Vous vous sentez coupable ? Sentez encore !

Sentez, sentez bien la fleur. Il n'y a rien que de la liberté là-dedans.

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Dans ma dernière newsletter, je vous confiais mon petit feeling de culpabilité parce que j’avais pris du retard à vous l’envoyer. Immédiatement, dans ma tête, a commencé à s’engager un monologue où les mots “pas sérieux”, “pas fiable”, “pas digne de confiance” revenait souvent. C’est ainsi que généralement commence la spirale de la culpabilité. 🙂

Descente au sous-sol

Tous et toutes, dans notre vie, il y a des moments où nous avons ces sentiments de culpabilité, des moments où on aimerait que les choses soient différentes, parce que, de par notre faute ou pas, elles ne sont pas conformes à nos aspirations. Il y a aussi les cas où nous sommes réellement coupables et là, c’est bien sûr difficile à vivre. Ce n’est jamais plaisant de comprendre que nous n’avons pas fait la chose juste.

Alors on se sent fautif. Ce sentiment peut devenir violent chez certains et paralysant chez d’autres. Est-ce bien raisonnable ? A quoi cela nous sert-il de nous punir de la sorte et de priver le monde de nos talents ?

Si nous avons fait une bêtise, une grosse erreur, si nous avons menti, si nous avons trompé, si nous avons volé, nous devons corriger notre attitude mais il n’est nul besoin de se culpabiliser.

Je m’explique. Un sentiment de culpabilité que vous portez avec vous pendant quelques semaines, mois, années, ou même, pour le reste de votre vie, ne vous servira à rien. Il vous affaiblira, vous rendra moins efficace et n’apportera rien à l’humanité. La meilleure “rédemption”, contrairement à ce que disent les religions, ne serait-elle pas justement de rebondir, d’utiliser tous vos talents afin de faire le bien autour de vous ?

Si vous passez votre temps à regretter, si vous marmonnez tout le temps “si j’avais su”, vous gaspillez votre énergie, vous ne serez qu’un parasite de la société et vous polluerez la vie de ceux et celles qui vous entourent.

Et puis ces sentiments de culpabilité sont-ils justifiés ? Devons-nous réellement nous punir de la sorte ? Le “crime” était-il si grave ? C’est un peu comme cette histoire de Jean-Jacques Rousseau qui, lorsqu’il était ado, avait volé un petit ruban rose. Le vol fut découvert, il en accusa immédiatement une autre jeune fille du nom de Marion (encore !) et près de 50 ans après les faits, le philosophe  se sentait encore coupable de son forfait. Pour un ruban rose.

Encore une fois, la meilleure façon de réparer c’est bien d’avoir une attitude proactive, non de vous morfondre en attendant que le temps passe. Ressasser ses erreurs est futile. Ce qui est fait, est fait.

Remontée d’un étage

Et puis, qui êtes-vous pour vous juger ainsi si durement ? Qui êtes-vous pour vous condamner de la sorte ? Tout le monde est coupable un jour ou l’autre. Tout le monde a ses faiblesses. Des plus puissants aux plus modestes. Nous sommes tous et toutes des êtres humains qui tâchons de faire de notre mieux. Parfois on est bon. Parfois on l’est moins. C’est tout.

Ainsi, vous ne pouvez changer le passé mais vous pouvez vous assurer que le présent et le futur n’y ressemblent pas. Alors, il faut reconnaitre ses erreurs, s’excuser, tenter, du mieux que l’on peut, de s’améliorer et repartir.

C’est un peu comme un père qui culpabiliserait constamment son enfant pour un seul vol de bonbons. Le futur de ce dernier prendrait alors sûrement une différente direction, influencé qu’il serait par cette culpabilisation à outrance. En nous, nous sommes nombreux et nombreuses à avoir cette capacité à nous trouver des fautes, à en rajouter, à nous punir encore et encore. Cette figure autoritaire qui existe en nous, va rapidement trouver de bonnes raisons de nous sentir coupables et va bien nous le faire sentir. Comment alors sortir de cette spirale ?

D’abord, il faut donner un bon coup de pied aux fesses de cette figure autoritaire. Ensuite, il ne faut pas attendre que les autres nous absolvent. C’est à nous de nous libérer de ce joug, certes encombrant mais pas si lourd que ça. Dans la plupart des cas nous nous sous-estimons et en fait nous pourrions très bien nous en sortir tous seuls. Ces sentiments de culpabilité même s’ils nous apparaissent très vrais, ne sont souvent que le fruit de nos pensées, dont nous pouvons stopper le flot. Ceci dit, si l’on pense que sa situation est trop difficile à gérer, on se doit de faire appel à une aide professionnelle ponctuelle.

Car le pire, c’est bien de ne rien faire.

Ma liberté

Alors, face à ces fautes qui ne sont pas aussi graves, arrêtons d’en rajouter. Là où nous n’avons aucun élément pour étayer une éventuelle responsabilité, ne laissons pas nos pensées s’échapper et accumuler des raisons non vérifiées.

Il m’est arrivé, comme vous peut-être, de mentir parce que je ne voulais pas avouer une faute ou parce que je voulais rehausser ma situation sociale. Parce que je voulais à tout prix avoir raison ou parce que je ne voulais pas montrer mon ignorance. Après, cela me donnait un sacré sentiment de culpabilité, qui pouvait me ronger pendant longtemps. Mais au fil du temps, on comprend qu’en mentant on ne fait que se heurter soi-même. Alors, les années passant, je pense m’être amélioré. Certes, je mens toujours comme un arracheur de dents rarement, mais au moins j’assume et ne me transforme pas en Rousseau. 😉

Même chose pour ma newsletter. Elle est finalement partie quand elle est partie. J’ai fait du mieux que j’ai pu et en analysant simplement la situation, je me suis rendu compte que vraiment, j’avais d’autres choses plus intéressantes et plus importantes à faire que de me sentir coupable de ce retard.

Un acte est une chose. Le souvenir d’un acte en est une autre. On ne peut pas être tout le temps parfait, avoir toujours le mot juste et être au top. Si on n’y prête pas attention, les sentiments de culpabilité nous handicapent énormément, nous empêchant d’exprimer tout notre potentiel. Donc si nous sommes frustrés, et même si à l’origine ce n’est pas de notre faute, c’est bien à nous de faire des efforts pour nous débarrasser de ces petites ou grandes – dans notre tête – culpabilités. Si vous vous sentez coupable, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Le monde n’a pas besoin de vos confessions. Il a besoin de vos talents.

Et arrêtez de voler des rubans roses. 😉

(Photo : diongillard)

Commentaires

13 commentaires pour “Vous vous sentez coupable ? Sentez encore !”
  1. Comme une fois n’est pas coutume, je me permets juste :
    Dans le paragraphe « Remontée d’un étage », le A n’est-il pas de trop dans « enfant à pour » ? (Déformation professionnelle quand tu nous tiens, je suis pas fichu de voir des erreurs de conjugaison grosse comme des maisons dans mes articles mais certains trucs me sautent littéralement a la figure quand je passe mes yeux dessus mdr)

    Comme c’est un article qui m’a passionnée je me vois dans l’obligation de commenter par étapes, pourquoi passionner parce que j’étais dans cette situation il y a quelques jours, et point par point je suis passé a travers les mêmes étapes :

    Vous n’etes pas sérieux
    J’ai fait une grosse connerie, je n’aurais pas du ! Mais la phrase qui me touche encore est « de la part d’un prof, ce n’est vraiment pas sérieux ». Je me la suis répète pendant une soirée entière avant de me lever le lendemain matin et de pouvoir enfin me dire « c’est vrai que je suis pas sérieux mais je suis compétent » et au final, je crois que c’est vraiment la chose qui m’importe. L’étiquette du prof, LE prof, je ne me la suis jamais collé moi-même donc pourquoi me morfondre lorsqu’on veut me la retirer ??? Vraiment je me suis senti idiot d’avoir ruminer ça une soirée entière.
    Moralité : Vous n’etes pas sérieux M. Jean-Philippe TOUZEAU…tant mieux c’est pas ça que tes lecteurs viennent chercher (en tout les cas pas les commentateurs a rallonge 🙂

    Tout le monde est responsable personne n’est coupable
    J’ai fait une grosse connerie, je n’aurais pas du ! J’en suis a 100% responsable, suis-je coupable ? De quoi ? un juge a tranché en ma défaveur ? 99% des scénarios négatifs que notre mental peut inventer n’arrivent JAMAIS. Donc mon erreur aurait pu mal tourner, ce n’est pas le cas. Je prends la résolution ferme de ne plus tomber dans le même piège émotionnelle, de ne plus répondre de la même manière a la même stimulation émotionnelle et let’s move on, passons a autre chose.

    Jean-Jacques Rousseau
    Ah mon amis Jean-Jacques, je l’ai vraiment déteste durant le lycée celui-la, ma phrase préfère de l’époque : « un connard écrit son journal et 300 ans après on me le refile a étudier ». 10 ans plus tard je ne suis toujours pas fan de Rousseau…je suis devenu le connard qui écrit son journal numérique qu’on refilera…oups j’ai parlé trop vite 🙂
    Car le pire, c’est bien de ne rien faire.
    La je ne suis pas tout a fait d’accord. Le pire c’est d’empirer la situation par faire vite ET mal. Personnellement je suis EXTREMEMENT mauvais a répondre vite a des situations…trop émotif et donc la ou certains pleurs je deviens agressif…je hais ça. Dans mon cas personnel et je sais que d’autres y gagnerait a y penser : parfois ne pas répondre a une situation est vraiment la meilleure chose a faire, l’observer se développer, est plus intéressant sur le long terme.
    Un acte est une chose. Le souvenir d’un acte en est une autre… je pouvais pas la louper celle-la :-). Quelqu’un de tres sage a dit un jour :
    Sème un acte, tu récolteras une habitude
    Sème une habitude, tu récolteras un caractère
    Sème un caractère, tu récolteras une destinée
    Je laisse le lecteur le plaisir incommensurable de retrouver la grande âme qui a écrit ses lignes.

    Le monde n’a pas besoin de vos confessions.
    Je note le jeu de mots, j’apprécie le jeu de mots, je récuse le jeu de mots
    Tes confessions m’ont permis de vider un sac qui me pesait et pour cela merci infiniment…mon Ami

    Mohamed Seme1Acte

  2. Jean-Philippe says:

    Ah Mohamed ! Je me rends compte que je deviens de plus en plus relax sur la vérification de mon orthographe. Pourquoi ? Parce que je sais que tu passeras derrière pour me les signaler. C’est une situation bien trop confortable pour moi. 🙂

    Merci beaucoup aussi pour tes commentaires. Tu apportes ton point de vue à la conversation et ça c’est très important. Je suis très heureux si j’ai pu t’aider mais je pense que c’est toi qui t’aide toi-même. 😉

    Je n’ai rien d’autre à ajouter si ce n’est retourner à mes rêveries de promeneur solitaire – ou pas -. 😀

  3. Milène says:

    Mohamed, l’auteur de la citation est le le Dalai-Lama. Merci encore Jean-Philippe pour ce nouvel article. Continuons de grimper les étages… mais à pieds, c’est meilleur pour la santé ! ;o)

  4. Jean-Philippe says:

    Merci pour la précision Milène ! C’est le genre de citation que tout le monde a entendu mais dont on ne sait jamais qui en est vraiment l’auteur.

    A pied ? Bien entendu ! …avec les VFF. 😉

  5. michelle says:

    Salut Jean-Philippe
    Je connais comme toi ce sentiment de culpabilite, tout de suite apres avoir fait partir mon blog journalier. Oublier d’avoir dit quelque chose n’est pas grave,on peut toujours se rattraper, mais avoir pris position, avoir emis une opinion,ca peut parfois etre cruel pour celui qui n’est pas du meme avis. Alors je commece a ressentiment cete crispation a l’estomac. Faut-il se censurer, faut-il tomber dans le concenssus mou, plaire eventuellement a tout le monde ? Je n’ai pas envie de blesser, mais le fait d’ecrire est parfois pris par certains lecteur comme une attaque, un deni, un rejet. Je parle en connaissance de cause. Le seul moyen que j’ai trouve pour tenter de me guerir de ca… c’est… de continuer d’ecrire..
    Bon courage

  6. AMie says:

    Coupable signifie “susceptible d’être coupé”. Autrement dit, “tranchez-lui la tête” et comme l’écrit Mohamed, “le juge a tranché en votre défaveur”…
    Responsable signifie “répondre de ses actes”. Autrement dit, “j’ai commis des erreurs, je les répare”.
    Punir n’a rien d’éducatif. L’idéal est d’engager le responsable à trouver les moyens de réparer ses erreurs au mieux.
    @ Mohamed : on n’est jamais trop émotif. Les émotions sont comme les voyants du tableau de bord d’un véhicule. Dès qu’il y en a un qui s’allume, on s’arrête et on tente d’identifier la panne, puis on agit, au mieux, pour épargner le véhicule… Ou on continue au risque de “tuer” le véhicule ou soi-même ou quelqu’un d’autre.
    Plus l’émotion de colère est forte (plus le voyant clignote), plus elle indique qu’il se passe quelque chose d’important (de vital ?) pour la personne qui ressent l’émotion. Après, que décider de faire ? Laisser sa colère s’exprimer sous forme d’agressivité et tout emporter avec elle comme un raz-de-marée ?
    Ou accepter que sa colère est un indicateur de désaccord, en général profond, avec ce qu’il se passe… et agir au mieux ?
    A mon avis, l’agressivité n’est que l’expression maladroite d’une colère qui n’a été ni entendue, ni reconnue pour ce qu’elle est : le témoin d’un dysfonctionnement entre ce qu’il se passe à l’extérieur de nous -le jugement de culpabilité, et ce qu’on ressent en nous -la désapprobation vis-à-vis d’une sanction mortifère, dans le cas de la culpabilité.
    Car au fond de nous, on aimerait réparer ses erreurs. Cela va dans le sens de grimper les étages…
    @ Milène : …à pieds ou en ascenseur. Je propose d’éviter de culpabiliser Jean-Philippe. 😉
    Bonne journée à tous !

  7. Arkanciel says:

    Bonjour,
    Merci à Jean-Philippe pour cette article qui tombe à pic car c’est ma spécialité dans le moment de culpabiliser au lieu d’avancer !

    Et merci à Mohamed, j’avais cette citation pendant longtemps dans mon agenda et je l’avais “oubliée”, donc ca y est elle y est retournée lol !

    Bonne journée à tous

    Arkanciel

  8. Nathalie says:

    Il est vraiment bien tombé cet article! justement ce matin! grazie mille 😉 ( et je n’ai toujours pas trouvé de magasin pour essayer les VFF !! )

  9. Aurelien says:

    Excellent article encore une fois, effectivement il faut etre exigeant avec soi-meme mais il faut aussi etre cool, en bref il faut s’aimer 😉

  10. Valérie says:

    Alors, j’arrête de me dire le lundi matin, 9h21: «Valérie, vilaine, tu lis la Révo Perso au lieu de travailler!» J’assume!

    Vivement le Ebook sur le réveille matinal! Mon objectif avec le réveil matinal: Avoir le temps de faire tout les petits trucs de début de journée que j’ai envie de faire, avant que la journée de travaille commence définitivement. Finit la culpabilité du travailleur autonome à la maison!

  11. Sophy_Bee says:

    … Et comme disait feu mon Grand-Pa’ Rodgers : “si tu te sens mal, fais-toi sentir par quelqu’un d’autre ?!”
    (( Amicalement, toujours ))

  12. Blaise says:

    Super,ça fait des mois que je porte une tonne de regrets et de culpabilité,mais il faut avancer et recréer ce qu’on a detruit!

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