Le dernier des optimistes
Par Jean-Philippe le 30 January 2012
dans Des histoires
On ne sait pas exactement à quel instant mais c’est à ce moment que tout a basculé. Évidemment, personne ne l’a remarqué, tout le monde a continué à vaquer à ses occupations habituelles.
Chacun noyé dans son train-train quotidien.
Un homme, sans doute comme vous et moi, sans signe particulier, a peut-être jeté sa télécommande au sol en se plaignant qu’elle ne fonctionnait plus. À ce moment-là, il aurait pu vérifier que les piles étaient encore bonnes.
Il ne l’a pas fait.
Ni vous, ni moi, ne l’aurions pas plus fait.
Il a alors vraisemblablement appelé le service après-vente de son décodeur et a rapidement élevé le ton pour crier, dans le combiné, sa rage de ne pas pouvoir regarder son émission favorite. Le pauvre assistant à l’autre bout du fil a un peu craqué après une longue journée à écouter une litanie de plaintes.
Il a sûrement osé lui demander de se calmer.
L’homme s’est alors vraiment fâché, l’a carrément insulté et a ensuite jeté son téléphone qui s’en est allé frapper l’écran plat de la télé qui, par miracle, s’est mis en marche sur la chaîne de son programme favori.
La colère de l’homme s’est immédiatement évaporée.
Il s’est dit qu’il avait peut-être un peu exagéré avec le service consommateur et puis, il s’est installé confortablement pour voir la suite du programme.
Très rapidement, il a oublié cet incident.
Mais à un autre niveau, ce petit détail, minuscule, insignifiant par rapport à d’autres problèmes sur la planète, ce petit incident a fait pencher la balance. Cela aurait pu se produire ailleurs, sur un autre continent. Peu importe.
La balance a penché.
Les scientifiques le savent. Tout dans notre univers est vibration. Nous sommes des vibrations, nous émettons des vibrations, les animaux aussi, les plantes également, les minéraux encore plus. C’est comme un courant électrique qui circule à grande vitesse et qui est partout.
Rien dans notre monde n’est figé.
Tout vibre.
Comme le courant, il alterne entre un pôle positif et un pôle négatif.
Et la lutte est constante.
Les rares experts de ce domaine vous diront qu’il faut qu’il y ait les deux en quantité raisonnable pour se contrebalancer, pour équilibrer la vie sur notre planète.
S’il y a un peu plus de positif, les civilisations progressent, le monde s’améliore, les populations vivent plus en harmonie.
Si c’est le négatif qui prend le dessus, c’est le déclin, la guerre, les famines, les épidémies.
Il est facile de voir, à travers l’Histoire du monde, à quel moment le pôle positif ou négatif a pris le dessus.
Ainsi, comme un grand pendule existentiel, l’histoire de l’Homme balance d’un côté puis de l’autre.
Les rares scientifiques qui ont poussé leurs recherches à fond, soutenus par des budgets gouvernementaux illimités, vous diront aussi que si l’un des deux pôles dépasse les 50 %, un point de non-retour est atteint.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la négativité s’est accumulée. Surtout à partir de la fin du XXe siècle, savamment entretenue par des entités qui avaient intérêt à maintenir les humains dans un état de peur artificielle mais qui ont abusé de ce pouvoir.
Après les années 1970, la courbe négative a ainsi augmenté de plus en plus rapidement, de plus en plus incontrôlable. C’est-à-dire à partir du moment où l’homme a atteint, dans les pays riches, un confort de vie inégalé.
C’est à cet instant que ce dernier s’est relâché. Il est devenu suffisant. Il ne s’est pas rendu compte de sa chance, de son privilège d’être humain.
Il n’a pas compris qu’il bénéficiait de tous les efforts, de tous les sacrifices effectués par les générations précédentes pour garder le pôle positif en avant, par le courage, l’innovation et le partage.
Non, il ne l’a pas vu.
Il n’a vu qu’un écran plat de télé qui ne fonctionnait pas.
En jetant sa télécommande au sol d’un geste rageur, il a atteint les 50 %. La limite.
Et là, le temps s’est presque suspendu.
Si, à cet instant exact, quelqu’un, quelque part dans le monde, avait embrassé avec douceur son ou sa partenaire en le ou la serrant très fort dans ses bras…
Si quelqu’un avait dit un grand merci du fond du cœur à une action désintéressée dont il avait été l’heureux destinataire…
Si quelqu’un avait pardonné une petite faute commise par un ami ou une amie…
… Oui, à ce moment précis, le pôle négatif serait repassé sous la barre des 50 %.
(A suivre)
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Alors, êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste pour la suite ? 🙂
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De plus, si vous me faites parvenir votre reçu avant le 15 février, j’entre votre nom dans une tombola qui permettra à l’un d’entre vous de gagner un kindle d’une valeur de 99 euro. (Comme au mois dernier.)
Si vous voulez soutenir mon travail, c’est maintenant qu’il faut le faire. J’espère très sincèrement que vous apprécierez cette nouvelle qui donne un peu à réfléchir sur la place du pessimisme/optimisme dans notre société.
Comme toujours, merci beaucoup pour votre soutien ! 🙂
Bonjour Jean-Philippe,
Mission accomplie : une copie achetée sur Amazon.com et ton ebook est en ligne sur mon site “MarieBo Ebooks“.
Go, go, Jean-Philippe, go ! 😉
Merci beaucoup MarieBo !… et ton nom est en lice pour gagner le kindle. 😉
Ça me fait plaisir de t’encourager Jean-Philippe !
Quant au Kindle, il vaut mieux le donner à quelqu’un qui vit en France.
En effet, comme je suis au Québec, je dois acheter mes ebooks Kindle sur Amazon.com et je ne suis même pas certaine que la liseuse Kindle française fonctionnerait adéquatement de ce côté-ci de l’Atlantique.
Aussi vite achetée, aussi vite lu et j’ai adoré
Seul souci ? On reste sur sa faim, quand c’est bon, y’en a jamais assez !
Merci JP 🙂
@MarieBo D’accord, j’ai bien compris. Merci quand même pour le soutien. 😉
@Mohamed Oui, c’est exactement ça ! Le principe de la nouvelle, c’est d’être assez court pour pouvoir être lu en une seule fois, le contraire d’un roman fleuve. C’est à lire dans une salle d’attente, dans une file, etc.
Et merci pour tes compliments !
Bonjour Jean-Philippe,
J’ai dévoré “Le dernier des optimistes” hier soir et j’attends la suite avec impatience. Impossible de croire qu’il n’y aura pas une suite, n’est-ce pas ?
Dans la foulée,j’ai voulu laisser mon avis sur Amazon et j’ai découvert comment procéder sur Amazon.com pour avoir une page perso même si je ne peux rien y publier sur Kindle.
Merci beaucoup MarieBo ! Oui maintenant plusieurs personnes m’ont fait la remarque afin de publier une suite. 🙂
Je suis aussi content que tu aies pu resoudre (en partie) ton problème amazonien. 😉
Il est un peu tard à Wallis, mais promis, demain je me connecte depuis mon appli Kindle de l’iPad ! J’ai hâte de découvrir l’histoire.
Merci beaucoup Yann ! Bonne lecture depuis Wallis. 😉
Eh bien… Je crois que je vais un peu briser la tendance. J’ai lu les autres chroniques, élogieuses, au sujet de la nouvelle mais j’avoue ne pas avoir aimé. (Il en faut bien, je suppose.)
Pas de souci Julien ! Ça ne ferait pas sérieux si je n’avais que des critiques élogieuses, non ? 🙂
(Envoie-moi vite le lien de ta chronique pour que je puisse l’ajouter aux autres.)
Coucou Jean-Philippe,
J’espère que ça marche fort pour les optimistes 😉
Je t’envoie ma chronique soon-soon, elle est quasi finie !
Peux-tu me dire où trouver celles des autres participants à ton ebook tour stp ?
Merci !
Superbe Grégory et merci !
Je fais un lien vers chaque chronique sur la page de lancement de l’ebook-tour à côté de chaque blog. 🙂
Salut Jean-Philippe !
voici (enfin!) ma chronique sur ta belle nouvelle :
http://toiemois.fr/le-dernier-des-optimistes/
en espérant qu’elle soit à la hauteur de ton récit, ou du moins qu’elle lui fasse honneur !
à très bientôt 🙂
Anne
Merci beaucoup annoushe ! J’ai rajouté le lien dans l’ebook-tour… et merci pour la “comparaison” avec Platon. Mais là, face au défenseur de la Transcendance, je n’oserai pas me risquer. 😉