Théorie des futurs polyvalents

To infinity and beyond ! (Je sais pas le dire en français...)

Oser encore plus que plus.

Faire ce qui est après l’impossible.

Aller plus loin que l’au-delà

Sommes-nous des super-héros ?

Est-ce que nous nous trompons sur nous ?

N’avons-nous pas vu la cape cachée dans le tiroir ? N’avons-nous pas remarqué la potion magique dans la bouteille du frigo ?

Analyse

Une question que je me pose régulièrement, c’est de me demander sincèrement si je vis la vie que je suis supposé vivre. Et généralement, j’ai une réponse qui fuse, insolente et rapide : “Oui, sinon tu ne ferais pas ce que tu es en train de faire en ce moment.”

CQFD. Fin de l’article.

…pas tout à fait. 🙂

Car si je réfléchis bien et si je regarde mon passé plus en détail, je note certaines occasions, certains moments où je me dis que j’aurais pu faire mieux. Et si j’avais fait mieux, je ne serais pas ici mais ailleurs, là-haut, très haut, là-bas avec ma cape et ma potion magique.

Je ne sais pas si cela se produit pour vous aussi mais j’ai doucement appris à arrêter ce genre de questionnement. Parce que ce n’est pas productif et que cela vous fait sombrer dans une sorte de mélancolie qui n’apporte rien.

Sauf aux poètes maudits et aux adeptes du cinéma vérité. 😉

Mais malgré tout, parfois, je pratique encore ce genre d’exercice mais cette fois-ci dans un but différent.

Quel but ?

Les futurs polyvalents.

Polyanalyse

Désolé, j’avais promis après la dernière série d’articles de ne pas trop vous ennuyer avec des trucs un peu obscurs mais bon, je fais juste une petite incursion et je reviens, promis !

Les futurs polyvalents c’est quoi ?

D’abord c’est de moi ! 8) (modeste, comme d’habitude)

C’est à dire que je regarde avec un œil le plus détaché possible, quels auraient pu ou quels pourraient être mes futurs. Et il y en a de nombreux. Ils sont polyvalents.

Pourquoi faire cet exercice ? Est-ce juste quelque chose pour se prendre la tête entre deux zappings de chaines ?

Je vous assure, faites l’exercice pendant quelques minutes, de façon détaché. Quels auraient pu ou pourraient être vos futurs ?…

Vous notez quelque chose de particulier dans tous ces destins non-achevés ? dans tous ces parcours cachés dans l’éther de l’inifini ? Dans toutes ces carrières non-existantes ?

Eh oui, toutes sans exceptions, vous conduisent à des succès. Toutes vous amènent à l’épanouissement. Toutes vous fournissent l’abondance. A foison. (Même pour les poètes maudits.)

Étrange non ?

Comment ça nous n’imaginons pas un destin où tout va mal ? Comment ça nous ne pensons pas à finir dans la rue ? Comment ça, nous ne nous voyons pas en train de compter chaque centime d’euro le soir ?

Comment peut-on avoir des rêves aussi hauts ?… (et peut-être ne pas les accomplir ?)

Paralyse

Si je refais le même exercice avec des habitants de pays émergeants, leurs rêves seront sans aucun doute différents. Avoir un toit ? Manger à sa faim ? Ne plus compter chaque pièce de monnaie ?

C’est normal. Si vous connaissez la pyramide des besoins de Maslow qui, même si elle est loin d’être parfaite, nous permet de comprendre qu’en temps qu’être humains, nous avons, en gros, des besoins dans un ordre particulier. Pour vraiment simplifier, une fois que manger, boire et dormir sont couverts, on aspire à des choses plus hautes.

Nous sommes donc prêts.

Prêts à tout ? A tous les rêves ?

Prêts à rien, oui.

Qu’est-ce qui nous empêche de vraiment avancer ? Qu’est-ce qui fait que nos bases étant pourtant couvertes, on ne puisse pas s’avancer, vêtir sa cape, boire un coup de potion magique et s’envoler ?

Tout dans notre société est fait pour nous en empêcher.

Je ne vais pas y revenir, j’ai déjà parlé de nos parents bien pensants, de l’école qui tue notre créativité et notre confiance en nous-mêmes, des carrières qui nous abrutissent ou des média qui ne font que nous “gaver” (j’insiste sur le mot) de mauvaises nouvelles et de drames à l’horizon. Je crois qu’il est extrêmement difficile de se sortir de cette nasse et je nous trouve très courageux déjà de survivre, de résister à tout ça.

C’est dire si nous sommes forts, quand même ! 🙂

Alors que faire ?

Electrolyse

J’aime beaucoup cette citation d’Albert Einstein :

Tout le monde est un génie, mais si on juge un poisson sur sa capacité à grimper aux arbres, il pensera toute sa vie qu’il est stupide.”

Le voilà, le problème, nous ne savons pas que la cape et la potion magique, nous les avons déjà ! Et pas dans un tiroir ou dans le frigo… mais bien en nous. 😉

Nous sommes des êtres capables, créatifs, inventifs, originaux. Oui, c’est bien de vous dont je parle. D’ailleurs, n’entendez-vous pas au fond de vous-même une petite voix qui vous dit que c’est vrai, il y a beaucoup de vous là-dedans.

Quand vous êtes seul ou seule, quand votre cœur vous parle directement, sans personne autour, ne vous dit-il pas que vous auriez pu, que vous pourriez faire beaucoup mieux ? Que vous avez des choses à dire ? Que vous pouvez montrer aux autres de quoi vous êtes capable ?

Les institutions et les gouvernants se moquent bien de cela. Je crois même qu’ils préféreraient vous garder sous pression. Vous êtes plus dociles, plus obéissants, plus maniables. Ils ne faut pas compter sur eux.

Il faut compter sur vous et votre cercle social optimiste.

N’abandonnez pas vos talents pour une aumône, pour un climat d’angoisse, de stress et de peur, savamment entretenus.

N’oubliez pas ma théorie des futurs polyvalents. Ils existent toujours, ils sont là, quelque part, en vous, prêts à apparaître si vous leur en donnez l’occasion. Ces futurs polyvalents sont possibles, autrement vous n’auriez pas pu les imaginer. (Par exemple, je ne me suis jamais vu danseuse étoile… quoique… 😀 )

Et si vous ne me croyez pas, faites au moins confiance à Albert Einstein. 🙂

Alors, arrêtez de dire “Mais,…”, arrêtez de vous plaindre, arrêtez de critiquer et en avant, agissez ! Vous le pouvez ! Sinon, vous faites le jeu de ceux qui ne veulent surtout pas vous voir bouger, vous lancer, vous épanouir.

Bondissez, cape au vent, et allez tout là-haut, vers votre firmament.

Peut-être que mon nouveau livre peut aussi vous aider ? Réveillez votre génie sort le 1er décembre (avec un kindle à gagner par tirage au sort). 😉

(Photo : Josh Liba)

Commentaires

11 commentaires pour “Théorie des futurs polyvalents”
  1. Bien d’accord avec toi, encore une fois !

    La société et la façon dont l’on vit nous a pousser à oublier notre pouvoir personnel et à le mettre dans les mains d’autres personnes : politiques, multinationales, médecins…

    Reprendre notre pouvoir personnel n’est pas forcément très facile, car on a pris l’habitude de ne plus y toucher… Mais une fois que l’on y est arrivé on peut vraiment créer notre futur…

    Merci pour ce très bon article ! (moi les articles “avec des trucs un peu obscurs” me plaisent bien 🙂 )

  2. Jean-Philippe says:

    @Nicolas Bally Oui encore une fois ! Bon je suis content que cela te plaise car ce n’est pas toujours facile de trouver le bon équilibre entre “trop facile” et “pas clair du tout”. 😉

  3. Lili says:

    To infinity and beyond ! = A l’infini et au delà…;)

  4. Jean-Philippe says:

    Ah!!! je vois qu’il y en a qui lisent les détails sur les photos ! Merci à toi Lili, car je ne savais pas ce que disait Buzz l’Éclair (Buzz Lightyear) en français. Les Toystoriens comprendront. 😀

  5. Amibe_R Nard says:

    Je ne le trouve pas obscur celui-là !

    L’autre série, on se demande un peu où tu veux nous emmener, mais là, tu nous dis, de manière limpide, que nous avons plusieurs futurs potentiels et qu’il ne tient qu’à nous d’en choisir un.
    Si possible, pas le pire.
    Si possible pas non plus celui où nous serions exclusivement riches, adulés, encensés, merveilleux… en pensant que ce futur représentera le meilleur pour nous !

    Ce qui me gêne un peu dans l’idée que tu développes, c’est de se dire, après coup, j’aurais pu faire mieux. Car je repense toujours à ce proverbe :
    Ah si jeunesse savait, ah si vieillesse pouvait.

    On peut avoir du regret après coup, mais avec plus de connaissances il est toujours plus facile d’avoir du regret. Sauf qu’au moment de l’action, cette connaissance on ne l’a pas (ou elle ne revient pas).

    Ah, si j’avais eu plus de mémoire à mes examens. Ah si j’avais eu plus de culot avec mes patrons précédents. Etc. J’aurais pu changer mon futur. 😉

    Sauf que l’échec permet cette connaissance, justement. Et sans l’échec ou le semi-échec, ou même la réussite insatisfaisante, pas de connaissances.

    Quelque part, je ne peux pas regretter (ou je n’ai pas envie de regretter) ces occasions où j’aurais pu mieux faire. Ce qui m’intéresse, ce sont les occasions où je vais pouvoir mieux faire. Parce que j’ai appris.

    Sans cet apprentissage, pas de futur réel. Pas d’actions à entreprendre pour “mieux faire” 🙂

    Bien Amicalement
    l’Amibe_R Nard (qui n’a pas encore eu le temps de tout lire, tu es un véritbale Lucky Luke des billets ! :o) )

  6. Jean-Philippe says:

    Merci l’Amibe pour ton long commentaire, comme d’habitude !

    Tu remarqueras que j’ai dit que “j’ai appris à arrêter ce genre de questionnement” ? C’est quelque chose que je faisais beaucoup jusqu’à 30 ans et puis après j’ai mûri et j’ai à peu près compris ce que tu expliques très bien. Promis, je ne le fais plus que comme exercice intellectuel sur mes futurs polyvalents. C’est intéressant de les dérouler juste pour le plaisir, car après tout, c’est quand même fantastique de bien comprendre que nous avons le choix. 😉

    PS : Lucky Luke, moi ? C’est toujours deux articles par semaine jusqu’à la fin de l’année. Après on verra. 8)

  7. Florence says:

    Je vais peut-être me distinguer, mais en ce qui me concerne, ces futurs non-existants ne sont pas tous du genre à me faire rêver. Exemple : si j’avais mené la carrière normale d’un bac + 4 en informatique, je serais… quelqu’un que je n’ai pas du tout envie d’être aujourd’hui ! J’ai souvent changé de direction et n’en ai aucun regret. C’est grave, docteur ?

    Je me disais bien, aussi, que j’avais un truc sur le dos 😀

  8. Jean-Philippe says:

    Merci Florence ! Oui mais là ce n’est pas un futur polyvalent rêvé dont tu nous parles. C’est le chemin classique que je rejette aussi. Et le docteur te dira que ta ligne de vie (tes choix) font de toi un être exceptionnel qui mériterait d’être plus connu, pour être offert en exemple aux plus jeunes qui doutent et qui ont peur de l’avenir. 🙂 (Et quelque chose me dit que j’aurai l’honneur de le rencontrer sous peu cet être !)

    PS : Quand tu viens à Albi, garde ta cape… 😉

  9. Florence says:

    Tout l’honneur sera pour moi 😉
    En attendant, est-ce que tu as eu mon mail de dimanche ? Le 1er, c’est demain !

  10. Nicolas says:

    Salut Jean-philippe,

    Sympa ton article.

    “Si je refais le même exercice avec des habitants de pays émergeants, leurs rêves seront sans aucun doute différents.” Ou pas.

    J’ai lu récemment que des chercheurs s’étaient penchés la-dessus. En gros la conclusion est qu’on a tous tendance à penser que les autres sont dans la cave de Maslow, ou en tout cas plus bas qu’ils ne le sont réellement.

    Et c’est vrai que quand on voyage on voit par exemple des gens, même très pauvres, s’intéresser à l’écologie ou la préservation de leurs espèces endémiques. Des choses qu’on pense réservées à ceux qui ont couverts leurs besoins dans le bas de la pyramide.

  11. Jean-Philippe says:

    @Florence Oui, tout va bien, je viens de me réveiller ! 😉

    @Nicolas Merci Nicolas pour ton commentaire ! Tu as parfaitement raison, car la pyramide de Maslow est loin d’être parfaite, c’est maintenant un fait reconnu. En gros, elle a été établie en étudiant les valeurs de blancs européens. Ceci dit, les bases sont les mêmes pour tous, y compris les animaux, et cela m’a permis d’avancer, à coup de grandes généralités, dans mon article. 😀

    …et bonne chance dans ta recherche du soleil !

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