Comment devenir un surhomme ?
Par Jean-Philippe le 23 January 2012
dans Apprenti philosophe, Changer les règles
Voilà, c’est tout. Normalement là, j’ai fini mon article et je peux retourner sur Youtube.
Mais bon, ma conscience (qui est un peu moins malléable que celle de Robert Périer, le personnage détesté de ma série Les testamentés), me dit que je devrais en faire un peu plus.
J’éteins à regret Youtube.
Et puis c’est vrai, que vous êtes extraordinaires ! Je le claironne sur mon compte twitter et j’ai déjà développé cette idée dans mon livre Êtes-vous une sardine ? (sur Kindle – 0,89c ou sur pdf – gratuit).
Quand je dis que vous êtes extraordinaire, je le pense sincèrement.
Quand je dis, surpassez-vous, je ne le pense pas vraiment.
Je copie.
Plagiat
Oui, je ne fais que m’inspirer de l’expert en surhommes, enfin, l’un des experts, puisque au XXIe siècle, c’est devenu très “tendance” d’en parler. C’est Friedrich Nietzsche, ce philosophe au nom impossible à écrire, qui a donc été un des premiers à traiter de ce sujet. Enfin, ce qu’il a fait surtout, c’est de développer une idée du surhomme très personnelle dans un de ses livres.
Alors, je ne vais pas jouer les philosophes – on va s’ennuyer – mais je garderai une image qu’utilise Nitch Nietzsche, dans son livre.
C’est l’idée d’un funambule. Il est sur une corde. Il avance doucement.
La corde symbolise le passage de l’homme banal au surhomme. Mais évidemment, ce n’est pas facile d’avancer sur cette corde suspendue dans les airs, pour aller vers sa “surhommité”.
Surtout quand il y a un philosophe qui vous souffle dans les oreilles “Vas-y petit, prouve-leur que j’ai raison, que tu es un surhomme !” et que pendant ce temps, loin en dessous, il y a la foule qui se moque et qui siffle.
Enfin, j’exagère à peine car tout en bas, c’est la foule des moutons, la foule de ceux qui vivent une vie conformiste et ennuyeuse, sans but.
Alors que se passe-t-il ensuite dans l’histoire de l’ami Friedrich ?
Vous l’imaginez sans doute : le funambule perd l’équilibre, tombe et se tue. (Eh bien, il est gai cet article… de la philo et des morts.)
Ceci dit, le philosophe à la moustache dopée conclut que ce n’est pas grave parce que le funambule s’est dépassé. Il s’est rapproché de son état de surhomme. (Allez donc dire ça à sa famille.)
Alors que peut-on en tirer de tout cela ? (Et que les puristes me pardonnent de ne pas complètement respecter la pensée nietzschéenne.)
Copie
Cette histoire de funambule… c’est nous. (J’aurais fait un excellent prof de philo.)
Mais ce que j’aime beaucoup dans cette parabole, c’est qu’en fait, le philosophe allemand nous donne réellement la clef pour être un surhomme. Ainsi, il faut :
- trouver sa corde
- sauter dessus
- aller le plus loin possible (sans regarder en bas).
Ainsi, on passe d’un état banal à une remarquable amélioration de soi. Mais, atteint-on l’état de surhomme ? Franchement, peu importe, ce n’est pas le plus important.
Ce qui compte c’est d’oser, de tenter, de commencer, de s’élancer, d’attaquer, d’entreprendre, d’être en chemin, d’avancer, de prendre des risques, de sortir de sa zone de confort. (Je souffle…)
Et même si les gens en bas (notre entourage) attendent de nous voir tomber – ils n’ont donc rien d’autre à faire ? – ce n’est pas une raison pour les écouter et… chuter. Non, nous continuons à glisser doucement, pas à pas, vers cette idée de surhomme, qui est juste le symbole d’un meilleur “nous”. (Friedrich est en train de se retourner dans sa tombe.)
Bon, maintenant qu’on a l’idée (la corde), le chemin (toujours la corde !) et le but (le surhomme), comment fait-on pour se motiver à aller mettre un pied dessus ?
Parce que honnêtement, aller jouer à l’équilibriste sur un projet risqué, avec la foule – loin en dessous – qui vous regarde d’un air moqueur, ça n’encourage pas à se lancer.
Photocopie
La solution ?
Coupez la corde en plusieurs morceaux et entre chaque, installez une petite plate-forme hissée sur un long trépied. (Faites d’abord un saut chez Castorama pour les fournitures.)
Chaque plate-forme marquera une étape dans vos avancées où vous pourrez un peu souffler et vous récompenser. (Pas d’alcool s’il vous plaît.)
Ensuite vous repartirez… enfin normalement. Et si vous êtes bloqué par la peur de chuter, faites comme moi, installez un système qui brûle automatiquement la corde derrière vous. (Là, je suis plus machiavélique que Nietzsche !)
C’est ce que j’ai fait pour l’un de mes objectifs en 2012 : publier sur Amazon, 12 nouvelles en 12 mois. Et le premier de ces livres, Le dernier des optimistes, arrive à la fin de ce mois-ci ! Le 30 janvier pour être précis. Ensuite, on passe tout de suite à un nouvel objectif en février.
Alors, ça vous tente ce système de brûler les ponts la corde derrière vous ?…
Comment ça vous n’avez pas envie de roussir votre pantalon ?
Bon, dans ce cas, il vous reste une autre solution : Cloudbraining.
Derrière ce nom très français se cache “la” solution clef en main que n’aurait pas reniée l’ami Friedrich. 🙂
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Le challenge Cloudbraining, que la plupart d’entre vous connaissent (alors comment se fait-il que vous ne soyez pas encore inscrit ?), consiste à prendre un but quel qu’il soit et pendant exactement 30 jours, à faire 30 pas sur la corde vers cet objectif ou – en langage néonietzschéen – vers cette première “plate-forme”, tout là-haut dans le ciel.
Trente pas mais pas nécessairement 30 pas de géant ! On ne veut pas que vous tombiez (de haut) en faisant le grand écart sur votre corde. 😉
Non, chaque pas peut-être tout petit, en suivant le principe de la brindille mais, au bout des 30 jours, vous en aurez fait du chemin et vous pourrez tirer la langue à ceux qui riront beaucoup moins, tout en bas. 😉
Alors, tenez-vous prêt car, si vous sentez que vous avez vraiment envie d’avancer dans un domaine particulier, si vous voulez changer une habitude ou en implémenter une nouvelle, le challenge Cloudbraining est vraiment là pour vous aider à utiliser tout votre potentiel.
Quand Nietzsche parlait du surhomme, y croyait-il réellement ? (On connait les philosophes.) Moi, plus modestement, quand je dis que vous êtes extraordinaire, j’en suis vraiment persuadé.
Chacun d’entre nous à un potentiel unique et ce serait vraiment dommage de ne pas l’exploiter, de quitter cette terre sans avoir partagé avec le monde nos talents, de ne pas en avoir fait bénéficier ceux que vous aimez, d’une manière ou d’une autre.
Je me suis toujours juré de ne pas avoir de regrets dans la vie et jusqu’à maintenant je pense que je n’en ai pas ou très peu.
Et vous ? Sentez-vous qu’il y a quelque chose qui vous titille ? Une idée que vous hésitez à explorer ?
En toute sécurité, pendant le challenge, vous pourrez tester les eaux pendant 30 jours et voir, pas à pas, si cette idée correspond réellement à “la musique” de votre cœur. 🙂
N’hésitez pas trop, car le temps ici-bas passe vite !
Vous pouvez être le “sur-homme” de votre vie, la surfemme “sur-dame” de votre existence et lui donner un nouveau tonus, loin de l’ennui.
Vous pourrez ainsi joyeusement brûler derrière vous les ponts franchis, les cordes vaincues.
Ce challenge Cloudbraining sera le quatrième du nom et donc vous pouvez lire l’avis de membres passés ou présents qui ont déjà avancé sur leur corde.
Vous ne serez pas seul(e), car vous aurez autour de vous un groupe solide (experts artificiers) qui vous soutiendra pendant ces 30 jours et au-delà, si vous le désirez. 🙂
Alors réfléchissez bien : quel pourrait être ce challenge qui vous motive ? Sur quelle corde pourriez-vous sauter ? Pensez-y bien et n’hésitez pas à poser des questions dans les commentaires car les portes ouvriront sans fanfare, dès la semaine prochaine. 🙂
…Et puis ne vous inquiétez pas, les allumettes seront fournies gratuitement.
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PS : Pour ceux ou celles qui auraient peur de tomber de “haut” pendant le challenge, permettez-moi de vous laisser méditer sur cette citation de Friedrich himself :
“Ce qui ne me tue pas, me rend plus fort.” CQFD.
(Photo : Jeremy Snell)
Bon, moi être un homme normal, cela me va:-)
Bon courage pour ton objectif, c’est du lourd!
Merci Fabrice ! Rien que par tes accomplissements tout autour du monde, tu es déjà “exceptionnel”. Parler de surhomme pour moi, c’est un peu railler cette notion passe-partout, pour qu’on oublie pas que, chacun à des capacités en soi pour accomplir ce dont il ou elle a envie.
…Et tu en es un bel exemple. 😉
J’adore l’idée de la plateforme intermédiaire qui correspond bien à notre besoin de réduire nos ambitions à des “réalisables”. Et encore plus celle de faire brûler cette corde là où nous sommes passés (hein ? non, non, pas de référence à Attila !!!). Si nous mettions plus souvent en pratique cette idée, nous serions moins attachés à nous “lamenter” de notre passé, où nous n’avons pu atteindre tous nos objectifs. Nous serions plus tournés vers la prochaine plateforme, et, peut-être pourrions-nous expérimenter que le bonheur c’est le “chemin” !
Merci ChrisToonet ! Bien vu et joliment dit. Tu as bien raison de le rappeler : le bonheur, les joies et les bons moments (comme les moments difficiles d’ailleurs) se trouvent sur le chemin. 🙂
Je confirme : tu aurais fait un excellent prof de philo.
Ou comment donner des fondements philosophiques au dépassement de soi 😉
Grand plaisir à te lire, une nouvelle fois, et à rire !
Je n’ai pas (encore) creusé le challenge Cloudbraining, et tu as suscité mon intérêt. Je vais de ce pas cliquer sur la rubrique appropriée.
PS : mais qu’est-ce que tu regardes donc de si intéressant sur Youtube ?
Merci beaucoup Grégory ! Ce que je regarde sur YouTube ? Des trucs comme cette chaine par exemple. Mais il y en a d’autres. 😉
Ah oui !!!!! le TED, génial !!
Je n’ai jamais pris le temps de regarder sérieusement une bonne dose de discours.
Je signe pour une heure de TED par jour alors 😉
Grégory, je peux te garantir que, une heure par jour de TED, RSA ou BBC Doc, c’est un investissement en or ! Mais de tout ça nous reparlerons sous peu, de visu. 😉
Ça fait quelques temps que je viens sur ton blog et c’est à chaque fois un plaisir de te lire. Tes articles sont de vrais petits boosteurs de conscience. C’est bien vrai qu’on devrait t’envoyer enseigner la philo dans les lycées!
Merci beaucoup pour les compliments Amélie ! M’envoyer dans les lycées ? A part pour faire des classes étranges, il y a une grosse différence entre écrire un article et proposer un programme sur une année. Je serais bien incapable de réaliser ce dernier. 😉
Avant tout merci pour cet article tout en poésie.
” N’écoutez les bruits des gens mais écoutez le silence de l’âme”JCVD
En d’autre terme, traduction de Van Damme par Alexandre: N’écoutez pas les gens, mais écoutez ce qui sommeil au plus profond de vous.
Merci Alexandre ! Alors on continue dans la philo ? Après Nietzsche on fait du Van Damme ? J’avoue que sans ta traduction j’aurais eu du mal à suivre l’ami Jean-Claude. 😉
lol! De rien, je peux me designer porte parole et traducteur de ce qu’il raconte;)
En effet ! Car on a besoin d’un expert pour nous faire une exégèse de l’oeuvre Van Dammienne. 😀
Moi, ce qui m’amuse dans cette histoire de funambule, c’est qu’un chimpanzé serait mille fois meilleur, à ce jeu, qu’un homme.
Donc, le surhomme, c’est un chimpanzé !
Quelle leçon d’humilité.
Je m’incline devant la nature. :o)
l’Amibe_R Nard
Bien vu l’Amibe ! Je n’y avais pas pensé. 😉
Cher Jean-Philippe,
J’ai peur de “casser” votre réflexion, bien argumentée par ailleurs, mais est-il utile de devenir un “surhomme”. N’est-il pas assez difficile d’être juste un “humain”? Se dépasser au quotidien, c’est souvent déjà accomplir chaque jour ce qui est utile pour avancer. Donner le meilleur de soi-même et avoir le sentiment d’avoir été utile, chaque soir, est déjà un challenge quotidien, qui demande beaucoup d’énergie. Le sentiment de satisfaction qui en résulte, nous donne alors l’énergie nécessaire pour continuer le lendemain…
Quand à l’image de la corde, cette image me terrifie, mois qui ai le vertige… Mais j’aurais trouvé un autre chemin pour contourner le précipice et remonter de l’autre côté, même si cela m’avait pris dix fois plus de temps. C’est de la constance ou de l’obstination, selon ce que l’on veut croire..
Pour illustrer votre propos ou ouvrir une autre discussion, cette phrase de Boris Vian (grand penseur devant l’éternel): “A quoi bon soulever des montagnes quand il est si simple de passer par dessus ? “…
Bon dimanche à Vous. M Christine G
Et devenir une surfemme, ça se peut aussi ? Je sais bien marché sur un fil, pour avoir fait du cirque, mais je ne me sens pas encore une surfemme, le fil n’était peut-être pas assez haut.
Je vais réessayer en virtuel donc, façon métaphore, l’exercice promet d”être plus périlleux !
@Marie-Christine Merci de nous donner un autre point de vue, c’est important ! Il faut toujours choisir une image qui nous parle et j’aime beaucoup la phrase de Boris Vian. 🙂
@Patricia Alors tu as de l’expérience ! L’équilibrisme ça te connait. Bonne continuation. 😉
Je viens de découvrir ton blog et je trouves tes objectifs vraiment intéressant.
Je te souahite bon courage !
Merci pour les compliments Ryan ! Bon courage à toi aussi. 😉
Je trouve ce concepte de dépassement de soit particulierement interressant , au point que j’ai déja entrepris (avant lecture) quelque chose de la sorte.
Toute fois, je me permet de douter quand à la methode proposée pour y arriver.
Je pense que vous me soutiendrez lorsque je dis que la force de l’esprit est ce qui compte de plus dans cette recherche de surhumanité.
Comme dis précédemment :”ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort” ,concequence directe: “Plus on en bave: plus on est fort”.
Hors , c’est fasse à des echecs et à nos incapacitées que notre mental est malmené.
Se fixer des paliers afin d’y aller progressivement n’est pas une mauvaise idée dans l’accomplissement d’un l’objectif particulier. Mais pour l’accomplissement du but premier a savoir : atteindre un état de surhomme, il me semble nécessaire de viser trop haut le plus souvent possible pour:
-se surpasser quelque soit l’objectif (viser trop bas (meme au dessus de ce que l’on pense possible) expose à un état de contentement amenant une baisse d’effors)
-se prendre des défaites a répétition afin de se blinder mentalement.
Il est remarquable de constater que c’est dans les milieux les plus dure que les hommes font le meilleur. Ainsi, tel le professeur de piano jamais content de son eleve, nous devons nous tuteler afin d’atteindre le quasi parfait !
Enfin , ne pas atteindre un objectif ne signifie pas la défaite car il ne faut pas oublier que l’objectif est se surpasser et non pas surpasser ses ambitions.
Merci Simon de prendre le temps de détailler ta propre méthode ! C’est un peu le “Vise la lune car même si tu la manques, tu atterriras dans les étoiles”, non ? Et cela fonctionne aussi, je suis d’accord. Tout dépend du caractère de celui qui vise. 😉
Merci pour ce texte plein de bon sens, sagesse et très rafraîchissant !!
A propos de “Surhomme” et en complément de Nietzsche il faut lire Satprem (et Sri Aurobindo)”la génèse du surhomme, essai d’évolution expérimentale” ainsi que “Sri Aurobindo ou l’aventure de la conscience” fondamental.
Il y explique que l’homme est une espèce transitoire* et l’évolution a conduit à la génèse de la Vie à partir de la Matière puis du Mental (l’homme) à partir de la Vie et que la prochaine étape c’est la génèse du “SupraMental” à partir de l’Homme et de l’ouverture de sa conscience … tout un programme, passionant programme !
* transitoire car contrairement aux animaux comme l’homme est imparfait, il doit continuer à évoluer
Merci beaucoup Marc pour ton commentaire ! Je ne connaissais pas du tout cette situation “transitionnelle” de l’homme mais tu as raison, c’est tout à fait logique. A l’échelle de l’univers, l’homme est une créature très récente, “pas finie”, toujours en pleine évolution. 😉
Pour aller un peu plus loin avant de lire cette vidéo en 2 bouts assez exceptionnelle :
“on est en train de mourir à l’humanité pour naître à autre chose”
http://www.dailymotion.com/video/x9kf5m_satprem_webcam?start=27#.UNg2-bbdqik
http://www.dailymotion.com/video/xdaukp_interview-satprem-par-david-montemu_webcam#.UNg3HLbdqik
Merci beaucoup Marc ! Je vais regarder ça. 😉
Pour devenir le surhomme par excellence il faut être un cyborg avec prothèses hydrauliques des scanners connectes au cortex visuel un blindage ,beaucoup de mémoire ,une apparence qui soumet les autres , savoir des choses que les autres ne connaissent pas comme le secret du big bang, avoir été en contact avec des êtres très évolues a part nous ,vivre éternellement si on veux et lire dans les pensées des choses très bientôt a portée de main
J aimerai aussi dire que la haut dans l espace des êtres font probablement des tests sur nous et des croisements alien/humain et cela fera peut être de la race humaine une race plus du tout humaine… Mais pas de craintes si des êtres ont faits le voyage juste pour nous voir ils doivent être très gentils
Eh bien merci Azercharty ! En voilà une vision intéressante des choses. 🙂