Comment être de bonne humeur

Par le 14 September 2009
dans Solutions simples

Elles sont pas jolies ces petites fleurs bleues?

Qui n’a pas rêvé d’être toujours de bonne humeur? Imaginez: vous vous levez le matin un sourire au lèvres, vous bondissez du lit en virevoltant dans la chambre, l’eau de la douche est à la température parfaite, le petit-déjeuner vous rend extatique et, lorsque vous arrivez au travail vous saluez tous vos collègues d’un joyeux “Bonjour tout le monde!”, avant de vous frotter les mains avec plaisir rien qu’en voyant la pile de dossiers qui vous attend sur votre bureau.

Contrôler son humeur

Vous croyez que j’y vais un peu fort là? Peut-être ou peut-être pas. Si vous pensez que c’est un scénario impossible, vous avez raison. Si vous pensez que c’est un scénario possible vous avez aussi raison. C’est votre manière de penser qui est décisive. Vos pensées ont un pouvoir extrêmement puissant. Et elles sont à votre disposition, si vous le désirez.

Vous ne pouvez pas contrôler les évènements. Vous ne pouvez pas contrôler non plus les autres (surpris?) La seule chose sur laquelle vous ayez un vrai contrôle c’est sur vos pensées. Vous pouvez décider de penser à quelque chose de beau ou de laid. Vous pouvez décider de penser à quelque chose de joyeux ou de triste. Vous pouvez décider de penser à quelque chose de brûlant ou de froid. Notez que lorsque vous vous concentrez sur l’une ou l’autre de ces pensées vous provoquez de profondes émotions en vous.

Pas convaincu? Pensez à un citron, maintenant. Oui, pensez à un beau citron jaune. Coupez-le en deux avec un couteau et notez comme le jus glisse entre vos doigts. Prenez la moitié du citron et mordez dedans à pleine dents. Sentez le jus amer sous votre palais et sur votre langue.

Vous sentez l’effet du jus de citron dans votre bouche? Ça vous fait grimacer? Et pourtant c’est juste un citron imaginaire. Si cette simple image peut provoquer de telles réactions en vous, imaginez le pouvoir de vos pensées, si vous les dirigez tous les jours avec des messages précis! Le tout, c’est de bien choisir son message.

Cogito ergo sum, c’est nous

Quand le philosophe René Descartes avait écrit sa fameuse phrase en Latin “Je pense donc je suis”, il avait d’autres raisons en tête mais la maxime dans un sens large reste vraie: vous êtes ce que vous pensez. Alors qu’est qui est le mieux? Être bousculé par les évènements et laisser ses pensées partir dans tous les sens ou, les utiliser pour tirer le meilleur parti de n’importe quelles circonstances?

Bien-sur, on ne peut pas changer son mode de pensée en un jour mais si vous le voulez vraiment, vous pouvez faire que votre journée, quoiqu’il arrive, soit beaucoup plus agréable à vivre. Les évènements glisseront sur vous mais ne vous affecteront pas ou peu. Il ne s’agit pas de devenir un robot sans sentiment mais de ne pas perdre son temps, son travail et surtout sa vie avec des émotions qui ne sont pas utiles. Alors revenons à la mauvaise humeur.

Lire ses émotions

Décortiquons un peu comment on devient de mauvaise humeur. Il y a 4 étapes successives:

  • La situation

Revenez à l’évènement qui vous a mis de mauvaise humeur. Essayez de vous rappeler l’exacte situation. Quelle était-elle? Vous étiez seul? Il y avait su monde? Dans quel cadre? Quelqu’un a fait une remarque qui vous a déplu? Quelqu’un a klaxonné?

  • La pensée

Essayez de vous rappeler ce que vous avez pensé au moment où cette situation s’est produite. Par exemple:
“Cette personne ne devrait pas me parler comme ça”?
“Elle a vraiment un manque de respect”?
“Ils me regardent tous avec un sourire moqueur”?

  • L’émotion

Quelle émotion cela a provoqué? Une colère intérieure? De la tristesse? L’envie de frapper quelque chose?

  • La réaction

Face à cette émotion, comment avez-vous réagi? En criant? En insultant? En pleurant? En gardant tout en vous? En haussant les épaules et en partant?

Changer le scénario

Maintenant que vous avez bien compris comment s’est produit l’évènement qui vous a amené à être de mauvaise humeur, vous voulez être sûr que quand vous vous retrouverez dans les mêmes circonstances vous ne réagirez pas de la même manière.

Pour cela il faut changer votre pensée (la 2ème étape) où vous vous êtes dit que ça n’arrivait qu’à vous, que vous vous sentiez insulté, que votre patron ne vous avait pas dit bonjour, que vous étiez stupide, etc…

C’est à ce seul moment qu’est votre pouvoir. Après, c’est trop tard, les émotions prennent le dessus et évidemment vous ne pouvez plus vous contrôler. Donc quelque soit la pensée qui vous vient à l’esprit, retournez-la. Trouvez-lui une bonne raison. Donnez-lui un côté optimiste. Chercher ce qu’il y a de bien dans cette évènement. Imaginez!

Ce matin, en allant au travail, une voiture vous a doublé en klaxonnant et s’est rabattue en vous faisant une queue de poisson. Je vous laisse imaginer quelle pourrait être votre réaction “spontanée”. Oubliez-la. Vous êtes trop intelligent pour ça.

Cherchez plutôt à comprendre pourquoi le conducteur a fait ça. Peut-être qu’il a mal calculé sa trajectoire et a klaxonné pour vous prévenir qu’il allait se rabattre? Peut-être qu’il a eu une dispute et est très en colère. Alors il n’est pas en état de conduire, mais heureusement, il n’a pas provoqué d’accident en vous doublant. Cela vous encourage d’ailleurs à conduire plus prudemment. Vous levez le pied. Vous regardez dans le rétroviseur votre petit garçon ou votre petite fille qui somnole. Oui vraiment, ce chauffeur vous a rendu un grand service. Il vous a aussi permis de donner un bon exemple à votre enfant. Après l’incident, vous n’avez pas écrasé le klaxon en hurlant des injures qui auraient réveillé en sursaut et stressé votre fils ou votre fille. Il ou elle aurait ensuite emmené ce stress à l’école. Non vraiment, ce mauvais conducteur était presque béni ce matin. 🙂

Faire la part des choses

Il y a quelques années, je devais être l’un des témoins de mariage d’un de mes meilleurs amis. Le mariage avait lieu à Séville en Espagne et j’avais déniché un vol aller-retour depuis Paris à un prix incroyablement bas ce dont je n’étais pas peu fier.

Le mariage religieux fut très beau. La soirée qui suivit, au rythme du flamenco et des sévillanas dans une hacienda andalouse est encore gravé dans ma mémoire. Le xérès coula à flot, tard dans la nuit et nous nous couchâmes en sachant que pour deux d’entre nous, notre vol de retour était tôt le matin, à 7h45.

Évidemment, personne dans la maison n’entendit les réveils et c’est en catastrophe que nous arrivâmes à l’aéroport pour voir notre avion décoller alors que nous sortions à peine les valises du coffre de la voiture. Notre billet de retour étant perdu, nous dûmes acheter un aller simple pour Paris… à plein tarif. C’est-à-dire bien plus cher que mon précédent billet aller-retour (hum, celui dont j’étais, euh, très fier). En plus, c’était un dimanche donc nous ne pûmes trouver de places dans un avion qu’en fin d’après-midi.

Mon ami, qui venait de se marier, partait donc en voyages de noces et dut nous quitter rapidement. La journée s’annonçait plutôt mal. Seuls à attendre dans un aéroport. L’énormité de ce qui venait de nous arriver et les restes du xérès dans nos esprits, fit que nous n’avons pas vraiment réagi. En fait nous n’avons pas vraiment eu le temps.

Très vite, certains de ceux qui étaient au mariage et avec qui je n’avais pas eu le temps de parler, ayant appris notre mésaventure, passèrent à l’aéroport pour bavarder. Un autre très bon ami, qui lui s’était marie peu auparavant, vint avec sa femme, que je ne connaissais pas. Ils n’étaient pas pressés. Je fis donc plus ample connaissance avec sa femme et tous les trois, nous discutâmes de choses intéressantes pendant des heures.

Cette journée à l’aéroport de Séville, se transforma en une série de conversations passionnantes que je n’aurai jamais eues si j’étais parti à l’heure. Elles m’ont enrichi. J’avais de quoi être en colère. J’aurai pu me plaindre de ma malchance. Mais non, l’argent perdu était perdu. Toute mon énergie ne l’aurait pas fait revenir. La chance d’avoir tous ces amis qui sont passés à l’aéroport m’ont fait oublier mon infortune et retourner mes pensées.

Cet épisode m’a aussi servi de leçon. Depuis, je n’ai jamais raté un autre avion. 😉

Faire le choix de l’optimisme

Dans tout ce qui vous arrive, vous pouvez décider de voir le bon ou le mauvais côté des choses. En analysant vos pensées, très vite vous pouvez stopper un flot d’émotions et une réaction qui ne vous serviront à rien. A la place, vous pouvez vous concentrer sur le côté positif que vous pouvez tirer de la situation.

Si demain matin, votre patron ne vous dit pas bonjour, c’est peut-être parce qu’il vous en veut à mort de ne pas travailler plus dur. Ou alors, très préoccupé par un dossier et perdu dans ses pensées, il ne vous a pas vu. A votre avis, quelle est la bonne solution?

Les deux sont possibles.

C’est vous qui décidez. 😉

(Photo: harold.lloyd)

Commentaires

21 commentaires pour “Comment être de bonne humeur”
  1. helena says:

    Bonjour, Jean-Philippe et merci d’être passé sur mon blog. Ces photos ont été prises à Boticas, une petite ville très sympa. Ce n’est pas très loin de Bragança en effet. J’ai mis aussi d’autres photos de Trás-os-Montes, une région que j’adore. Je profite maintenant pour connaître mieux ton blog. À plus tard.

  2. Jean-Philippe says:

    Merci Helena 🙂 et ‘bemvida’ sur mon blog!

  3. LaForêt says:

    J’adore être de bonne humeur !
    Ma meilleure technique a toujours été de le décider ! Ben oui, simplement décider d’être de bonne humeur parce qu’il y a toujours tel aspect ou telle chose qui est à considérer positivement.
    Mais ton billet me donne un outil supplémentaire … pour le rester.
    Très sympa. Y’a plus qu’à l’appliquer !!! hum … j’essaye en tout cas, c’est décidé 🙂
    Excellente journée
    LaForêt

  4. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup LaForêt pour cette technique. Tout est vraiment dans notre cerveau, encore faut-il que nous l’utilisions de la meilleure façon ! Souvent, nous sommes notre plus dangereux ennemi. 😉

  5. Jérôme says:

    Bonjour,
    le moral n’est qu’une question de chimie, rien de plus.

  6. Jean-Philippe says:

    Merci Jérôme pour votre commentaire ! Chimie ? Oui ça on le sait tous mais vous ne nous dites pas si on peut influencer cette chimie. Moi je pense que oui. 😉

  7. Marine says:

    Bonjour Jean-Philippe
    Votre article m’a beaucoup plus j’ai les nerfs un peu en compote et la moindre des petites choses me met de mauvaise et je me met en colère le plus souvent contre mon petit amis pour des broutilles et ça devient lourd pour nous déux, je vais essayé votre méthode qui m’a l’air fortement etre sur le chemin de la sérénité

    Merci beaucoup, Marine

  8. Sourire says:

    eh bien je suis a 100% dacord je suis nerveuse et je pardonne vite ( juste en pensant a autre chose) et je me suis habitué a être TROP positive mais sa m’apprend des choses voyez je dit tout d suite que je suis trop positive eensuite que sa mappprend!! c’esy une manie :p

  9. fatima says:

    merci beaucoup jean-philippe
    c’est une meilleur méthode pour être en bonne humeur

  10. Alexis says:

    Eh ! Ça fait bizarre de lire un ancien article de toit, et surtout de voir que la structure de tes articles à radicalement changé !

    En tout cas la pensée est le pouvoir le plus puissant que nous possédons, il est la source d’absolument tout : son absence, des guerres ; sa présence, des invientions les plus belles.

    Je connais également une technique qui s’appelle le 90/10 dont le nom de son créateur m’échappe. C’est une technique à appliquer au moment même d’un ennui ou désagrément. En fait, là ou ta technique serait la trousse de secour, le 90/10 serait le bouclier qui évite la blessure.

    Cependant l’avantage de chacune des deux technique est très utile et il faudrait utiliser les deux. La tienne permet de stimuler et améliorer la puissance de son esprit ; le 90/10, le contrôle de soi.

    En tout cas, ces deux techniques contribuent à efface de nos vies les impuretés qui peuvent nous gâcher une journée ou qui, accumulées, peuvent nous pourrir la vie, littéralement !

    Quand je te lis j’ai envie de lancer un blog de développement personnel :’)

    Amicalement,
    Alexis

  11. Merci pour votre article qui va me faire réfléchir cette journée qui j’espère sera bonne pour moi et dont je saurai tirer le meilleur ,moi qui suis en pleine dépression nerveuse.

  12. Salut Jean-philippe, on a fait presque le même article, à la différence que le tien donne une dimension plus technique et plus complémentaire au mien, en tout cas bon article! A bientôt Jordane

    • Merci beaucoup Jordane pour ton commentaire ! Tant mieux, plus on est à en parler et mieux c’est car les gens on besoin qu’on leur rappelle qu’ils ne sont pas pieds et poings liés. 😉

  13. sarah says:

    merci bcp pour cette super methode !!! mais j’ai un seul problem qui me fait trop mal c’est que des fois je m’enerve facilememt mais pas tout le temps parceque dans ma vie quotidiene je suis positive surtout cool avec tout le monde mais je ne sais pas ce qui m’arrive j’entend un truc de mal sur moi ou que un ou une de mes collégues me traite d’une maniére ridicule ect … je garde ca en moi toujours mais quand je ne peux plus résisté je commence a pleurer fort é je déprime je devien insupportable !!!!! plzzzz plzzzz philipe comment faire pour changer cette situation qui me fait trop mal ????:)

    • Merci beaucoup Sarah pour ton commentaire !

      D’après ce que tu décris, tu dois être d’une grande sensibilité, non ? En fait, c’est un formidable atout que tu as là ! Cette sensibilité, tu peux (et tu dois) la réutiliser en étant créative par exemple. Je suis certain que tu produirais de belles choses. Lis cet article et j’espère que cela te donnera des pistes.

      Rappelle-toi aussi une chose : ce ne sont pas les autres qui nous définissent mais bien toi qui décide de qui tu es. Donc, les commentaires extérieurs ne sont pas le “vrai” toi. Si Will.i.am avait écouté les avis extérieurs, il n’y aurait jamais eu de Black Eyed Peas au succès planétaire. Tu penses bien qu’on a dû lui dire, au début, qu’elle était nulle sa musique ! Comme lui, trace ton chemin. 😉

  14. doo says:

    Bonjour Jean-Philippe,
    Je n’ai pas pour habitude de commenter les articles que je lis sur le net. Ceci dit le votre a eu un tel effet! Je vous expose brièvement la situation: je me lève, contrainte et forcée, mon humeur est détestable je le sens, je le sais, ma journée commence très mal! Assez, c’est trop, la situation dure depuis quelques semaines…quelques mois même. Je veux de nouveau connaître les joies des réveils paisibles et joyeux, je ne veux plus subir et faire subir , j’en ai MARRE MARRE ET RE MARRE!! Alors j’ai ce reflexe de taper quelques mots sur goole, geste presque désespéré puisque je ne pensais pas y trouver concrètement de solution. Et je tombe sur votre article, puis voilà…plus je le lis plus je comprends, plus je comprends moins je suis en colère, déjà je me sens mieux..Ma matinée est sauvée..oserais-je dire ma journée?! 🙂 C’est une petite victoire vous savez et j’avais à coeur de vous la faire partager!

    • Et vous avez bien eu raison !

      Parce que d’abord, le fait de la verbaliser, renforce l’effet sur soi et ensuite, parce que ça me fait toujours plaisir de recevoir des compliments de façon inattendue et spontanée. Ce sont les plus beaux. Merci Doo. 🙂

  15. Joseph says:

    Chouette article. C’est exactement ce que je voulais lire !
    Dans un prochain billet on pourrait discuter des retombées positives de cette bonne humeur (travail, amitié, amour etc )

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