Tournons en rond ?

A chacun sa perspective, à chacun vision, à chacun son monde, à chacun sa vie.

Est-ce que le talent est inné ou est-ce qu’il est acquis ? C’est à dire, lorsque vous naissez, avez-vous déjà avec vous une certaine intelligence, un certain bagage intellectuel qui ne changera pas beaucoup au fil des ans ou pensez-vous que, malgré le temps qui passe, on peut toujours améliorer son intelligence, apprendre plus, élargir son horizon émotionnel ?

Cette question est importante car votre réponse conditionnera tous les aspects de votre vie. 🙂

Bibendum

Personnellement, pendant longtemps j’ai pensé que l’on venait au monde avec un certain nombre de qualités et de défauts, et puis voilà !… on faisait du mieux que l’on pouvait avec. Si on avait la malchance d’avoir l’intelligence d’un pneu de voiture, on se contentait de devenir une roue parce que c’était la seule façon de pouvoir vivre sa vie.

Tous ceux et celles qui pensent comme ça sont à respecter. Cela peut vous paraitre étonnant mais dans leur perspective, dans leur façon de voir les choses, c’est la meilleure vie qu’ils puissent avoir. Leur vie est comme un manège duquel il ne peuvent descendre parce qu’ils n’ont qu’un seul ticket. Ils n’ont pas conscience qu’il puisse exister d’autres horizons et donc roulent leur bosse – ou plutôt leur roue – sans arrière-pensée ou amertume. Ce sont ceux qui vous diront souvent “On n’y peut rien” ou “C’est la vie !”.

Si vous regardez l’Histoire, pendant des siècles, presque tout le monde s’est contenté de ce système. Il faut dire que la population avait d’autres chats à fouetter : manger et survivre. Cela arrangeait aussi les rois et autres empereurs qui, alliés aux religions, pouvaient ainsi très simplement canaliser les énergies vers leurs buts personnels sans que la majorité n’y trouve à redire.

En fait, pour ce type de personnes, les problèmes surgissent à partir du moment où ils apprennent qu’il y a une autre façon de vivre possible, que l’on peut améliorer de façon dramatique ses conditions d’existence. C’est ce qui m’est arrivé. L’accès progressif au livre, il y a quelques siècles, et puis maintenant la multiplication de l’information, la globalisation des média, ont permis de nous montrer qu’ailleurs, d’autres vivaient mieux. Avaient plus de temps libre. Étaient peut-être plus heureux.

La conséquence ? Une mondialisation du désir de faire partie de cette classe, sans pour autant être certain d’y arriver ou que cela apporterait plus de réel bonheur.

La pilule rouge ou la pilule bleue ?

Il m’a fallu beaucoup de temps (eh oui, je suis du style “pneu de voiture”) pour comprendre que les dés n’étaient pas jetés le jour de notre naissance mais qu’on pouvait les relancer autant de fois qu’on le désirait, jusqu’à obtenir le résultat voulu.

Le jour où vous comprenez ça, votre vie change… pour le meilleur ou pour le pire. En effet, vous ne pouvez plus vous cacher derrière le masque de la fatalité ou du destin pour expliquer votre situation. C’est pour cela que l’expression “Bienheureux les simples d’esprit” est, je pense, très vraie. A partir du moment où vous pensez, où vous juste effleurez l’idée que les dés peuvent être relancés, il n’y a pas de retour en arrière.

Il n’existe à ce moment là que 2 possibilités. Soit vous vous lancez, soit vous ne bougez pas et vous devenez extrêmement aigri. Je dis cela sans animosité car en fait, c’est très difficile d’être dans cette deuxième situation. C’est même la situation la plus difficile à vivre qui souvent conduit aux petites catastrophes d’une existence bâillonnée, car finalement, on finit par ne devenir qu’une piètre roue de secours.

Eurêka !

Moi, j’ai choisi la première et franchement, je pense que c’est beaucoup dû, dans mon cas,  au fait d’être allé vivre aux États-Unis. On peut émettre des doutes sur leur style politique ou économique mais, c’est leur mentalité qui fait toute la différence. Ceux et celles qui y ont vécu assez longtemps me comprendront car l’Amérique, c’est l’archétype des gens qui se lancent. Pour eux, il n’y a pas vraiment de fatalité.

Peut-être est-ce dû au fait qu’ils forment un nation jeune, donc impétueuse, ou alors parce qu’ils n’ont jamais connu de monarchie, de dictature, ou encore peut-être parce que tous, ils sont des immigrants qui ont eu “faim” à un moment ou un autre. Bien sûr, tout n’est pas rose, mais chez eux règne un élan contagieux, un feeling que tout est réellement possible.

C’est à ce moment là que mes yeux se sont finalement ouverts, que j’ai compris que le talent n’était pas inné, ou si peu, et qu’il était possible de changer, d’améliorer ses conditions et ensuite d’aider les autres à faire de même.

Eurêka bis

Alors, vous aussi vous pouvez choisir. D’ailleurs, le fait que vous lisiez ces mots me prouve que le choix est peut-être déjà fait. 😉

Maintenant, que vous “savez”, c’est à vous de jouer. Vous pouvez changer, faire bouger les choses de votre existence. Cela peut être par de petites expériences, ou par des décisions beaucoup plus radicales.

Tout autour de vous, des mouvements se créent, des relations évoluent. Cela devient de plus en plus facile d’agir mais aussi de plus en plus nécessaire face à un futur économique incertain. Vous aussi, commencez votre petite révolution personnelle ! Si besoin est, lisez mon ebook (gratuit) “Êtes-vous une sardine ?” ou d’autres livres qui vous inspireront à faire ce premier pas. Ce n’est pas si difficile, le plus important c’est de se décider, dans sa tête. Ça, nous le pouvons tous.

Et puis, si ouvrir les yeux et se lancer n’était pas la bonne direction, la bonne chose à faire, pourquoi la plupart de ceux qui savent et qui ne changent rien deviennent aigris ? Cela ne devrait leur faire ni chaud ni froid, n’est-ce pas ?

C’est bien qu’il y a quelque chose d’important à vivre dans ces changements. Quelque chose qui leur échappe. Jour après jour.

Pneu de voiture ou pas, la roue “de la vie” tourne pour tous, et vous, vous pouvez choisir le chemin qu’elle empruntera. 😉

(Photo : fdecomite)

Commentaires

22 commentaires pour “Tournons en rond ?”
  1. Merci Philippe,

    Cet article se prend comme un bon bol d’air frais.

    Nous avons la chance d’être nés à une époque où il est possible de sortir du carcan boulot-métro-dodo, du moins dans certains pays, et de choisir son chemin. Et même d’en changer à quelques reprises au cours de la même existence.

    J’aime bien ton parallèle avec l’histoire. Il y a quelques siècles, on m’aurait sûrement brûler comme sorcière 🙁

    Bonne journée !

  2. Oups, merci JEAN-Philippe !

  3. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup MarieBo ! Eh oui, nous vivons à la meilleure époque jamais connue par l’Homme, alors il serait dommage de ne pas en profiter. 😉

  4. Lanza says:

    Waip. C’est dingue ce qu’on peut avoir comme croyances erronées.

    Pour ma part faut que j’apprenne à ranger, à être méthodique et rigoureux, à 33 ans, parce qu’avant j’étais persuadé d’être nul de naissance à ce jeu là.

    Le meilleur moyen de s’enfermer, ou d’enfermer quelqu’un dans une vie morne et sans intérêt c’est “je suis comme ça, c’est mon caractère.”

  5. Jean-Philippe says:

    Merci Lanza de partager un exemple personnel ! En plus, c’est un domaine où beaucoup se reconnaitront, moi y compris. 😉

  6. Discan says:

    Excellent article.

    C’est d’ailleurs ce que je m’entête à dire à tout le monde que je connais : “Mais l’intelligence, ça se pratique, ça s’entretient!” ou encore “le cerveau, c’est comme un muscle, plus tu l’utilise, plus il devient fort et rapide.”

    Vous seriez étonné du nombre de personne qui croient que l’intelligence c’est innée. O_o

    Les mathématiques est le secteur le plus controversé. Certains travaillent d’arrache-pied pour avoir des bonnes notes alors que d’autres n’écoutent même pas et ont les meilleures notes de la classe.

    Quelques fois on dirait vraiment qu’il y en a qui ont les déductions logiques et mathématiques innées.

  7. Jean-Philippe says:

    Merci Discan pour ton commentaire ! C’est vrai que les maths restent un thème difficile… Je suis toujours curieux de savoir pourquoi les bons en maths le sont. Je ne suis pas certain que ce soit naturel mais plus aux circonstances dans lesquelles ils ou elles ont baignés quand ils étaient petits. Mais je ne suis pas un expert, quelqu’un d’autre à un avis plus fondé ?

    Ton commentaire sur les maths m’a rappelé combien j’étais absolument nul dans cette matière, sauf un jour où pour une raison mystérieuse je suis devenu le meilleur de ma classe. Cela a duré un bon trimestre et ensuite je suis retombé dans les 2 ou 3 de moyenne ce qui aurait été parfait pour cette école. Je n’ai toujours pas compris ce qui s’était passé… mais au moins j’ai connu le feeling – de façon très fugace – de la bête en maths qui comprend tout, tout de suite, avant même que les autres aient eu le temps de froncer les sourcils devant un exercice difficile. 😉

  8. auPeCH says:

    Hello Jean-Philippe,
    Encore une petite torture pour mon esprit (mais positive, comme d’hab). L’acquis et l’inné est une question qui tient en haleine nombre de personnes et au vu de ce que j’ai tenté dans ma vie ( raté et réussi), je ne crois pas que tout soit inné ou que tout s’acquiert.
    Dame Nature n’est pas juste et fournit une dose à chacun à la naissance, mais pas de manière équitable. Certains ne sont pas gâtés (j’en connais et je ne m’en moque pas), d’autres sont dans la moyenne (je crois que j’en fais partie) et d’autres en ont eu beaucoup (j’en ai connu et j’en connais).
    Mais l’intelligence ne fait pas tout, et là, au diable l’inné, merci l’acquis.
    Si vous avez été gâté à la naissance mais que vous grandissez dans un milieu étroit d’esprit et d’idées, il y a peu de chances que votre inné vienne à votre rescousse.
    Si vous n’avez pas été trop gâté, le fait de grandir et d’évoluer dans un milieu ouvert d’esprit et d’idées vous permettra alors d’avoir un esprit ouvert et riche, ce qui est plus important que d’être intelligent et étroit d’esprit.
    Évidemment, l’idéal c’est d’avoir les deux. 😉
    J’arrête là mon commentaire, mon cerveau bouillonne (à cause/grâce à toi), et je pourrais continuer encore, il y a tellement à dire.
    Sincèrement.
    auPeCH
    Et le mal de tête revient Jean-Philippe. Merci! :-))

  9. Jean-Philippe says:

    Merci auPeCH ! 🙂

    C’est très juste ce que tu dis et je pense que ça rejoint assez mon point de vue, sauf que famille ouverte ou pas, chacun peut, s’il le désire au moins un peu, faire des progrès vers une vie riche et équilibrée. 😉

  10. cobaye007 says:

    Je suis bien d’accord quand tu dis qu’une fois qu’on a compris que notre destin était entre nos mains notre vie changeait et qu’on ne pouvait plus se voiler la face. Une fois qu’on sait que c’est à nous et à nous seuls que nous devons notre fortune ou notre malheur, il faut alors assumer la responsabilité de ce qui nous arrive et c’est ça qui est difficile et qui peut faire peur.
    Personnellement, je me suis lancée dans le grand bain, consciente aujourd’hui que ma vie est et sera ce que j’en fait, mais sans avoir aucune certitude sur mes chances de “réussite”. Peut-être que je vais me brûler les ailes, mais cette idée ne me fait pas peur, parce que j’aurai au moins essayé et que ce qui compte, c’est autant le chemin que le but final. Dans tous les cas, je ne peux plus retourner en arrière.

  11. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Cobaye007 de confier tes états d’âmes alors que tu viens de couper les ponts conventionnels pour avancer et vivre pleinement !

    Je pense que tu pars avec le bon esprit, tu as bien compris que tu étais seule maitresse de ton futur. Peut-être ne te concentre pas trop sur “la réussite” mais bien de faire que chaque jour tu donnes le meilleur de toi-même dans les domaines où tu as choisi de t’exprimer. Tu ne sais pas exactement où tout cela va te mener, il y aura des hauts et des bas, mais surtout des surprises fabuleuses parce que tu as décidé de bousculer les choses en quittant une situation confortable.

    Tu es en train de grandir, d’apprendre, de te découvrir des capacités insoupçonnées, c’est pour ça que nous ne nous faisons pas de soucis pour toi. Quoi qu’il advienne, tu atteindras de nouveaux sommets et nous sommes admiratifs par l’exemple que tu nous donnes.

    Cela je l’espère donnera la motivation nécessaire à d’autres pour aussi franchir le pas, pour également entamer leur propre révolution personnelle !

    Merci pour ça. 🙂

  12. Olivier says:

    Bravo pour cet article, magnifique, encore une fois ! Moi j’appelle ce que tu décris le syndrome du poisson rouge : beaucoup d’entre nous restent dans le bocal dans lequel ils ont été placés, ils tournent en rond, et tournent encore… Les plus audacieux se rendent alors compte qu’au-délà du bocal, il y a la mer ! Alors, ils prennent leur élan, et sautent en dehors du bocal ! Ils se retrouvent dans l’océan, dans un monde immense, autrement plus dangereux, mais tellement plus excitant ! Et ils découvrent la vie ! Ils sont libres. Et l’on sait que lorsque, une fois, la liberté a explosé dans une âme d’homme, les dieux ne peuvent plus rien contre cet homme-là !

    Hasta la vida, my friend ! Olivier.

  13. Jean-Philippe says:

    Merci Olivier ! J’aime cette image du poisson rouge car un bocal reste un bocal, même dans un grand aquarium de luxe. La liberté cela n’a pas de prix, on le sait bien. 😉

  14. mona lisa says:

    Bonjour bibendum,

    Bravo pour cet article qui réveille. Pour un pneu, je trouve que tu écris très bien.

    Je crois vraiment qu’il n’y a rien qu’on ne puisse être. Mais ça fait du bien d’être bombardé par cette idée de 1000 façons différentes (dont la tienne) et plusieurs fois par jour. C’est juste nécessaire pour se reprogrammer correctement !

    Merci pour le post.

  15. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup mona lisa ! Tu as tout à fait raison, on finit par devenir ce à quoi on est le plus exposé. 😉

  16. Antoine says:

    Oui c’est vrai il faut découvrir, évoluer, prendre des risques, s’ouvrir au monde…
    Encore une fois très bon article! Ton blog est vraiment super!

    PS: j’ai vu 2 petites fautes de frappes:
    “le malchance”
    “peut-être parce tous”

    Merci encore et continue!
    (PPS: j’ai télécharger ton ebook, j’esserai de le lire après mes exams)

  17. Jean-Philippe says:

    Merci beaucoup Antoine, pour les compliments et pour les corrections ! Mon cerveau me joue des tours… 😉

  18. rafe says:

    Moi j’ai l’impression que ton article coule de source, que de par la logique il y a longtemps que tout ça m’était acquis et que je tente d’y faire quelque chose, il y a longtemps que j’ai divisé implicitement la population en ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, mais, et maintenant ?

    J’essaye de faire les meilleurs choix de décider, de programmer ma vie, le problème c’est que je n’ai aucune surprise, rien ne me surprends, m’intéresse comme avant, tout est si prévisible, si morne, ou alors si peu plaisant…

    J’ai l’impression de vivre depuis 2000 et que tout se répète autour de moi, que je sais l’avenir et le passé, mais qu’il n’a aucune intérêt, je me pose la question fatale, à quoi sert de continuer ?

    • Merci beaucoup Rafe pour ton témoignage ! Tout est morne parce que tu es dans une routine ? Parce que tu restes dans ta zone de confort (donc évidemment rien de surprenant ne risque de t’arriver) ? Et si tu sortais des sentiers battus… pendant un jour ou une semaine ? Après, repose-toi la même question et dis-nous ta réponse… 😉

  19. rafe says:

    Ce que je fais, je pars en vacances, je suis allé aux Baléares, je visite de nouveaux lieux je rencontre de nouveaux gens, toujours un peu la même rengaine, rien n’est plus comme avant, tout m’apporte si peu de plaisir comparé à avant…
    je ne comprends pas à quoi c’est dù, peut être qu’il me faut trouver l’amour 🙂

    • Oui Rafe, c’est peut-être une solution. 🙂

      PS : Attention quand même car, à mon avis, “trouver l’amour”, c’est comme s’il manquait quelque chose en toi et qu’une autre personne pourrait remplir ce vide. Je pense que c’est une erreur car tu ne vivrais qu’à travers un/une autre, ce qui créerait forcément un problème un jour…

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