Êtes-vous un scanneur ?

Une porte ouverte sur un océan de possibilités... (je sais, elle est facile)

Je sais que vous n’allez pas me croire parce que j’écris de longs articles mais celui-ci est vraiment très très long. Prévoyez environ 12 minutes pour le lire.

Est-ce que la situation qui suit vous est familière ?

Vous travaillez sur une idée depuis quelques heures, quelques jours ou quelques semaines et soudain vous sentez que vous n’avancez plus. Cela va même plus loin, vous sentez que vous ne voulez plus avancer.

La tâche à laquelle vous êtes attelé ne vous intéresse plus. Mais alors plus du tout. Car dans votre tête une nouvelle idée, dans un domaine complètement différent, a germé. Ou alors, votre attention a été attirée par une autre activité que vous aimeriez bien débuter.

Ce qui s’ensuit alors est un dialogue intérieur où une certaine angoisse commence à monter. En effet, vous vous dites que, lorsque l’on travaille sur un projet quel qu’il soit, on se doit de le terminer, et ensuite seulement, on passe à autre chose. Ceux et celles qui réussissent dans la vie sont comme cela, c’est bien connu. Mais pas vous.

Vous, vous êtes le roi des projets inachevés. Vous êtes la reine des idées à peine commencées et jamais finies. Vous êtes l’artiste qui n’a jamais terminé une œuvre. Vous êtes celui ou celle que le monde considère comme ayant peu de volonté et ayant une mentalité de girouette.

En fait, au fond de vous-même, vous vous considérez comme un loser, un raté ou une bonne à rien.

Et pourtant.

Si le monde savait, il comprendrait qu’il est en train de gaspiller un incroyable talent qui pourrait être tant utile à l’humanité. Car vous êtes peut-être un scanneur.

Découverte

Comment pourrait-on exactement définir un scanneur ? Rosine Caplot, une scanneuse comme moi, sur son blog (en anglais) nous en donne une belle définition :

Un scanneur est le contraire d’un spécialiste. Il lui est difficile de choisir une seule passion ou carrière et s’il se force à le faire, il devient malheureux et sa productivité en souffre. Les scanneurs peuvent s’intéresser à de nombreux domaines, complètement différents les uns des autres. Ils ont habituellement plusieurs projets “sur le feu” et ont constamment de nouvelles idées. Ils poursuivent rarement toutes ces dernières et s’ils le font, ils vont rarement jusqu’au bout.”

Vous vous reconnaissez dans cette définition ? Alors soyez le ou la bienvenue au club ! 🙂

Vous allez voir que le fait de pouvoir mettre un nom sur ce que vous considériez comme une “tare” va déjà vous ôter d’un grand poids. Maintenant vous savez qui vous êtes et que vous n’êtes pas seul(e).

La première personne, à ma connaissance, à avoir vraiment creusé les choses est l’américaine Barbara Sher, celle-là même qui a inventé le terme de “scanneur” par opposition aux plongeurs (“divers” en anglais) ceux qui peuvent justement se plonger dans un seul domaine très précis. Elle a défini, analysé et classé différents types de scanneurs et a offert des solutions pour aider chacun et chacune à avoir une vie plus agréable. Je vous recommande son livre Refuse to Choose! comme point de départ de votre redécouverte.

Alors, n’hésitez pas à être fier(e) de votre scannitude, car vous revenez de loin.

Formatage

Dès notre plus jeune âge, à la maison ou à l’école, on nous apprend les règles de la vie. Ces lois ne sont jamais remises en question et chacun les considère comme des commandements fondamentaux, nécessaires à une vie bien réussie.

L’un d’entre eux, est l’un de ces soi-disant principes du succès et, très jeune, il nous est inculqué à force de devoirs, examens, tests et si nécessaire, punitions.

“Toute activité commencée doit être achevée avant de passer à une autre.”

Cette règle s’applique aux plus petites tâches comme aux grandes étapes de notre vie. L’école nous propose des classes dans un ordre précis, avec des dates de  tests et d’examens fixés arbitrairement. Plus tard, on est encouragé à choisir une voie unique qui parait définitive. Dans notre travail on se doit de mener jusqu’au bout une mission qui nous est confiée. C’est normal après tout. Et même si l’envie nous en prend, on ne change pas d’activité, on reste sur ce que l’on fait. Cela montre notre force de caractère, notre volonté.

C’est comme ça que l’on réussit, s’entend on dire dans notre entourage. Même nos proches, ceux qui veulent notre bien, comme nos parents, nous encouragent à choisir et à ne plus changer. On finit par y croire puisque tout changement est considéré comme 2ème classe, comme celui des paresseux, des procrastinateurs, de ceux qui ne savent pas ce qu’ils veulent dans la vie.

Cette dictature de l’efficacité, des projets rondement menés, des buts atteints en serrant les dents et des objectifs soulignés en rouge dans son emploi du temps finissent par complètement masquer d’autres possibilités.

Anthropologie

Est-ce ainsi dans la nature humaine que d’avoir un chronomètre à la main et de vivre sa vie en accumulant les lignes d’arrivées franchies ? Est-ce réellement dans nos gènes ?

Regardons autour de nous. Après tout, “nous” venons de cette nature qui nous a permis d’évoluer et de nous développer dans cette race humaine qui maintenant domine la planète. N’oublions pas qu’au départ, nous n’étions qu’une espèce parmi tant d’autres et que les dés du hasard nous ont permis d’avoir une évolution plus rapide.

Je me demande si nos lointains ancêtres étaient comme nous ? Par exemple l’homme de Cro-magnon avait-il ce besoin compulsif d’en terminer avec une cueillette de fruits avant d’attaquer – dans les deux sens du terme – le dossier mammouth pour le diner ? Où se situait la spontanéité dans ses décisions ?

La nature nous montre également un règne animal qui ne se préoccupe pas beaucoup d’efficacité et de buts atteints.

La lionne ne tue pas son quota d’antilopes. L’éléphant ne s’arrête pas de fourrager après un certain nombre de kilos. Les poissons ne vont pas dormir à 22h00 pile tous les soirs. Les moustiques ne recueillent pas exactement 2 milligrammes de sang par victime.

Les animaux agissent à l’instinct. L’homme plus du tout. Mais il était un temps où ce dernier avançait aussi dans la vie selon ses humeurs et ses besoins. Ceci dit, un jour, peut-être que les premiers hominidés ont noté inconsciemment que, si on s’organisait en groupe pour chasser le gibier, eh bien on en ramenait bien plus et bien plus vite. De là, peut-être que tout le reste a découlé, pour le bonheur des hommes mais pas vraiment celui du reste de la terre.

Hyper-simplification

Je suis certain que, nombreux sont parmi vous ceux qui se disent que sans cette concentration sur un objectif, sans ce fait d’atteindre un but, notre monde serait d’une grande pagaille et pas si agréable à vivre. Toutes les inventions, les découvertes scientifiques et autres progrès de l’humanité, ont bien dû avoir derrière des hommes qui n’étaient pas en train de changer d’intérêt comme des girouettes. Sinon rien n’aurait pu être inventé.

Ce que je dis ce n’est pas que ceux et celles qui aiment atteindre leurs buts sans quitter des yeux leurs objectifs ne sont pas utiles, bien au contraire. Moi-même, j’ai déjà pas mal écrit sur les bienfaits de l’efficacité. Ce que je reproche à notre société, c’est de prendre ce modèle de travail comme “le” modèle et de rejeter tous les autres.

La richesse des humains est justement dans cette variété de façons de faire. Appliquer un modèle standard, c’est formater la race humaine comme un ordinateur avec un seul programme. Or, des programmes, il en existe des milliers et plus il y a de variété, mieux c’est.

C’est un petit peu comme la globalisation que nous vivons maintenant. Prenez l’exemple de la consommation. Les entreprises les plus performantes dans ce domaine ont gagné, ont fait disparaitre les autres et maintenant dominent tous les marchés du monde. Si vous voyagez un peu, vous avez remarqué que vous pouvez trouver les mêmes chaines de restaurants, de cafés, de vêtements, de chaussures de sport – de tout quoi – dans la plupart des grandes villes du monde. Uniformité égale efficacité.

C’est vrai que c’est pratique. Mais qu’en est-il du petit commerce qui apporte sa touche originale ? Au moment où j’écris ces lignes je suis en vacances au Portugal. Chaque fois que j’ai envie de boire un café au lait, je ne vais pas au Starbucks du coin car leur “café latte” possède exactement le même goût que je connais déjà à Tokyo et que j’avais découvert auparavant à Los Angeles. Où en est l’intérêt ?

Non je préfère rechercher les petits cafés locaux pour découvrir une nouvelle saveur et enrichir mon palais, tout en buvant un abatanado – nom local – au goût délicieux.

Scannitude

Ainsi la variété est importante. Tout comme nous n’aimerions pas manger la même chose tous les jours, notre société ne doit pas devenir uniforme et ne garder qu’un seul style de travail qui, à mon avis, appauvrirait nos cultures.

Bien sûr, nous avons besoin de personnes qui aiment la précision, les buts clairement définis à atteindre mais, à côté d’eux, il devrait y avoir plus de place pour ceux et celles qui ont une autre manière de travailler et qui apporteront aussi leur contribution à l’humanité.

D’ailleurs, regardez autour de vous. Beaucoup ne sont pas vraiment heureux dans ce qu’ils font. Peut-être est-ce parce qu’ils ont été forcé de choisir une voie et que cela ne leur correspondait pas vraiment.

Le scanneur qui ne se connait pas, balloté de droite à gauche au gré de la vie, finit souvent par accomplir très peu. Ce dont le scanneur a besoin c’est d’abord de bien comprendre qu’il n’y a aucun mal à en être un et qu’ensuite les méthodes de travail qu’on apprend à l’école ou en entreprise peuvent difficilement s’appliquer à lui ou elle, puisque les scanneurs ont une manière différente de structurer leurs pensées et donc leur vie.

C’est ce que j’essaye de faire. Dans tout ce que j’entreprends, j’ai toujours besoin d’y inclure cette notion de changement. Inconsciemment au début, j’ai toujours recherché des activités qui me permettraient de vivre pleinement ma scannitude. Cela m’a coûté beaucoup au niveau de la promotion et de la réussite extérieure mais je ne le regrette pas car, de toute façon, j’aurais été très malheureux. Certains peuvent serrer les dents et tenir. Pas moi. Là aussi, c’est simplement une question de choix, le vôtre. 😉

Histoire

Enfin, pour ceux qui auraient des doutes sur ce que peuvent accomplir les scanneurs, il suffit de regarder le passé pour les découvrir. En fait, plus on remonte dans le temps et plus on va en trouver. Il n’était pas rare alors de se spécialiser dans plusieurs domaines et de sauter de l’un à l’autre, au gré de ses humeurs. Ceux ou celles capables de jongler avec plusieurs disciplines étaient admirés et courtisés. Et ce, jusqu’à ce que la révolution industrielle fasse table rase sur tout ça.

Prenons un exemple, celui peut-être, du plus grand de tous les scanneurs que nous connaissions, Léonard de Vinci. Si on essaie de le définir comme un grand peintre, on fait une grosse erreur. Il faut savoir qu’en tout et pour tout, seulement une douzaine de tableaux lui sont attribués. Qu’a-t-il donc fait du reste de son temps, car il a quand même vécu jusqu’à 67 ans ? Vous le savez sans doute, il avait de multiples intérêts, était un touche à tout et prenait aussi le temps de vivre. Il a d’ailleurs souvent été traité de procrastinateur par ses contemporains… un comble !

Une précision quand même : Léonard était sans aucun doute un scanneur mais cela ne veut pas dire que tous les scanneurs sont des génies. Dommage. 😉

En fait chacun et chacune utilise ses talents et fait de son mieux avec. L’avantage, lorsque l’on sait que l’on est un scanneur, c’est qu’on va arrêter de se taper la tête contre les murs parce que l’on ne correspond pas aux schémas mis en avant par la société et, qu’ensuite, on peut créer son propre modèle de vie en s’appuyant sur ses points forts.

Là, cela demande une certaine recherche car il existe de nombreux types de scanneurs. De celui ou celle qui ne peut rester sur une activité que quelques heures à ceux qui peuvent passer plusieurs semaines voire plusieurs mois sur le même projet avant d’enchainer sur autre chose. De celles qui reviennent constamment à des projets déjà commencés à ceux qui, une fois qu’ils ont mis de côté une idée, n’y reviennent jamais. De tous ceux qui peuvent vivre leur vie de scanneur à côté d’un emploi régulier à ceux qui ne peuvent accepter cet état de fait et sont considérés comme des marginaux, refusant de complètement s’intégrer dans “la” société. Et ça, c’est moi. 🙂

Et vous, vous vous situez où ?

Mise à jour : Pour aller plus loin dans votre scannitude, sachez que le guide des scanneurs, Reconquérir sa vie, est maintenant disponible sur cette page.

(Photo : Wolfgang Staudt)

Commentaires

320 commentaires pour “Êtes-vous un scanneur ?”
  1. Barryckr says:

    Yes, je ne suis pas seul. Je ne dis pas cela par orgueil ou arrogance ou quoique ce soit, je dis tout simplement que j’ai longtemps reflechis a la question et je me suis dis toujours demander si cette “race” existait ou si j’etais le seul a toujours etre comme sa. Excusez mon francais (je suis sur un clavier qwerty)

  2. Jean-Philippe says:

    Eh oui Barryckr ! ce n’est pas de l’orgueil ou de l’arrogance, c’est juste que, à mon sens, la palette humaine de la vie n’est pas uniforme. Bonne continuation dans la danse et à Tanmanssi! 🙂

  3. Rémy Bigot says:

    C’est assez bizarre. Je n’arrive pas à savoir si j’en suis un ou pas, c’est très étrange.
    Je sais que j’ai du mal à faire toujours la même chose pendant longtemps, mais je parviens quand même à finir certains projets… ^^

  4. Jean-Philippe says:

    Merci Rémy d’être franc sur le sujet. Je suis un scanneur mais j’arrive quand même à finir des projets, parce que, comme je le dis dans l’article, j’ai trouvé des techniques qui me permettent d’avancer. Quand j’étais plus jeune et donc plus inexpérimenté, j’abandonnais très vite. 😉

  5. ChrisToonet says:

    Tiens ! Je ne savais pas que je souffrais de scannitude ! Mais c’est bien celà, et au fond je ne regrette pas d’avoir toujours été “passionné” par la découverte de plusieurs sujets ! Par contre, une fois compris “comment çà marche” j’ai tendance à passer au sujet suivnnt !

  6. Jean-Philippe says:

    Merci ChrisToonet pour ta description : c’est exactement l’attitude (ou plutôt scannitude) adoptée par de nombreux scanneurs. Quel est l’intérêt de continuer un sujet que l’on a déjà compris. 😉

  7. Ahh, j’aime beaucoup ton article ! Il est super. 🙂

    Moi je suis à fond sur l’échelle de scanneuritude, et bien incapable de tenir le coup dans un emploi normal. Quand j’étais plus jeune, j’en souffrais énormément. Maintenant, j’ai compris que c’est un talent, pas une tare. J’ai développé des méthodes appropriées que je continue à perfectionner, et qui font que j’arrive maintenant à faire ce que je veux. 🙂

  8. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Rosine ! Une des méthodes que j’aime beaucoup chez toi est la façon dont tu organises tes tâches avec les petits bouts de papiers et les boites. 😉

  9. Nathalie says:

    j’ai très souvent d’autres idées ! j’ai déjà fait des choses complètement différentes et depuis quelques jours j’ai encore envie de faire un truc complètement différent ! je croyais que je n’étais pas tout à fait normale.. en fait je ne suis pas la seule 🙂

  10. Jean-Philippe says:

    Merci Nathalie pour ton témoignage ! Eh oui, c’est là qu’on commence à se rendre compte qu’il y a du monde dans la scannitude. Donc qu’on est nombreux et nombreuses à avoir culpabilisé de ne pas pouvoir suivre les règles établies. 🙂

  11. Cédric says:

    Merci beaucoup pour cet article qui m’a permis de mettre un mot sur ce que je suis !
    Je vais me pencher sur Refuse to choose en espérant que ça m’aidera, surtout que le moment est propice pour faire les changements dont j’ai besoin !

  12. Jean-Philippe says:

    Bravo Cédric ! Je sens que tu es en pleine révolution personnelle et ça c’est la promesse de choses passionnantes à venir. 🙂

  13. Pascal says:

    Très intéressant point de vue. J’ai aussi toujours de multiples projets et en effet avec le temps on apprend à les mener à bien et à les rendre cohérent. Bravo pour ton blog.

  14. Jean-Philippe says:

    Merci Pascal ! Je crois que tu dois être un scanneur qui se connait bien et qui a trouvé ses propres solutions pour avancer. 😉

  15. Cédric says:

    En effet, je suis en train d’essayer de terminer un projet long (une thèse, 4 ans de travail) et je me rends compte que c’est très difficile pour moi de tenir dans la durée…

    je cherche en parallèle à décider de ce que je veux faire ensuite et l’article tombe à pic et est d’une certaine manière rassurant pour cette période qui s’annonce est à la fois excitante et “flippante”

  16. Jean-Philippe says:

    C’est en effet un challenge passionnant Cédric ! Surtout si tu penses être un peu scanneur. Alors tiens-nous au courant, même si cela prend du temps. 😉

  17. Alban says:

    Merci Jean-Philippe pour ce billet, vaste sujet très intéressant. Je pense que j’ai moi aussi de gros aspects scanner, même si je ne sais pas si ce label me correspond tout à fait.

    D’un point de vue de l’évolution, je pense pas que le fait d’atteindre un objectif chiffré ait beaucoup compté en effet, par contre sûrement que l’intégrité a du jouer, pour devenir un trait de caractère reconnu et recherché. En effet l’intégrité favorise la confiance, la coopération et donc la survie de l’espèce.

    Peut-être qu’une des raisons qui fait que la société voit d’un mauvais oeil les scanners est que cela est lié à l’intégrité, notamment pour le scanner qui s’ignore. Je m’explique : Un scanner qui s’ignore part souvent vers un objectif la fleur au fusil, en parle tout autour de lui car il est tout excité, mais perd ensuite sa motivation rapidement. De ce fait, pour peu qu’il ait parlé de cet objectif à son entourage, on s’aperçoit vite qu’il ne fait pas ce qu’il a dit qu’il ferai. C’est, objectivement, un manque d’intégrité, même envers lui-même puisqu’il se dit au début qu’il fera qqch et qu’il n’en fait rien. C’est pas vraiment le fait de ne pas finir un objectif qui pose problème, c’est celui de dire qu’on le finira, et de ne pas le faire.

    Ça entraine des conflits internes, d’autant que j’ai l’impression que beaucoup de scanners placent l’intégrité assez haut sur leur échelle de valeur. En tout cas si on est quelqu’un de très intègre et qu’on est aussi un scanner, on risque d’être assez sujet aux conflits internes.
    La solution est en effet de se connaître soi-même. Si on sait comment on fonctionne, on peut éviter de se mentir en prenant des engagements que l’on risque de ne pas tenir. Ou alors quand ça arrive, on sait se pardonner plus facilement.

  18. Jean-Philippe says:

    Excellent point Alban ! Merci beaucoup d’apporter tes réflexions à ce sujet.

    Tu as parfaitement raison : Le monde n’est pas divisé en purs scanneurs et non-scanneurs. La scannitude de chacun et chacune est très personnelle. Chacun possède un niveau différent dépendant de son éducation, de ses croyances, etc…

    Et puis le point sur l’intégrité que tu avances est très important. Les purs scanneurs ont tendance à s’emballer très vite sans vraiment savoir gérer, ce qui leur apporte de mauvaises surprises.

    Par exemple, lorsque quelqu’un manque d’énergie, dort beaucoup, n’est pas très actif, souvent on va dire qu’il est paresseux. En fait c’est le contraire. Il ou elle veut respecter la parole donnée (intégrité) et s’épuise à poursuivre une tâche qu’il déteste, simplement parce qu’il a promis de le faire. Finalement, à bout de forces, il ne finit rien et apparait aux yeux des autres comme un procrastinateur. Le plus dur dans cette histoire c’est qu’il ou elle a donné le maximum mais ne fait que détruire sa confiance en lui ou elle-même.

    Donc comme tu le dis si bien, il est très important pour les scanneurs de savoir gérer et donc de bien se connaitre. Ce que tu sais bien faire. 😉

  19. Jean-Pierre says:

    J’en suis aussi. J’ai des tas de projets en cours ou en prévisions… qu’il me faudrait plusieurs vies (pas de scanneur !) pour faire. J’ai fini quelques projets, parfois avec pas mal de dormance en chemin.

    J’ai fini par me dire que je devais avoir une méthode pour plus en faire. Mais l’organisation et moi on est en froid même si de temps en temps on arrive à faire quelques bouts de chemin ensemble. Disons le : un scanneur bordélique est mal parti pour réussir.

    Enfin bon de méthode je trouve par hasard sur http://slashdot.org une référence à GTD (je n’y arrive pas mais ça m’a quand même un peu aidé) et de blog en blog en amazon (les suggestions) j’ai fini par arriver ici !

    Quand fonde-t-on les scanneurs anonymes ?

  20. Jean-Philippe says:

    Et un de plus ! Merci Jean-Pierre pour ton témoignage. 🙂

    Le tout c’est de trouver les méthodes qui vont permettre d’y arriver et elles ne correspondent pas toujours à celles utilisés par les moins ou non scanneurs. Un exemple ? Dans cette article du blog Céclair! on parle du système des assiettes tournantes. Une méthode parfaite pour un certain type de scanneurs.

    Les S.A. ? Je pense au contraire qu’il faut assumer pleinement et être fier de sa scannitude. Bienvenue Jean-Pierre ! 😉

  21. Bravo pour cet article, partagé sur mon compte FB 🙂
    L’illustration invite réellement à un voyage intérieur, je signe de suite (lol)

  22. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Laurence pour le partage sur Facebook. J’apprécie vraiment. 🙂

    Et puis en plus, si mon article te permet de définir plus clairement des choses en toi, alors là je suis comblé… comme un scanneur !

  23. Jean Philippe, c’est avec plaisir ! On est en relation sur FB ? voilà mon profil http://www.facebook.com/aboneobio idem pour twitter !

  24. Jean-Philippe says:

    Merci ! Une façon originale de s’unir et de se soutenir entre scanneurs. Un peu comme pour les Scanneurs Anonymes de Jean-Michel au-dessus. 😉

  25. Albert says:

    Comme je n’ai pas 12 minutes devant moi, je n’ai lu que l’intro (ensuite, il faut que j’aille chercher mes loupiots à l’école).
    Par contre, je prends 3 minutes pour dire combien cette intro résonne avec ce que je vis au quotidien depuis que je suis petit.
    D’un tempérament fonceur et enthousiaste j’aime lancer les choses. D’un autre côté, je suis prêts à partager, à inclure d’autres personnes dans mon cercle.
    Quelque fois, ça marche.
    Mais d’autres fois… et bien non… j’ai ainsi une dizaine de projets en cours que je pourrais refiler à des personnes en manque d’idées. Je me disais justement l’autre jour qu’il pourrait être sympa d’avoir une sorte de site d’échange entre celles et ceux qui savent/aiment mettre en route et celles et ceux qui savent/aiment organiser et continuer.
    Bon… aller, je file à l’école et lirai le billet complet ce soir, tranquillement…

  26. Jean-Philippe says:

    Merci Albert de partager votre exemple ! Oui vous avez raison, c’est une bonne idée et je crois que ce genre de site existe déjà.

    Par contre, j’attends que le papa scanneur en est terminé avec les petits ce soir pour savoir s’il garde la même opinion après avoir lu tout l’article. 😉

  27. Amal says:

    Je fais partie du club alors!
    Je suis entrain de mener un ensemble de projets en même temps, et je trouve du plaisir à le faire. Ils sont à spécialités différentes, et ils n’ont que peu de points communs avec mon domaine d’études. En effet, je trouve que ma scanitude enrichit ma vie en terme de relations sociales, d’expériences professionnelles et de connaissances. Il m’a été difficile au début de m’imaginer dans une telle situation, mais une fois lancée, je ne pu reculer.
    Mes projets, Dieu merci sont en excellente évolution. L’ordre, la ponctualité et l’organisation y jouent un grand rôle.
    Ce que je voudrai rajouter comme idée, c’est que les scanneurs sont de très bons managers, ils ont gouté un peu de tout, ils savent comment ça se passe dans les différents milieux de travail, et ils peuvent gérer les ressources humaines mises au service de leurs projets aussi bien que les autres types de ressources.
    Ils ont la particularité d’avoir une grande intelligence émotionnelle, ce qui favorise leur entente avec les personnes avec qui ils collaborent.
    Il peuvent facilement profiter de la compétence et du avoir faire d’un
    diver.
    Enfin, marier entre les qualités d’un scanneur et d’un diver, serait la condition du fonctionnement parfait de tout organisme.

    Merci Jean-Phillipe!! grâce à vous, je suis en train de me connaître de plus en plus profondément!
    PS: je partage sur mon face!!

  28. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Amal de partager votre propre expérience ! Le plus important c’est se sentir à l’aise dans ce que l’on fait. Je vois que vous vous épanouissez dans de nombreux domaines et c’est très bien. Le point que vous avancez sur l’intelligence émotionnelle est très important. Beaucoup de scanneurs, je pense, fonctionnent de la sorte – et moi le premier.

    Et puis merci pour le partage sur Facebook. 🙂

  29. Carl says:

    Leçon de japonais, lectures sur la bourse, regarder une télé-réalité policière, et ensuite travail sur mon livre ou blogue ou documentaire (le tout, avant le déjeuner… que je dois préparer… manger… dormir… quelle perte de temps!).

    Je ne pourrais vivre autrement… mais ce ne fut pas toujours le cas.

    Mais, avant d’avoir lu Refuse to choose! de Barbare Sher, j’avais l’impression d’être un bi-polaire ou même avoir des personalités multiples.

    Je conseil FORTEMENT ce livre à tous ceux qui croiraient avoir les «symptômes» ou des doutes constants sur leur personalité.

    Seulement qu’en anglais malheureusement. Quelqu’un sait s’il a été traduit?

  30. Carl says:

    Pardon. C’est Barbara Sher et non Barbare 😀

  31. Jean-Philippe says:

    Ah oui, là nous avons affaire à un vrai scanneur, Carl ! Et puis c’est vrai qu’il serait intéressant de trouver une version française de Refuse to Choose!, le best-seller de Barbara Sher. Je ne l’ai pas trouvée mais j’ai pu la manquer. 🙂

  32. Albert says:

    Me revoici 😉
    Billet intéressant et il est vrai que je m’y retrouve… en partie.
    En partie car malgré tout j’aime aller au fond des choses, comprendre, poser des questions et surtout partager ce questionnement avec d’autres.
    Je n’ai par contre jamais été vraiment motivé par la compétition et les diplômes (si j’ai arrêté l’école avant le bac, si je n’ai passé le permis qu’à 30 ans, ce n’est sans doute pas par hasard)
    Et aussi curieux que cela puisse paraitre j’aime la persévérance.
    Alors, oui, effectivement, j’ai souvent plusieurs casseroles sur le feu, oui, certaines n’iront pas au bout, mais cela fait un petit moment déjà que je me dis que si elles ne vont pas au bout de leur cuisson, peut-être est-ce simplement parce que j’ai conscience qu’il n’y aura personne pour s’en nourrir.
    En clair, scanneur, oui, je vais désormais le revendiquer, mais scanneur sélectif et intuitif 😉

    PS : j’en ai profité pour faire un tour du blog, de très chouettes textes. Bravo. Et, oui, je le confesse également : je fais régulièrement pipi sous la douche 😉

    PS2 : et si vous avez un lien à me proposer pour un site de partage de projets entre scanneurs et plongeurs, je suis preneur…

  33. Jean-Philippe says:

    Merci pour les compliments Albert ! Alors les petits sont couchés ?

    J’ai précisé dans l’article, mais peut-être trop vite, qu’il existe plusieurs sortes de scanneurs. Votre style de travail est bien indiqué dans le livre de Barbara Sher et en ce qui concerne la persévérance, elle existe chez tous les scanneurs. Simplement, il y en a plusieurs types et ceux ou celles qui reviennent de multiples fois sur leur ouvrage – c’est à dire sans linéarité – font preuve d’une persistance différente. (J’espère que c’est clair ce que je dis là) Donc les scanneurs sont de toute façon persistants. Mais, comme je le disais plus haut, s’ils se forcent à persister dans des domaines qui ne leur conviennent pas, cela les conduit à l’échec.

    J’aime beaucoup votre image de “casseroles sur le feu” et de “nourrir”. Promis, un jour je vous la volerai dans un de mes articles ! 😉

    PS : Il existe plusieurs sites pour partager vos idées comme Cambrian House. Il y a aussi CrowdSpirit, un site créé par un Français et tous font appel au crowdsourcing.

  34. Discan says:

    Excellent article, en plein ce qui me fallait pour me remonter le moral en fin d’année scolaire. 🙂 J’ai toujours été un scanneur, et je suis soulagé de savoir qu’il existe des méthodes de travail pour finir des “projets commencés jamais finis”.

    Et aussi, j’ai trouvé le livre de Barbara Sher de google ebook, qui est gratuit. 😀 Pour ceux que ca n’incombre pas de lire des livres sur l’ordinateur, voici le lien(qui pourrait aussi être ajouté a l’article, si Jean-Philippe le veut bien) :
    http://books.google.ca/books?id=xGVRPZA238sC&dq=Refuse+to+Choose!:+A+Revolutionary+Program+for+Doing+Everything+That+You+Love&printsec=frontcover&source=bn&hl=fr&ei=c_3ZS_r0J4P78Ab5xMiIAQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CB4Q6AEwAw#v=onepage&q&f=false

    (Un peu long ^^)

  35. Jb says:

    Héhé,je lis votre blog depuis un moment,et j’avoue que vos articles sont toujours un petit bonheur à lire :).
    Peut-être trouverai-je un jour,ce que j’aime,ma passion grâce à vous…
    Ah la dure loi de l’étudiant névrosé d’angoisse,qui est totalement perdu dans ses pensées…xD

  36. Jean-Philippe says:

    @Discan Merci pour les compliments et le lien ! En fait, je crois que le lien sur Googlebooks ne donne pas le livre complet – autrement Google se ferait taper sur les doigts – mais bien des extraits, ce qui peut suffire pour se donner une idée du contenu. Bon courage pour les exams. 😉

    @Jb Merci beaucoup ! Mais peut-être que vous n’avez pas qu’une seule passion comme tout bon scanneur qui se respecte… 🙂

  37. Lanza says:

    Certains ici devraient lire ça :
    http://www.limousin.iufm.fr/cultures/ressources/art_neuropsychiatrie_SIAUD_FACCHIN.pdf

    Une autre définition du scanneur, si on me demande mon avis, un peu plus complète. Ça ne se limite pas à ça.

  38. Lanza says:

    Attention, la lecture peut faire un choc, si vous êtes concernés.

  39. Jean-Philippe says:

    Merci Lanza ! Un papier très intéressant qui pourrait expliquer pourquoi beaucoup de scanneurs sont comme ils sont.

    J’ai beaucoup aimé quand cette psychologue, Jeanne Siaud-Facchin, parle à l’école de l’opposition entre les implicites (les réponses que les profs attendent des élèves) et celles fournies par ceux ou celles qui ont un univers émotionnel différent, riche et en réseau. Sa conclusion de la page 8 ne peut que me plaire :

    Un fonctionnement linéaire de la pensée, en réduisant à une seule donnée chaque étape de la pensée et par là-même moins propice à la créativité mais beaucoup plus efficace dans un cadre scolaire.”

    (J’insiste assez dans mes articles sur le fait que l’école passe son temps à tuer la créativité chez les plus jeunes – créativité, qui je pense, est la clef de l’emploi et d’une vie épanouie pour ce siècle.)

    Comme je l’ai dit dans l’article, tous les scanneurs ne sont sans doute pas des Léonard de Vinci (encore une fois, dommage !) mais la lecture de ce papier un peu difficile peut ouvrir les yeux de nombreux scanneurs et leur donner plus de confiance en eux.

    Pour ça, merci beaucoup Lanza. 🙂

  40. WOW Lanza! Cet article m’a tellement fait sourire, et en même temps presque pleurer. J’y ai reconnu plein d’expériences familières. Croire qu’on ne sait pas (et qu’on est bête, en plus) alors qu’en fait la réponse demandée est tellement low-level qu’on n’avait même pas pensé à elle comme étant valide. Les solutions aux problèmes mathématiques qui apparaissent dans la tête sans qu’on puisse expliquer comment, et la gêne qui s’ensuit quand on passe au tableau (ca m’est arrivé plein de fois quand je faisais des études de maths à la fac). La manie de prendre le langage au premier degré. Etre complètement submergée par les informations et pensées simultanées… Argh.

    On m’a souvent dit que j’étais une surdouée, (les profs au collège voulaient m’envoyer dans une école spéciale pour surdoués, mais ma mère a refusé) mais je ne sais pas si c’est vrai ni ce que ca veut dire exactement. Tu crois qu’il y a un lien avec la scannitude, et que les scanneurs sont en fait des surdoués, ou les surdoués en fait des scanneurs ?

    À l’école je me justifiais en expliquant que j’étais simplement un peu plus rapide que les autres (et j’avais honte) mais en même temps je savais que ce n’était pas vrai. Je suis souvent tellement submergée par des idées ultra-rapides dans tous les sens qu’en fin de compte je suis beaucoup plus lente que les autres. Ou que je laisse carrément tomber le projet / la question.

    Quand j’ai découvert mes facultés extralucides, j’en ai déduit que j’avais simplement téléchargé les informations au lieu de les produire moi-même, et que mon cerveau n’est pas un ordinateur, mais une radio. 🙂 Ce que je pense toujours, d’ailleurs. Je crois que notre cerveau n’est pas un ordinateur qui transforme un input en un output comme une processeur, mais au contraire qu’il fonctionne comme un émetteur-récepteur et télécharge du savoir universel contenu dans la conscience collective. Ce qui explique que parfois, deux personnes que rien de relie en apparence aient soudainement la même idée !

  41. Lanza says:

    J’ai pleuré.

    Je n’aime pas le terme “surdoué”, trop connoté et qui s’accroche trop à un seul aspect du problème… mais oui, ça correspond au profil du scanneur.

    Pour aller plus loin, lire les bouquins de l’auteur : Jeanne SIAUD-FACCHIN.
    L’aspect émotionnel est très intéressant, notamment. L’hyperémotivité, et l’hypersensibilité vont avec. Il parait qu’on est au moins 2,1 % dans ce cas-là.

  42. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Rosine pour ce partage de ton expérience personnelle pendant tes années d’école. Je suis certain que d’autres se reconnaitront dans tes mots et que cela les encouragera à faire des recherches pour leur bien-être.

    Personnellement, je n’ai pas ressenti tout ce que tu expliques, surtout en maths où je planais bien. Sauf pendant un mois en 3ème où soudainement je suis devenu un petit génie lorsque nous avons découvert les probabilités, pour ensuite retomber à mon niveau très très très bas. Tiens, ça me donne l’idée d’en faire un petit article… 😉

  43. @Carl: Hahahaha! 😀 😀 “Barbare Sher” m’a fait rire pendant cinq minutes. 😀

    @Alban: Le problème de l’intégrité, c’est un très bon point ! C’est vrai que les scanneurs qui ne se connaissent pas encore bien ont tendance à s’emballer comme des fous et à sincèrement croire qu’ils finiront le projet, et puis ils n’y arrivent pas. Ca crée des problèmes de confiance et d’intégrité en effet.

    Parfois ils laissent tomber parce qu’intérieurement ils sont déjà passés à autre-chose depuis belle lurette et que coller au vieux projet n’aurait aucun sens. En général, les scanneurs se développent très vite.

    Mais souvent, le scanneur se sabote et s’épuise aussi lui-même en essayant de se plier aux “règles” qu’on nous apprend partout, y compris dans les milieux de développement personnel. Par exemple “il faut se concentrer sur un seul but si on veut réussir”. C’est archi-faux pour les scanneurs !

    Je suis toujours époustouflée quand un scanneur qui croit qu’il n’est pas productif parce qu’il n’arrive pas à se concentrer sur une seule chose se donne à lui-même la permission de jongler, et soudainement réalise que contrairement à ce qu’il croyait, il est PLUS productif quand il jongle. C’est le fait de vouloir se concentrer sur une seule chose qui tue la productivité.

    Personnellement, plus je jongle, mieux j’avance. Mon cerveau en a simplement besoin.

  44. @Lanza: Wow… Ca c’est vraiment intéressant. Je suis une HSP (highly sensitive person, personne hypersensible). Les HSPs “manquent de filtres”, ils digèrent toutes les informations plus profondément et en recoivent plus, ce qui les rend très vulnérables. Ca pose évidemment de gros problèmes d’adaptation sociale. Il semble y avoir une forte corrélation entre les scanneurs et les HSPs, bien qu’elle ne semble pas être totale.

    Je n’aime pas le terme “surdoué” non-plus.

    Merci pour la recommandation. 🙂

  45. Lanza says:

    Pendant qu’on y est, ça vient souvent avec la synesthésie.
    http://www.synesthesie.info/

  46. Lanza says:

    Je vais lire “refuse to choose”, tiens.
    Merci pour à vous Rosine et Jean-Philippe pour les références 🙂

  47. @Lanza, puisqu’on en est aux échanges de références et que tu es hypersensible aussi, est-que tu connais http://www.hsperson.com? 🙂

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