Mieux se connaitre pour être plus efficace

(J’ai le plaisir d’accueillir Philippe Chevaux, du blog Apprendre sur soi et avancer qui est l’auteur de cet article)

N’avez-vous jamais eu cette sensation désagréable de mettre en place des méthodes, des actions, des trucs, qui sont sensés marcher, et qui pour vous, comme par hasard, ne fonctionnent pas ?

N’avez-vous jamais mis plein d’énergie dans une formation ou des séminaires, qui proposent des approches ou des techniques réellement efficaces, mais quand c’est à vous de le faire, ça ne marche pas, ou alors pas autant que vous l’auriez pensé, ou pire, ça ne vous apporte rien, car vous sentez qu’en final vous auriez eu d’abord besoin d’autre chose, mais sans forcément savoir quoi ?

Frustrant n’est-ce pas ?

Mais alors qu’est-ce qu’il peut bien se passer à chaque fois ?

  • Vous ne savez pas choisir ? Je ne pense pas.
  • Vous ne savez pas ce que vous voulez ? Peut-être parfois, mais dans le fond, ça non plus je n’y crois pas.
  • Vous vous êtes fait avoir dans les conseils qu’on vous a donnés pour suivre cette méthode? Le problème n’est pas là car je pense qu’on vous l’a conseillée en toute bonne foi, en fonction de ce que l’on pensait de mieux pour vous.
  • Les méthodes qu’on vous donne sont mauvaises ? Non, je ne dirai pas ça non plus, car j’imagine qu’elles fonctionnent  pour ceux qui les donnent (ici, je ne parle évidemment pas des arnaques organisées).


Bon alors, c’est quoi ?

En fait je ne crois pas qu’il existe UNE réponse à ces questions, et encore moins une méthode magique qui puisse tout résoudre sans effort.

  • Premièrement parce-que des efforts, il en faut un minimum.
  • Bien sûr, je ne dis pas qu’il faille forcément suer sang et eaux pendant des années. Par contre il faudra toujours se bouger un minimum pour s’impliquer dans ce qu’on veut atteindre.
  • D’un autre côté, ce que j’ai pu observer par expérience, est qu’il y a, la plupart du temps, un dénominateur commun quand ces approches « ne fonctionnent pas pour nous ».
  • Ce dénominateur est souvent lié à ce que l’on croit savoir de soi et de son entourage, en général de façon inconsciente.


Prenons l’exemple de Vincent :

Vincent aimerait vraiment pouvoir améliorer ses capacités de négociations. Il n’est pas commercial, mais il lui arrive parfois de devoir discuter des conditions de réalisation de son projet sur les délais, la qualité, parfois même les coûts, avec différents acteurs (la hiérarchie, des collègues, des collaborateurs, etc…), ou même négocier son salaire pendant les entretiens annuel.

Et à chaque fois que ça arrive, il n’est pas à l’aise.

Vincent est un très bon technicien, et il est d’ailleurs reconnu pour ça.
C’est ce qui lui a valu ce poste dans la gestion de projet. Il sait aussi très bien organiser son travail et les tâches des autres.

Là où il est moins à l’aise c’est quand il commence à y avoir des désaccords : il faut discuter, négocier et en général, soit il pousse une gueulante et ça se calme (parfois), ou soit il prend sur lui et accepte des conditions qui ne lui correspondent pas tant que ça. « Mais bon, si au moins ça peut faire en sorte que le projet avance : tant mieux… Et tant pis pour la pression supplémentaire que ça lui met. Après tout il est aussi payé pour ça », se répète-t-il souvent.

Un jour, il se décide quand même d’aller voir son chef, et lui demande s’il peut suivre une formation sur la négociation. Son chef l’accepte et lui propose :

« Comment négocier les termes d’un accord gagnant-gagnant ? »


Vincent trouve le titre attirant et le résumé du contenu lui plait bien aussi.

A la fin de cette formation, il se sent gonflé à bloc : il sait comment faire, il a appris les techniques, il sait de quoi il faut parler quand on négocie, il sait comment aborder les différents thèmes, il a aussi appris des techniques d’écoute, etc…

Il se sent prêt à mettre tout ça en place.

Et ça tombe bien.

Car à peine rentré au bureau, Antoine, un de ses meilleurs collaborateurs, vient le voir, justement pour discuter du planning (dont la finalisation a été longue et laborieuse) : il aimerait apporter quelques modifications pour vendredi, c’est-à dire demain…

Là d’un coup, la pression monte chez Vincent : « Oh non, pas encore ! On a déjà passé des heures, avant de se mettre d’accord dessus, et le voilà qui revient encore à la charge pour tout changer !… pitié, non… »

Mais dans un élan de positivisme, il se dit aussi : « Ça va être l’occasion d’appliquer ce que je viens d’apprendre en techniques de  négociation ».

Antoine est vraiment très embêté car Valérie, sa femme, devait aller chercher leur petite à la sortie de l’école, mais sa mère a finalement décidé de venir ce vendredi après-midi, en train. Valérie est très embêtée car elle ne veut pas faire attendre sa mère, qui n’est pas très en forme, à la gare. D’un autre côté elle ne peut pas laisser leur petite l’attendre toute seule à l’école : ce jour-là, la garderie est fermée.…

Le problème c’est que Vincent non plus ne peut pas. Il avait promis à son fils d’aller le chercher et de l’accompagner à son match ce vendredi-là. Et tellement de fois il n’a pas pu tenir ses promesses justement à cause de situations comme celle-ci. Tellement de fois il s’est « sacrifié » pour ses collaborateurs.

Là il aimerait vraiment y aller.

Son « gros problème » c’est qu’en même temps il est humain, il a des émotions, il est compréhensif, et puis surtout c’est leur chef, c’est normal, il est payé pour…

Devant l’état de désespoir d’Antoine, un bon gars volontaire, qui travaille dur et ne se plaint jamais, Vincent se sent touché et envahi par ses propres émotions, et toutes les techniques de négociation qu’il a apprises, subitement s’évaporent…

Et il se dit :

  • « Si lui ne peut pas se libérer, c’est plus lourd de conséquences que si c’est moi.
  • Si j’explique à ma femme, elle comprendra bien (encore une fois…).
  • Et puis si je me débrouille bien, je peux finir assez tôt et aller voir la fin du match (mais ça il n’y croit pas vraiment…)»


La suite vous la devinez, je ne vais pas m’étaler dessus.

Ça vous dit quelque chose ? C’est une situation qui vous parait familière ?

Comment se fait-il qu’il n’a pas pu appliquer ce qu’il a appris durant ces 4 jours ? Aurait-il perdu son temps ? Pourtant c’était motivant et ça lui a plu, et il a appris des choses qui lui étaient utiles.

Malgré tout, ça n’a pas fonctionné au moment voulu.

Qu’est-ce qu’il s’est passé pour Vincent ?
Qu’est-ce qui a fait que malgré tout il n’a pas su négocier comme il aurait voulu ?
Qu’est-ce qui peut bien se passer dans notre tête à ce moment-là, et quelle utilité cela peut avoir pour nous (car forcément il y en a une) ?

Je vous propose de voir ça dans la deuxième partie.

Philippe Chevaux, auteur du blog Apprendre sur soi et avancer, est coach et formateur en entreprise. Il forme et accompagne les personnes, pour les aider à évoluer sur des challenges personnels qu’elles rencontrent dans leur quotidien.
Ayant voyagé et vécu à l’étranger pendant plusieurs années, pour le plaisir et le travail, il a vite compris l’importance du questionnement de ses certitudes et l’utilité de mieux se connaître, pour évoluer sur son chemin de vie.

Ce à quoi il veut contribuer :
Aider les personnes à découvrir leurs ressources en elles pour favoriser la réalisation de ce qui est important pour elles, et les accompagner dans la mise en œuvre de leurs objectifs.

2 articles de Philippe pour aller plus loin :
La relation?… tu parles?!
J’ai cru que je pouvais réaliser un rêve…

(Photo : Amir Kockovic)

Commentaires

22 commentaires pour “Mieux se connaitre pour être plus efficace”
  1. zenie says:

    Bonjour à vous deux, de la théorie à la pratique, il y a un monde qui s’appelle l’apprentissage. La théorie, c’est vite compris et ensuite c’est là que le vrai travail commence. Essayer de mettre en pratique avec beaucoup de patience et de persévérance, un petit pas chaque jour en faisant de son mieux.
    Les maths m’ont appris ceci et je m’en sers beaucoup tous les jours.

    zenie

    • Merci zenie pour ton commentaire !

      Je suis tout à fait d’accord avec Philippe et toi. La méthode des petits pas (ou du Kaizen, ou encore du challenge Cloudbraining) est vraiment la meilleure. Dans presque tous les cas, elle nous permet d’avancer sans presque le remarquer et surtout sans traumatisme. 😉

  2. Philippe says:

    @ Jean-Philippe: Merci de m’avoir invité sur ton blog. 🙂

    @ Zénie: merci pour ton commentaire.
    C’est vrai que le passage du cerveau au comportement peut parfois prendre du temps. Y aller par petites étapes est, comme le dit si bien Jean-Philippe, moins “traumatisant”, un peu comme de l’eau qui s’infiltre sans qu’on ne s’en rende trop compte.

    🙂

  3. Philippe says:

    どうもありがとう 😉
    🙂

  4. Philippe says:

    google traduction ありがとう yo!
    :p

  5. Hello,
    vous m’avez l’air au top de l’efficacité!!
    Si vous voulez vous détendre et vous marrer quelques minutes, je vous invite à aller faire un tour sur http://www.letopmanager.com. C’est une série courte humoristique où une sorte d’OSS 117 du management vous donne ses astuces pour atteindre le top… ça reste dans votre thème mais c’est à prendre au second degré bien sûr…
    Bonne continuation.
    Le Top Manager

  6. Merci pour cet article, j’ai hâte de lire l’article. Je pense que comme pas mal de gens, Vincent assimile des connaissances et a du mal à les mettre en place dans son quotidien. Ce qui lui fait défaut, c’est le fait de s’approprier ces connaissances. Vivement la suite!

  7. Amibe_R Nard says:

    Bonjour

    Là, quand même, je dirais qu’il n’a rien essayé de trouver en gagnant-gagnant.

    En gagnant-gagnant, il y avait :
    – T’inquiète, je m’occupe de ta fille, je l’emmène goûter, on va voir le match de mon fils, tu nous rejoins là-bas, ou je te la ramène dès que c’est fini.
    Ainsi tu peux bosser tranquille.

    En gagnant, moins gagnant, peut-être, mais gagnant quand même.
    Ok, on prend tous les deux notre vendredi, et on se retrouve samedi. Ou on emporte un peu de boulot pour le week-end, ou on récupère dans la semaine.
    Seul un mauvais planning ne peut supporter les contraintes d’urgences.

    Ce qui pose la question : qu’a-t-il donc appris dans sa formation ? 🙂

    Et même s’il a appris quelque chose, même s’il est partant pour appliquer ses nouvelles connaissances, il y a encore tout le mur des anciennes habitudes à renverser. Ce que Vincent n’a pas encore compris. 😉

    C’est le vrai fond du problème gagnant-gagnant. Il faut penser autrement, prendre des chemins de traverses. Bousculer ses habitudes. Utiliser la pensée latérale, penser groupe/équipe et non plus deux entités solitaires sur des chemins séparés.

    Ceci dit, je me demande bien comment Vincent va résoudre son problème et réussir la pleine appropriation de la solution gagnant-gagnant.

    Bien amicalement
    l’Amibe_R Nard

  8. Philippe says:

    Bonjour l’Amibe_R Nard

    Merci pour ton commentaire et pour ces pistes d’accords gagnant-gagnant.

    Je te rejoints quand tu parles des anciennes habitudes qui ne sont pas forcément faciles à renverser. Par contre il y a aussi un mur entre le comprendre et l’intégrer à l’intérieur de soi.:)

    On peut avoir des habitudes qui nous gênent et le savoir intellectuellement, mais si on ne sait pas comment faire autrement, on a de très fortes chances de continuer sur la même lancée.

    Et si à ça, on rajoute en plus des blocages (le plus souvent inconscients) qui nous gênent pour trouver d’autres solutions, ça devient encore plus sportif. 😉

    Sinon, est-ce que tu pourrais donner quelques exemples pour illustrer un peu ce que tu appelles “la pensée latérale”, “penser groupe/équipe”… ?

    Amicalement
    Philippe
    🙂

    • J’entends d’ici l’Amibe qui aiguise son crayon… 😉

      PS : Philippe, quand l’Amibe fait des réponses, il vaut mieux prendre une boisson et un sandwich. Je vais d’ailleurs rajouter de la place en-dessous pour les commentaires. 😀

      • Amibe_R Nard says:

        Bonjour Philippe

        Waow, je vois que je suis attendu, ou que je l’étais 😉
        Alors, j’aiguise mes doigts et je suis à toi.

        Ça y est !

        Je te rejoints quand tu parles des anciennes habitudes qui ne sont pas forcément faciles à renverser. Par contre il y a aussi un mur entre le comprendre et l’intégrer à l’intérieur de soi.:)

        Pour l’intégrer en soi, il faut 21 jours. C’est le temps nécessaire pour implémenter une habitude. 21 jours et quelques piqûres de rappel, on a vite tendance à revenir à ce que l’on a connu pendant des années.

        Ton personnage en est l’exemple, il ne cherche pas vraiment à jouer gagnant-gagnant, il part sur l’option collègue gagnant, moi perdant. Parce qu’il en a l’habitude, parce qu’il est payé pour ça, parce qu’il estime que c’est partie intégrante de son devoir… et surtout parce qu’il continue à la jouer en solo.

        Un simple coup de pensée latérale l’obligerait à quitter son moule solo pour imaginer d’autres solutions.

        Qu’est-ce que la pensée latérale ? 😉

        La pensée latérale, c’est la “sortie du cadre”.

        C’est le rejet immédiat du “c’est pas possible autrement”. C’est la recherche de solutions différentes, quitte à ce qu’elles soient irréalistes. (irréalistes au premier abord, mais une sous-idée peut être, elle, tout à fait réaliste)

        Tu as quelques exemples ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pensée_latérale
        Et la définition de ce qu’est la pensée latérale.

        Mais pour faire simple, il y a un petit exercice, même deux tout bêtes pour expliquer le processus.

        Exercice 1 :
        Comment peut-on obtenir quatre triangles avec six allumettes ?

        Exercice 2 :

        X X X
        X X X
        X X X

        Comment relier ces 9 points avec quatre droites, sans lever le crayon ?

        Réponses à l’exercice 1 : http://www.prise2tete.fr/forum/viewtopic.php?id=5841 (Voir les deux dessins de Mmorgan, oui, il y a au moins deux solutions, et même plus, puisqu’on peut obtenir six triangles avec six allumettes 😉 et jusqu’à douze si on utilise une astuce particulière)

        Réponses à l’exercice 2 : http://www.archimedes-lab.org/How_to_Solve/9_dots.html

        Oui, le mot réponses est au pluriel.

        Ces exercices sont là pour “sortir du cadre”.

        La pensée latérale oblige à cette prise de conscience, à cette sortie du cadre.

        Pour citer Edward Bono

        Il est parfois utile d’éprouver où mène une erreur délibérée dans l’évaluation d’une idée. Au lieu de rejeter immédiatement telle idée qui semble logiquement absurde, on la retient et on cherche à la pousser aussi loin que possible dans les deux directions, à savoir vers le bas pour savoir sur quoi elle repose, et vers le haut pour savoir à quoi elle aboutit.

        Il précise aussi que : “ajouter en supplément est souvent une bonne manière de remarquer quelque chose”.

        Dans le problème de ton personnage, on pourrait ajouter une tierce personne (pour récupérer la fille). Ou alors une caméra (pour filmer le match du fils).

        C’est de la pensée latérale.
        On sort du cadre, d’autres solutions émergent… et l’une d’elles, voire plusieurs seront gagnant-gagnant.

        Pour les blogueurs, en mal d’articles qui sortent de l’ordinaire, une “sortie de cadre” pourrait être de rajouter un mot pioché au hasard dans un dictionnaire, ou le premier mot qui leur vient à l’esprit. Et voir vers quoi il les entraîne.

        Sans être blogueur, on peut pratiquer à l’identique dans l’utilisation des moteurs de recherche. On cherche quelque chose, on rajoute un mot au hasard et on regarde ce que l’on obtient. Si le mot n’est pas commun, les résultats peuvent être intéressants à explorer ; ils sortent des sentiers battus.

        Ceux qui ont lu la définition de la Wikipédia doivent avoir remarqué qu’il s’agit d’une des “po” d’Edward Bono.

        Il y en a d’autres.
        Et ce ne sont pas les seules.

        Exemple de Bono : “La défense d’une idée incorrecte permet souvent de découvrir un meilleur point de vue.”

        Sortir du cadre, changer de point vue, envisager des idées farfelues, c’est ça la pensée latérale. Dès que se présente un problème, remettre en cause, en permanence, ce que l’on pense établi.

        Vincent n’est pas seul, il travaille en équipe. Si on lui parle de famille, il peut rajouter la sienne, demander à sa femme de prendre une petite fille sur le chemin du match, la rejoindre un peu plus tard avec son collaborateur. Voire même passer prendre la grand-mère et sa fille à la gare, récupérer tout le monde pour voir le match, plus une invitation dans un salon de thé. Si c’est bon pour tout le monde, on est dans le gagnant-gagnant-gagnant. Collaboration renforcée, famille renforcée, tout le monde sort heureux de la solution.

        Bien Amicalement
        L’Amibe_R Nard

        P.S. : Six triangles avec six allumettes ?
        La réponse ici : http://blaisebet.blogspot.fr/2012/03/creativite-innovationde-morceaux-de.html
        Avec d’autres exemples.

        Pour douze, il faut rajouter un objet. 🙂

  9. Philippe says:

    :-p

    Oui, j’avais cru voir que ses réponses étaient souvent bien étayées.

    Ca tombe bien, comme il n’y a rien à la télé ce soir, j’ai mon occupation toute trouvée. 😉

    😀

    • Philippe says:

      En effet, réponse bien étayée.
      Merci L’Amibe pour ce long commentaire. 🙂
      Et merci pour ces précisions sur la pensée latérale avec des exemples pour illustrer.

      En effet, au niveau du savoir faire, penser hors du cadre s’avère souvent très riche en solutions innovantes. Et je trouve aussi que c’est une méthode géniale.

      Maintenant, pour sortir encore du cadre, par rapport à l’option “proposer des solutions”, il peut encore y avoir d’autres façons de faire.
      Ca peut être par exemple, de voir la situation sous l’angle de…
      Mieux se connaitre pour être plus efficace (2)
      🙂

Commentez ce billet