sieste. 😉

    D’autres avis ?

  32. Riamh says:

    Merci pour l’article! En fait c’est sur le site où se trouve Lanza que quelqu’un m’a balancé le lien vers cet article! Quel choc! J’ai acheté le livre de Barbara Sher, et c’est incroyable comme ça me définit!
    J’ai changé deux fois d’orientation en fac (médecine, histoire, études nordiques), j’ai cumulé les passe-temps, j’avais du mal à choisir une mineure quand j’étais en histoire (philo? science po? socio? anthropo…??? au secours!), j’ai toujours été intéressée par tout et n’importe quoi, ça agace mon entourage qui me voit cumuler des choses pour les planter, pour prendre d’autres trucs, pour les abandonner ensuite!

    Mais pour ce qui est de surdoué, j’en sais rien. Je ne me reconnais pas vraiment dans la description de l’enfant surdoué, ni dans le vécu, à part certaines anecdotes, certaines choses… J’étais brillante à l’école, parmi les meilleurs de la classe, j’ai failli passer directement de la 6è à la 4è. Cela ne s’est pas fait, et j’ai failli redoubler la 5ème, ironie du sort! J’ai redoublé la seconde. J’ai redoublé médecine. J’ai redoublé ma licence d’histoire… Héhéhé… on dirait que je peine à avancer!

    j’ai été ravie de voir cet article et ce livre, et de savoir que je ne suis pas seule à avoir plein trucs en tête, comme une télé qui diffuse plusieurs chaines en même temps, que je suis pas malade, ni cinglée, ni quoi que ce soit!

    PS: j’ai bien aimé l’ebook, “êtes-vous une sardine?”, court, clair, concis, aéré.

  33. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Riamh pour ce témoignage ! Cela me fait plaisir d’avoir unje confirmation que l’info circule avec fluidité sur le net. L’échange sur la toile est important, il permet de modifier des trajectoires de vies, comme la tienne ?

    La question d’être ou ne pas être surdoué n’est pas importante. Ce qui compte, c’est de trouver des voies qui nous conviennent, des façons de travailler qui nous réjouissent et nous permettent de nous épanouir. Je suis certain que si tu continues encore un peu, tu vas trouver ton propre style. 😉

  34. Riamh says:

    J’ai commencé à changer ma vie. Cela ne se fait pas d’un claquement de doigts, et y’a encore quelques barrières à abattre! Mais je me réorganise!
    Par rapport au livre “Refuse to choose”, je me situe entre Cyclical Sybil, Sequential JacksOAT et Sequential High-Speed-Indecisives. Surtout le premier et le dernier. C’est un peu le bazar dans ma tête et chez moi, mais je vais y parvenir!!

  35. Jean-Philippe says:

    Merci Riamh pour ces précisions ! C’est clair qu’il faut un certain temps pour tout changer mais cela fait toujours plaisir de savoir que l’on est sur le bon chemin, n’est-ce pas ? 😉

  36. Riamh says:

    En effet! ça met de bonne humeur… c’est comme avoir le sourire sans raison particulière, se dire que c’est cool alors qu’on n’a encore rien fait!
    Je commence à peine, et y’a encore de la distance… et des choix à faire, des décisions à prendre… Bref… mais on se dit que ça bouge, et rien que ça, ça fait du bien!

  37. Jean-Philippe says:

    Bravo Riamh et bonne continuation ! Il faut nous tenir au courant de la suite des événements, d’accord ? 😉

  38. Riamh says:

    OK! ça sent la réorientation à plein nez (pour la 3ème fois haha!) pas pour maintenant, mais le processus est en tête… et ça va me demander une remise à niveau dans certains domaines – ce qui ne me dérange pas outre mesure, par ailleurs, même si ça repousse certains plans!

  39. natacha says:

    Extraordinaire !

    Je tombe ici par ‘hasard’ via scoopeo.
    Il y a à peine une heure, j’évoquais exactement ceci, sans utiliser le mot de scanner et en prenant l’exemple de De Vinci aussi. En m’en plaignant bien sur, car, bien que certains projets finissent par aboutir, nombreux sont ceux qui attendent dans une gestation trop longue…

    Je viens de voir une photo de moi là, entourée de semblables ! Merci.

  40. Jean-Philippe says:

    Merci Natacha, c’est assez étonnant en effet. Pourrait-on appeler cela de la sérendipité ? 😉

  41. christian says:

    Pas mal l’idée du scanneur, moi j’appelle cela un butineur ?
    et malheureusement j’en suis un, la solution apprendre à déléguer
    et à sous-traiter : vous définissez les grandes lignes, faites ce que
    vous aimez ou avez le temps de faire et tout le reste aux autres
    et ça marche très bien, de nombreux exemples existent sur Internet
    et j’en connais quelques uns qui ont fait fortune !
    D’ailleurs cela vient de me donner une idée ; je vais faire un site internet
    pour que les butineurs puissent trouver rapidement des liens vers des
    sous-traitants. Promis demain je recrute un concepteur et j’ai déjà pleins
    d’idées en tête …

  42. Jean-Philippe says:

    Oui merci Christian ! le mot de butineur convient très bien je trouve. C’est même plus poétique que scanneur qui a un côté “Spiderman”. 😉

    L’idée de déléguer est très importante, encore faut-il savoir le faire – c’est un art – et pouvoir. Certains restent accrochés à leurs projets et ne veulent pas que d’autres y touchent. Est-ce un mal ? Je ne pense pas car on est libre de guider ses projets dans la direction que l’on veut. A partir du moment où on se fait plaisir sans se plaindre. 😉

  43. Alexgkr says:

    Tres bel article!!!!
    quand je lis tes articles je me dis que j’ai vraiment bien fait de m’inscrire a ta newsletter et de suivre l’évolution de ton site!!

    J’ai découvert moi même être un “scanneur” l’année dernière, et d’apres ce que j’ai trouve la différence viendrait de notre réflexion selon nos hémisphères cérébraux.
    En tant que “scanneur” nous serions Neuro-Droitier..

    Je recommande de lire le “Petit Guide pour les Gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués” de Beatrice Milletre.

    Vous en apprendrez plus si votre fonctionnement et vous aurez des réponses concrètes pour mettre vos idées en action. (Bon apres il faut effectivement s’y mettre :s)

    http://www.amazon.fr/Petit-guide-intelligents-trouvent-dou%C3%A9s/dp/2228902195/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1275535480&sr=1-1

  44. Bonjour Jean-Philippe,

    C’est rigolo parce qu’à la fin de mes études il y a 2 ans, une profonde période de remise en question pendant laquelle j’ai énormément douté et cherché, je suis aussi parvenu à cette conclusion que je suis “scanneur”, en fait je m’étais défini comme quelqu’un qui est “explorateur” plutôt que “scanneur”, capable de ma passionner pour tous les sujets sans pour autant que l’un d’eux ne se transforme en vocation à vie…

    Je suis capable de m’atteler à un projet avec une grande persévérance mais quand je crois avoir perçu comment il fonctionne dans sa globalité (et parfois j’ai tort parce que je ne vois pas tout), je deviens moins intéressé.

    N’est-ce pas tout simplement naturel chez l’être humain curieux et positif?

    Alexgkr, le livre que tu recommandes est-il un livre de psychologie ? Je cherche à savoir s’il peut entrer dans la sélection de mon projet fou http://www.des-livres-pour-une-sante-durable.fr 😉

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